J83, Santa Cruz de Mompox
8月7日, コロンビア ⋅ ☁️ 33 °C
Il est près de 2 h du matin quand nous arrivons à Mompox.
En descendant du bus, nous sommes interpellés par Carlos. C'est notre hôte ; il a préféré venir nous chercher, vu l'heure tardive. Pourtant, nous ne lui avions rien demandé : une belle attention. Il nous accueille chaleureusement. Il est venu en moto : il m’embarque et Malo grimpe sur une autre. Avec nos gros sacs, c’est un peu sportif, mais ici les deux-roues c'est une seconde nature 😅
Nous arrivons à notre hostel et découvrons une habitation de style colonial, un peu défraîchie et basique : notre chambre n'a pas de fenêtre, ahah. Mais nous sommes dans le centre historique et nous ne payons pas très cher, ça nous va ! On entend la musique ; Carlos nous dit que c'est jour de fiesta. C'est l'anniversaire de l'indépendance de la ville, libérée par le célèbre « liberator », Simón Bolívar. Ils appellent cela la fête patronale. On s'endort rapidement malgré la musique citadine.
Le lendemain, Carlos nous salue et nous propose le desayuno : un café (tinto) et un arepa al huevo. Les arepas sont des galettes faites à partir de farine de maïs, plus ou moins frites, soit nature ou fourrées aux œufs ou au fromage. Souvent c'est bien gras : très nourrissants, mais un peu trop pour mon goût au petit-déjeuner… Cela dit, ça cale ! 😋
Une fois repus, nous partons en vadrouille dans le centre. Mompox est connu comme un petit Carthagène, réputé pour son architecture coloniale. La ville a connu son âge d'or lorsque les bateaux empruntaient le rio Magdalena entre Bogotá et Carthagène. Cela a développé l'économie fluviale. Mais la sédimentation du fleuve, empêchant à l'époque le passage des gros bateaux à vapeur, a comme figé la ville dans le temps. Mompox reste donc authentique et moins touristique que sa grande sœur, Carthagène.
Le village conserve ses traditions héritées de son histoire : le filigrane (joaillerie), la gastronomie (vins de fruits, fromage…), la pêche… Le tourisme s'y développe mais de manière assez intimiste : c’est agréable.
En nous baladant, nous découvrons les rues aux pavés orangés, les maisons aux portes massives en bois foncé, colorées et ornées de ferronneries travaillées. C'est très beau, surtout sous un soleil encore bien chaud ! ✨️ On rejoint rapidement le rio qui longe le village. Nous réservons un tour en bateau pour découvrir les fameuses cienagas et les chenaux de la rivière. Cienaga signifie « marécage » en espagnol. De Carthagène jusqu’ici, en descendant le fleuve, s'étend un ensemble de marécages formant un écosystème très spécifique et extrêmement riche où vivent de nombreuses espèces d’oiseaux.
Nous déambulons dans les ruelles et nous arrêtons dans une fabrique du célèbre vin de fruits, dont celui au coroso. C'est un fruit issu d'un palmier, un peu similaire au raisin, qu’on trouve partout ici. Après une petite dégustation, on repart avec une petite bouteille. Puis nous nous dirigeons vers le cimetière : nous avons entendu dire qu'une famille de chats y avait élu domicile. En effet, le cimetière tout blanc abrite quelques félins ; c’est une image assez amusante !
Nous repartons en quête du fameux queso de capa, un fromage frais typique de Mompox. Nous voulons voir comment il se fabrique. Après avoir questionné quelques passants, nous obtenons une adresse ! Nous arrivons devant une petite maison où nous sommes accueillis par une vieille dame ; au fond, deux hommes s’affairent. Nous observons le processus : ils reçoivent le lait, le font chauffer, récupèrent la pâte, l’étalent, puis la roulent en petites boules. On goûte : on dirait de la mozzarella ! Nous repartons avec nos fromages, ravis.
Non loin de là, Malo hume une odeur de barbecue : un jeune homme fait rôtir de petites boules de viande de porc. Il nous explique que ce sont des butifaras, une viande épicée héritée de la culture espagnole. C’est vendu ! Nous repartons avec de quoi improviser un pique-nique au bord du rio 🫔
À 15 h, il est l'heure de rejoindre l'embarcation pour visiter les chenaux. Nous retrouvons une famille de trois Français et notre guide, elle aussi française. Pendant trois heures, nous suivons la rivière dans une barque à moteur. Les bords de la rive sont animés : de nombreux pecheurs, des enfants se baignent, des agriculteurs travaillent. Les terres sont tres fertiles on y voit essentiellement : maïs, bananes et du manioc. Les oiseaux sont partout : on retient notamment le caja caja à tête jaune, l’héron rayé, le vanotero, la talève violacée, le purlana brun, l’ara rouge à capuchon… Nous nous baignons même dans la cienaga.
Sur le chemin du retour, nous avons la chance de voir un caïman, installé tranquillement sur la berge 🐊 Le soleil couchant donne à la rivière de magnifiques teintes. Étonnamment que cet écosystème ne soit même pas une zone protégée...
Après le coucher du soleil, nous remercions notre guide et allons boire un verre en hauteur, avec vue sur la rivière. Les moustiques sont agressifs ici ! On s’asperge d’anti-moustique et ça va mieux. Nous goûtons à la michelada, une bière épicée avec du sel et parfumée au fruit de la passion, au citron, etc.
Nous allons dîner dans un petit restaurant : Malo savoure une belle pièce de viande au curaçao, de mon côté l'option végétarienne est un peu moins réussie ! Puis direction le parc del Jazz, célèbre pour son festival annuel en septembre. Aujourd’hui, pour la fête patronale, ils organisent un concert. Tout le village est là, l’ambiance est au rendez-vous. Les vendeurs ambulants occupent les rues, vendant surtout des bières et des brochettes de viande grillées sur place.
Le concert commence : ce n'est pas une grande star, mais c'est amusant. Le ciel s'assombrit ; à peine avons-nous franchi le seuil de l'hôtel que des trombes d’eau s'abattent et l'orage gronde. C’est impressionnant ! Pendant la nuit, l'électricité saute à deux reprises ; les éclairs tombent très près, faisant trembler les murs ! Une fois l'orage passé, le calme revient et nous nous endormons.
En route pour El Banco demain : le bus est à 8 h 30.もっと詳しく
J82, à bientôt Noam, Mompox !
8月5日〜6日, コロンビア ⋅ ☁️ 33 °C
Après une bonne nuit, nous terminons l’entretien de l’ensemble des winchs. Ils en avaient bien besoin !
Nous devons être soigneux en les démontant pour éviter de perdre une pièce. Une fois démontés, nous dégraissons les pièces au gasoil à l’aide d’un pinceau, puis on frotte, on astique, avant de graisser les pièces et huiler les cliquets (à l’huile d’olive !).
Ça y est, des winchs tout neufs ! C’est plutôt satisfaisant 👌
Nous avons eu des nouvelles de José, le mécanicien qui s’occupe des injecteurs. Il n’est pas certain qu’ils seront prêts d’ici demain…
Nous sommes revenus pour le moteur, et on aimerait que ce soit réparé rapidement pour partir en vadrouille plus librement. Bon, on attend encore un jour, on verra demain pour les options.
Les distances sont grandes en Colombie, et Valentin, le grand frère de Malo, arrive le 15 à Bogotá. Nous souhaitons prendre le temps de voyager tranquillement jusqu’à la capitale.
C’est pourquoi nous avons envie de pouvoir quitter Santa Marta pour être plus libres dans nos déplacements.
En effet, nous souhaitons nous rendre à Bogotá hors des axes principaux.
L’idée est de s’y rendre en descendant une partie du fleuve Magdalena. Pour cela, il nous faut prendre trois bus et trois bateaux (des lanchas, comme ils appellent ça ici).
En début d’après-midi, on part faire quelques boutiques dans le centre, avant de se poser dans une librairie-café très sympa. J’en profite pour regarder différentes options, car même si nous souhaitons suivre notre itinéraire initial, si le mécanicien tarde trop, cela risque d’être trop juste.
Bon, au moins, nous avons plein de possibilités : partir directement à Bogotá (24h de bus !), ou passer par Barichara, un joli village perché dans les montagnes du département de Santander, en région andine, mais accessible par la route. On verra demain 🗻
Les orages continuent de tonner et la pluie tombe. Mais nous souhaitons profiter de la piscine de l’hôtel non loin de la marina, à laquelle nous avons accès en tant qu’utilisateurs de la marina.
On s’installe dans les salons extérieurs, mais interdiction de se baigner : Malo se fait rappeler à l’ordre, car les orages sont trop proches ahah !
Bon, on reste donc à regarder le climat se déchaîner. J’en profite pour faire un peu de traitement photo. Nous rentrons à bord, trempés encore une fois 😅
Le lendemain, je décide d’aller courir de bon matin, tant que le soleil n’est pas trop fort, sur le bord de côte de Santa Marta, tandis que Malo sommeille encore.
C’est sympa, mais les odeurs de la ville et les déchets éparpillés (en partie à cause des pluies) ne me permettent pas de faire beaucoup de kilomètres !
