Sedang bepergian
  • Camille Creignou

Vag'abond dans les Caraïbes

Le 16 mai, nous levons les voiles avec Malo pour un voyage de 1 an autour de la mer des Caraïbes au départ de la Guadeloupe. Nous allons vous partager notre voyage mais aussi l'aventure associative de Vag'abond expeditions ! ⛵️ Baca selengkapnya
  • J29, Canouan sous l’eau

    14 Juni, Saint Vincent dan Grenadines ⋅ 🌬 28 °C

    Ce matin, nous prenons notre temps à bord. Malo fait un peu de traitement photo, je fais un peu d'aquarelle.
    Marcus, un monsieur qui pêchait à côté du bateau hier, nous a proposé de venir plonger avec nous aujourd'hui 🪸

    Il arrive donc à bord ; il n'a pas pu gonfler sa bouteille avant de venir. Noam, la station de gonflage au service ! En 30 minutes, son bloc est gonflé.
    On monte dans l'annexe de Marcus. Après 15 minutes, nous voilà un peu plus au large de Canouan, prêts à nous mettre à l'eau.

    Marcus est en maillot avec un simple t-shirt. Tous les deux, avec Malo, nous sommes en combinaisons, un peu plus équipé !

    La plongée est sympa, toujours de nombreuses murènes et beaucoup de poissons. Un peu moins de vie que lors de notre plongée de la veille, mais on reste toujours heureux sous l’eau !

    De retour à bord, Marcus nous demande si nous pouvons lui regonfler son bloc ; il passera le récupérer le lendemain.
    On lui montre les photos que Malo vient de prendre. Marcus a travaillé pendant longtemps dans un magasin de plongée à Canouan. Aujourd’hui, il propose ses services aux plaisanciers : eau douce et autres petits services.
    Il nous raconte Beryl, la violence du cyclone. La mer, déchaînée…

    Marcus quitte le bateau, et nous partons découvrir un peu plus Canouan côté terre. C’est très petit, on fait vite le tour.
    Les pentes sont arides, et de nombreuses tortues terrestres traversent les routes, tout comme les chiens, toujours aussi nombreux !
    On s’arrête dans un petit bar pour boire un verre au coucher du soleil.

    De retour à bord, Malo regarde de plus près le pilote automatique. Il n’était pas étanche ; la grosse pluie pendant la navigation a dû abîmer le circuit électrique.
    Mais en nettoyant un peu les composants, il semble fonctionner à peu près normalement. On verra demain.

    Nous levons l’ancre pour retourner au paradis des tortues : les Tobago Cays 🐢
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  • J28, Cap sur Canouan

    13 Juni, Saint Vincent dan Grenadines ⋅ 🌬 28 °C

    On se réveille sur un mouillage toujours aussi venté ! 💨 On hèle le water guy, il s'approche de nous, s'amarre à Noam et nous fait les pleins de gasoil et d'eau.

    On part vers la terre pour faire deux ou trois dernières courses et prendre un bon petit déjeuner avant le départ. On en profite pour avoir un peu de connexion internet, appeler les parents, les copains et gérer quelques trucs au sujet de Vag'abond.

    Ça y est, nous sommes prêts, nous repartons à bord. Le ciel est gris, mais nous devons partir car nous avons 20 milles nautiques à parcourir et nous voulons arriver avant la nuit à Canouan. Il est temps de lever l’ancre ⚓

    Au moment de partir, Malo hisse l’annexe à bord, mais la filière qui entoure le bateau casse. On prépare une réparation avec une colle qui rigidifie le tout. Dans le même temps, un monsieur s'approche de Noam avec sa petite embarcation à moteur. Il vend des dents de baleine et d'orque qu'il achète aux pêcheurs, et sur lesquelles il dessine. Malo craque et achète deux belles dents — une vraie dégaine de pirate !

    Allez, il est temps ! 18 nœuds de vent nord-est établi, des rafales à 30 nœuds et de nombreux grains en prévision 🌧️ Nous prenons trois ris dans la grand-voile et un dans le génois. Nous partons sous une pluie torrentielle. On navigue presque à l'aveugle, mais le vent reste relativement stable. On enfile nos k-ways !

    Au bout de deux heures de navigation, le pilote automatique commence à avoir un comportement illogique. On le remplace, on espère que ce ne soit pas trop grave. Il nous soulage quand même pas mal à la barre sur les longues navigations...

    Ça y est, nous apercevons le nord de Canouan. Cette petite île (moins de 8 km²) présente de nombreux reliefs, et une végétation assez aride 🌿 On pose l'ancre à 18h. On reste à bord pour un peu de rangement du bateau et du traitement de photos.

    En sortant sur le pont, Malo s’émerveille : de nombreuses carangues tournent autour du bateau ! En effet, c’est impressionnant, il y en a énormément 🐟 Il sort sa petite ligne avec un hameçon. À peine le temps de frôler l'eau qu'il en attrape une première ! Ça le surprend, il en laisse deux s’échapper, mais la troisième ne lui résiste pas ! On la cuisine directement — difficile de faire plus frais.

    Le lendemain, nous observons de jour notre environnement. Je prends le paddle et vais sur la petite plage non loin du bateau. J’observe un petit bassin où il semble y avoir une récolte d’algues. Ici, ils en utilisent pour faire une boisson fermentée, le Seamos. Nous n’en avons pas encore goûté, mais il semblerait que ce soit très bon pour la santé.

    De retour à bord, on gonfle les blocs et partons pour une plongée 🤿 : 70 minutes à 16 mètres. Il y a de la vie : des balistes grises font les belles devant nos objectifs. Trois d'entre elles nous accompagnent tout au long de notre immersion, sûrement intriguées par un élément (le flash ?) ou peut-être dans un instinct de protection territoriale.

    Je ressors de l'eau frigorifié ! Il va falloir penser à une combinaison plus épaisse...

    À peine remontés à bord, on relance le compresseur pour regonfler les blocs. On profite d'une accalmie du vent. Un bloc gonflé, et nous mettons le moteur de Noam en route : nous souhaitons changer de mouillage ce soir car nous avons envie de découvrir une autre partie de l'île, plus accessible depuis le second mouillage. En dix minutes, nous y sommes. On termine de gonfler la dernière bouteille, on se prépare et nous allons à terre.

    C’est vendredi soir, la rue principale de Canouan est très animée. La musique résonne fortement, les gens sont assis de part et d’autre, boivent du rhum (c’est un rhum à 84° !! Ils n'ont même pas le droit de l’exporter), du Campari et des bières. On discute avec des locaux toujours très accueillants et sympas, mais on sent que l’alcool et le cannabis imbibent bien certains d’entre eux. Ils deviennent quelque peu difficiles à comprendre 😅

    On commande une pizza qui nous a été fortement recommandée par un équipage dud mouillage. En effet, nous ne sommes pas déçus : les pizzas sont très copieuses, on se régale 🍕

    On continue de discuter, on remarque les rues propres, avec de jolies peintures sur les murs. On comprend rapidement que tout a été reconstruit : Beryl a fortement impacté l’île. Tous nous en parlent...

    De retour à bord, on sécurise bien le bateau, car nous avons eu vent d’un voleur qui aurait tendance à visiter les bateaux pour dérober quelques billets 💸
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  • J26 - Peggy's rock

    11 Juni, Saint Vincent dan Grenadines ⋅ 🌬 28 °C

    Nous sommes rassurés : malgré un vent toujours très fort cette nuit, notre annexe ne s’est pas retournée ! La prévention a payé, c’est la leçon de la mer.

    Nous partons au village. La veille, nous avons rencontré un monsieur qui vendait des bouteilles de gaz européennes adaptées à notre barbecue, ce qui n’est pas forcément évident ici. Nous avons rendez-vous à 8h pour les récupérer — c’est fait. On s’offre le luxe de faire laver notre linge. Il y a de nombreuses boutiques qui proposent un service de laverie, pratique pour les plaisanciers. Malgré ma montée en compétence dans le lavage à la main, on est ravis de pouvoir bénéficier d’une machine à laver 😅 Linge déposé et bouteilles achetées, nous partons en randonnée !

    Aujourd’hui, nous souhaitons découvrir la côte au vent de Bequia, qui nous est encore inconnue. Le point culminant est Peggy’s Rock. En nous renseignant sur l’application NoForeignLand, nous trouvons une boucle pour explorer cette partie de l’île. Nous avons découvert cette application grâce à la famille rencontrée qui voyageait en catamaran — une vraie trouvaille ! Créée par des navigateurs, elle permet aux plaisanciers de se rencontrer, de partager les bons plans et astuces.

    Nous entamons donc notre route. Le chemin est bordé de maisons colorées et aussi de splendides villas camouflées dans la végétation. Nous avons appris la veille que Mick Jagger vient parfois ici commander une pizza à la langouste dans l’un des restaurants que nous avons fréquentés. Bob Dylan a aussi fait construire son bateau à Bequia. Les Grenadines comptent quelques îles privées et des coins paradisiaques prisés par les plus aisés.

    Nous arrivons sur la côte au vent. Et du vent, il y en a ! La mer est agitée, ce qui rend les paysages d’autant plus beaux. C’est sur cette partie de l’île que les baleiniers partent et débarquent 🐋 Nous voyons les bateaux qu’ils utilisent pour la chasse, des embarcations à voile plutôt petites quand on considère leur usage ! Les baleines sont omniprésentes : peintes sur les murs, en décoration... On retrouve aussi des os et des mâchoires un peu partout.

    En arrivant sur la plage, nous sommes rejoints par un chien. Elle va nous suivre toute la balade. Décidément, nous allons trouver un chien par île ! On s’y attache vite, même le temps d’une promenade. En arrivant au petit village, l’ambiance est sympa. Les gens marchent ou sont à vélo, se saluent. On voit les pêcheurs qui rentrent de la pêche. On leur demande ce qu’ils ont attrapé — et on le voit : de petits requins qu’ils réduisent rapidement en filets...

    Finalement, nous décidons de faire un détour (enfin... deux heures de marche supplémentaires) pour tenter d’aller voir Moon Hole. Ce lieu a été construit par une communauté hippie dans les années 70. Désormais devenu privé, on y trouve de belles maisons en bord de falaise. Le vigile ne nous laisse pas passer — sauf si on lui donne un peu d’argent. On l’a vu de loin, on va s’en contenter !

    On rebrousse chemin pour grimper jusqu’au fameux Peggy’s Rock. Les paysages sont assez arides. Nous avons perdu la nature verdoyante et luxuriante de Saint-Vincent, mais le point de vue reste magnifique ! Sur la route du retour, Malo tombe nez à nez avec une petite tortue de terre. Il y en a beaucoup dans les Grenadines 🐢

    En chemin, on rencontre d’autres Français, en bateau-stop et en tour du monde "en CDI", nous disent-ils !

    Nous terminons notre belle balade sous un soleil de plomb. Notre petit chien nous a suivis tout du long — elle est épuisée ! On boucle notre circuit par une bonne baignade. On récupère notre linge, propre et plié. Quel plaisir !

    De retour à bord, nous préparons tranquillement le dîner avant de nous écrouler. Demain, nous reprenons la mer, direction Canouan ! ⛵️
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  • J25 - Dans le vent de Bequia

    10 Juni, Saint Vincent dan Grenadines ⋅ 🌬 29 °C

    Comme prévu, nous avons à peine fermé l’œil de la nuit : des rafales de 30 nœuds agitaient très régulièrement le bateau. Les alizés soufflent fort.

