Aller et retour vers l’horizon

Mon plan à la base était de partir de New Plymouth (au bord de la mer) et d'arriver au soir au pied du volcan mais une Française m'a pris en auto stop et me voilà a 10h30 là où je devais être à 18h.
Je dois réajuster mon planning et décide d'attaquer directement l'ascension du sommet du Mont Taranaki, celui-ci culminant a 2550m. J'avale un rapide repas, remplis mes poches de snacks, prends une bouteille d'eau a la main, noue ma polaire autour de ma taille et j'attaque un trek qui se fait en 8h et que je réaliserai en 4h30. A mon départ le temps est clair mais le sommet se couvre peu à peu. C'est une des traces les plus compliqués que j'ai jamais faite, le dénivelé est infernal et le sol est essentiellement composé de graviers me faisant glisser 1 fois sur 3. Je rencontre une Américaine, Glenn, avec qui je discuterai pendant ma monté et ma descente allégeant un peu le fardeau du monté sans fin. La brume, le manque d'eau, le dénivelé tout cela donne à cette trace un aire d'impossible, mais le sommet est là comme ultime récompense. Les autres randonneurs me prennent pour un fou avec si peu de matériel, si bien que je dois remplir ma bouteille d'eau avec la neige du sommet.
Mais enfin sur ce qui paraît être le toit du monde je savoure pendant quelques instants cette Mer de nuages, au travers duquel on distingue les champs. La descente est plus rapide mais pas moins difficile que la montée, enfin en bas je m'endors un refuge, ce n'est que le début du périple autour de ce discret roi de l'ouest.Läs mer