Les Colons en mission

February - July 2023
Vic et Flo viennent remettre de l’ordre en Amérique du Sud Read more
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  • Day 26

    Stop jusqu'à Rio Gallegos et plus ?

    March 16, 2023 in Argentina ⋅ 🌬 9 °C

    On est hyper en retard sur le Pingouin oups.

    16 Mars:

    On se lève à 8h pour commencer le plus tôt possible. Bon on reste quand même fidèle à nous même, on commencera le stop seulement à 10h45.
    Et là, sans déconner, un jeune s'arrête en a peine 10min. Il descend seulement dans la ville de Trelew à 60km mais bon c'est déjà ça, au moins on pourra pas faire demi tour. Il nous fait écouter quelques raps argentins sympas et hop notre trajet avec lui se termine déjà.

    Et là c'est le drame, on voit qu'il y a un autre duo d'autostoppeurs qui sont déjà là. On a de la concurrence... On discute un peu avec eux, ils sont là depuis 1h30, vont a Ushuaia (en dessous de Rio Gallegos cf Maps) et galèrent. Bon clairement y a pas de pitié, on va aborder les camions, les voitures qui prennent de l'essence, les gens qui mangent et qui achètent des trucs, bref tout le monde pendant qu'eux restent sur le bord de la route à la sortie de la Station service avec une énorme pancarte. Chacun sa technique mais en tout cas notre carton de la taille d'une feuilles A3 fait pâle figure. On va gratter un carton dans la station, manger un bout en regardant les autres continuer sous les 30°C et on est reparti de plus belle.

    Au bout de 3h30, j'arrive devant un camionneur qui vient d'arriver, il descend de son camion je lui lâche mon meilleur sourire et là enfin ! Il va à Rio Gallegos et peut me prendre. Soucis il peut me prendre moi et moi seulement, il pense qu'il n'y a de la place que pour une 2e personne. Bon la vous me connaissez je force comme jamais et il est finalement d'accord. Il doit juste prendre une douche et on y va.

    Après 1h d'attente sans savoir si il était parti faire une sieste ou pas il revient enfin et on monte. On est si haut dans la cabine ! Il y a un lit juste derrière les sièges où Vic s'installe, c'est un peu marrant comme moment. C'est parti ! On fait les présentations, Francisco il a 28 ans et travaille en tant que camionneur depuis 12 années.

    Les heures passent, le paysage aussi mais reste toujours le même: une longue route infinie sur des terres arides où l'on sent que le vent souffle si fort que quasi rien ne pousse. Néanmoins on y retrouve toute notre petite faune de la péninsule Valdés. Il y a des coatas de partout.

    Vers 23h on s'arrête dans une petite ville après avoir discuter de nature, travail, politique (j'ai adoré), relation, voyage etc.. On "plante" (sur du goudron donc on plante rien du tout elle tient a peine 😅) notre tente à côté de son camion ou plutôt on l'attache à celui ci. La météo a changé on a bien perdu 20° et il y a beaucoup de vents. Mais avec Victor on est un peu con, on laisse nos duvets dans son camion avec nos sacs, on se dit qu'avec nos sacs à viande, nos polaires et la couverture qu'il nous a donné ça va le faire.

    !! Pire nuit de ma vie !!!

    J'ai dormi 1h max en grelottant avec les pieds gelés, en attendant les yeux ouverts, que le réveil sonne (à 5h50). Victor n'a pas mieux dormi je vous rassure, seulement 2h de plus..

    On court (littéralement) jusqu'à la station service qui ouvre pour se réchauffer. Petit café, on range la tente (on a été bien plus rapide avec ce froid) et hop on est reparti avec notre camionneur préféré.

    C'est vraiment une crème il n'a pas allumé son chauffage pour ne pas abîmer nos sacs qui se trouvaient devant.. On se sent un peu mal, sa nuit n'a pas dû être incroyable non plus. Bref les discussions s'enchainent, les heures avec, et lui se grille toujours un maximum de clopes. Sur ce voyage on crée une vraie relation avec lui c'est vraiment une expérience incroyable même Victor se sent pousser des ailes et s'améliore !