    Au réveil, je vais dehors et je me rends compte que notre annexe s’est retournée ! Évidemment, nous n’avions pas enlevé le moteur (nous avions trop pris confiance)... Panique : je réveille Malo. Branle-bas de combat : on retourne l’annexe, on rince le moteur à l’eau claire et on commence à démonter. Le carburateur, la bougie... On rince et on passe au WD-40. On en profite pour faire une vidange. Une fois sec, on le remet à poste dans l’annexe et... ça y est, il repart ! Ouf ! On verra comment il tiendra dans la journée.

    Une fois cette activité matinale terminée, on part à terre. Aujourd’hui, on fait le plein de courses et nous devons chercher deux ou trois bricoles pour le bateau dans des magasins de quincaillerie. Bequia est la dernière île des Grenadines où nous pourrons nous fournir en produits un peu plus spécifiques, on en profite.

    On trouve de quoi réparer notre table, des bouteilles de gaz pour notre barbecue et une plaque (enfin, un plat à pizza en fer) afin que Malo tente une réparation sur ce même barbecue, quelque peu corrodé (ça serait dommage de devoir se passer de langouste grillée !) 😋

    On enchaîne notre petit programme avant de s’arrêter manger un rôti dans un petit bar en bord de plage. Ce plat vient de Trinidad-et-Tobago, importé par les Indiens venus travailler dans les Caraïbes après l’esclavage. C’est un wrap fourré d’un curry de légumes et frit. Un plat plutôt réconfortant !

    Au niveau culinaire, nous n’avons pas fait de grande découverte depuis le début de notre voyage. Le poulet grillé et les frites sont souvent au menu ! Les rayons de supermarché ne nous inspirent pas beaucoup : énormément de produits transformés, suremballés, aux couleurs un peu trop flashy à notre goût… mais on s’adapte. Heureusement, les fruits tropicaux ravivent nos papilles 🍍🥭

    Après cette journée rythmée par les différentes petites "contraintes" du quotidien, nous rentrons à bord : un jeu de société et direction le lit. On retrouve le temps de lire (même Malo s’y met !). Je découvre un roman que m’avait conseillé ma maman il y a un moment de ça : Les Sept Sœurs. Malo, lui, reste dans les poissons avec une BD vulgarisée sur la vie aquatique : Les Paupières des poissons.

    Le vent continue de souffler ; cette fois, on anticipe. On sécurise notre amarre — la main de fer a lâché pendant la nuit — et on enlève le moteur de l'annexe ! ⚓️
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  • J24 - Retour a Bequia

    9 Juni, Saint Vincent dan Grenadines ⋅ 🌬 28 °C

    Je profite d’être à proximité de la plage pour faire un peu de yoga. Malo s’occupe de gonfler nos blocs de plongée. Tant mieux, nous n’avons pas de voisins !
    Avant de lever l’ancre, nous dégustons les mangues fraîchement cueillies ainsi qu’un corossol. On se régale 😋

    Nous préparons le bateau pour la navigation. La météo annonce un peu plus de vent : 20 nœuds établis et quelques rafales. Aujourd’hui, nous prenons le cap de Bequia. Nous souhaitons aller sur la côte est, mais les conditions ne sont pas idéales. Nous allons donc retourner au mouillage que nous connaissons. Retrouver un peu la civilisation !

    C’est la plus grande île des Grenadines : 18 km² et 5 000 habitants (pour vous donner une idée !). Ses habitants sont connus pour leur lien à la mer : ce sont des navigateurs, mais aussi des chasseurs de baleines.
    La chasse est encore autorisée ici (à bord de petites embarcations à voile). Ils peuvent chasser jusqu’à quatre baleines par an.

    Nous avons quelques rafales, mais nous avançons très bien. On est contents de retrouver un peu de sensations de voile ⛵️ En trois heures, nous sommes arrivés. Le mouillage est bien rempli : l’île est très appréciée des plaisanciers, et ça se voit !

    Nous rangeons le bateau : les voiles, les bouts ; nous ouvrons les vannes, ressortons la jardinière (qui commence à faiblir) et les planches de surf…
    Une fois le rangement quotidien réalisé, nous partons à terre. Aujourd’hui, c’est la Pentecôte. Ici, on l’appelle la "Whit Day", c’est jour férié.
    De la musique émane des rues, les habitants discutent et boivent des bières locales, la Hairoun. C’est sympa, on se décide à aller sur une plage que nous n’avions pas encore découverte. Nous trouvons un petit bar de plage très agréable. Des navigateurs américains y sont. On comprend qu’ils ont aussi leur bateau au mouillage.

    Nick nous aborde. Il nous dit qu’il nous a vus arriver tout à l’heure. En effet, nous avions remarqué son bateau, un beau voilier à la coque sombre, "Lola", en hommage à sa chienne qui fait partie de l’équipage !
    On passe un bon moment, à écouter de nombreuses histoires de marins, notamment celle d’un monsieur qui navigue depuis quarante ans et qui n’a jamais quitté la mer. Un vrai loup de mer.

    Nous les quittons en début de soirée pour aller dîner. On se fait le luxe d’un petit restaurant : ça fait plaisir !
    De retour au mouillage, ça secoue. De grosses rafales font danser le bateau… La nuit risque d’être mouvementée.
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  • J23 - Petit bayau

    8 Juni, Saint Vincent dan Grenadines ⋅ 🌬 28 °C

    Avant de quitter cette jolie baie, nous partons faire un snorkeling matinal. Nous découvrons de jolis récifs. Nous sommes forcés de constater la présence de nombreux squelettes de coraux, notamment ceux que Malo avait replantés en Guadeloupe : le corail corne d’élan (Acropora palmata) et le corail corne de cerf (Acropora cervicornis). Les maladies et les pressions anthropiques sont à l’origine de ces dégradations... 🪸

    Malgré tout, il reste encore plein de belles choses. Nous tombons nez à nez avec une belle méduse, qui commence à se faire manger par des bourses !

    De retour à bord, nous nous préparons à partir. Nous n’avons que 3 ou 4 milles nautiques à parcourir. Nous déroulons le génois et nous nous laissons porter.

    Nous devinons notre prochain lieu de mouillage : une petite anse bordée de deux falaises aux pierres volcaniques. Comme la veille, nous allons amarrer le bateau par l’arrière et par l’avant. Nous sommes seuls. Je me poste au niveau du guindeau, prête à mettre l’ancre. Malo a fixé la barre droite pour maintenir le bateau dans l’axe ; nous sommes en marche arrière. Malo monte dans l’annexe, attrape un grand bout préparé en amont, amarré à l’arrière du bateau en patte d’oie. Il se dirige avec l’annexe vers la plage et enroule le bout autour d’un arbre. À ce moment-là, je mets l’ancre. Malo revient à bord, reprend la barre. Je termine de mettre l’ancre. Nous y sommes !

    C’est paisible. Nous allons découvrir la "bat cave", non loin de la petite baie : une grotte marine aux formations rocheuses particulières, abritant des centaines de chauves-souris ! 🦇

    De retour à bord, nous préparons le matériel pour une plongée nocturne. À la tombée de la nuit, nous chargeons tout dans l’annexe et nous nous rendons sur un spot situé à cinq minutes, que nous avions repéré plus tôt. Nous nous immergeons. L’ambiance est d’autant plus suspendue la nuit. Les poissons sont plus paisibles. Les poissons-perroquets s’entourent même d’une petite bulle de mucus pour se reposer tranquillement sur les récifs. Si un prédateur s’approche trop près de leur bulle, c’est l’alerte : ils se réveillent et filent.

    Les crustacés sortent plus facilement de leurs trous : les langoustes et les cigales sont nombreuses. Les petits crabes décorateurs rouges, sur les gorgones, me font rire avec leur démarche pataude... Un léger courant complique notre stabilisation, ce qui rend les photos difficiles pour Malo.

    Mais nous ressortons de la plongée ravis de ces rencontres aquatiques. De retour sur Noam, nous profitons du calme de la baie ⛵️
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  • J22 - Des chiens au billard

    8 Juni, Saint Vincent dan Grenadines ⋅ 🌬 28 °C

    Comme nous l'avions prévu, notre nuit fut des plus reposantes. À peine un roulis… On émerge donc après 11h, reposés !

    La fin de matinée se passe tranquillement, entre traitement photo et repas. On s’équipe pour aller découvrir la terre. Je prends mon appareil photo et c’est parti 📸

    Une ambiance de petit village règne sur la plage. Nous sommes le seul bateau ; nos deux voisins ont levé les voiles ce matin. À peine avons-nous mis le pied à terre que deux chiens (sûrement frères) viennent à notre rencontre. Ils sont très joueurs. Ils vont nous tenir compagnie toute la journée !

    La baie est très calme. On prend la route pour monter au petit village qui se situe sur les hauteurs. En peu de temps, on gagne pas mal d’altitude. Les petites maisons, toujours très colorées, sont éparpillées à gauche et à droite de la route. Très souvent à flanc de colline, elles reposent sur des fondations assez douteuses : des parpaings soutenant de grosses constructions en béton 😅

    Avec nos deux acolytes canins, nous continuons d’arpenter les routes. Nous passons devant un petit bar de village avec un joli mur peint. On discute brièvement avec le monsieur qui nous invite à revenir après notre balade.

    Au bout du chemin, nous arrivons sur une allée de manguiers. Il y en a partout ! On remplit presque un sac cabas ; Malo grimpe aux arbres pour attraper les plus belles 🥭

    Sur la route du retour, comme promis, nous nous arrêtons boire un rafraîchissement au petit bar. Nous achetons aussi une petite pâté au poulet pour nourrir nos chiens : Bob et Marley. Le bar offre une superbe vue sur la baie. Tout le long de la route, ils ont construit un petit abri pour s’asseoir. Nous discutons avec les trois hommes installés là.

    Le premier est peintre, il se prénomme Smoky. C’est son surnom. Il nous montre sa carte de marin-pêcheur officielle — ici, ils ont même un encart pour écrire leur surnom ! C’est Smoky qui a peint le mur. Malo s’interroge sur l’espace blanc laissé au centre : c’est pour le vidéoprojecteur, les films et les karaokés ! On rigole bien.

    Il nous demande si l’on veut écrire nos prénoms sur le mur. Nous sommes honorés — avec plaisir ! Sous le regard amusé des quelques clients du bar, nous nous appliquons à écrire… à côté d’un poisson, bien entendu 🎨

    Smoky nous propose une partie de billard. On enchaîne donc trois parties, c’est serré… Nos deux chiens nous attendent patiemment, couchés à l’entrée. C’est notre "private security" payée en pâté ahah. Ils sont bien tombés ; ici, les animaux sont plutôt utilisés comme sonnette, souvent attachés fermement…

    On finir par gagner ! On passe un très bon moment, une fois de plus un beau partage, malgré un anglais un peu approximatif ...

    De retour à bord, on profite de la connexion Wi-Fi du bar tout proche pour regarder un film !
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  • J21 - Plongée à Saint Vincent

    6 Juni, Saint Vincent dan Grenadines ⋅ ☁️ 28 °C

    Ce matin, nous nous préparons tranquillement pour partir en plongée. Malo a repéré le spot la veille lors de sa chasse.
    On s'équipe et c'est parti ! Nous découvrons donc, pendant plus d'1h, les récifs aux multiples couleurs. Les poissons-lions, invasifs, sont très nombreux. Malo prend des photos. On passe un beau moment. À la sortie de l'eau, on grimpe sur l'annexe et on repart vers Noam.