J’apprécie tout de même cette sortie : les gens sont déjà bien actifs, les vendeurs installés en bord de plage.
J’écris à José, je lui explique que nous devons avoir une réponse précise et claire sur la date pour pouvoir nous organiser.
Ellyn, une très bonne copine qui habite en Colombie depuis des années, m’a avertie :
« Les gens veulent faire plaisir ici, alors parfois ils disent ce que tu aimerais entendre ! »
José finit par me dire qu’il n’a pas de certitude concernant les injecteurs : cela risque d’être prêt plutôt lundi.
Après concertation avec Malo, nous proposons donc à José de lui laisser les clés du bateau afin qu’il puisse faire les réparations en notre absence.
On le briefe bien, il semble carré et professionnel — nous partons sereins.
Allez, c’est décidé : nous allons nous rendre à Bogotá en descendant le río ! Première étape : Mompox !
Nous avons près de 8 heures de bus pour nous y rendre, sur environ 370 kilomètres à travers les terres du nord du pays.
Le bus part à 17h30 de Santa Marta et nous devrions arriver à Santa Cruz de Mompox, nichée dans les méandres du fleuve Magdalena, vers minuit.
Mompox se situe dans le département de Bolívar, en région caraïbe, mais plus à l’intérieur des terres, entre marécages et bras du fleuve.
Je n’ai pas de mal à trouver un logement à la dernière minute qui accepte les arrivées tardives. Les gens voyagent beaucoup en bus et peuvent arriver à des heures avancées.
C’est parti pour la préparation de Noam avant notre départ : on fait de la place pour que le mécanicien puisse travailler, on range, Malo amarre bien le bateau — ça commence à être pas mal.
Maintenant, nous devons faire nos sacs, et ce n’est pas une mince affaire.
Nous partons pour presque un mois et demi de vadrouille, durant lequel nous allons passer : par la chaleur des Caraïbes, la fraîcheur de la région andine,
une randonnée à cheval dans les hauteurs, un treck dans l’Amazonie pour Malo, une virée sur la côte pacifique… Bref, autant d’écosystèmes que de tenues nécessaires, ahah !
Mais nous arrivons à peu près à faire nos sacs : ils sont un peu lourds, mais nous serons accueillis par Ellyn à Bogotá, capitale perchée à plus de 2 600 mètres d’altitude, où nous pourrons laisser quelques affaires lors de certaines étapes.
C’est parti ! On enfile nos sacs à dos, et à bientôt Noam ! 🥰
Nous prenons un taxi (15 000 pesos) pour nous rendre au terminal de bus. De nombreuses compagnies y proposent différentes destinations.
Nous attendons une petite heure, puis nous prenons place dans notre bus pour descendre à Mompox. Il n’est pas bien grand, mais plein. Nous avons réservé un peu en avance, et avons deux sièges côte à côte.
Nous avons prévu petit pull et oreillers en prévision de la climatisation, qui peut être un peu trop fraîche dans les bus. On est juste à côté des toilettes, mais ce n’est pas si mal.
Allez, on croise les doigts pour que le bus ne prenne pas trop de retard… C’est parti pour l’aventure 🤩 A l'arrière du bus on se fait ballotés mais a part un peu arrêt technique, on avance.もっと詳しく
J80, Orages et plage paradisiaque
8月3日〜4日, コロンビア ⋅ ☁️ 29 °C
Après cette belle soirée, nous nous réveillons dans notre jolie cabane. Le ciel est un peu gris et nous sommes encore un peu fatigués de la veille, mais nous décidons d’aller nous balader à la rivière.
Nous empruntons donc le sentier qui descend de l'hostel. Lucy nous accompagne. En chemin, nous nous arrêtons dans le centre de Minca pour un déjeuner, le desayuno. Pour 13 000 pesos (~2,70 €), nous avons droit à une soupe, du riz, des légumes, une salade, de la viande et un jus. Un Colombien, lui aussi en vacances, vient discuter avec nous. C’est facile d’échanger ici.
Le ventre bien rempli, nous reprenons la route, mais le ciel s’assombrit rapidement. La pluie commence à tomber, puis à déferler lourdement. On se motive quand même à continuer en s’abritant de temps à autre : c’est épique ! Pour atteindre la rivière, nous passons par un hostel très sympa. En attendant que la pluie se calme, nous profitons de leur coin hamacs 😅 C’est l’heure de la sieste et des appels. Un dimanche pas très sportif !
Nous allons quand même voir la rivière. Je suis devant, Lucy et Malo me font signe de m’arrêter. Sur une pierre, un magnifique lézard est posé. On apprendra plus tard que c’est un lézard jésus, surnommé ainsi car il peut marcher sur l’eau 🦎
Nous remontons dans l'hôtel situé au-dessus de la rivière pour boire une tisane. L’orage résonne de plus en plus fort dans la montagne, c’est impressionnant. La pluie tombe à verse et ça gronde fort. Les températures élevées et le relief accentuent la violence des orages. Mario nous expliquait hier que, pour les peuples indigènes, les orages sont la voix de la montagne et portent une signification symbolique.
Avec Malo, nous décidons de reprendre la route malgré la pluie. Lucy préfère attendre un peu. On arrive trempés jusqu’aux os ! Dans le centre, on s’arrête pour déguster une petite empanada : un régal. Lucy nous rejoint peu après ; elle a pris un moto-taxi pour venir jusqu’en ville. Au moment de remonter à l’hostel, des trombes d’eau s’abattent sur nous. On attend un peu, mais ça ne passe pas. Allez, on y va ! On arrive en haut complètement trempés 🌊
En arrivant à la casa, on apprend que Santa Marta a été fortement inondée. On prend des nouvelles de Noam, tout va bien. Avec Malo, on file se sécher puis on se glisse sous la couette pour regarder un petit film.
Dans la soirée, Lucy nous écrit : nos acolytes Stephan et Mario proposent d’aller dans un restaurant mexicain. J’hésite, la fatigue se fait sentir, mais l’équipe est motivée... allez, on y va.
On redescend au village pour partager un dernier dîner tous ensemble, et on est servis ! On mange un bon repas mexicain, on enfile des sombreros, on met de la musique mexicaine et on rigole bien. Toujours la main sur le cœur et la blague facile. Mario et sa grosse voix nous font toujours sourire. On termine la soirée dans un petit bar. Je remonte me coucher avant le reste du groupe, pour me reposer. Encore une belle soirée ! 🥳
Le lendemain, Stephan nous propose de nous emmener visiter sa plage préférée dans le parc de Tayrona. On est ravis, c’est parti ! Un chauffeur (le sien !) nous attend devant l’église. C’est le grand luxe.
En route, nous nous arrêtons pour récupérer deux amies de Stephan. Les garçons montent à l’arrière du pick-up, dans la benne. Ils se font un peu secouer !
Après une trentaine de minutes, nous arrivons à l’entrée du parc national naturel de Tayronan, connu pour ses plages paradisiaques, sa jungle dense et sa biodiversité. Mais aujourd’hui, il y a grève. Les employés du parc et les communautés locales protestent contre le gouvernement, qui refuse de signer une autorisation pour refaire la route d’accès, indispensable à la vie quotidienne et au tourisme local.
Nous discutons brièvement politique. Les dernières élections ont vu l’élection d’un président de gauche, une première depuis 70 ans. Si certains y voient une avancée sociale, d'autres estiment que ses réformes divisent la population. Beaucoup espèrent un changement, mais la réalité semble bien plus nuancée...
Égoïstement, pour nous, cela a un côté positif : l’entrée du parc est gratuite aujourd’hui (normalement 77 000 pesos pour les étrangers). Nous ne payons que l’assurance obligatoire de 7 000 pesos.
Nous arrivons sur une plage où un petit restaurant tenu par des pêcheurs nous accueille. La baie est superbe, entourée de montagnes et totalement préservée. La restauratrice nous présente trois poissons frais dans un plat : corvina, lebranche et mojara 🐟 Nous choisissons notre repas, qui nous sera livré à 13h30.
Puis, nous embarquons dans le bateau des pêcheurs pour rejoindre une petite plage secrète : la playa de Los amores 🩵 L’eau est turquoise, nous sommes seuls au monde — ce qui est rare dans ce parc très fréquenté. On se sent vraiment privilégiés. Stephan a tout prévu, c’est adorable.
L’après-midi est parfaite. À 13h, le bateau revient nous livrer notre repas copieux directement sur la plage. On fait un peu de snorkeling, et on tombe sur une forêt de corail corne d'élan(Acropora palmata), comme je n’en ai jamais vu ! Je ramasse quand même 2 sacs plastiques à la derive. Bien que le parc semble bien preservé depuis notre arrivée on observe beaucoup de déchets sur terre comme dans l'eau...
La plage est déserte, à l’exception d’un petit chien qui passe l’après-midi avec nous. À 16h30, notre bateau vient nous récupérer. Sur le chemin du retour, Alfonso, notre chauffeur, fait un détour pour nous montrer la magnifique plage des 7 olas (les 7 vagues). C’est impressionnant ! Ça donne envie d’explorer encore plus le parc.