    On arrive enfin à Rio Gallegos après 25 heures de trajet. On fait nos adieux à notre amigo, on mange un bout dans un vieux fastfood où je croise une connaissance de mon école d'ingé (improbable) et on reprend le stop. En effet l'objectif c'est d'aller à El Calafate et ses glaciers. Río Gallegos c'est juste une ville de passage pour les cancres qui ne suivent pas.

    On avait abandonné et on se dirigeait vers la station de bus quand sur un coup de chance on tombe sur un chauffeur de taxi privé et son patron qui rentrent chez eux (à El Calafate) et qui sont ok pour nous prendre. Après 2 ou 3 blagues sur le fait qu'ils veulent nous faire payer et qu'ils vont finalement à l'opposé de notre direction, on arrive enfin à El Calafate. Plus qu'à trouver où dormir il est 22h ça va le faire !

    Flo
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  • Day 28

    El Calafate et le Perito Moreno

    March 18, 2023 in Argentina ⋅ ☀️ 12 °C

    Jetez vos mouchoirs et séchez vos larmes, car on est de retour. Mille excuses pour l’absence, on faisait le trek W de Torres Del Paine et on avait pas de connexion, mais ce sera pour un prochain post. Déjà qu’on a du retard sur le FindPingouins…
    Fin bref, donc on s’était laissé à Rio de Gallegos où on avait été pris en stop par deux gars qui aimaient rire et cloper fenêtre fermée et on cherchait un endroit à El Calafate pour dormir a 22h.
    On reprend donc:
    Par chance (oui on en a beaucoup), ces deux gars connaissent une petit auberge de jeunesse, très confort et bon marché. On décide d’y passer la nuit, on est seul, c’est niquel.
    Le lendemain, on part faire le Perito Moreno, deuxième plus gros glaçon d’Amérique du Sud… glacier pardon.
    Problème, c’est a 80 bornes de la ville, et comme on est des 🐀,on décide de faire du stop (en vrai c’est très commun en Patagonie c’est pour ca qu’on en fait beaucoup). On en trouve un en 30 min, un jeune couple dans une petite camionnette qui nous dépose a l’entrée du parc. Là, on a le choix entre quatre petits chemins pour admirer le glacier selon différents angles. Encore une fois, c’est magnifique! On voit des énormes morceaux de glace se détacher et tomber dans l’eau. Le bruit de l’impact ressemble à celui du tonnerre, c’est impressionnant. On finit le tour du parc et on décide de rentrer, toujours en stop. On demande a trois gars qui allaient partir si on peut venir avec eux, ils acceptent😎
    Sur le chemin du retour, on discute et on rigole beaucoup! On rigole tellement qu’on finira par aller au bar et passer la soirée ensemble. Ils me manquent déjà…

    Prochainement dans « Les touristes en Patagonie »: le trajet jusqu’a Torres Del Paine, le trek W, et les problèmes fraté!