    On profite d'être sur un mouillage suffisamment calme pour regonfler les blocs de plongée. Le moteur du compresseur démarre. C'est parti pour 1h de gonflage pour nos 2 bouteilles.
    On mange un bout, en terminant par une belle salade de fruits 🍍 Mangue, pommes malaka, fruits de la passion... On se régale grâce aux fruits récoltés en bord de route et achetés aux différents vendeurs venant nous aborder à bord.
    Une fois terminé, c'est l'heure de lever l'ancre ! Nous faisons de grands signes de main pour souhaiter bon vent à nos amis de la veille et nous partons. Il y a un vent léger, mais il est au portant. On déroule le génois et on se laisse porter tranquillement avec le soleil de fin de journée 🌅 Nous n'avons que quelques miles à parcourir. En moins d'1h, nous arrivons à Clumberland, une magnifique baie bien protégée.

    Un homme, Kenny, vient à notre rencontre pour nous aider à amarrer. En effet, la baie est assez profonde. Les bateaux mettent donc l'ancre à l'avant, puis, à l'aide d'un bout, la poupe est accrochée à un palmier directement sur la plage. Nous sommes 3 bateaux dans la baie : nous et 2 grands catamarans de location. L'ambiance est sympa et les couleurs du coucher de soleil sont rayonnantes.

    On monte sur le paddle et on va voir de plus près ce soleil caché derrière la falaise. Nous allons au petit bar sur la plage boire un verre. De retour au bateau, nous commençons à préparer le dîner : langouste et cigale des mers au barbecue ! Malo installe un drap blanc étendu dehors, le vidéoprojecteur et nous voilà avec un cinéma à bord 🎬 ! Le bonheur. On regarde Gladiator, on ne rate pas une miette.

    Au moment de se coucher, nous entendons de la musique très forte (depuis le début de la soirée). On se questionne : une enceinte ? Ça nous semble très fort quand même... Trop curieux, on décide d'aller voir à terre. À moitié en pyjama, nous sautons dans l'annexe, que nous amarrons sur le petit ponton. Après quelques minutes de marche, on arrive à un concert. Nous apprenons que c’est la saison du carnaval ici. Il y a donc un week-end de concerts. C'est sympa, de la musique caribéenne. Le chanteur, très dynamique, nous fait danser 💃

    On rentre tranquillement au bateau. La nuit va être bonne : amarrés par les deux côtés, nous ne bougeons pas ! C'est quand même très agréable.
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  • J20 - Jour de pêche !

    5 Juni, Saint Vincent dan Grenadines ⋅ ⛅ 28 °C

    En rentrant de notre session de snorkeling la veille, nous avons croisé deux jeunes sur un paddle qui ont demandé à Malo ce qu’il chassait. En discutant un peu, ils lui expliquent qu’ils sont sur un catamaran ancré non loin du nôtre, avec leurs parents. Un peu plus tard, toute la famille vient nous saluer en annexe. Ils sont super sympas et voyagent depuis plusieurs mois ensemble. Malo s’organise alors avec Lohan, l’un des garçons, pour une session de chasse sous-marine le lendemain 🐟

    La matinée se déroule tranquillement. On bricole deux ou trois petites choses sur le bateau. De mon côté, j’ai plusieurs pellicules à développer, alors je me lance dans une session photo. En début d’après-midi, Lohan vient chercher Malo avec leur annexe (bien plus grande que la nôtre !). Ils s’équipent et partent vers le petit îlot en face du mouillage.

    Je continue de mon côté à trier mes pellicules. Il fait très chaud, et ce n’est pas évident de manipuler les films et les chimies dans ces conditions, mais j’arrive malgré tout à développer mes photos. Je gonfle le paddle pour continuer à explorer cette jolie baie, entourée de massifs volcaniques couverts de verdure 🌴

    Malo revient avec Lohan après quatre heures de chasse sous-marine ! Ils sont ravis : ils ont pêché sept poissons-lions (il y en a beaucoup ici), une cigale de mer (la cousine de la langouste), une langouste, un barbarin et un poisson-soleil. Malo est bien frigorifié, son lycra n’était pas assez épais pour rester si longtemps sous l’eau. Mais ils ont passé un super moment !

    Hélène et Patrick, les parents de Lohan, passent nous voir en annexe et nous proposent de venir dîner à bord de leur catamaran pour partager la pêche du jour. Avec plaisir, bien sûr !

    Nous montons à bord de leur magnifique catamaran, un Catana 582. Ils nous font visiter : de grands espaces, de belles cabines, une vraie cuisine… Un sacré changement par rapport à notre petit Noam ! Avec deux enfants, un chien et un chat à bord, l’ambiance reste très confortable. Ils ont rénové le bateau avec goût, en gardant les boiseries et l’esprit marin. Ça nous fait un peu rêver avec Malo, on doit bien l’avouer ! 🌟

    Nous passons une superbe soirée. Nous échangeons longuement avec Hélène et Patrick sur leur projet de voyage en famille et sur plein d'autres sujets. Un très beau moment de partage – c’est aussi ça, la magie du voyage !

    P.s : En prime quelques photos prises lors de notre escale au Tobago cays il y a quelques jours.
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  • J19 - Des vaches au sommet du volcan !

    5 Juni, Saint Vincent dan Grenadines ⋅ 🌙 26 °C

    Réveillés aux aurores, nous levons l’ancre de Sainte-Lucie avec les premières lueurs du jour. La navigation est très agréable : nous sommes au grand largue, presque en vent arrière. Le bateau avance bien ! On se repose tranquillement, toutes voiles dehors ⛵️

    Après 7 heures de navigation, nous posons l’ancre au nord de Saint-Vincent, à Château Belair.
    Nous passons la fin de journée à faire la clearance à terre. Château Belair est un petit village de pêcheurs, mignon mais très pauvre. Beaucoup de gens viennent nous interpeller pour accrocher notre annexe, vider nos poubelles, vendre quelques fruits…

    Amroy, un jeune garçon venu à notre rencontre à notre arrivée au mouillage, nous propose de nous amener au sommet de la Soufrière demain matin. Vendu !

    À 7h30, Amroy arrive donc nous chercher à bord avec son petit bateau à moteur, fabriqué de ses mains.
    On part directement depuis la plage, où de nombreuses coulées de cendres, telles des rivières sèches, mènent directement au volcan. La dernière éruption date de 2021 : c’est un volcan assez actif, avec une éruption environ tous les 30 ans ! 🌋
    En arrivant par la mer, on voit en effet ces nombreux bras qui sillonnent la montagne jusqu’en bas.

    Nous nous arrêtons sur une plage de sable noir pour débuter notre marche. Amroy nous dit qu’ici la barque est en sécurité car son beau-frère a une plantation de cannabis pas loin : c’est « son coin ».
    La culture de cannabis est légale à Saint-Vincent ; en discutant avec les habitants, on comprend que cela fait partie de la culture locale. On nous en propose très régulièrement, aha

    C’est parti pour 2 heures de montée abrupte afin d’atteindre le cratère du volcan, situé à 1300 m d’altitude. Les paysages sont magnifiques : les failles créées par les nuages de cendres, et les terres verdoyantes témoignent d’une terre volcanique fertile 🌿

    De nombreux arbres fruitiers bordent le sentier. On croise des vaches qui broutent librement. C’est marrant : on se rend compte que notre jeune guide a assez peur des vaches 😆 Il fait une petite échappée dans les champs sans même vérifier si nous le suivons.
    Finalement, on prend les choses en main et on passe devant les vaches pour continuer notre route.

    Amroy est sympa mais très jeune ; il ne nous apprend pas grand-chose, mais nous montre la route. Il met de la musique de DJs locaux sur son téléphone pour accompagner la montée — pas forcément à notre goût, mais on ne se formalise pas. Les paysages restent splendides.

    Nous sommes seuls sur le sentier. En s’approchant du sommet, le sentier se rétrécit, la terre devient sableuse et noire. Le vent se lève, les températures chutent. La pluie arrive avec force, elle nous fouette le visage, le vent nous contraint à nous baisser pour ne pas tomber, mais nous avançons pas à pas… jusqu’à atteindre le sommet !

    Un paysage lunaire : des nuances de gris, de blanc et de noir structurent le cratère.
    On entame la redescente. Malo fait voler son drone pour prendre quelques vidéos en contrebas. C’est très beau ✨
    Sur la navigation du retour, on suit le bateau d’Amroy avec le drone. Il est ravi et nous demande vite les vidéos !

    Une fois à bord, nous le remercions, puis nous allons nous reposer un peu. La montée était assez fatigante.

    En fin de journée, nous allons mettre la tête sous l’eau. Malo prend son harpon pour ramener le dîner. Il y a de nombreux courants chauds liés à l’activité volcanique.
    Les récifs sont beaux, bien que dégradés à certains endroits. On observe des poissons-papillons, des serpentines, des murènes (en nombre !), une raie léopard, des orphies… Malo chasse un poisson-lion et un poisson-soleil 🐠

    On prépare les bons poissons pour notre dîner. Merci à la mer !
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  • J17 - Bains chauds et cascade

    2 Juni, Saint Lucia ⋅ ⛅ 29 °C

    Hier soir, nous avons levé l’ancre de notre petite baie privée pour rejoindre Soufrière. Nous avons navigué au coucher du soleil, au moteur, car le vent n’était pas avec nous 🌅

    Après un dimanche plutôt tranquille à profiter des derniers instants à Marigot, nous sommes tombés par hasard sur Delphine, une copine et aussi la maîtresse de la classe dans laquelle nous sommes intervenus en Guadeloupe. Nous avons fait une photo souvenir pour les élèves !

    Nous avons pris une bouée d’amarrage à la tombée de la nuit à Soufrière, Noam de nouveau au pied du piton ⛰️ Nous sommes réveillés par nos amis les marine rangers ! Malo émerge à peine, baragouine quelques mots d’anglais et paie les 54 EC pour la bouée.

    Aujourd’hui, c’est notre dernière journée à Sainte-Lucie. Nous sommes bien décidés à en profiter !
    Nous avions pensé louer une voiture pour faciliter nos déplacements à terre, mais finalement, nous nous y sommes pris un peu tard. Nous décidons donc d’emprunter les minibus utilisés par les locaux : de petites camionnettes qui sillonnent les villes, déposent et récupèrent les passagers.

    On part donc à terre avec deux bidons vides qu’on espère pouvoir remplir d’eau tout à l’heure.
    Direction notre petit café préféré rasta 🌿 Les serveurs commencent à nous reconnaître. On commande un café, et Malo l’accompagne d’un lait à la noisette (trouvaille découverte ici, il en raffole !).

    Les tables en bois devant la petite cabane donnent sur la rue et sur la station des fameux minibus. À côté de nous, un monsieur mange son petit-déjeuner. Il nous interpelle :
    "Are you going for a hike?"
    Avec nos bobs vissés sur la tête, nos baskets aux pieds et la crème à peine étalée sur la barbe de Malo, on repère facilement les touristes en vadrouille ! 😄

    On discute avec le monsieur qui se présente comme Captain Kent. Très gentil, il nous parle d’une cascade appelée "Ravine Clair", plutôt fréquentée par les locaux. On lui demande comment s’y rendre, et finalement, il nous propose de nous y amener. On accepte et on monte dans son petit 4x4, qu’on retrouve en nombre ici.

