Tour du monde 2024

Coucou les pingoos,

Bon, nous voilà donc rentrés du Mont Bromo. Les autres sont partis dormir un peu, perso je remballe mes affaires, prends ma douche et essaie de manger un bout. Je me dis que pour 2h, ça vaut pas le coup. Vers 15h30, on prends nos affaires et c'est parti ! Passage obligatoire chez le médecin : il est obligatoire d'avoir un certificat pour gravir le Mont Ijen (celui où une touriste chinoise est morte il y a peu). Surprise : on me dit que ma pression est excellente (comme quoi suffit juste de démissioner), et j'ai même pas grossi ! Une fois les tests passés, le conducteur nous dépose au bus où on passera environ 7h je crois (avec un arrêt diner, où j'étais littéralement l'attraction des enfants du coin ahah). Je crois que c'est le bus le plus confortable que je n'ai jamais eu ; quand je vous dis que Java est bien plus avancé que le reste ! (D'ailleurs pour l'anecdote, la nouvelle capitale qui sera sur une autre île sera au milieu de la forêt, avec uniquement des véhicules électriques).
Finalement, le bus arrive au port de Ketapang, où un chauffeur vient nous chercher. Pas le temps de niaiser, on part tout de suite direction le Mont Ijen.
Là-bas, on nous donne les masques à gaz, obligatoires pour se protéger des fumées de sulfures, et en route ! Je m'étais préparée psychologiquement à ce que ce soit dur, et heureusement ! Au final j'ai ADORÉ les 2h d'efforts intenses (d'où l'importance de bien se préparer) mais il y a eu beaucoup d'abandons, yc dans notre groupe (on a attendu au moins 30 minutes que le guide redescende avec une personne, au final on a continué seuls et il nous a rejoint en haut). Quand je parle d'effort intense c'était VRAIMENT 2h de montée très très hardcore, dans le noir, avec un sol qui glisse (mais quelle satisfaction en haut !). Il y avait aussi des gens qui se faisaient porter jusqu'en haut (wtf, je vois vraiment pas l'intérêt mais bon), les pauvres porteurs me faisaient mal au cœur, je sais même pas comment ils ont fait, même à 3 !
Bref, une fois arrivés là haut, il faut ensuite s'équiper et une descente de 30 minutes jusqu'au cœur du cratère peut commencer. Comme d'hab : zéro sécurité, très escarpé et très glissant, surtout avec le sulfure, mais quel kiff ! J'avais l'impression d'être Gollum au Mordor, et mon guide était trop fan de moi donc la descente est passée vite (d'ailleurs pour l'anecdote, Vivienne et Mickaël m'ont dit qu'il s'était recoiffé quand j'avais le dos tourné ahahah mais j'fais po dans le jeunot de 24 ans).
Enfin, on arrive dans le cratère et on peut apercevoir le blue fire ! C'était époustouflant, vraiment. On était là, à quelques centimètres des immenses flammes bleues. Tellement proches que j'ai fini par me prendre un geyser de fumée de sulfure, me voilà aveuglée et surtout asphyxiée, même avec le masque. Ça finit par passer (bon j'ai toussé pendant 3h après ça), on va jeter un œil au lac juste à côté, dont le pH suffit à faire disparaître un corps. Je fais une petite donation aux mineurs en bas (qui font ça pour une poignée de pain sans aucune protection). Puis on remonte pour le levé du soleil (là encore, ça demande un certain effort). Enfin, on est en haut, c'était dur mais on l'a fait : le Mont Ijen a était battu. La vue est magnifique, par contre les fumées de sulfure sont intenses et on n'a quasiment aucune visibilité sur le lac en contrebas. On discute un peu puis on part pour la descente, qui est elle aussi un peu technique toujours pour les mêmes raisons : pentu, glissant. Peu importe, je suis un Gollum heureux et pas peu fier de la performance ! D'autant plus que je n'avais pas dormi depuis deux jours et quasiment rien mangé (le diner au bus était pas fou).
Finalement, on retrouve les autres en bas, et on se retape 2h de voiture pour aller prendre une douche et un petit déjeuner. 30 minutes plus tard, on est repartis pour le port : il est temps de prendre le ferry jusque Bali !
La traversée est rapide et agréable, on parle, on rigole. Puis, notre taxi vient nous chercher pour aller à Ubud. 5h de voiture plus tard dans un état zombiesque, on y est ENFIN. Il est temps pour moi de me poser à l'hostel (dans un dortoir de femmes, yay).
On se donne rdv avec le couple d'amis pour aller manger une pizza bien méritée (qu'ils m'ont offerte d'ailleurs, trop mims) et c'est l'heure des aurevoirs et du DODO !
Je comprends d'ailleurs pourquoi Bali est aussi hypée, il y a des temples partout, des statues, des singes, c'est vraiment très beau. Par contre l'ambiance est vraiment spéciale, c'est très très TRÈS touristique et très hippie. On verra ça dans les prochains jours, pour l'instant il est temps de se poser.

Bref, c'est une Léonie exténuée mais extatique qui vous fait des bisous ce soir. 🫶🏻Read more