    Vic
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  • Day 30

    Stop et jour 1 a Torres Del Paine

    March 20, 2023 in Chile ⋅ ☁️ 7 °C

    El Calafate, midi. On part pour faire le trek W de Torres Del Paine. On commence a faire du stop en début d’aprem à une station essence. Mais après 2h sans résultat, on réfléchit a changer nos plans et aller a El Chalten, capitale du trek au nord où visiblement plus de monde va. On trouve alors un mini van prêt a nous y emmener, et là, sur une ultime tentative, on trouve deux Américaines pour nous emmener à Torres Del Paine. On part donc avec Brie et Brie, qu’on appellera désormais les Bries, direction Torres. On passe par des routes défoncées jusqu’à la frontière où toute personne normale aurait roulé à 20 km/h. Mais pas les Bries! Je sais pas si en Amérique on apprend a conduire sur des Q8, mais on est jamais descendu en dessous de 70 km/h. Et on avait pas un Q8, mais une Corolla.
    Bon par chance on arrive à leur refuge, qui est a l’entrée Est du parc. Initialement on devait arriver a l’Ouest en partant de Puerto Natales et en prenant un bateau et un bus (ce que beaucoup de gens font). On a donc économisé beaucoup et pour ca, encore une fois merci les Bries!
    On finit donc la journée au camping Central, où on décide de s’installer sans payer pour trois raisons. Déjà c’est très chère, ensuite on a des contacts qui nous on dit que c’était vraiment faisable et que « au pire », on risquait une amende, et enfin on compte lever le camps a 3h du matin le lendemain pour faire la rando de Las Torres et assister au levé du soleil en haut.
    On se pose donc en plein milieu, histoire de se mêler a la foule et on entame notre courte nuit.
    Le lendemain, levé 2h30, on remballe nos affaires et on pose tout dans la tente commune direction Las Torres de nuit avec nos frontales. C’est hyper stylé, limite un peu flippant a des moments. On est seuls, on passe par des terrains dégagés, des forêts etc… Mais on voit pas clairement donc ca change complètement notre perception de la rando, mais on kiff. On arrive au milieu de l’ascension a un camping, où on trouve la cantine ouverte avec un petit dej préparé et personne pour surveiller. Sachant qu’on avait rien mangé le matin en se levant, on décide de se servir. Mea Culpa, mais la tentation était trop forte. On croise pleins de gens a ce camping, et on comprend qu’on ne sera pas seuls sur la fin de la rando. Pas grave, le jeu en valait mille fois la chandelle. Arrivé en haut, quelle claque. Voyez plutôt. Après une bonne heure et demi à admirer le spectacle en haut, on redescend, de jour, et on découvre les endroits par lesquels on était passé de nuit en montant. On arrive a notre camping, où on fait une petite sieste, puis on décide de rejoindre le camping suivant Los Cuernos, à 4h30 de marche sans gros dénivelé. On arrive épuisé, à bout mentalement, on commençait vraiment à devenir fou, Flo a faillit se faire une cheville et finir sur les fesses. On découvre un camping vraiment stylé dans les bois, mais trèèèès chère. Et donc la encore, on se dit que ca vaut le coup de planter la tente comme si de rien n’était. On choisit un endroit un peu plus isolé et on prie pour que personne ne nous débusque. Mais comme on a quand même un cœur et un estomac, a défaut de payer l’emplacement de la tente, on paye des consos dans les bars. Le lendemain, on prévoit l’ascension jusqu’au mirador Birtanico et la route pour rejoindre le dernier camping.

    Vic🔪
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  • Day 32

    Trek W Torres Del Paine J2 et J3

    March 22, 2023 in Chile ⋅ 🌧 10 °C

    J2:

    Après avoir très peu dormi à cause du vent et de la pente du terrain sur lequel on avait planté discrètement la tente, on fait nos affaires rapidement pour partir en direction du refuge "Francés" à 2h d'ici pour manger. En effet, le refuge Las Cuernos est vraiment excessivement cher. Souci, Victor commence à avoir très mal au genou gauche tandis que moi je ne sens plus trop ma cheville. 😅

    On rencontre là bas un Turc qui a le même problème aux genoux que Victor mais lui il boîte carrément et est contraint d'arrêter le trek (bon concrètement il va devoir marcher 3h de plus pour arriver au prochain refuge pour sortir du parc). Après un repas de roi (un tout petit sandwich et des chips), on est reparti pour le refuge "Italiano" qui est a peine à 1h d'ici afin de poser nos gros sacs et entamer la montée vers le "Mirador Británico". On remarquera le manque d'inspiration des chiliens sur le nom des lieux.

    C'est parti, 11km aller-retour avec 700m de dénivelés, sans les sacs ça semble faisable. Le soucis c'est le genou de Victor qui le ralentit et le lance constamment... On recroise notre turc adoré qui a finalement tenté de monter le mirador mais a abandonné au milieu dû à la douleur et aux différentes personnes qui lui on dit que ça grimpait beaucoup sur la fin (et le truc c'est que c'est surtout la descente qui est traumatisante).. Autant vous dire qu'on est pas rassuré pour le genou de ce bon vieux Vic. Mais bon il se sent prêt à la faire alors let's go !