    Il nous raconte qu’il a navigué pendant des années sur un vieux bateau en bois de pirate, le Black Pearl. Une partie des scènes des films Pirates des Caraïbes a été tournée ici, et son bateau a été utilisé ! Mais, lassé du travail quotidien qu’exige un bateau, il l’a vendu pour s’installer en ville, où il tient son petit restaurant "Le Voilà". Une vie plus tranquille, dit-il.

    Il nous amène après une dizaine de minutes sur des routes sinueuses, jusqu’à l’entrée d’un sentier dans un petit hameau. Ça faisait longtemps qu’il n’était pas venu, alors il demande aux habitants, qui nous accueillent gentiment et nous montrent le chemin.

    Nous quittons Captain Kent en le remerciant chaleureusement et commençons à crapahuter. On a le plaisir de commencer la marche en croisant des petits cochons qui font la sieste 🐖 Après quelques minutes, on arrive à une première cascade. En remontant la rivière, on découvre des petits bassins et d'autres chutes d’eau.

    Nous sommes seuls au milieu d’une nature luxuriante : palmiers, hibiscus, citronniers, muscadiers, avocatiers... On retrouve beaucoup d’espèces vues en Guadeloupe, mais ici, la diversité semble encore plus grande. Malo découvre de belles crevettes bambous, utilisées en aquarium pour filtrer l’eau.

    Après un moment à patauger, nous reprenons la route vers le village.
    Nous rencontrons Marvin, un jeune prof de maths venu rendre visite à sa mère. Très sympa, il nous explique le processus de séchage de la muscade qu’on voit sur le seuil de sa maison, puis il finit par nous offrir des dizaines de noix, de la cannelle fraîchement récupérée et une belle papaye !

    Depuis notre arrivée à Sainte-Lucie, nous avons rencontré de très belles personnes. Nous repartons donc ravis, cabas bien rempli.

    Nous attendons le bus pour descendre jusqu’à Soufrière. Pour quelques EC, nous reprenons le transport et nous nous arrêtons à Jérusalem, un lieu conseillé par Captain Kent. Beaucoup de bains chauds soufrés existent dans la région (le volcan actif n’est pas loin). Celui-ci, nous dit-il, est plus tranquille.

    En effet, nous descendons un petit sentier dans la forêt, entourés de dizaines de cacaoyers 🌳 Malo vit sa vie rêvée de Mowgli, crapahutant dans les arbres, attrapant une petite mangue et une cabosse de cacao. Vivre de ce qu’on récolte nous convient bien !

    Après une dizaine de minutes de marche, nous arrivons en bord de rivière. Quelques marches en pierre bien entretenues nous mènent à une petite maison.
    "Hello ?"
    Nous sommes chaleureusement accueillis par le propriétaire. Après avoir payé 30 EC (contre 90 \$US ailleurs !), nous découvrons les bains : trois baignoires creusées dans la roche, alimentées en eau chaude par des bambous. Un moment de détente absolue... encore seuls au monde !

    La rivière coule en contrebas, parfaite pour se prélasser.

    Nous entamons ensuite notre retour à pied vers la ville. On en profite pour faire quelques courses et se restaurer. Delphine, rencontrée la veille, nous a parlé du sentier "Tet Paul", plus intéressant selon elle que l’ascension du gros Piton. On demande au serveur comment s’y rendre : il nous dit qu’on peut y aller en bus en demandant au chauffeur de nous déposer. Parfait !

    Mais d’abord, il faut gérer la clearance : on quitte le territoire demain. Malo s’occupe de l’immigration, pendant que je fais les pleins d’eau. Une équipe efficace 💪 !

    Nous déposons nos affaires au bateau et repartons pour notre folle journée.
    À 16h, on attrape rapidement un bus bondé de gens qui rentrent du travail. Beaucoup de femmes en tenue de bureau.

    Le chauffeur nous fait signe de descendre. Il nous reste 25 minutes de marche sur une route bien pentue avant le début du sentier. En chemin, toujours des arbres fruitiers 🌺 Près du départ du sentier, on croise les gardes qui ferment l’accès mais ne nous interdisent pas d’y entrer.

    Nous marchons 40 minutes sur un sentier magnifique, bien entretenu, avec de nombreux points de vue sur les Pitons. Le soleil se couche, c’est splendide, malgré une légère brume de sable à l’horizon.

    Sur le chemin du retour, on hèle un bus pour qu’il nous dépose au Rabot Chocolate Hotel. Un splendide resort basé sur le cacao : plantation, formation, restaurant, activités... Nous avons réservé pour y boire un verre 🍫

    Le cadre est magnifique. Toute la carte est inspirée du chocolat : on déguste un cocktail chocolaté et un ravioli infusé au cacao en amuse-bouche.
    Même si le reste du menu est alléchant, nous restons raisonnables : notre portefeuille nous rappelle à l’ordre 😅

    Il est plus difficile de trouver un bus pour rentrer, la nuit est tombée et les services s’arrêtent à 19h. Un des gardiens de l’hôtel vient discuter avec nous, fan de foot, il nous félicite pour la victoire du PSG la veille (nous n’en savions rien !). Il interpelle un taxi pour nous ramener à Soufrière.

    Après quelques négociations, nous arrivons à bon port.
    Nous refaisons quelques pleins d’eau (nous avions anticipé, pris des bidons dans l’annexe et repéré un robinet libre d’accès). On repart donc avec notre annexe bien chargée.

    Arrivés à bord, on mange un bout avant de s’écrouler. Demain, réveil aux aurores : cap au sud, direction Saint-Vincent!
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  • J15, Kayak à Roseau

    31 Mei, Saint Lucia ⋅ 🌬 29 °C

    Un bras de rivière découle dans l’anse de Roseau. On se décide donc à gonfler notre kayak pour remonter la rivière ! 🚣‍♂️

    Juste avant de partir, Malo se rend compte qu’il ne trouve plus son tuba… la catastrophe ! Plus de snorkeling ! Mais il réfléchit : hier, il l’aurait lancé dans l’annexe… aurait-il loupé son lancer ?! On prend donc l’annexe et on refait le trajet, sans grande conviction. Au bout de quelques mètres, il sort la tête de l’eau : il est là ! 🥳 Il plonge et ressort vainqueur ! On a eu de la chance, le courant était avec nous cette fois-ci.

    On remonte donc à bord pour terminer de se préparer pour notre sortie en kayak.

    Hop, c’est parti ! On part directement depuis le bateau, quelques mètres nous séparent de la plage et du bras de rivière. On remonte la rivière pendant près de deux heures. Elle est très basse, ce qui nous oblige à sortir et marcher à côté du kayak à plusieurs reprises. Mais les abords sont très sympas : beaucoup de champs de bananes et d’ignames bordent les rives 🌿 On croise plusieurs hérons, grues blanches, poules d’eau… et même une vache qui prend un petit bain tout en ruminant quelques brins d’herbe !

    Sur le retour, on aperçoit quelques barges en bambou sur lesquelles les guides promènent les touristes. Un petit bar en bord de rivière attire notre regard, mais il est privatisé. On rentre donc tranquillement à bord de Noam. On est encore seuls au monde…

    On part pour une session de snorkeling au coucher du soleil. Malo prend son harpon, il veut attraper le dîner de ce soir. À peine immergés, on frissonne… on devient exigeants, on trouve l’eau fraîche ! 🥶

    Les récifs sont beaux et assez colorés. On tombe sur un poisson-lion, qui ne résiste pas longtemps face au harpon. Rapidement, on se rend compte qu’il y a une belle quantité de langoustes brésiliennes. Elles sont superbes, avec des couleurs orangées chatoyantes 🦞 Malo en attrape deux. Ça me fait toujours un petit pincement au cœur… mais on reste raisonnables sur les quantités et on vérifie la maille. On va se régaler ce soir !

    De retour à bord, on traite quelques photos sur nos ordis, on prend le temps… C’est agréable ce temps lent et suspendu. On est chanceux. On regarde les cartes marines et les vents prévus pour la semaine prochaine : cap sur Saint-Vincent, mardi prochain ⛵

    Malo prépare les langoustes : simplement du beurre et des herbes, sur le petit barbecue fixé à l’arrière de Noam. C’est royal !
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  • J14, Friday night

    29 Mei, Saint Lucia ⋅ ☁️ 26 °C

    Après une nuit légèrement roulante au pied du piton, nous allons à terre sous une fine pluie 🌧️. Nous nous arrêtons dans le petit restaurant végétarien pour faire un point wifi. On prend le temps d'étudier de plus près nos prochains itinéraires : le coût des clearances, des mouillages, la réglementation liée à la plongée… Il y a beaucoup de paramètres à considérer pour chaque destination.

    Nous prenons la décision de ne pas nous rendre à l’archipel de Los Roques. Cette magnifique réserve appartenant au Venezuela semble regorger de trésors sous-marins, mais les taxes de séjour et la clearance d’entrée (1 000 $USD) nous rebutent. On trouvera d’autres lieux magiques ! ✨

    On essaye de coordonner nos plannings avec nos familles, qui souhaitent nous rendre visite en Colombie. On devrait y être de début août jusqu’à début octobre.

    On en profite aussi pour faire un point sur l’asso : il y a quelques opportunités en Guadeloupe (actions pédagogiques dans d’autres écoles et événements nautiques). Il faut continuer à voir comment coordonner nos actions avec Élise et Léa.

    En repartant du bar, nous nous arrêtons à la SMMA (Soufrière Marine Management Area), le parc qui gère la réserve s’étendant de la Soufrière jusqu’au sud de Castries (la capitale). On souhaite savoir quelles actions ils réalisent au quotidien pour la protection des fonds marins. La dame de l’accueil ne semble pas très technique, mais elle nous donne les réseaux sociaux du parc et nous indique qu’ils mettent en place des récifs artificiels pour favoriser la biodiversité 🌿

    En effet, lors de notre plongée la veille, nous sommes tombées sur un de ces éco-récifs : dans un cadre métallique, de nombreux parpaings entassés permettent aux coquillages de trouver support et à la vie de se greffer autour 🐚

    De retour à bord, nous préparons le bateau pour changer de mouillage. Nous cherchons un mouillage gratuit, ce qui n’est pas une mince affaire à Sainte-Lucie où chaque activité semble payante. En consultant les livres et les applications dédiées, nous nous décidons pour le mouillage de Roseau, non loin de la marina de Marigot, réputée pour être un abri sûr pour les bateaux lors des cyclones.

    Nous naviguons pendant 2 heures, essentiellement au moteur, car nous sommes côté sous le vent et le vent ne souffle pas fort aujourd’hui. Le long de la côte est très beau : plages et reliefs magnifiques 😍

    À notre arrivée à Roseau, nous sommes seuls, le mouillage est superbe. Nous posons l’ancre non loin de la falaise. Une fois le moteur éteint, nous sautons dans l’annexe pour explorer un peu les abords. Malo conduit, j’enfile le masque et je mets la tête sous l’eau : je me fais balader, la tête dans l’aquarium ! 🐢 Une petite tortue et de nombreuses patates de corail nous laissent espérer de belles sessions de snorkeling !