Avec Malo, nous quittons la voiture avant le reste du groupeo car nous rentrons à Santa Marta direction la marina. On fait une grande accolade à Stephan et à Lucy. Merci pour tous ces beaux moments.
Nous retrouvons la cohue citadine !On monte dans un bus pour 2 700 pesos jusqu’à la marina. Il fait très chaud, mais toute cette agitation est amusante. Une petite fille assise à l’avant, sur les genoux de sa mère, me regarde avec de grands yeux curieux. Elle me fait de grands sourires. Blonde et blanche, ça change du teint hâlé et des beaux cheveux noirs auxquels elle est habituée.
On arrive à la marina : les rues sont boueuses, jonchées de déchets. L’eau est montée haut, les inondations ont laissé des traces. On monte à bord, tout va bien. Ce soir, on ne fait pas long feu ! 😴もっと詳しく
J78, Fiesta en Minca
8月2日, コロンビア ⋅ ⛅ 28 °C
Nous émergeons tranquillement, parmi le bruit des oiseaux et des insectes. On entend particulièrement le son de la chicharra. Cet insecte, pas bien grand, fait un bruit impressionnant. Son cri est si fort qu’il arrive même qu’il explose !
La vue est belle, dans la forêt, avec en contrebas Santa Marta. C’est incroyable : en quelques kilomètres, nous passons des plages à la forêt, puis jusqu’à des monts enneigés non loin de là. C’est une région riche et diversifiée !
Nous souhaitons aller jusqu’à une cascade située en contrebas. Lucy se joint à nous. Il fait assez lourd, le ciel est un peu nuageux. Nous sortons du village pour emprunter un petit sentier ; la forêt devient plus dense. On arrive à l’entrée de la cascade escondida : on doit payer un droit d’entrée de 10 000 pesos. La cascade est mignonne, elle ruisselle sur des pierres sombres entourées de plantes vertes.
En arrivant, il y a quelques touristes et deux indigènes vêtus de blanc. Quatre peuples vivent ici : les Wiwas, les Kankuamos, les Koguis et les Arhuacos. Ces peuples ont des racines communes et sont donc difficiles à différencier. Ils sont habillés tout en blanc et portent de petites sacoches couleur café, fabriquées à la main par les femmes. J’éprouve une forme de respect et d’admiration en les regardant : malgré la colonisation, les violences de la guérilla et des paramilitaires, et le tourisme, ils parviennent à garder leurs traditions et leurs rituels.
Minca s’est vraiment ouverte au tourisme il y a une dizaine d’années. Avant, c’était malheureusement un terrain de conflits important, notamment à cause du relief de la zone. C’est important de se rappeler de l’histoire chargée de ce pays. J’en reste d’autant plus admirative en côtoyant la gentillesse et la générosité des Colombiens, après toute la violence qu’ils ont subie.
On prend donc le temps de se baigner dans cette jolie cascade, puis nous reprenons un sentier pour revenir. Nous passons devant de petits hostels dans la forêt, très mignons. Nous retrouvons Mario et Stephan au restaurant Bukarake.
On est accueillis par une grande accolade. Comme ils aiment nous le rappeler, les Européens sont beaucoup plus froids que les Colombiens, qui sont plus chaleureux et tactiles. Ça fait du bien : des sourires et de la simplicité 🥰 Le restaurant est en bord de rivière, avec une cuisine ouverte. La spécialité : la viande !
L’avantage de la taille du pays et de la diversité des produits, c’est qu’on y trouve de tout : viande, fruits, légumes, fromage… On commande de bons petits plats, toujours servis généreusement. On risque de reprendre nos quelques kilos perdus en mer pendant notre séjour colombien 😅
Mario, l’ami de Stephan, vient de Cali. Il est inarrêtable et enchaîne les blagues : il nous fait nous tordre de rire. Il est développeur pour le gouvernement russe — plutôt inattendu comme profession !
Les conversations vont bon train. Malo s’accroche pour comprendre ; il essaye, il est en pleine immersion plus facile pour l’apprentissage.
Mario et Stephan nous commandent des shooters de tequila. On se regarde tous les trois avec Lucy et Malo : ça va être une longue soirée !
Et en effet ! Ils nous offrent le restaurant. Nous sommes un peu gênés, mais ils insistent. Sur la route du retour, nous nous arrêtons quand même avec Lucy et Malo pour leur offrir un petit cadeau : des shooters, une paire de chaussettes rigolotes et une bonne bouteille !
De retour à l’hôtel, comme convenu, Stephan nous propose une autre chambre. On découvre une petite cabane adorable dans la forêt, avec notre propre salle de bain c’est royal !
Le soir, des DJs viennent pour nous faire danser. La musique sur la terrasse accompagne ce coucher de soleil incroyable, aux couleurs rougeoyantes. On est tous d’accord : c’est l’un des plus beaux couchers de soleil qu’on ait jamais vus ...
La soirée est très drôle, Stephan et Mario sont inarrêtables ! On danse, on rigole bien. À 1h du matin, on n’en peut plus : avec Malo, on va se coucher dans notre petit nid.
On a bien découvert aujourd’hui le sens du partage et de la fête à la colombienne ! 🥳もっと詳しく
J77, Minca
8月1日, コロンビア ⋅ ☁️ 29 °C
Nous nous éloignons progressivement de la côte et nous dirigeons vers Minca. Les routes deviennent de plus en plus sinueuses et la végétation plus dense. Après environ 50 minutes de route, nous y sommes ! Nous descendons et remarquons tout de suite plusieurs jeunes voyageurs, des backpackers. Juste à côté de l'agence de bus, nous apercevons un écriteau d’un barbier. Malo commence à avoir une barbe de Robinson, c'est le moment d'organiser un peu tout ça. Et en à peine 10 minutes, le voilà bien rasé. Le barber nous montre une barbe de viking, ils se ressemblent non ? 😅
L'ambiance est bonne, les gens discutent et rigolent. Malo a commencé de séances de Duolingo pour améliorer son espagnol : c'est quand même mieux de parler la langue du pays pour voyager ! Avec une nouvelle barbe, nous commençons notre marche en direction de notre hostel, une auberge que Lucy nous a recommandée.
En route, on observe de nombreuses petites boutiques touristiques proposant de l'artisanat local et des plantes médicinales. Il y a ici un certain tourisme spirituel.
Nous empruntons un sentier qui monte derrière la petite église. Sous une chaleur encore un peu écrasante, bien que moindre qu’en ville, nous grimpons jusqu'à atteindre notre logement. Perché sur la montagne, nous découvrons un très joli lieu avec quelques cabanes, un dortoir partagé, des hamacs et un bel espace de restauration.
Nous sommes bien accueillis. Lhostel propose de nombreuses activités : yoga, tour pour observer les oiseaux, randonnée... Nous découvrons notre petite maison, très sommaire, mais nous ne sommes pas bien compliqués (34 € pour 2 nuits pour 2 personnes). Nous retrouvons Lucy quelque temps après. Ce soir, il y a un concert de salsa ! 💃
On s’installe sur la terrasse de l'hôtel, qui domine la montagne et Santa Marta : la vue est superbe. Nous admirons un coucher de soleil magnifique tandis que la musique commence à résonner.... Malo, qui a déjà pris quelques cours de salsa en Guadeloupe, me coache. Je compte bien partir de Colombie en sachant danser la salsa quand même !
La soirée est très sympa. Nous mangeons un petit bout dans le restaurant de l'hôtel, 100 % végétarien. Ici, il y a beaucoup d'options et de restaurants végétariens : je suis ravie. La soirée continue et nous rencontrons Stephan, le propriétaire des lieux, et Mario, son fidèle acolyte, deux Colombiens très marrants. Stephan nous dit que notre chambre n’est vraiment pas la meilleure, il nous la changera demain.
Le concert se termine, mais Lucy, Mario, Stephan, Malo et moi restons sur la terrasse à discuter et à écouter de la musique. Stephan nous offre des verres de vin et nous promet une belle chambre pour demain et nous propose un restaurant ensemble. La générosité colombienne se fait sentir !もっと詳しく
J76, les premiers pas colombiens
7月29日〜8月1日, コロンビア ⋅ ☁️ 31 °C
Cela fait quatre jours que nous sommes arrivés en Colombie. Après une première nuit au mouillage près de la marina, nous y avons été accueillis. Une marina pas très grande, mais très confortable et sécurisée (il y a même de la reconnaissance faciale pour accéder aux toilettes) 😅
En arrivant à terre, nous avons compris pourquoi il y avait tant d’animation ce jour-là. Il s’avère que ce n’était pas (que) pour fêter notre venue, mais pour célébrer les 500 ans de la ville. Santa Marta a été fondée en 1525. C’est la première ville construite par les Espagnols sur le territoire actuel de la Colombie, et l’une des plus anciennes de toute l’Amérique du Sud. Il y a donc une charge historique tres forte, qui mêle héritage colonial et racines indigènes. Nous sommes arrivés le dernier jour officiel des festivités, mais elles semblent se prolonger ici et là.