    Plus on avance, plus on commence à comprendre le fameux vent de Patagonie. Les bourrasques nous freinent énormément, et les forêts aux alentours se courbent à l'arrivée de celles ci. C'est assez impressionnant, et on comprend enfin la raison pour laquelle tous ces arbres sont arrachés et jonchent le sol. On arrive enfin en haut après 3h de grimpette. La vue est incroyable, on est littéralement entouré de montagnes. À droite les Torres de la veille, en face une chaîne de montagne, à gauche un glacier. J'essaie de monter sur le rocher le plus haut et prendre une vidéo mais le vent est si puissant que je suis contraint de m'assoir. Bref un sacré spectacle.

    On croisera sur la descente des français qui ont quitté leur job pour faire du vélo de Santiago (Chili) à Ushuaia. On arrive en bas, on récupère nos gros sacs et là vient le dilemne. Est ce que l'on tente de faire 2h30 de marche en plus pour arriver au dernier refuge, celui de Paine Grande, et ainsi n'avoir "plus que" 11h de marche demain pour finir le trek, ou pas. Tout dépend de Vic et de son genou mais il est ok pour continuer. Il est 19h ça veut dire qu'on arrive dans la nuit là-bas. On a les frontales donc pas de problème. Le trajet se fait assez bien, la nuit offre une autre dimension c'est très sympa on observe les étoiles, j'essaie de voir si il y a des pumas (spoiler j'en ai pas vu..). On arrive, on plante notre tente, hop petite bière et même pas de repas pour ce soir tout était fermé (sauf le bar du refuge comme de par hasard..). Vic s'est quand même pris des chips pour consoler son genou.

    J3:

    Dernière étape, le glacier Grey. Au programme 11h de marche et 600m de dénivelés. On se prépare, on planque nos gros sacs et on croise une dernière fois par hasard notre turc préféré (décidément) qui attend le ferry pour enfin partir d'ici et être libéré de sa souffrance.

    Vic a ses bâtons, moi j'en trouve 2 et honnêtement avec le vent qui nous attendait sur le chemin, 4 appuis c'étaient pas de trop. Le vent souffle tellement sur les lacs aux alentours qu'il y a des grosses vagues et des tourbillons de brume dessus ce qui crée de très beaux arcs-en-ciel. C'est impressionnant ! Mère nature nous en fait baver, elle nous fait vaciller de gauche à droite et d'avant en arrière (cf Victor avec ses 2 bâtons qui essaient de tenir sa position avec beaucoup de difficultés). On avait jamais senti autant de vent c'est fascinant !

    Arrivés au mirador Grey, il commence à pleuvoir et en fait le glacier est assez loin... Néanmoins on voit des icebergs qui se sont détachés et qui ont dérivé pour s'amasser dans le coin en contrebas du mirador. Les couleurs sont magnifiques et la pluie continue à s'abattre sur nous. On décide de repartir sous la pluie et de se dépêcher pour arriver avant la nuit. Sur le retour, au détour d'un buisson un énorme oiseau s'envole dans ma direction. Autant vous dire que j'ai agité mes bâtons devant moi avec beaucoup de grâce. il se pose sur le chemin en nous bloquant le passage. C'est un rapace, un aigle de Patagonie plus précisément, c'est assez unique comme moment et il finit par nous contourner lentement sans voler en marchant tranquillement.

    De retour au refuge on se rend compte que l'on a fait ce trajet en seulement 9h et non 11h. On a pas mal tracé sur le retour. Le lendemain on prend le ferry pour Puerto Natales afin de reprendre la route vers le nord. Au final, d'un point de vue logistique, on devra passer la nuit à El Calafate pour un repos bien mérité dans un vrai lit (toujours en dortoir rassurez vous) après 6h de bus.

    Next stop El Chaltén, la capitale nationale du trekking !

    Flo
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  • Day 34

    El Chalten et le mont Fitz Roy

    March 24, 2023 in Argentina ⋅ ⛅ 8 °C

    Après Torres Del Paine, on veut donc rejoindre la capitale nationale du trek, El Chalten. Pour se faire, on commence par rejoindre El Calafate, qui est en quelque sorte la plaque tournante de la région d’où partent beaucoup de bus. Là on passe la nuit dans la même auberge que la première fois où on y était allé.