    Nous arrivons dans une toute petite anse, avec une nouvelle cahute aux couleurs rouge-jaune-vert.

    Sur la route du retour, nous changeons de rôle : je pilote l’annexe et Malo met la tête dans l’eau. À bord, nous profitons d’un beau coucher de soleil 🌅 puis nous prenons la direction de Marigot (environ 10 minutes d’annexe). C’est une belle marina. Nous sommes attirés par un voilier à trois mâts qui semble coincé tout au fond de la baie. En nous approchant, un homme nous hèle. Nous discutons rapidement, il se présente : Elvis ("but not Presley", plaisante-t-il 😄).

    Il nous raconte que ce voilier a été abandonné puis donné au propriétaire du petit restaurant juste à côté. En pleine saison, il y propose des logements et des événements à bord. Elvis nous offre une visite : nous montons donc à bord de ce bateau un peu vétuste mais qui devait être un beau navire ! Il appartenait à une jeune femme suisse.

    Après la visite, Elvis poursuit la présentation des alentours. En fait, nous sommes dans le village de JJ. Cet homme, qu’il appelle « my brother » (nous ne savons pas s’il s’agit d’un lien de sang ou non), possède de nombreuses propriétés et bateaux pour les touristes. Il a construit ici « son village », comme il l’appelle. En effet, au fil de notre balade, nous découvrons une piscine, un restaurant, des hébergements, un centre de plongée, une boutique de souvenirs… Tout semble au ralenti, notamment à cause de la basse saison, nous explique Elvis.

    Il nous confie que JJ a longtemps été cuisinier sur des voiliers de course, et qu’il travaillait lui aussi avec lui. Il nous propose de le rencontrer : il parle bien français. Nous allons donc à la rencontre de JJ, dans sa maison qui semble très spacieuse (un peu kitsch à mon goût, ahah). Il est très sympa, nous dit qu’il a plus de 69 employés mais qu’il commence à être fatigué. Il a beaucoup traîné avec de célèbres skippers, c’est un chouette moment !

    On se dirige ensuite vers le bar, que l’on rejoint en empruntant un pont au-dessus de la mangrove, pour prendre un verre 🍹. On se balade un peu dans la marina où l’on voit de magnifiques resorts.

    Nous sommes vendredi, et Sainte-Lucie est réputée pour son « Friday Night ». Dans deux villes, les rues se remplissent de monde (et de rhum !) pour une soirée de fête 🎉 ! On envisage de s’y rendre, mais je suis prise d’un bon coup de fatigue (petite maladie), donc on reste tranquille au bateau.
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  • J13, 500$ ou la prison ?

    29 Mei, Saint Lucia ⋅ 🌬 29 °C

    Après un dernier petit-déjeuner à bord, avec notre traditionnel café à l’italienne et les œufs brouillés, on regroupe les affaires. Elise, Malo et Aloux montent dans l’annexe, bien chargés avec la valise. Je reste à bord : l’annexe est trop petite pour nous quatre.
    On se serre fort dans les bras, avec Elise et Aloux. C’étaient deux belles semaines, on en gardera de très bons souvenirs 💛. Bon vent !

    Je m’active sur le bateau, je me lance dans la lessive à la main des draps ! Eh oui, retour aux anciennes méthodes de nettoyage. Dans un seau : de la lessive, de l’eau douce (en économisant au mieux) et de l’huile de coude !

    Malo revient à bord. Tout s’est bien passé, ils ont pu prendre un petit café dans une petite cahute qui semble très sympa. Il s’est renseigné pour la randonnée des pitons : 150 $ pour monter le petit piton. Ça nous refroidit pas mal… Tout service est payant ici. Le tourisme est lucratif.
    On se décide donc à passer notre tour pour le moment, mais on est bien décidés à découvrir un peu les terres 🌱

    On amarre notre annexe au ponton à Dinguy (= annexe), il est bien surveillé et juste en face du poste de police. C’est toujours rassurant.
    Le petit restaurant dont Malo me parlait n’est pas loin. C’est une petite cahute aux couleurs rouge, jaune, verte, qui cuisine vegan selon les principes de la religion rasta. On prend de quoi pique-niquer : des empanadas aux légumes, ça donne envie 😋 !

    On part donc, sac à dos sur le dos, direction le bush – c’est l’équivalent des « grands fonds » en Guadeloupe, la partie plus locale, plus éloignée de la mer.
    On consulte Maps.me, une application qui permet de consulter des cartes (du monde entier) hors connexion.
    On repère un petit chemin qui semble s’enfoncer dans la forêt.
    Au début du chemin, on voit un monsieur qui se repose près de sa débroussailleuse. On lui demande si on peut aller se balader ; il acquiesce, on débute donc notre vadrouille.

    C’est une exploitation agricole. C’est magnifique : une grande plantation en agroforesterie 🌿 On se balade entre les bananiers, les cacaotiers, les citronniers.
    On tombe même sur de la vanille et des noix de muscade. Il fait bien lourd, et le sentier monte : ça nous fait du bien !
    La végétation rappelle la Guadeloupe : de la verdure et de l’humidité. Nous avons les pitons en arrière-plan. La rivière longe l’exploitation, il y a des lieux de captation d’eau.
    Après une heure de balade, on trouve un petit bassin dans la rivière, dans lequel on se prélasse. Ça fait du bien !
    Un bon bain frais. On déguste notre petit repas. Le début de notre grande aventure à deux !

    Sur le retour, on se permet de prélever une petite noix de muscade et une calebasse.
    On retrouve le monsieur, qui nous explique qu’il travaille pour cette grande exploitation. Il livre le cacao à l’usine principale de chocolat ; le reste des produits est vendu sur le marché local.
    On a vu beaucoup de maladies sur les cabosses de cacao. Il nous explique que les rats viennent les grignoter quand elles ne sont pas récoltées assez tôt.
    On en a goûté une : en l’ouvrant, le mucilage blanc qui entoure les fèves de cacao est très bon, un doux goût sucré 😍

    Sur le retour, on passe faire quelques courses. On en profite avant de continuer notre route vers le sud, car les prix sont moins chers ici, tout comme le taux de change (1 € = 2,880 EC).

    Les bras chargés, on repart à bord. En arrivant, on s’attelle à la préparation de la calebasse. Malo ouvre la calebasse en deux grâce à la Dremel et sa petite scie circulaire. Puis on l’évide de sa pulpe (qui n’est pas comestible – on l’utilise même comme insectifuge).
    Enfin, on prend chacun une moitié et on grave, grâce aux petits embouts de la Dremel, des dessins : chacun son art 🎨
    Le soleil se couche, on hésite à aller plonger… et puis, on se motive ! Allez, notre première plongée depuis Noam.
    On prépare le matériel, on équipe nos blocs de plongée, on saute dans l’eau et on met nos blocs à l’eau. On s’immerge.

    Il y a déjà plus de 10 m sous le bateau, de nombreuses patates de corail, beaucoup de couleurs 🪸
    Mais rapidement, les bruits des moteurs qui passent au-dessus de nos têtes nous dérangent pas mal.
    Le mouillage est très fréquenté par des bateaux à moteur qui promènent les touristes des nombreux resorts qui bordent les côtes de Sainte-Lucie.
    Et on entend un bateau qui reste au-dessus de nous… en transparence dans l’eau, on distingue « Marine Rangers ».
    On se regarde, on se questionne : remonter ou pas ?
    Après 45 minutes de plongée, on remonte à bord. On est, en effet, attendus par les rangers… Oups !

    Ils nous disent : « Vous n’avez pas le droit de plonger sans guide ici. C’est une réserve. Vous risquez une amende de 5 000 $ ! » !!
    On se regarde, on fait nos têtes d’innocents : « We didn’t know… »
    Les rangers répliquent : « You are lucky guys! »
    Ils ne nous embêtent pas trop, on paie juste les 54 EC pour la nuit sur la bouée.
    Un des gardes nous demande si on veut faire une donation au parc. On ne sait pas trop où va cet argent, on préfère refuser. Pas de souci, ils repartent !

    On souffle… et on rigole de soulagement 😅 On a eu de la chance !
    À l’extérieur, tout est humide. Les nuages qui se détachent des pitons ont bien mouillé le bateau.
    On se fait une petite salade de tomates et on ne tarde pas trop à dormir.

    C’était une belle journée !
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  • J12, Sainte Lucie

    28 Mei, Saint Lucia ⋅ 🌙 26 °C

    On met le cap ce matin vers Sainte-Lucie, levée de voile à 6h, tous à peine réveillés ! 🌅
    On navigue de nouveau avec un vent au près. L'équipage est bien amariné ! Malo sort son harmonica. La musique résonne à bord. La mélodie est encore à travailler, mais ça nous fait bien rire.

    On aperçoit enfin les deux fameux Pitons de Sainte-Lucie. Ces deux pics rocheux qui dominent l'île sont la fierté nationale. Et là, j’aperçois un aileron ! Je m’exclame au reste du groupe : des dauphins ! 🐬 Le bateau est entouré de centaines de dauphins qui nous émerveillent avec leurs sauts périlleux. Une belle arrivée !

    On arrive à Soufrière, c’est une réserve : nous ne pouvons donc pas jeter l’ancre, il faut s’amarrer à une bouée. Un jeune homme arrive pour nous aider à nous amarrer, en échange de quelques EC…

    Malo et Aloux préparent l’annexe et vont rapidement à terre afin de faire la clearance pour l’immigration, avant la fermeture des bureaux. Avec Élise, on s’active à bord pour le rangement et le nettoyage avant le départ de nos deux moussaillons.

    De retour à bord, les belles lumières du soleil couchant subliment le Petit Piton. Le mouillage est juste à ses pieds.

    Un monsieur, aux fines dreadlocks, s’approche du bateau, sourire aux lèvres, en répétant : « Vagabond, vagabond, vagabond… ». On se demande un peu qui est cet homme. Finalement, il vient discuter avec nous et nous explique que « vagabond » signifie dans leur créole « bad boy », un filou qui ne suit pas les lois, sans pour autant être un criminel. Ça nous fait rire 😂

    S’ensuit presque une heure de discussion avec Body (j’ai oublié son prénom exact ! Il a changé son prénom de naissance pour un prénom rastafari). C’est en fait un grand voyageur : sa vie, c’est la mer et les voiliers. Il nous parle de ses voyages : il a mis le pied sur un bateau à 13 ans et depuis, il n’a pas arrêté — Thaïlande, Colombie, Panama… Il est passionnant et très bienveillant 🌍

    Sur son annexe, amarrée à Noam, il nous explique l’importance de la religion rasta, ses confrontations avec le capitalisme des pouvoirs locaux et la culture britannique. Sainte-Lucie, comme beaucoup d’îles des Caraïbes, est passée entre les mains des colonies françaises et anglaises.

    Il nous quitte au coucher du soleil pour faire sa prière, mais nous dit qu’il reviendra nous voir pour nous donner à manger. Des croisiéristes lui ont laissé des restes à la fin de leur voyage, mais étant seul, il ne mangera pas tout. Le cœur rempli, nous nous mettons en marche avec notre équipage pour aller à terre.