On en d'ailleurs profiter indirectement ! Car lors de notre première nuit à la marina, une fête privée a eu lieu sur la place, ça a duré très tard. Pas de soucis pour nous malgré cela, nous avons bien dormi (nous avions quelques heures de sommeil à rattraper). Mais le lendemain, le personnel de la marina est venu s’excuser en personne, en nous offrant une nuit dans l’hôtel situé à proximité ! Nous avons accepté avec joie 🤩 Le soir même, nous avons donc été accueillis dans un superbe hôtel avec une piscine... vue sur Noam ! On a profité d’un superbe lit king size. Le bonheur !
Les quelques jours passés à Santa Marta ont été rythmés par des balades dans la ville. Ça fourmille ! Des vendeurs de rue, des commerces, de nombreuses peintures colorées qui parent les murs... Il y a énormément de monde. Le centre historique est très mignon, mais assez bondé. Nous avons visité une exposition photo présentant des portraits de membres de peuples indigènes.
Cette région est profondément marquée par la culture indigène. La Sierra Nevada de Santa Marta, la chaîne montagneuse qui surplombe la ville, est une terre sacrée pour plusieurs communautés autochtones. Ces peuples vivent encore aujourd’hui selon leurs traditions ancestrales, en harmonie avec la nature, et ils considèrent la Sierra comme le "cœur du monde". C’est une réserve indigène officiellement reconnue, dans laquelle l’accès est réglementé.
En parallèle de notre immersion colombienne, nous avons trouvé un mécanicien pour réviser le moteur de Noam. Après quelques échanges et un peu de négociation, il a conclu que le problème pouvait venir des injecteurs. Il les a démontés pour les réviser ; nous espérons pouvoir les remettre en place mardi. Malo a aussi fait l'entretien des winchs.👌
Après ces quelques jours à Santa Marta, nous avions envie de prendre un peu l’air et de profiter de la nature. Minca est un village situé à une cinquantaine de minutes de là. Ouvert au tourisme depuis quelques années, ce village est réputé pour ses cascades, sa nature et sa culture. Nous décidons d’y passer le week-end ! Lucy, qui nous a quittés mercredi, s’y trouve : on va la retrouver.
Allez, on ferme le bateau, on fait notre petit sac et on se dirige vers la place du marché central. Ça s’agite bien : des fruits et légumes sur de petits chariots, des cafés, des bus... il y a de la vie ! On croise aussi quelques indigènes reconnaissables à leur habits traditionnels blancs. C'est marrant cette cohue citadine imprégnée de cette culture.
Nous trouvons notre bus pour Minca. Ça nous coûte 10 000 pesos (environ 2 €). Pour une conversion rapide : multipliez par 2 et enlevez quatre zéros (10 000 × 2 = 20 000 → 2 €).
C’est parti, nous prenons la route pour nous enfoncer un peu plus dans les terres ! 🌎もっと詳しく
J72, Santa Marta nous accueille !
7月28日, コロンビア ⋅ ☀️ 29 °C
Lucy nous réveille à 5 h pour observer le lever du soleil, il est rayonnant. Elle part se reposer, nous restons sur le pont avec Malo. Il me lit Les Génies des mers, un livre joliment illustré qui raconte plein d’anecdotes sur les animaux marins. Aujourd’hui, nous en apprenons plus sur les exocets : ce sont les poissons volants que nous voyons souvent autour du bateau. On comprend mieux leur mécanisme, qui leur permet de se propulser hors de l’eau sur plusieurs mètres. Ils arrivent même à atteindre le pont du bateau — on en a trouvé deux échoués aujourd’hui 😢
Une fois tout le monde sur le pont, nous partageons un bon petit dej. On écoute un podcast : le premier sur la notion d’exploration, le second sur une course en stop qui aborde les questions de racisme en France. C’est plaisant d’écouter en mer. On a le temps, les oreilles grandes ouvertes.
Le vent est tombé. On hisse la grand-voile pour essayer d’optimiser notre portance, mais après quelques heures à faible allure, on se résigne à mettre le moteur. À 13 h 30, nous sommes à 70 milles nautiques de Santa Marta. Cela fait 2 jours et 9 heures que nous naviguons. Noam a avalé près de 300 milles nautiques (un peu moins de 600 km).
Je lis le livre de Jean-Louis Étienne, explorateur des régions polaires, passionné de navigation et du monde marin. Je recommande ! Ça me donne envie de découvrir encore un tas de belles choses sur et sous l’eau. Les découvertes sont infinies.
Les couleurs de la mer changent au gré de notre trajet, le bleu s’est intensifié. La terre colombienne s’approche doucement, un brin d’impatience se fait sentir : on a hâte de découvrir la Colombie. Il fait chaud dans l’après-midi mais la mer reste calme, c’est agréable. Chacun s’occupe tranquillement, on lance les paris sur notre heure d’arrivée !
On espère (sans trop d’illusions) retrouver un peu de vent pour couper le moteur sur les dernières heures de navigation. Le pilote automatique tient toujours, un grand merci à lui ! Il tremble beaucoup, on le sent un peu fébrile, mais pour le moment, il assure sa mission et nous permet un peu plus de fainéantise.
La chaleur donne des idées : place à la baignade ! On profite de la pétole pour tirer un bout à l’arrière du bateau et se faire tracter, un petit bain d’eau de mer, ça fait du bien 🥰 La journée continue de s’écouler. On prépare à manger : dorade à la réunionnaise. On aura bien mangé aujourd’hui, ça nous occupe !
La Colombie est grande : on est dans ses eaux depuis plus de 24 h mais on aperçoit à peine sa côte.
On s’installe devant un petit film tout en gardant un œil sur les alentours, la nuit est tombée. Il nous reste encore une bonne dizaine de milles avant d’arriver. On passe pas loin d’un cargo. La nuit, je ne suis jamais rassurée, j’ai du mal à appréhender les distances. On se déroute pour assurer le coup.
Allez, on arrête le moteur et on déroule de nouveau le génois. La houle a augmenté, on est un peu ballotés mais on avance tranquillement. Les montagnes de la Sierra Nevada — le plus haut massif côtier du monde — se détachent en ombre dans le ciel gris et étoilé. Il me tarde de mettre le pied à terre, mais en attendant, je profite de mon dernier quart de navigation. Malo et Lucy dorment, j’ai la tête dans les étoiles, un œil sur l’horizon. On est arrivés, avec Noam, en Amérique du Sud !
Malo ne tarde pas à me rejoindre pour la fin de la navigation. Il se met à la barre et gère la trajectoire pour cette dernière heure. Il y a une belle houle, on se fait asperger d’eau de mer. Il y a pas mal d’effets Venturi dus aux reliefs, le vent souffle fort. On met juste un petit bout de génois ⛵️
Petit à petit, on aperçoit Santa Marta, de nombreuses lumières et même des feux d'artifices. Pas facile de se repérer de nuit, mais ça y est, on trouve le mouillage juste à côté de la marina. Il est 2 h du matin, la marina est fermée. On jette l’ancre et on ira à la marina demain matin.
La ville est en effervescence : il y a des feux d’artifice et de la musique très forte ! On est lundi, 3 h du matin — bien festif quand même ! Lucy regarde : on vient d’arriver pour la cérémonie de clôture des fêtes de la mer de Santa Marta ! On dirait qu’ils fêtent notre arrivée, ahah.
On se pose tranquillement sur le bateau avant de s’endormir, reprendre des forces après ces quelques jours en mer 🌊もっと詳しく
J71, Des sushi au capo de la vela
7月27日, Mer des Caraïbes ⋅ 🌬 28 °C
Je rejoins Malo sur le pont à 7h. Le vent souffle tranquillement, autour de 20 nœuds. Ça bouge un peu, mais Noam avance bien, glissant sur les surfs des vagues. Nous avons croisé quelques cargos dans la nuit, mais rien d’alarmant.
Ça y est, nous longeons les côtes de la Colombie. Aujourd’hui, nous devons passer le fameux Cap de la Vela. Normalement, nous devrions l’atteindre dans l’après-midi.
On prépare un bon petit brunch. Le rythme est très cool, beaucoup de siestes !
À 13h, le vent tombe : à peine 10 nœuds. Ce n’est pas plus mal pour passer le cap, mais nous espérions l’atteindre avant la nuit. On espère donc ne pas trop ralentir.
L’après-midi se déroule au ralenti. On fait un jeu, puis on cuisine un peu.
Ça nous occupe, et on essaye de ne pas trop perdre de nourriture. On avait prévu un peu trop large ! Le frigo est petit, donc les aliments se gâtent vite...
On perd une heure avec le changement de fuseau horaire colombien. Et alors qu’on s’apprête à boire un verre sur le pont, la canne à pêche s’emballe ! Malo s’active pour remonter le poisson. On ne le voit pas tout de suite : il sonde.
Ce n’est pas une dorade, qui a plutôt tendance à rester en surface. Finalement, Malo remonte un magnifique thon jaune. Il est bien musclé : près de 11 kg tout de même ! 🐟
On commençait à s’ennuyer — voilà une belle activité ! Malo détaille le poisson, je l’assiste (de loin), tandis que Lucy prépare le riz à sushi. Le poisson est bien préparé, mis sous vide. Allez, place au coucher du soleil.