    Le lendemain on réfléchit à faire du stop, puis en voyant le prix du bus, on choisit la facilité (et oui ca nous arrive des fois) et on décide de le prendre.
    On arrive donc à El Chalten sur les coups de 17h. On se dépêche pour trouver une auberge et là on apprend que c’est la fête nationale du trekking (autant dire la plus importante ici) ce soir et demain. Ni une ni deux ni trois, on va s’acheter des provisions et on se rend vers 21h au gymnase du centre-ville. Tout le monde est de la partie (on rigole pas avec le trekking ici). On découvre une ville bien plus densément peuplée qu’elle ne laissait paraître. Il y a pleins de petits stands de tous genres: bières, bouffe, bières… Et dans le gymnase, surprise, un concert! Un vrai concert de rock avec des artistes aux titres que tout le monde semblait connaître. Bref la régalade.

    Le lendemain, c’est journée repos pour mon genou qui comme vous le savez fait des sienne depuis Torres Del Paine (comme chez tous les grands sportifs me direz-vous). Flo décide quand même d’aller se faire un petite séance d’escalade vers 16h (aurait-il enfin trouvé son sport?). Puis vient le deuxième soir de la fête du trekking. Rebelote, cette fois avec des français de notre auberge. On rentre vers 00h car on prévoit l’ascension du Mont Fitz Roy le lendemain à 4h pour y voir le levé du soleil.

    On part donc à 4h de l’auberge, en croisant au passage nos collègues français qui rentrent de la soirée. La rando se fait plutôt bien malgré mon genou sur les 3 premières heures. On croise des lièvres dans la nuit, et quasi personne sur le chantier. Puis on arrive sur un plateau dégagé où on peut distinguer la fin du chemin grâce au frontales des gens qui l’arborent. Ca monte à pic pendant 1h sur de la roche (mon genou m’en veut encore). C’est dur, on transpire, il est tôt mais on se dit que ca vaut le coup alors on trace pour voir le levé du soleil depuis le sommet. Autant dire que la déception ne fut que plus grande quand arrivé en haut, on découvre le Mont Fitz Roy couvert de nuages, avec un vent tellement puissant, qu’il transporte avec lui des gouttes d’eau du lac qui viennent littéralement nous gifler et nous brûler les yeux. Face à l’impossibilité de regarder dans la direction du mont et du lac, on se retrouve contraint, comme les autres randonneurs, de se cacher derrière d’énormes roches et de regarder de l’autre côté. Bon c’était très beau, mais on est quand même un peu frustré a ce moment là. Florian a toute fois réussi a filmer quelques secondes le mont et son lac, il est depuis aveugle, son œil droit s’étant fait transpercer par une goutte d’eau contrôlée à 150 km/h.

    On finit par descendre après 1h en découvrant, comme a Torres, le chemin par lequel on était monté de nuit. On passe ensuite le reste de la journée à se reposer.
    Le lendemain, on commence à faire du stop vers 14h pour rejoindre Los Antiguos, mais…

    Vic 🧑‍🦯
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  • Day 37

    En route vers la Carretera Austral part1

    March 27, 2023 in Chile ⋅ ☁️ 16 °C

    Après 4h a essayer de faire du stop pour sortir d'El Chaltén sous la pluie, la grêle et le vent on décide de craquer et de se prendre un bus (cher) vers Los Antiguos au nord afin de passer la frontière chilienne.
    Arrivé là bas, les bus qui font le trajet de la ville jusqu'à la frontière ne passent que le mardi et le vendredi et pas de chance on est mercredi.
    La frontière est à 1h30 de marche on se la tente en stop. Bon il n'y aucune voiture on commence donc le trajet à pied. Un chien se joint à nous puis un deuxième et ils nous suivront jusqu'à la frontière Chilienne. Le mien s'appelle Fabrice et celui de Victor, Serge. Le mien est très foufou voir un peu con, il finira par se faire cogner par une voiture (rien de grave je vous rassure) à force de courir partout. Celui de Victor est plus calme, il nous suit à la trace et va renifler à droite à gauche. On finit par prendre un stop pour seulement 1 km. En ressortant de la douane, les chiens nous attendaient tranquillement pour continuer le chemin avec nous. Le gars du stop ne nous a pas attendu lui par contre 😅 Comme quoi faites confiance aux chiens pas aux hommes.