    On arrive dans un petit port : ça vit ! On est un peu alpagués par les passants : « Do you need some help? ». On ne sait jamais si un coup de main est donné gratuitement ou contre quelques pièces… On s’aventure dans une petite ruelle, pas des plus accueillantes de prime abord, mais au coin de la rue, on entend de la musique venant d’un bar. Deux hommes accoudés au comptoir nous hèlent : « Venez vous joindre à nous ! On vous paye la tournée ! » 🍻

    On est chanceux, on fait de belles rencontres ! On passe une belle soirée. Les gens défilent, on discute, on prend des photos … Et voilà que John, un habitant lui aussi au bar, est pompier : il nous propose de venir prendre des photos dans le camion de pompiers. Bien entendu, on fonce sur l’occasion !

    On se retrouve dans la caserne, à essayer les équipements et monter dans le véhicule 🚒 On s’en souviendra. De retour au bar, on mange un fish & chips bien copieux. On rentre au bateau, le cœur encore plus rempli — c’est notre dernière soirée à quatre. Demain, c’est le grand départ pour Élise et Aloux !
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  • J11, Saint Vincent

    27 Mei, Saint Vincent dan Grenadines ⋅ ☁️ 26 °C

    À peine réveillés, nous interpellons le "water boat guy" 🚤 Sur le mouillage, deux bateaux sillonnent les alentours pour proposer leurs services afin de faire les pleins d’eau et d’essence aux plaisanciers.

    L’un des bateaux vient donc à notre rencontre ; il se met à couple de Noam. Une fois les amarres attachées de part et d’autre du bateau, nous débutons les pleins. Nous devons remplir 320 L d’eau répartis dans les trois cuves souples du bateau, et 50 L de diesel dans les bidons attachés sur le pont. Notre consommation pour 4 personnes pendant 10 jours — ça nous donne une bonne idée pour la suite du voyage.

    Ce service est génial : il nous évite un paquet d’allers-retours en annexe avec des bidons d’eau ! C’est de l’eau de pluie ; en plus de notre cuve filtrante, nous ajouterons des pastilles désinfectantes pour pouvoir boire l’eau des cuves. On essaie de limiter au maximum les déchets plastiques !

    Une fois les pleins faits, on descend à terre pour prendre un bon petit déjeuner avant de se préparer pour une nouvelle levée d’ancre.

    On met le cap vers Saint Vincent, la capitale de l’archipel. Au départ de Bequia, nous sommes escortés par plusieurs fous bruns, ces oiseaux marins qui pêchent et jouent avec le bateau. Ils sont très beaux à voir !

    On met toutes les voiles dehors, toujours une navigation au près avec un bateau qui gîte. Ce ne sont pas les navigations les plus confortables 😅 ! Mais l’ambiance reste très bonne entre nous.

    Sous le vent de Saint Vincent, nous mettons le moteur car nous sommes déventés. Avec Élise, on dort sur le pont en admirant les reliefs de Saint Vincent. Ça a l’air très beau. C’est vert ! Ça nous fait plaisir de voir toute cette végétation ; les îles du sud sont bien plus arides.

    Le vert tranche avec la roche noire volcanique de l’île : c’est magnifique.

    On tire un bord à la voile pour limiter le temps de moteur et réussir à rentrer dans la baie.

    Nous arrivons donc à Château Belair. On se croirait dans Jurassic Park ! 🌴

    Nous n’avons pas le temps d’ancrer que déjà des hommes en paddle ou en petit bateau à moteur viennent autour du bateau. Ils veulent nous aider à ancrer, nous vendre des légumes… On met l’ancre, on donne 10 EC à un jeune qui nous a "aidés". Ce n’est pas forcément très confortable comme situation ... Mais dans cette île qui connaît un fort taux de pauvreté, les plaisanciers représentent une opportunité de revenu pour les habitants.

    On range un peu le bateau et on se met à préparer le repas. Élise nous régale avec un bon houmous pour l’apéro. Je me lance dans la préparation de crêpes ! On se régale de crêpes au sarrasin et au froment, le goût de la maison 🥞 Tout ça en jouant à un jeu de société.

    On se penche sur le plan de navigation du lendemain. Initialement, on pensait se diriger vers Vieux Fort, la pointe sud de Sainte-Lucie, pour éviter à Malo et moi de devoir tout remonter. Mais finalement, les vents ne sont pas favorables. On va prendre un cap plus au nord, vers Soufrière Bay. On devrait pouvoir y faire la clearance, puis Élise et Aloux prendront un bus pour rejoindre Castries (la capitale) et repartir vers la Guadeloupe.

    10 h de navigation prévues demain — les réveils sonneront à 5 h ! ⏰
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  • J10, Cap vers Bequia

    26 Mei, Saint Vincent dan Grenadines ⋅ 🌬 28 °C

    On entame notre remontée vers Sainte-Lucie afin de déposer nos deux équipiers pour qu'ils puissent rentrer en Guadeloupe.
    Notre première étape est Bequia. On privilégie cette destination car c'est plus facile pour faire les pleins d'eau et de gasoil. Après 10 jours de navigation, nous sommes presque à sec !
    On quitte donc le mouillage, c'est parti ! ⛵

    On navigue avec un vent au près (presque en face), Malo est à la barre. On met deux ris dans la grande voile, le génois est à moitié déroulé. Les voiles sont bien bordées, le bateau gîte fort à bâbord. Il y a 13 nœuds de vent établi, est/nord-est.

    La navigation se passe bien, on aperçoit les côtes de Bequia après six heures de route. Mais l'entrée dans l'anse prend pas mal de temps, car le vent n’est pas avec nous.
    On jette l’ancre après sept heures de navigation ! ⚓

    On arrive en fin de journée, les services d’eau et de gasoil sont fermés — on fera les pleins demain. On se prépare pour aller à terre. On charge nos poubelles pour les y déposer. C’est toujours une petite logistique de s’assurer qu’on pourra faire les pleins et vider les ordures, mais à force, on commence à avoir de bons réflexes !

    Malo et Aloux vont faire la clearance de sortie pour prévenir que nous allons quitter le territoire de Saint-Vincent-et-les-Grenadines pour partir à Sainte-Lucie.
    Avec Élise, on va faire quelques courses. Il y a un petit supermarché. Les prix sont globalement très chers dans les îles. L’insularité et l’ouragan n’aident pas !

    On prend des œufs, du pain (de mie — on ne va pas voir de belles mies croustillantes avant un moment !), un peu de fromage.
    Rejoints par les garçons, on s’arrête en chemin chez une marchande de fruits et légumes pour faire le plein de produits frais (on en mange beaucoup à bord !).

    On retrouve globalement les mêmes produits qu’en Guadeloupe : tomates, concombres, pastèques, bananes, fruits de la passion… La vendeuse nous dit que beaucoup de produits viennent de Saint-Vincent. Les vents et les climats assez arides des îles du Sud ne sont pas forcément cléments pour l’agriculture.
    Une fois les pleins faits, nous nous installons dans un restaurant avec du Wi-Fi. Nous retrouvons un peu de connexion après cinq jours. C’est génial de déconnecter, mais il y a quelques avantages à la connexion, je dois bien le reconnaître 😉

    Une fois un peu de réseau retrouvé, nous commandons notre dîner — on avait les crocs après cette navigation !
    Les plats proposés sont très américains/occidentaux : burgers, frites, tacos... On ressent l’influence touristique.
    Le ventre bien rempli, on rentre à bord !
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  • J9, chatam bay

    25 Mei, Saint Vincent dan Grenadines ⋅ 🌬 28 °C

    On se réveille sous des grains et un vent assez costaud 🌧️ Chacun vaque à ses occupations : jeux de société, aquarelle, bracelets...

    Nous levons les voiles un peu avant 13h. Direction Chatham Bay, toujours sur l'île de Union. Malo veut tenter d’arriver à la voile, sans appui moteur. Mais le vent est au près serré à l’approche de la baie, et les rafales générées par le fond de vallée en face de nous nous contraignent à allumer le moteur.

    La baie est très belle, mais on voit de nombreux arbres couchés… Encore des séquelles de l’ouragan.

    Élise, Malo et Aloux attrapent palmes, masques et tubas, et partent à la découverte des fonds marins. Je reste un peu tranquille sur Noam, ça fait du bien aussi d’avoir un peu de temps seule. On est quand même nombreux sur notre petit bateau !

    J’en profite pour bricoler sur le support de la jardinière, qui montre quelques signes de faiblesse.

    Après 1h30 d’exploration sous-marine, le reste de l’équipage remonte à bord. Ils ont chassé des poissons-lions : ce sera pour le dîner ! 🍽️ Les règles de pêche sont assez strictes pour les étrangers ici, mais comme les poissons-lions sont des espèces invasives, nous nous sommes permis cette petite entorse.

    Les gars ont fait de belles apnées : plus de 20 mètres ! À mon tour d’enfiler le nécessaire pour faire un peu d’apnée. Sous le bateau, une raie léopard farfouille de sa grosse tête dans le sable pour trouver de quoi grignoter.

    Quand je remonte à bord, Malo m’aide à terminer le support de jardinière — les plantes seront mieux attachées désormais !

    On sort les jumelles pour observer la vie sur la plage. Aloux se souvenait d’un bon restaurant dans cette baie, mais le paysage semble avoir bien changé...

    On décide malgré tout de faire une escapade à terre. Sous des tentes, un petit restaurant s’est installé. En discutant avec les locaux, ils nous expliquent que c’était bien le restaurant dont Aloux parlait, mais que Beryl a tout emporté...

    Ils nous montrent des photos d’avant : terrasses en bois, petits murets de pierre — il n’en reste rien. Ils reconstruisent petit à petit.

    On profite des lieux pour boire un verre avant de rentrer à bord 🍹

    Le moteur de l’annexe nous lâche juste avant d’arriver sur Noam… On finit à la rame, Aloux et Malo font les zouaves, on manque de peu de louper le bateau !

    Bien arrivés à bord, on prépare les poissons au barbecue. Bon appétit !
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  • J8, Union

    24 Mei, Saint Vincent dan Grenadines ⋅ 🌬 28 °C

    La houle et le vent réveillent l'équipage. On se met rapidement en place pour une belle session de snorkeling ! On va en profiter pour faire quelques vidéos et photos à transmettre à Laura pour la vidéo de Vag'abond.

    Une fois immergés, le courant est plus fort que la veille, mais les tortues sont toujours aussi nombreuses ! Malo les immortalise, je le suis pour le filmer en train de prendre les différents animaux en photo.

    On a la chance de voir de belles balises océaniques, de gros poissons à la nage si particulière, de grosses carangues et un tas de petits poissons se camouflant dans les récifs 🐠

    De retour au bateau, on prépare le repas et on commence à organiser le départ. Les rangers de la réserve viennent nous voir pour payer la taxe du parc : 120 EC pour nous quatre.

    Nous partons à la voile avec un vent de travers qui nous amène jusqu'à l'île de Union, la seconde plus grande île après Saint Vincent. Nous nous arrêtons à un premier mouillage, mais il ne nous inspire pas trop...

    On décide donc de poursuivre notre route vers un mouillage plus éloigné : Frigate Island.

    On découvre un mouillage sympa, nous sommes trois bateaux : deux autres catamarans. Noam est le plus petit des voiliers, comme presque à chaque fois ! Il y a bien plus de catamarans ici ⛵

    On met le moteur sur l'annexe et on se met en route. Le mouillage est loin de la ville, Ashtown. Sur notre petite annexe, c'est une vraie aventure !

    En s'approchant de la terre, on se rend compte que des pontons qui devaient servir à accueillir des bateaux et annexes ont été rasés par les vents de l’ouragan. On remarque des maisons détruites ou des chantiers sur les pentes des vallées environnantes.