En arrière-plan, on aperçoit de loin les côtes colombiennes. Nous passons le début du cap. Le vent se renforce un peu, mais cela reste très raisonnable. La fenêtre météo semble tenir ses promesses 👌
On garde le tangon pour optimiser le vent. À 19h, nous avons une moyenne de 5,8 nœuds — c’est bien !
On déguste nos sushis avec ce magnifique poisson frais, en longeant le cap. On ne pouvait pas rêver mieux.
La nuit se passe bien. Une petite houle nous pousse, le vent arrière reste très maniable, autour de 15 nœuds. À tour de rôle, nous faisons la veille, toujours dans ce demi-état de somnolence, avec des étoiles à perte de vue et le plancton qui illumine notre sillage. La nuit, et le passage du cap, se déroulent à merveille. Nous dormons très bien 😴もっと詳しく
J70, Cap vers la Colombie !
7月26日, Mer des Caraïbes ⋅ 🌬 28 °C
5h50. Le bateau et l'équipage sont prêts, nous levons l'ancre. ⛵️
Nous sommes encore un peu endormis, mais contents de prendre la mer. La Colombie… whaou, on y est !
Ça fait plus de deux mois que nous sommes partis, le temps passe vite...
Je quitte Curaçao un peu frustrée de ne pas avoir pu explorer davantage, mais la fenêtre météo était bonne pour partir. On prendra le temps en Colombie.
Le ciel est bleu, nous déroulons le génois et le tangonnons. Nous avançons à plus de 5 nœuds.
Nous prévoyons une arrivée dans la nuit de lundi à Santa Marta — peut-être même en fin de journée si nous avançons bien ? Difficile à dire encore !
L’ambiance est bonne, on alterne entre siestes, repas, lectures, podcasts, écriture, discussions...
Le courant est avec nous. Avec uniquement le génois tangonné, sans grande voile, Noam file à 5,7 nœuds.
En fin de journée, nous approchons d'Aruba quand, tout à coup, un bateau des garde-côtes fonce droit sur nous !
Malo s’empresse d’enrouler la canne à pêche pour éviter qu’ils ne foncent dessus. Ils se mettent non loin de nous.
Nous tentons de communiquer sur la VHF, mais ce n’est pas très clair.
Les garde-côtes utilisent le haut-parleur pour nous demander si notre prochain port est Aruba — Non, Carthagène, Colombie ! crions-nous depuis le bateau.
Ils acquiescent, nous souhaitent bonne route, puis s’éloignent.
Toujours un peu impressionnants, ces contrôles !
Le soleil se couche sur une plate-forme en pleine mer, au large de la dernière île des ABC 🏝
Malo range la canne pour la nuit. On a quand même touché deux dorades aujourd’hui, mais on les a relâchées, elles étaient trop petites !
La nuit tombe. La lune est fine ce soir, elle se couche rapidement. Nous naviguerons sans sa lumière.
On organise nos quarts. Le vent monte un peu. On fait des pointes à plus de 8 nœuds — c’est beaucoup pour Noam !
On enlève le tangon et on enroule un peu de génois pour être plus tranquilles pendant la nuit.
Malo commence son quart, je prendrai le relais.
En attendant, j’essaie d’aller dormir comme je peux ; ça secoue un peu à l’intérieur.
À minuit, je me réveille pour prendre la relève. Rien à signaler pendant cette première partie de nuit.
Nous passons l’archipel de Los Monjes, au large du Venezuela, signalé par quelques lumières.
Dans la nuit, on essaie d’être le plus attentifs possible pour distinguer au loin les feux de navigation d’éventuels navires.
Nous croisons parfois des cargos (pas encore de voiliers), il faut rester vigilants.
La nuit, l’ambiance est différente : le son des vagues, les étoiles, les sens un peu troublés par le voile obscure mais j'aime bien cette petite capsule maritime ✨️もっと詳しく
J69, Préparatifs du départ en Colombie
7月25日, キュラソー ⋅ 🌬 30 °C
Ce matin, je dépose Lucy à terre de bonne heure : elle va se balader sur l'île. Avec Malo, on reste à bord pour commencer les préparatifs de notre prochaine destination : la Colombie ! On fait un point météo en regardant les courants, les vents, les rafales, les orages… Ce n'est jamais évident de viser juste pour des navigations de plusieurs jours, mais on essaye de prendre une fenêtre assez large.
Sur cette navigation, le passage le plus délicat est le Capo de la Vela, un cap réputé pour ses effets venturi très forts crées par la configuration géographique, avec une mer qui peut être très formée et anarchique. Notre objectif est donc d’y passer avec le moins de vent possible. Les alizés sont déjà bien établis à cette saison, ce n’est donc pas simple de trouver une fenêtre avec moins de 20 nœuds de vent établi. Mais si on part demain à 6 h, on devrait atteindre le cap avec des vents de 17 nœuds, ce qui nous semble cohérent. La fenêtre météo est bonne !⛵️
Allez, on a un plan de navigation à peu près établi. Malo met au courant Pierre, un copain avec qui il a appris à naviguer et qui suit nos trajets pour assurer le relais si besoin.
Depuis quelques semaines, on établit des devis dans plusieurs marinas colombiennes pour savoir où nous allons laisser Noam lors de notre voyage à terre en Colombie. Nous avions envisagé Carthagène, mais finalement, nous avons reçu une autre proposition de la marina de Santa Marta, qui est moins chère et un peu moins loin. On laissera donc le bateau à la marina de Santa Marta pendant deux mois. Je transmets les différents papiers nécessaires à la réservation.
On part faire les pleins d’eau et d’essence pour être prêts le lendemain. On prévient Lucy du plan de navigation. On prévoit donc de se retrouver en ville à 16 h pour faire l’immigration. On quitte le bateau avec Malo, et c’est reparti pour le stop.
Nous sommes pris par un monsieur vénézuélien qui habite ici depuis quelques années. Nous rencontrons énormément de Sud-Américains, notamment des Vénézuéliens, ici. Il nous explique que les gens viennent chercher du travail, mais que, depuis peu, l’obtention des visas est plus compliquée pour les Vénézuéliens. Beaucoup de personnes arrivent donc clandestinement, sur des barges de fortune, en passant par la mer… Il est très serviable et nous dépose aux douanes.
Nous retrouvons Lucy, qui nous raconte un peu sa journée à terre. Nous sommes efficaces pour les démarches administratives. On prend le temps de boire une citronnade avant de partir faire quelques courses au marché flottant.
Nous sommes ramenés au bateau par une Curaçaïenne, fervente défenseuse de sa culture. Elle nous raconte un peu l’histoire du pays et nous explique que l’île est de plus en plus privatisée pour des complexes hôteliers…
De retour sur Noam, c’est mission cuisine ! Motivation collective : des rillettes de dorade, des cakes, des salades… on ne risque pas de mourir de faim pendant la traversée 😋 On va dormir pas trop tard : demain, le réveil sonne à 5 h !もっと詳しく
J68, Stop et cactus
7月24日, キュラソー ⋅ 🌬 30 °C
Après un café pris à bord, nous arrivons à terre. Nous souhaitons nous diriger vers le nord-ouest de l'île pour visiter. Ça semble être la partie la plus naturelle. On comprend que c’est une île avec beaucoup de resorts et de circuits balisés ; on aimerait trouver des petits coins authentiques. On a notamment repéré de belles plages plus au nord 🏝
À trois, c'est toujours un peu technique de faire du stop, mais pourtant, pour le moment, ça nous réussit plutôt bien. Un monsieur hollandais, installé ici depuis de nombreuses années, s'arrête : il nous dépose en ville pour prendre un bus. À l'arrêt de bus, on regarde les horaires : c’est dans une heure pour rejoindre l’ouest de l’île. On se dit qu’on peut toujours tenter le stop en attendant. On n’est pas forcément bien placés dans la ville pour ça, alors on prend le temps de se balader dans les petites ruelles.
On passe à côté du célèbre marché flottant de la ville, où de nombreux vendeurs proposent une multitude de fruits et légumes venant essentiellement du Venezuela. On observe de nombreuses peintures sur les immeubles, c’est très joli. Il y a toujours un côté industriel que je trouve bien moins charmant qu’à Bonaire, mais en se baladant, on tombe sur de petites rues commerçantes pavées très jolies.
On est attirés par une boutique de café et chocolat. La vendeuse est très agréable ; elle nous fait déguster de bons chocolats belges et nous prépare de bons cafés et chai. Elle nous explique qu’il y a une nouvelle monnaie depuis un mois, elle nous questionne sur le système politique français et nous explique un peu plus le fonctionnement et le statut politique de l’île. On passe un bon moment, on a envie de tout acheter, on se laisse complètement avoir par le temps. Bon, on a loupé le bus ! 😅
On se rend quand même à la station. Un des bus se rend à Tera Kora, plus au nord — ça nous avance un peu, on y va ! On peut payer en dollars, ce qui nous arrange car il nous en reste, mais le change se fait en guilders, la monnaie locale unique dans les Caraïbes.