    Flo
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  • Day 38

    En route vers la Carretera Austral part2

    March 28, 2023 in Chile ⋅ ☁️ 3 °C

    Après avoir poursuivi plusieurs lièvres on dit adieu à nos chiens adoptifs car on arrive à Chile Chico la ville frontalière (côté Chili vous avez bien suivi). Au programme, acheter une carte sim et reprendre le stop jusqu'à la Carretera Australe. On rencontre alors une allemande avec un gros sac à dos toute seule et un peu perdue. Je vous passe les détails de la mauvaise journée qu'elle a passé mais elle nous dit qu'elle a rencontré quelqu'un qui va en fin de journée vers Puerto Guadal une ville proche de la Carretera Austral avec elle. Top ! On prend son contact et le temps qu'ils y aillent on tente quand même de commencer à faire du stop. Bon c'est sans succès. Personne ne sort de la ville. On a tout de même 6 ou 7 chiens qui se battent à côté de nous, le temps passe donc un peu plus vite. C'est donc après quelques heures d'attentes que vient l'allemande et son ami: Franco.

    Franco est chilien et guide de montagnes dans la région. On embarque dans son énorme van. Le gars est jeune on s'entend très vite super bien avec lui et ça se ressent qu'il prend un plaisir à nous partager ses connaissances de la Patagonie. Je traduis à Vic et l'allemande de temps en temps.

    On longe donc le lac General Carrera qui est le 2e plus grand lac d'Amérique du Sud (après Titicaca) et qui est partagé entre l'Argentine et le Chili. On passe de ce qu'on appelle l'Estepa (steppe) Patagónica au Bosque (forêt) Patagonica. Et ça se ressent ! Le début du trajet se fait au milieu d'un environnement aride, sec avec beaucoup de vent. Puis au détour d'un col, on aperçoit un arbre, puis deux, puis une forêt. La végétation change drastiquement c'est vraiment impressionnant.

    Tout à coup Franco me dit "j'ai un cadeau pour vous chicos", il s'arrête au milieu de nul part et nous propose de le suivre. On marche 10 min dans la montagne et, arrivé en bas d'une falaise, il s'enfonce sous une sorte de cavité rocheuse. On aperçoit des mains, plus exactement des peintures rupestres qui datent de plusieurs millions d'années (6 selon lui). C'est incroyable ! Le genre d'endroit impossible à connaître sans être né dans le coin. On se rend compte de la chance que l'on a d'être tombé sur ce gars passionné par sa région !

    On repart à bord de son van jusqu'à Puerto Guadal où il doit s'arrêter. Il nous emmènera finalement quelques kilomètres plus loin à l'intersection entre cette route et la fameuse Route Australe. On prend son numéro, on sera amené à se revoir pour une excursion, mais ça cela sera dans un prochain post 😉

    Bref il est 20h, il fait nuit et froid, on tente de faire du stop pendant 1h sans succès. On plante donc notre tente en camping sauvage un peu plus bas pour être à quelques mètres du lac. Pâtes au thon sous les étoiles au beau milieu de la Patagonie. Seul au monde. Que rêver de mieux..

    Flo
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  • Day 39

    Puerto Rio Tranquilo jour 1 et 2

    March 29, 2023 in Chile ⋅ 🌧 5 °C

    Bon on va pas s’excuser à chaque fois pour notre retard, on va essayer de le rattraper mais c’est pas dit qu’on y arrive.