    À première vue, ce n’est pas très hospitalier, et finalement, à peine avons-nous posé le pied à terre que nous sommes très bien accueillis. Les gens nous sourient, nous montrent où trouver des fruits et faire quelques courses.

    C’est la fin de journée, les habitants sont dans la rue, discutent et boivent une bière après le travail. On voit très peu de femmes, ce sont essentiellement les hommes qui traînent dehors. Des notes de reggae parcourent les rues. L’ambiance est bonne, chill vibes ! On discute bien avec les habitants.

    Fredy, un monsieur rencontré sur la route, nous raccompagne jusqu’à notre annexe pour s’assurer que nous rentrons bien.

    On repart dans notre petit canot sous un magnifique ciel étoilé ✨ Dans le sillage de la lumière de notre frontale qui nous sert de guide, on aperçoit une raie qu’on a dû effrayer avec notre annexe.

    À bord, on se fait plaisir : ce soir, c’est camembert rôti au four et petites pommes de terre rissolées ! Malo nous prépare en dessert des bananes flambées au chocolat 🍫🍌 !
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  • J7, Tobago cays

    23 Mei, Saint Vincent dan Grenadines ⋅ 🌬 28 °C

    Avec Malo, on se réveille dans notre lit king size improvisé hier soir ! Les banquettes extérieures, consolidées par un gros seau en guise de support, ont parfaitement fait office de lit sous les étoiles 🌙

    Au réveil, c’est reparti pour explorer les fonds marins : raies pastenagues, raies léopard et même de jeunes poissons chirurgiens qui gravitent autour de l’hélice 🐠

    On quitte Saline Bay et met le cap sur les Tobago Cays. Aujourd’hui, on veut vraiment faire de la voile ! Mais le courant entre les îles est fort, alors on doit tirer des bords. On vise Palm Island, une île-hôtel privée, en longeant Union. Malheureusement, on a du mal à garder notre cap… et on revient presque à notre point de départ malgré nos efforts. On se résigne donc à mettre un coup de moteur pour soutenir les voiles et atteindre notre objectif. Les îles sont proches les unes des autres, ce qui crée des courants puissants à bien prendre en compte lors de la navigation ⚓️

    Nous voilà enfin aux Tobago Cays, une réserve naturelle aux fonds peu profonds. On slalome entre les récifs et les petits îlots. Il y a du vent, du courant, mais la vue est incroyable : eau turquoise, décors de rêve ! À peine l’ancre posée, des tortues viennent respirer tout autour du bateau 🐢

    Palmes et masques enfilés, on part à la découverte des fonds marins. C’est le paradis des tortues vertes et des raies : il y en a partout ! Le fond sableux, couvert d’herbiers, est un vrai buffet pour les tortues. Le courant reste fort, mais la visibilité est excellente, on en prend plein les yeux !

    De retour à bord, on prépare une petite glacière et on part profiter du coucher de soleil sur un îlot tout proche. Avec Élise, on se balade sur les hauteurs : des oiseaux nichent partout, ça piaille dans tous les sens ! On est clairement chez eux ici. La végétation est aride, parsemée de plantes grasses et de cactus.

    De retour au bateau, Malo nous montre quelques photos qu'il a pris en plongée en Guadeloupe, trop belles. On vous en partage bientôt 🥰 La table menace de s'effondrer, Malo et Aloux se mettent au bricolage : une nouvelle table ! on dîne et on joue aux dominos. Le bateau bouge beaucoup, Malo et Élise sont un peu brassés… On finit par aller se coucher, impatients de replonger demain matin !
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  • J6, Requin et épave

    22 Mei, Saint Vincent dan Grenadines ⋅ 🌬 28 °C

    On profite de la belle plage de la baie pour aller faire du yoga avec Élise. Malo et Aloux prennent le paddle pour surfer de petites vagues de l'autre côté de l'anse 🏄‍♂️

    De retour au bateau, on mange une omelette. L'équipage commence à être bien rodé : cuisine, vaisselle, rangements quotidiens pour préparer les navigations !
    On prépare le bateau pour changer de mouillage : aujourd'hui, on veut aller explorer les fonds marins de Mayreau. On met les voiles avec un appui moteur, car la houle et le courant sont présents.

    Malo et Aloux se souviennent d'une épave : un bateau militaire au large de Mayreau, à une dizaine de mètres de fond. On passe à côté, Malo garde le bateau en stationnaire et Aloux copilote. Élise et moi enfilons nos palmes, masques et tubas et sautons de la jupe arrière du bateau. Il y a du courant, mais nous réussissons à atteindre l'épave. En quelques années, une belle diversité d'espèces s’y est installée, dont d’énormes langoustes !

    On remonte, on interpelle Malo qui rapproche le bateau en le mettant vent à nous pour le faire dériver vers notre position. On s'accroche à l'échelle et on remonte à bord. Les épaves regorgent toujours de biodiversité, la nature reprend vite ses droits.
    On continue notre route et on prend le cap de Windward Bay, située sur la côte au vent de Mayreau. On ancre dans des eaux cristallines. La houle de travers secoue le bateau. On y reste juste pour faire du snorkeling, puis on remontera l’ancre pour un mouillage plus calme ce soir 🌟

    On s’équipe et on monte dans l’annexe. On prend la tablette dans un sac étanche, elle nous indique la carte marine et la carte des récifs. On stationne l’annexe avec une petite ancre près d'une zone de récif. 1, 2, 3... on saute dans l'eau ! 🤿
    Le courant est fort, mais nous sommes bons nageurs et atteignons la zone souhaitée. Cela nous rappelle la réserve de Petite Terre, en Guadeloupe. Les récifs, malheureusement bien blanchis, laissent voir de nombreux squelettes calcaires à terre, mais de la vie persiste : des raies pastenagues, des poissons-perroquets aux couleurs arc-en-ciel...

    Tout à coup, Aloux lève la tête : « Un requin, un requin !! »
    Non loin de lui, je palme pour me rapprocher, et oui, j’aperçois un requin au profil distingué nager au loin : un requin-nourrice (ou dormeur) 🦈 Génial de l’avoir vu !
    On croise aussi d’énormes langoustes et un magnifique poulpe qui change de couleur pour mieux se fondre dans la roche. On revoit tous ensemble le requin, camouflé dans la houle des récifs.

    En rentrant au bateau, on tombe sur un tapis d'étoiles de mer 🪸 Peut-être en période de reproduction ? La visibilité est superbe sur un fond sableux : des centaines d’étoiles tapissent le sol.

    Une fois à bord, nous rangeons le matériel et remontons l’ancre pour aller dans un mouillage un peu plus abrité : Saline Bay, toujours sur l’île de Mayreau. On se met à l’arrière du mouillage, au pied d'une falaise aux roches rosées : c’est très beau !
    On retourne rapidement à l’eau pour observer les fonds à proximité. À peine Malo s’immerge-t-il qu’il s’exclame : « Deux grosses raies pastenagues et un banc de centaines de bécunes ! »
    Les bécunes tournent autour de nous quand on plonge, une vraie danse aquatique.

    Très heureux de notre journée, on la termine par un bon repas et un coucher de soleil aux belles couleurs orangées. On l’apprécie d’autant plus qu’on n’a pas eu beaucoup de couchers de soleil depuis le début du séjour à cause d’un temps mitigé ! 😅
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  • J5, Mayreau

    21 Mei, Saint Vincent dan Grenadines ⋅ 🌬 28 °C

    À 7h, nous nous mettons tranquillement en marche pour préparer Noam à lever l’ancre.
    J’explique à Élise la prise de ris, on hisse la grande voile avec deux ris. Malo et Aloux lèvent l’ancre et ça y est, nous partons. On avance bien, le vent nous arrive grand largue. Le ciel est bleu ☀️ En quittant Bequia, on longe la côte et on observe d’autres zones que nous n’avions pas encore vues, très abruptes, avec des maisons « troglodytes » dans la falaise. C’est en fait une réserve privée qui loue ses maisons atypiques.

    La navigation se passe bien, on prend le cap de Carnash Bay à Mayreau.
    On arrive vers 13h, après cinq belles heures de navigation. C’est magnifique : on voit des îles tout autour de nous, les 31 îles de l’archipel de Saint-Vincent-et-les-Grenadines sont assez rapprochées. C’est vraiment un paradis pour les voiliers de plaisance, il y en a beaucoup sur les flots.

    On entre tranquillement dans la baie, une véritable carte postale des Caraïbes ! Du sable blanc, des cocotiers, des petites paillotes et des paréos étendus...
    Malo et Aloux connaissent la baie et remarquent que le nombre de cocotiers a fortement diminué. On observe une épave, des constructions détruites : l’ouragan Beryl a durement touché l’archipel, il y a presque un an maintenant.

    On prépare le repas, on mange tranquillement avant de rejoindre la terre ferme.
    Il n’y a pas de ponton : on beach sur la plage avec l’annexe. On emprunte la route qui monte au village, la végétation est assez rase et sèche. On bifurque sur un petit sentier au-dessus d’une falaise. Les points de vue sont superbes avant de redescendre sur une belle plage. Il y a beaucoup d’arbres morts, courbés par les vents.

    Pour traverser la plage, nous sommes contraints d’entrer dans un hôtel. Malo le reconnaît : l’année dernière, il était splendide, avec piscine à débordement et beaux escaliers. Aujourd’hui, il est en pleine reconstruction. Les ouvriers qui y travaillent sont adorables et nous font visiter les lieux. Malgré le chantier, c’est magnifique.
    On discute avec eux, puis on reprend notre route vers le village.

    À peine partis, nous sommes rejoints par Tyreese, un ouvrier du chantier. Il nous propose de nous montrer le bar d’un ami à lui, Bob. En chemin, on discute bien. Il nous raconte Beryl : la violence, la peur. Il nous montre d’énormes cuves à eau et nous explique qu’il les a vues voler dans les airs. En 15 minutes, ils ont tout perdu.
    Il y a de l’aide de l’étranger, mais peu du gouvernement. En effet, en s’approchant du village, on voit beaucoup de scènes de chantier, de reconstruction, mais aussi beaucoup d’entraide. Tyreese nous le souligne : "Here, it's a place of peace and solidarity. A big family."
    En se baladant, on ne peut que le constater : il y a une très bonne énergie qui émane des gens et des lieux. Malgré la violence des derniers événements, malgré les inégalités, les habitants de l’île font preuve d’une résilience exemplaire.

    On arrive au Rasta Bar, où l’on fait la connaissance de Bob. Chaleureusement accueillis, on entre dans ce bar aux couleurs rouge, jaune et verte, fait de bois, qui ressemble à un labyrinthe. Il a été reconstruit après l’ouragan ; Bob a été aidé par des volontaires étrangers.
    On monte à l’étage : la vue est magnifique sur la mer, avec les couleurs de la fin de journée 🌅 Le village est en activité en contrebas : c’est férié aujourd’hui, c’est le "Gospel Day". Les enfants jouent au ballon, les adultes discutent autour des chantiers, boivent des bières et dansent sur la musique qui sort des enceintes.