Le bus nous amène donc dans cette ville plutôt résidentielle. On observe de nombreux chantiers. En regardant la carte, on voit qu’il y a des grottes à visiter sur la côte au vent. Allez, c’est parti. Nous sommes seuls, on marche dans la terre ocre, avec la mer en arrière-plan. Des rapaces rôdent au-dessus de nous, et nous sommes entourés de cactus : un vrai Far West. De grandes éoliennes sont installées en bord de falaise. On trouve les fameuses grottes : c’est sympa, et ça nous apporte de la fraîcheur sous cette chaleur désertique !
Sur le retour, nous allons voir la mer. La côte au vent est très exposée, la baignade y est impossible mais c’est très joli. On quitte ce petit coin désertique en quête d’eau fraîche et d’une plage. On trouve un supermarché, on avale 2 L d’eau en 10 minutes, ça fait du bien !
Allez, on tend nos pouces et nous sommes pris par une famille hollandaise en vacances. Ils sont super gentils. Ils sont trois, nous aussi, mais acceptent qu’on se serre à quatre à l’arrière pour aller jusqu’à la plage, à 10 minutes de là. Ils font un petit détour avant de rentrer dans leur hôtel pour nous déposer à la plage.
La plage est jolie, bien remplie, avec de nombreux transats. On enfile nos masques et tubas avec Malo et nous allons découvrir les fonds. C’est plus minéral que ce qu’on a vu à Bonaire, mais en s’éloignant un peu, on tombe nez à nez avec une belle tortue imbriquée et un grand banc de poissons argentés. On plonge parmi eux, et le banc nous entoure : magique ! Sur la nage du retour, on voit des cultures de coraux. En bas d’une des structures, quelque chose nous interpelle. Malo descend, et c’est une ceinture de balles de mitrailleuse ! Comme dans les films ! Ça fait drôle !
On retrouve Lucy à terre, qui a profité aussi d’une petite baignade et a trouvé une fricadelle ! Elle est ravie : sa mère est belge, ça lui rappelle des souvenirs d’enfance… mais manger une fricadelle sous les tropiques, elle n’y aurait pas pensé ! 🫔
Allez, on se met en route, le soleil commence à se coucher et nous avons près d’une heure pour rentrer. Deux jeunes nous prennent en stop pour nous amener à l’axe principal. On tend de nouveau le pouce, et c’est un minibus — qui n’est pas en service aujourd’hui — qui nous amène jusqu’au prochain point.
Peu de temps après nous être mis en place pour le stop, un pick-up s’arrête. Un homme très souriant nous accueille : « Vous avez de la chance, je vais aussi à Spanish Water. Allez, je vous embarque ! » Il revient d’une sortie vélo, comme le témoigne son vélo dans la benne à l’arrière du véhicule. Lucy monte devant, et avec Malo, on saute dans la benne du pick-up, trop contents. On traverse le grand pont au-dessus de la ville et on profite d’une belle balade à l’air libre.
On est suivis par les policiers ; Malo se demande s’ils vont nous arrêter, mais non — ils sont un peu plus tranquilles sur les îles concernant certaines règles de sécurité routière ! Nous sommes déposés juste à côté de notre annexe. Notre conducteur, très sympa, a donné de bonnes adresses à Lucy pendant le trajet.
On s’arrête pour dîner dans un petit resto en bord de plage. On passe une bonne soirée avant un retour à bord ✨️もっと詳しく
J67, Arrivée à Curacao
7月23日, キュラソー ⋅ ☀️ 32 °C
La houle de travers nous a bien remués cette nuit, mais nous nous réveillons décidés à aller découvrir un peu ce bout de terre. Je gonfle le paddle pour partir un peu avant les autres, faire une séance de yoga. Malo et Lucy me rejoignent ensuite en annexe.
Klein Curaçao est inhabité, cependant quelques paillotes et restaurants y sont installés pour accueillir les touristes pendant la journée. En effet, dès 9h, de nombreux speedboats venant de Curaçao débarquent des visiteurs sur la petite île. À terre, le milieu est très aride, un joli caillou entouré d’eau ! Un beau phare, toujours en fonctionnement, peut être visité. Deux épaves sont échouées. Vu la topographie très plate et les récifs marqués de l’île, on imagine que de nombreux naufrages ont dû avoir lieu.
La chaleur est écrasante. On rentre au bateau pour manger un morceau et mettre la tête sous l’eau avant de lever l’ancre pour Curaçao. Après avoir dégusté un bon ceviche, cap vers Spanish Water, une baie enclavée entre terres et mangroves, au sud de Curaçao. Nous avons deux heures de navigation. La mer est belle, nous arrivons dans l’après-midi sans problème. La baie est grande, il y a beaucoup de voiliers venus ici pour s’abriter de la saison cyclonique. Nous n’avons plus l’eau turquoise de Bonaire, notamment à cause des boues des mangroves ⛵️
Nous passons un petit chenal pour y arriver. On observe de somptueuses villas et un gros resort sur les pentes de l’île. Curaçao (888 km²) fait le double de la taille de Bonaire (444 km²). On a aperçu de gros tanks en arrivant issus entre autres des de l'importante activité pétrolière du pays (raffineries de pétrole issu du Venezuela). L’île semble plus industrialisée que sa voisine.
Une fois que nous avons trouvé notre place au mouillage, nous posons pied à terre. Nous abordons un monsieur, qui a aussi son bateau ici, pour lui demander quelques infos concernant l’immigration. Ça semble être une mission ! Il faut se rendre à la capitale de l’île, Willemstad, pour faire les démarches. Il y a deux bureaux situés à deux endroits différents. Il est déjà 17h, on va essayer de voir si on a le temps de s’y rendre. Le monsieur nous ajoute dans un groupe WhatsApp qui regroupe tous les gens du mouillage. Il semble y avoir une bonne petite communauté de voileux ici.
Allez, on se met en route pour la "city" ! On lève le pouce pour faire du stop et rejoindre le centre. Deux hommes s’arrêtent : ils rentrent du travail. Ils sont très sympas et parlent espagnol. Le chauffeur dépose son ami chez lui, puis nous demande où il peut nous déposer. Il fait tout pour nous arranger.
Nous arrivons donc en ville. Un bras de mer rentre dans la ville. Un pont mobile permet de traverser de l’autre côté. Quand il est replié pour laisser entrer les cargos, un ferry gratuit prend le relais. Nous prenons donc ce ferry pour nous rendre à l’immigration. De nombreux immeubles colorés bordent le bras de mer, avec des restaurants et commerces.
Il est 18h passées quand nous arrivons dans la zone portuaire où nous devons faire les démarches. On croise une famille de Suisses qui semble chercher la même chose que nous. Les bureaux sont ouverts jusqu’à 21h, mais pas le portail. Nous devons donc faire un détour de 30 minutes à pied avant d’arriver. On râle un peu avec Lucy : on va rentrer de nuit… Est-ce qu’on ne reviendrait pas tranquillement demain matin ? Mais Malo, avec sa détermination sans faille, dirige l’opération : « Maintenant qu’on est là, on y va ! »
Allez, notre petit équipage arrive à l’immigration. Une fois les formalités faites, nous devons traverser de nouveau la ville pour aller aux douanes. Un vrai parcours du combattant, les administrations ici ! À compter du 1er août, ils doivent regrouper les deux bureaux. On est arrivés trop tôt, ahah. Ça y est, nous sommes en règle.
Nous devons retourner à Spanish Water. Il est 20h. Nous espérons que, malgré la nuit tombée, nous arriverons à trouver une voiture. Au bout d’une dizaine de minutes, un jeune homme s’arrête et nous amène jusqu’à bon port. Sur la route, on observe une terre toujours assez aride, mais des rues plus industrialisées. Beaucoup de commerces en tout genre.
En arrivant près du bateau, nous allons boire un verre dans le petit bar de marins du mouillage. Très bien accueillis, nous demandons en quelle langue parler. Réponse : « Espagnol, anglais, hollandais, papiamento. » Ici, tout le monde comprend et quasiment tout le monde parle les quatre langues !
De retour à bord : barbecue de dorade 👌もっと詳しく
J66, pêche miraculeuse !
7月22日, キュラソー ⋅ 🌬 28 °C
Nous partons aujourd’hui pour Klein Curaçao. Cette petite île fait partie de Curaçao et se situe entre Bonaire et Curaçao. Cela nous permet de couper la navigation en deux et d’éviter de naviguer de nuit. Il y a environ 8 heures de navigation entre Bonaire et Curaçao, et environ 5 heures jusqu’à Klein Curaçao.
On nous a vendu une belle petite île déserte avec un petit spot de surf caché : ça nous tente bien 😍 Nous fixons un départ vers midi. Avant cela, nous devons faire la clearance et une petite lessive. On part donc pour régler nos démarches. Lucy part en stop vers Sorobon Bay, où elle a pris son cours de planche à voile. Elle nous a dit que c’était très sympa. On la rejoindra une fois nos obligations terminées.
On trouve une laverie non loin du centre et on réalise la clearance de sortie de Bonaire. Mais nous devrons revenir avec Lucy pour l’immigration, car ils veulent voir tous les passagers à bord… Bonaire, Curaçao et Aruba sont bien indépendantes les unes des autres, il faut donc faire une clearance pour chaque territoire.