    (On repart donc du camping sauvage prêt du lac, soit le début de la Carretera Austral pour nous)

    Après ce délicieux repas et cette nuit reposante au sec dans cette tente où jamais condensation ne se forme, on reprend le stop pour Puerto Rio Tranquilo. Et là, on a à peine le temps de lever le pouce qu’un mini-van mercedes dernier cris accepte de nous prendre. On fait alors la rencontre d’un américain des Etats-Unis d’Amérique très sympa (anti Trump en plus, décidément la chance nous sourit).
    On discute politique, écologie, voyage, le tout en anglais (ca fait du bien).

    Jour 1:

    Une fois arrivé à Puerto Rio Tranquilo, on cherche vite un resto pas trop chère car le temps menace. Après quelques minutes, on finit par se poser dans un bus tagué qui fait office de resto. Très sympa, on y reste au moins 3h, puis voyant que le temps ne s’améliore pas, on se décide à rejoindre le camping sous la pluie attendre que Mère Nature se calme pour aller faire des bières (Mea Culpa, des courses).

    Une fois rentré des courses, on tente le all-in. On demande a la doyenne de l’auberge si on peut dormir dans le réfectoire des campeurs ce soir, car il pleut et que notre tente n’est pas imperméable (ce qui est faux, elle a tout les défauts qu’une tente peut avoir, sauf celui là). Et la contre toute attente, elle accepte. Mieux encore, elle nous fournit des matelas (très confort du reste) et des couvertures, et nous autorise à dormir ici le temps de notre séjour. Autant vous dire qu’on a passé les 3 meilleures nuits en « camping » de notre vie.

    On finit cette journée par une petite soirée bières et pâtes. A table, on rencontre 2 français qui font le Chili en vélo, avec qui on sympathise et (spoiler) qu’on sera amené à recroiser quelques jours plus tard.

    Jour 2: Canoë dans les Cuevas des Marmolle.

    Ce matin, c’est levé 6h30 pour aller faire du canoë dans les Cuevas de Marmolle. Il s’agit d’énormes formations rocheuses au milieu du lac General Carrera érodées par l’eau, le vent et le soleil. Véritables bijoux de géologie et berceaux de nombreux mythes, on peut en théorie se marier dans celle qu’on nome La Capilla de Marmolle (chapelle en espagnol). On fait la visite avec un guide qui nous explique toute leur l’histoire, accompagné des 2 français rencontrés la veille qu’on a convaincu de venir avec nous. On rentre aux alentours de midi, et on décide d’aller visiter la ville après avoir manger. Le soir, c’est petit apéro avec nos copains français.

    Vic
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  • Day 41

    PRT j3: Glacier Exploradores

    March 31, 2023 in Chile ⋅ ☁️ 8 °C

    Jour 3: Le lendemain, on dit au revoir et bonne chance à nos copains français qui reprennent la Carretera en vélo, et on se prépare pour l’expédition Glacier Exploradores réservée la veille avec ce bon vieux Franco. Mais si Franco! Rappelez-vous le guide super cool qui nous a montré les peintures rupestres. Il est tellement cool qu’il vient nous chercher devant notre camping à 7h30.

    Et c’est parti pour une grosse heure de voiture direction le glacier avec en bonus un magnifique levé de soleil sur la ville. Une fois arrivé au point de depart, on s’équipe avec de super casques parfaitement adaptés à nos grosses têtes, et on y va. On commence la randonnée dans un climat froid et humide au sein d’une forêt recouverte de mousse. Puis 30 minutes plus tard, nous voilà vagabondant sur ce qui ressemble à une décharge de minerai à perte vue. Mais où est le glacier me direz-vous? Et bien il est là, sous nos pieds et sous cette couche de gros cailloux multicolore. En fait, un glacier est une entité en constante évolution (sur de très grandes échelles de temps bien sûr). Autrement dit il bouge, il se déplace. On est donc bien dessus, mais la glace est recouverte de roches qui empêchent les rayons du soleil de la pénétrer. On observe alors de la « glace noire » quand cette dernière parvient à se frayer un chemin entre les roches.