    On partage un verre avec Bob et Tyreese. Ils vont nous chercher des prunes locales, de petits fruits rouges, qu’on dévore en une bouchée ! Puis l’harmonica arrive sur la table, suivi des percussions.
    On finit la soirée en jouant de la musique. Bob chante, Tyreese fait des percussions, et nous ajoutons notre petite touche à la hauteur de nos compétences musicales, ahah ! Un super moment !
    On redescend ensuite à la baie, où l’on profite encore un peu de la plage avant de rentrer à bord.

    Demain, nous irons de l’autre côté de l’île pour découvrir les fonds marins.
    On continue d’explorer ! 🌊
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  • J4, Bequia sous l’eau

    20 Mei, Saint Vincent dan Grenadines ⋅ 🌬 28 °C

    Ce matin, l’équipage prépare le petit-déjeuner à bord. Une fois nos cafés avalés, Malo allume le compresseur afin de gonfler nos blocs de plongée en prévision de futures explorations sous-marines.

    On a attendu 10h30 pour ne pas trop embêter nos voisins de mouillage avec le bruit du moteur 🤫 ! Une fois les 200 bars atteints, on range le compresseur. On sort nos affaires de snorkeling : palmes, masques et tubas, on est prêts. Je prépare aussi mon Nikonos, le fameux appareil photo argentique du capitaine Cousteau. Je charge la pellicule, vérifie les joints d’étanchéité, et c’est parti !

    Nous montons tous les quatre dans notre petite annexe bien chargée. Cap vers l’ouest de l’île. On observe une petite épave hors de l’eau (peut-être un reste du Beryl ?). On ancre l’annexe à côté. Un à un, on se met à l’eau : place à la découverte ! 🐠

    Il y a beaucoup de vie, des poissons en pagaille. Les récifs restent malgré tout endommagés : on voit beaucoup de coraux morts et blanchis… Il y a le squelette calcaire d’un magnifique corail corne d’élan, déserté par ses zooxanthelles. Mais la vie résiste : poissons-coffres, bourses, poissons-trompettes, serpentines, murènes, poissons-perroquets… ✨
    Globalement, on constate que les poissons sont plus gros qu’en Guadeloupe. La pêche est interdite ici pour les étrangers, et réglementée pour les locaux, avec de nombreuses réserves : ça se remarque.
    Les cliquetis des poissons sont nombreux. On palme pendant une bonne heure le long d’une falaise.

    Malo nous interpelle : il voit au fond de l’eau une énorme carapace de tortue verte vide 🐢 C’est magnifique et impressionnant… On imagine que c’est la triste œuvre d’un braconnage, car la coupure est nette. On l’observe un moment : les dessins qui parcourent sa carapace sont très graphiques et raffinés.

    On remonte à l’annexe. De retour au bateau, on se prépare une bonne salade pour rassasier les troupes 🥗 Les fruits et légumes mûrissent (voire pourrissent !) vite à bord ! Chacun vaque à ses occupations. Avec Élise, on prend le temps de faire quelques vidéos et photos de moi pendant que je développe des clichés à bord 📸 Ces rushs seront nécessaires pour terminer la vidéo de présentation de l’association, commencée par Laura.
    On a vu la première version : c’est déjà top ! On a hâte de découvrir la version finale.

    J’écris un mail à destination des maîtresses et des élèves qui suivent les écoles vag’abondes. On leur donne des nouvelles de notre expédition et on leur propose un appel prochainement pour échanger et répondre à leurs questions, s’ils en ont.

    On part à terre, direction le centre-ville en empruntant un sentier côtier. On vide nos poubelles. Il y a, malgré tout, un peu de tri sélectif sur l’île, mais cela n’empêche pas de voir beaucoup de déchets à terre …
    On s’arrête en fin de journée pour boire un verre en terrasse, en espérant profiter des lumières du coucher de soleil… mais celles-ci restent cachées dans les nuages.

    De retour au bateau, un bon plat de pâtes nous rassasie avant de rejoindre nos couchettes respectives.
    Demain, on reprend la mer, cap sur Mayreau : on s’enfonce plus loin dans les Grenadines ! ⛵ Malo et Aloux connaissent déjà et nous ont bien vendu cette petite île, qui semble avoir des fonds marins magnifiques 🐠
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  • J3, Bequia

    19 Mei, Saint Vincent dan Grenadines ⋅ ☁️ 27 °C

    Un peu reposés après une sieste post-navigation, nous nous mettons en route pour rejoindre la terre ferme. Nous nous amarrons à un des petits pontons à annexes qui longent la côte. Un sentier borde la mer et mène jusqu'au centre-ville. À première vue, on aperçoit de belles maisons colorées : on se croirait presque à Disneyland ! ✨ Il y a beaucoup de touristes américains, comme en témoignent les pavillons des nombreux bateaux au mouillage.

    Nous allons faire le change de monnaie. Ça y est, les euros, c’est fini : ici, c’est le dollar des Caraïbes orientales, le EC. Le taux de change est de 2,5, assez faible, mais la banque étant fermée, nous n'avons pas beaucoup de choix parmi les bureaux de change. Ça fait partie du voyage !

    On se dirige ensuite vers le custom office pour effectuer la clearance. Nous déclarons notre équipage, le bateau, le port de départ, le port d'arrivée. Nous en avons pour 140 EC à quatre, cela reste raisonnable.

    Une fois l’immigration faite, nous décidons d'aller nous promener pour ressentir un peu l'énergie de l'île. Le centre-ville est assez petit ; de nombreuses échoppes aux couleurs vives structurent les rues. Les gens saluent timidement. Il y a de l'activité : des étals débordants de fruits exotiques, de nombreux petits 4x4, des gens qui montent dans des minibus — les taxis collectifs.

    L’île est très vallonnée. Nous grimpons une côte qui nous amène à un joli point de vue ⛰️ En redescendant, nous faisons quelques courses. On sent bien que c’est beaucoup grâce au tourisme et aux bateaux de plaisance que l'île vit. Cela crée un certain décalage entre les habitants et nous. On remarque un contraste frappant entre les grandes villas d’étrangers sur les pentes vertes de l’île et les habitants qui semblent avoir un niveau de vie bien plus modeste…

    On va boire un verre dans un des nombreux bars du bord de mer. Les tabourets sont faits en vertèbres de baleine, et le bar lui-même est construit avec une mâchoire du majestueux cétacé 🐋 Une rencontre locale nous apprend que les habitants ont le droit de pêcher trois baleines par an (pour toute l'île). Il nous montre un petit voilier : c’est à bord de cette embarcation que la chasse se fait. Très dangereux, nous dit-il… et on ne peut que le constater quand on compare la taille du bateau à celle d'une baleine !

    De retour au bateau, on se concocte un mojito avec la menthe fraîche de la jardinière 🌿 Les plantes tiennent bon malgré la navigation, même si elles commencent à montrer quelques signes de fatigue !

    On termine notre repas par de délicieuses bananes plantains flambées et chocolatées… un régal !

    À demain !
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  • J2, cap vers Bequia

    18 Mei, Saint Vincent dan Grenadines ⋅ 🌬 27 °C

    On se réveille tranquillement à bord. Le mouillage était calme, pas de remous pendant la nuit. On profite d'une baignade, accompagnés de quelques tortues venant respirer à la surface, aux abords du bateau.

    Après un petit-déjeuner, la traditionnelle routine de pré-départ se met en place : on sécurise le moteur de l'annexe à bord, on la monte et on la dégonfle, puis on la fixe sur le compresseur. On ferme les vannes, on vérifie que rien ne traîne, un coup d’œil à la météo, et c’est parti !
    Cap vers Bequia, l’île au sud de Saint-Vincent, dans l’archipel des Grenadines. On repart pour une vingtaine d’heures de navigation.

    À peine avons-nous quitté les Anses d’Arlet que l’on observe une chasse d’oiseaux et de poissons au loin. Aloux et Malo s’excitent : « C’est le moment, on sort la canne !! »
    La canne à pêche, installée à poste à l’arrière, est prête à attraper le poisson. Mais malheureusement, rien ne mord. Ce sera pour une prochaine fois !

    Je tire la barre à bâbord et nous prenons le cap 180°. Nous avons un vent de travers bâbord, on avance bien, on fait une pointe à 8,1 nœuds ! On rigole, à ce rythme, on va atteindre les Grenadines en 10h.

    Après 3h30 de navigation, à l’approche de Sainte-Lucie, le ciel est noir. On anticipe : trois ris dans la grande voile, on enroule le génois, Malo enlève le pilote auto et prend la barre, on enfile nos K-Ways. Et ça ne manque pas ! Le vent monte, des rafales à 25/30 nœuds, une houle de travers, le bateau se couche. On a bien fait d’anticiper.
    Tout à coup, une vague nous atteint de plein fouet : elle déferle dans le bateau ! Nous sommes trempés de la tête aux pieds, le bateau se remplit d’eau. Les vide-vite font leur travail et le cockpit se vide. On rigole, on est rincés !

    On aperçoit à présent les pitons rocheux caractéristiques de Sainte-Lucie. Le vent se calme, malgré un temps toujours couvert. On avance bien moins vite, mais c’est plus agréable : on prend le temps de faire de l’aquarelle et de se poser sur le pont.

    Aloux s’exclame : « Oh ! Regardez là-bas : un souffle !! »
    On se regroupe, aux aguets, pour apercevoir tout mouvement sur l’eau et là… deux souffles ! Le premier semble plus petit, une bosse sort, puis une queue. Baleine ? Cachalot ? Elles sondent et remontent après une quinzaine de minutes. Cela ressemble plus à des baleines à bosse. On est trop heureux ! Quelle chance !

    On en profite pour ouvrir un paquet de cacahuètes, en regardant, malgré les nuages, un coucher de soleil plus joli que celui de la veille.
    Aloux (notre sentinelle du jour !) aperçoit soudain « un gros poisson » au loin, il se précipite pour aller pêcher. Mais cinq minutes plus tard, surprise : Élise distingue trois dauphins aux becs blancs. Ils viennent nous rendre visite sous le bateau ! 🐬

    Par contre, on avance peu, malgré un vent apparent. On dirait qu’un fort courant de surface, couplé à un vent au près serré, contraint beaucoup Noam à avancer. Eh oui, on pensait arriver vite, mais la mer nous rappelle que c’est elle la maîtresse !
    Après plusieurs heures à longer les côtes de Sainte-Lucie, on se décide à mettre le moteur pour maintenir une vitesse minimale de 3 nœuds. La nuit tombe, et pour ne pas se faire surprendre, on met deux ris dans la grande voile.

    La nuit est là. Le bateau avance avec les voiles et l’appui du moteur. Une traînée de plancton phosphorescent suit le sillage du bateau ! ✨ La nuit est agitée, on croise un autre voilier qui nous suit depuis près, pas évident de se repérer dans la nuit. On les éclaire au phare pour s'assurer qu'ils nous voient bien, on récupère notre cap et continuons la route.

    Tonerre de Brest ! Les éclairs sont au rendez-vous. Nous reprenons de la vitesse, environ 4 noeuds. Les quarts s’enchaînent.

    À 6h du matin c'est le déluge ! À 7h30 nous appercevons Bequia après avoir passé Saint Vincent ! De beaux oiseaux chassent les poissons volants autour du bateau. C’est un beau spectacle jusqu’à ce qu'un oiseau se soulage sur Aloux 😅

    A 8h20, on arrive sous le déluge à Bequia. Après presque 24h de navigation, l’encre est mouillée, comme tout le monde à bord ! On file se reposer avant de partir a terre 💪
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