Comme nous n’avons pas vraiment visité la partie terrestre de Bonaire, on lève le pouce pour tenter de trouver une voiture jusqu’à Sorobon Bay. Première voiture : elle s’arrête ! Deux amies n’y vont pas du tout mais nous disent :
« On va vous y amener quand même ! » Trop mignonnes 🥰 L’une vient du Venezuela, l’autre de République Dominicaine. On a d’ailleurs remarqué qu’il y avait beaucoup de personnes d’Amérique du Sud ici.
C’est amusant : quatre langues sont parlées sur l’île — anglais, espagnol, papiamento et néerlandais. Pas toujours simple de savoir comment s’exprimer ! Les deux dames nous déposent très gentiment à bon port. On traverse l’île entre cactus, lagons turquoise et plaines désertiques. On arrive dans un lao, un renfoncement d’eau de mer dans l’île.
Tout est aménagé pour les sports de vent : écoles de kite, planche à voile, petits bars… C’est très sympa, très touristique, et pas très authentique. Mais c’est un peu ce qui caractérise Bonaire : il n’y a pas vraiment de culture propre, l’île s’est développée autour des activités touristiques.
Les paysages restent très beaux 🌵🌊 On retrouve Lucy et on partage un petit déjeuner en bord de mer. Il est temps de retourner en ville pour terminer l’immigration et lever les voiles : nous avons un peu de route à faire. Malo interroge un petit groupe de jeunes qui s’apprêtent à partir de la plage en pick-up. Il leur demande s’ils peuvent nous embarquer. C’est OK ! Nous montons tous les trois à l’arrière du pick-up, dans la benne, et c’est parti !
On arrive rapidement en ville — l’île n’est pas bien grande ahah. L’immigration prend un peu de temps : les agents ne sont pas pressés. Une fois tout réglé, on prépare le bateau et on déroule le génois. Au revoir Bonaire !
Nous sommes ravis d’y avoir passé quelques jours. On a bien conscience que sans le bateau, c’est un endroit que nous n’aurions probablement jamais découvert.
Cap sur sa voisine, Curaçao. On a entendu dire que c’était encore plus touristique — et nous qui trouvions déjà Bonaire très fréquentée, on est curieux de voir ça !
Mais avant, escale à Klein Curaçao. Le vent est grand largue, 16 nœuds établis. On déroule tout le génois, c’est agréable. On discute, je termine mon livre. Pendant ce temps, Lucy repère une chasse, Malo se prépare pour la pêche et… ça mord !! 🎣 Une belle dorade coryphène ! Le temps de la sortir, il remet la ligne à l’eau et… une deuxième mord ! Nous avons deux belles dorades de 6 kg. On va manger du poisson matin, midi et soir ! Malo est comme un enfant, complètement surexcité par sa pêche — ça me fait bien rire 😄
Après quelques heures de navigation, nous apercevons ce petit caillou au milieu de l’eau qu’est Klein Curaçao. Une vraie île déserte. Deux bateaux sont déjà au mouillage, quelques paillotes sont visibles sur la plage. Des touristes viennent pour la journée en bateau d’excursion, puis repartent en fin d’après-midi. Nous arrivons avec le coucher du soleil, c’est parfait 🌅 C’est magnifique, une carte postale des Caraïbes.
Malo prépare la dorade : il coupe et détaille les filets, les met sous vide pour optimiser leur conservation — ça fait une sacrée quantité !
Lucy prépare un ceviche. On se régale à bord ! Les dorades avaient des œufs. Malo les fait dorer à la poêle et les déguste… Ça ne nous tente pas trop avec Lucy 😅
Le mouillage est très rouleur, la côte est bien exposée. On va dormir bercés par les grincements et un bon gros roulis. On a hâte de découvrir l’île au lever du jour, avant de continuer notre route vers Curaçao.もっと詳しく
J65, Salt pier
7月21日, ボネール ⋅ 🌬 29 °C
Aujourd’hui, nous prenons la direction du sud pour aller plonger à Salty Bay, un site situé sur une vaste exploitation de sel exploitée par Cargill. Cette entreprise américaine extrait le sel marin à grande échelle depuis les années 1960. De bassins d’évaporation sont répartis au sud de l’île, colorés de rose vif en raison de micro-organismes présents dans l’eau très salée. Le sel, une fois cristallisé, est récolté puis transporté vers les cargos grâce à une grande jetée.
Sous l’eau, de gros pylônes métalliques ont été installés pour soutenir la jetée. Avec le temps, ces piliers sont devenus de véritables refuges pour la vie marine. Autour d’eux, la biodiversité s’est bien développée, rendant le site très apprécié des plongeurs.
Lucy nous accompagne pour la navigation, puis nous la déposons à terre où elle va continuer ses découvertes. Elle pense prendre un cours de planche à voile — c’est bien le lieu pour ça ! 🌊
Avec Malo, nous enfilons nos combinaisons… et c’est parti ! En partant du bateau, nous devons palmer un peu entre les récifs, où nous croisons déjà de jolis poissons. Nous arrivons aux premiers pylônes : beaucoup de poissons, toujours très peu peureux. Des poissons-anges en pagaille, tout comme les poissons-perroquets. Les poteaux dressés à la verticale, traversés par les rayons du soleil, offrent de superbes prises de vues 📸 Nous croisons d’autres plongeurs : le site est vraiment populaire.
On arrive presque sur notre réserve : cela fait près de 80 minutes que nous sommes sous l’eau ! On fait demi-tour pour repartir vers le bateau, et en chemin, on tombe sur deux calamars qui font les stars devant l’objectif, ainsi qu’un poisson-perroquet de plus d’un mètre ! Il est impressionnant.Nos ordinateurs affichent 96 minutes de plongée à la sortie de l’eau : belle plongée !
Nous grignotons un bout, puis reprenons le cap vers le nord pour retourner vers la capitale. Nous souhaitons découvrir aussi un peu la vie à terre.
Nous mettons pied à terre dans l’après-midi. Nous flânons dans les ruelles colorées, bordées de nombreuses boutiques. On fait quelques emplettes en dégustant un petit smoothie, il fait très chaud !
Nous sommes un peu trop justes pour aller de l’autre côté de l’île, nous nous y rendrons demain. Lucy nous retrouve : elle est ravie. Elle a fait un cours de planche à voile et a vu de belles salines aux couleurs rosées.
Nous profitons du coucher de soleil avant de rentrer à bord. Ce soir, c’est cinéma à bord : de bonnes pâtes, un bon film… c’est parfait !もっと詳しく
J64, épave sous-marine
7月21日, ボネール ⋅ 🌬 29 °C
La routine bonaireienne se met en place. Ce matin, on gonfle les blocs pour la plongée de la journée. Nous allons plonger sur une épave : la Hilma Hooker, une épave en acier de plus de 70 mètres.
Lucie va à terre pour découvrir un peu de cette jolie île. Elle va essayer de se rendre dans le nord, là où se trouve le parc national. Il abrite des flamants roses et des ânes sauvages, très connus sur l’île.
Une fois les blocs gonflés, c’est parti. Le génois est déroulé, le vent de travers nous pousse. L’île est constamment balayée par un vent régulier : on comprend bien pourquoi elle est très prisée des amateurs de sports de glisse 🌊
Cette fois-ci, nous trouvons rapidement la bouée jaune pour nous amarrer. Nos appareils en main, c’est parti pour l’immersion.
L’épave est posée sur son flanc droit à 30 mètres de fond. La visibilité est bonne. Nous sommes accueillis par trois gros tarpons. Nous sommes seuls sur l’épave, on se balade. Elle est assez ouverte, ce qui nous facilite sa visite.
L’hélice est recouverte d’éponges, les hublots permettent de beaux jeux de lumière. On y reste une trentaine de minutes avant de remonter sur l’un des deux récifs qui entourent l’épave. On remonte en surface très contents de cette plongée.
On ne tarde pas trop sur la bouée, car nous sommes limités en temps. Nous allons chercher une bouée un peu plus isolée afin de pouvoir gonfler les blocs tranquillement.
On tente d’attraper une bouée uniquement à la voile, sans l’aide du moteur. On se rate au premier coup, mais on y arrive à peu près au second.
Nous sommes encore proches de nos voisins, mais on lance le gonflage. Ça y est, nous amarons le matériel à l’arrière du bateau, prêts pour la prochaine plongée de demain🤿
Nous prenons un peu de temps à bord pour mettre nos photos sur l’ordinateur et regarder quelques clichés. On va en avoir, des photos… et du tri à faire !
Nous repartons sur notre bouée. On retrouve un peu de réseau — et Lucy. Nous avons un peu tardé, elle s’est un peu inquiétée !
Nous nous retrouvons pour boire un petit verre, en face du coucher de soleil et de Noam. C’est royal.
Lucy nous raconte sa journée : elle n’a eu aucun mal à se déplacer en stop. Les gens sont super sympas. L’île est petite, les habitants s’arrêtent facilement et font même des détours pour arranger Lucy.
Elle a pu se rendre au parc. C’est sympa, mais très désertique comme paysage — un vrai far west. Les gens font généralement le tour en voiture ; il n’y a qu’un petit parcours à pied.