    On continue de marcher pendant une bonne heure jusqu’à enfin atteindre ce qu’on imagine tous quand on pense à un glacier. Là on met les crampons et on commence LA randonnée. Franco nous explique comment marcher pour pas glisser, surtout dans les descentes, puis après environ 1h de marche, on finit par s’engouffrer dans une caverne de glace. A l’intérieur, c’est l’Age de Glace (le premier bien sûr, le meilleur). La glace au plafond fond et devient pluie, tandis que celle au sol se durcit et devient plus glissante. On y va donc avec douceur et délicatesse (c’est tout nous!) et on arrive finalement au bout sans tomber, où on découvre un point d’eau sur lequel on se permet quelques ricochets, avant de remonter et de manger notre déjeuner. Au menu, barres de céréales! Le déjeuner finit, on reprend le chemin inverse pour rentrer au camping.

    Le soir, on mange au coin du feu en compagnie d’autres français, dont un qui nous joue un petit solo de flûte à pas piquer des hannetons. Le lendemain, on se lève au aurores vers 11h, et on commence à faire du stop pour rejoindre Villa Cerro Castillo.

    C’était Vic pour Les Touristes TV
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  • Day 42

    Villa Cerro Castillo

    April 1, 2023 in Chile ⋅ ☁️ 8 °C

    On commence le stop tranquillement vers 12h avec le classique Redbull-Monster. Après 2 heures de stop, on embarque dans le pick-up d'un Chilien avec 2 autres auto-stoppeuses qui vont aussi à Villa Cerro Castillo. La route est toujours aussi mouvementée, on se demande comment les cyclistes vont faire pour continuer.

    La ville est une ville fantôme pas une personne dans les rues. Il y a juste un gang de chiens sauvages qui se baladent. Il n'y a plus qu'un camping d'ouvert et il est cher. Je négocie avec le propriétaire pour trouver un compromis et c'est là qu'il nous propose de couper du bois pendant quelques heures à la place de payer. On s'adonne à la tâche avec Victor et c'est plutôt un échec. On a pas trop la technique. Après une bonne heure ce n'est toujours pas ça MAIS on commence à prendre du plaisir à faire ça, peut être une reconversion à notre retour ? La bonne nouvelle dans tout ça c'est que le proprio nous a préparé un barbecue ! Conscience écologique oblige on accepte. C'est un délice on part se coucher le ventre plein pour attaquer le lendemain la randonnée du Cerro Castillo avec l'une des auto-stoppeuses qui est allemande.

    Bon, il faut savoir que les parcs nationaux au Chili sont tous payants et extrêmement cher. Celui là c'est plus de 21€ pour aller simplement marcher dans la nature. C'est donc pour cela que l'on choisit de passer un grillage en mode incognito et de rejoindre le chemin de la randonnée un peu plus loin. Du moins, on pensait que c'était le chemin car arrivé sur le flanc de la montagne on se rend compte qu'on arrive depuis un ancien chemin fermé. Le soucis c'est qu'il y a 2 personnes de la CONAF (Les gardes forestiers en gros) qui nous demandent nos tickets. Bon après avoir essayé de faire les randonneurs perdus qui ne savent pas parler espagnol et qui ne savaient rien de cette soit disant entrée payante, on finit par se rendre à l'évidence, on ne pourra pas monter le dernier kilomètre qui nous sépare du mirador. En effet, le gars nous dit qu'on va devoir redescendre pour payer l'entrée et comme il est trop tard pour remonter, qu'il faudra sûrement attendre le lendemain pour revenir. Pour nous c'est mort, on reste 30min à argumenter si il faut mais on ne va pas faire demi-tour si prêt du but. Et ça marche ! Ils acceptent de nous laisser passer si on reprend le chemin classique et que l'on paye à la sortie (ce que l'on fera).

    La dernière heure jusqu'au sommet est recouverte de neige c'est très glissant, un peu dangereux pour être honnête car c'est très exposé mais on s'en sort sans soucis. Il y a des nuages qui cachent une partie du cerro Castillo mais la vue est magnifique. Un lac surplombé par les remparts du cerro et au fond une vallée recouverte d'arbres rouges.

    Demain on part pour Puyuhuapi une ville qui est à 320 km d'ici et on doit faire une pause dans la ville de Coyhaique pour se ravitailler.

    Flo
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