Elle a ensuite continué sa route, découvrant les lagons et les nombreuses salines de l’île. Très beau !
On regarde les voitures passer : il n’y a que de grosses voitures, SUV et bien lustrées.
On discute de la dissonance qu’il peut y avoir entre une protection importante des fonds marins et, en parallèle, des villas construites sur une île désertique approvisionnée en eau douce par dessalinisateur, avec des produits frais quasi exclusivement importés (vu l’aridité des milieux) et des SUV à perte de vue....
La protection des fonds marins : est-ce un vrai engagement ou une manière de créer du business autour de la plongée ? Peut-être un peu des deux…
Ce n’est pas évident d’être irréprochable, mais quand on prend un peu de recul, ça peut laisser pensif.
Bref !
On profite quand même de tous les plaisirs de l’île, dont de jolis bars et restaurants en bord de mer. C’est tout de même très agréable 🥰
Nous allons nous faire un petit restaurant avec Malo. Nous en avions repéré un, mais malheureusement, nous arrivons un peu tard. On se rabat donc sur un autre restaurant : ce n’est pas incroyable niveau culinaire, mais on passe un très bon moment !
Nous rejoignons ensuite Lucy dans un petit bar pour terminer cette belle soirée.もっと詳しく
J63, Dans l'aquarium !
7月19日, ボネール ⋅ 🌬 30 °C
C’est l’heure du gonflage de blocs !
Pendant le petit déjeuner, Malo démarre le compresseur. Nous ne sommes pas loin d’un restaurant et d’autres bateaux, et on est toujours un peu gênés de le faire tourner, car il fait quand même pas mal de bruit… 😅 Mais bon, c’est le jeu ! Pour l’instant, aucun de nos voisins ne s’est plaint (ou alors ils n’osent pas !).
Aujourd’hui, cap au nord de l’île pour nos plongées. Lucy nous accompagne aussi ! On se détache de notre amarre, et c’est parti. On déroule le génois : on a un peu plus de route à parcourir aujourd’hui. Deux plongées sont au programme, pendant que Lucy fera du snorkeling.
Nous visons presque l’extrémité nord de l’île. En route, nous longeons la côte. La végétation est verte mais très rase, parsemée de nombreux cactus. La roche calcaire borde le littoral et se jette dans une mer toujours aussi envoûtante, avec ses nuances de bleu à couper le souffle 💙 La navigation est tranquille. Avec Lucy, on se poste à l’avant du bateau pour repérer les bouées de plongée… mais rien en vue. La pointe semble bien exposée, peut-être qu’ils n’y mettent pas de bouées dans ces zones trop exposées ?
Allez, demi-tour ! Dès qu’on trouve une bouée, on s’y arrête. On repère celle du site Karpata. Malo est à la barre, Lucy et moi à l’avant, prêtes à l’attraper avec la gaffe. On s’amarre. On s’équipe… et c’est parti !
1, 2, 3… bienvenue dans le monde de Némo ! 🐠✨
La visibilité est encore incroyable. Gorgones et coraux dansent au rythme de la houle… Le mouvement est hypnotique. Lucy profite de la surface pendant que Malo et moi descendons rapidement à 50 mètres. Malgré la profondeur, la lumière perce encore très bien. On remonte lentement le long du récif. On entend les « cric-cric » des poissons-perroquets qui grignotent les algues sur les roches et les coraux. Il y en a énormément ici, et certaines espèces me sont totalement inconnues : je ne les ai jamais vues en Guadeloupe.
Le site est magnifique, j’ai vraiment l’impression d’être plongée dans le monde de Némo. Je m’arrête un moment, je calme ma respiration, j’essaie de me faire toute petite… et j’observe. La vie continue autour de moi : Les demoiselles tournoient en bancs autour des œufs des sergents-majors, les poissons-trompettes se glissent entre les gorgones, les poissons-lions se camouflent sous les roches...
Après plus d’une heure d’immersion, nous remontons à bord. Le bateau est tout proche de la côte, les fonds tombent si vite ici, c’est impressionnant.
À notre retour, Lucy nous a préparé un bon petit plat, le bonheur après la plongée !
On regonfle les blocs, et on met le cap vers le sud pour notre seconde plongée sur le site de Tolo. Nous nous immergeons alors que le soleil se couche 🌅 Une heure encore à explorer le récif dans ses lumières du soir. Progressivement, nous remontons à la surface, sous un ciel étoilé…
La nuit est tombée. On remet les voiles pour revenir vers Kralendijk, retrouver notre bouée d’amarrage. On ne tarde pas à se coucher, bien fatigués de la journée.もっと詳しく
J62, Tarpons et eaux turquoises
7月18日, ボネール ⋅ 🌬 30 °C
Nous avons tous dormi à poings fermés à bord. Pas un roulis, les paupières étaient lourdes. Ce matin, nous devons aller enregistrer le bateau à la marina pour être en règle. À une dizaine de minutes en annexe, nous arrivons dans une superbe marina, très bien entretenue, comme toute cette île, on dirait. Les maisons colorées aux toits rouges parsèment la côte. Tout le monde nous salue, les gens sont très accueillants 🏝
Au bureau de la marina, nous payons les bouées. Nous avons également droit à un rappel des règles, notamment sur la protection des fonds marins — un sujet auquel ils tiennent particulièrement. Ça fait plaisir de voir tout ce travail de préservation.
Une fois terminés, nous retournons au bateau pour le petit-déjeuner.
Nous avons pris des infos à la marina pour la plongée : des bouées à la journée sont disponibles directement sur les sites de plongée. Nous allons pouvoir plonger directement depuis Noam ! On a le droit de rester deux heures à chaque bouée, le temps de profiter des fonds et de laisser la place aux suivants 🤿
On s’organise donc un planning de plongées aux petits oignons : deux plongées par jour pour optimiser notre séjour ! On compte bien profiter du paradis de la plongée.
Lucie reste à terre ; elle compte profiter des petites commodités de cette jolie île qui semble tout droit sortie de Disneyland, complètement déconnectée !
On se détache de la bouée, et c’est parti. Nous prenons cap au nord. Il n’y a que quelques milles à parcourir. Nous déroulons un peu de génois, car il y a pas mal de rafales le long de la côte. En à peine une heure, nous y sommes. Nous arrivons au bon moment : deux bouées sont occupées par des bateaux de plongée qui viennent tout juste de terminer. On attend cinq minutes, et on récupère la bouée de l’un d’eux.
Les blocs sont gréés, nous n’avons plus qu’à nous équiper ! On prend nos appareils photo, et c’est parti. L’eau est transparente, et les fonds très beaux. Les coraux sont en bien meilleur état qu’en Guadeloupe. Malo repère quand même quelques traces de maladies, mais c’est un vrai aquarium. Les Acropora cervicornis que Malo replantait en Guadeloupe, et qu’on n’y voit presque plus, s’étalent ici devant nous en petits amas, accueillant de petits poissons qui se nichent entre leurs branches.
Après 1h30 sous l’eau, à une profondeur de 38 mètres, nous ressortons avec des paillettes dans les yeux. Un aquarium !
Maintenant, place au gonflage ! Un vrai centre de plongée à bord. On quitte la bouée et on en trouve une autre. Une heure trente de gonflage : on met en route la pétrolette. Nos voisins ne nous disent rien, mais les pauvres... c’est en plein pendant le coucher de soleil 😅 Une fois terminé, nous rejoignons Lucie, qui a bien profité des petits cafés de la ville. On va manger un bout en ville, on avait faim. Des bars et des restos en pagaille ! La vie nocturne est dense, avec un petit air d’été français, les terrasses pleines. On s’arrête dans un petit resto où l’on savoure un bon petit plat.
De retour à bord, c’est l’heure de la deuxième plongée : une plongée de nuit. Cette fois-ci, on reste sur notre bouée d’amarrage et on plonge directement à l’arrière du bateau. C’est toujours une autre ambiance, la nuit. Dans le noir, nous avançons grâce au faisceau de nos lampes. Au début, sur un fond sableux, puis tout au long de la côte de Bonaire, nous arrivons sur un tombant franc. Nous trouvons de belles éponges violettes, un gros calamar violet, et des poissons-perroquets qui sommeillent (toujours aussi mignons !). Et comme souvent, nous sommes suivis durant toute notre plongée par quatre gros tarpons qui chassent grâce à nos lampes. Même s’ils ne peuvent pas nous manger, ça nous surprend toujours autant : ils font bien 1m50 de long !
Après une petite heure de plongée, nous remontons à bord, un petit carré de chocolat... et au lit. On ne voit pas nos yeux se fermer 😅もっと詳しく
J61, Bonaire en vue !
7月17日, ボネール ⋅ 🌬 30 °C
Le soleil se lève sur un ciel dégagé. Je suis de veille, tandis que Malo dort à côté de moi dans le carré extérieur. Lucie, elle, dort encore à l’intérieur. Les vagues continuent de nous bercer. La mer reste calme, même si le roulis est toujours présent. Nous avons réduit un peu le génois, car des vents plus soutenus sont annoncés à l’approche de Bonaire.
Après 69 heures de navigation, nous avons parcouru environ 350 milles nautiques, soit près de 650 kilomètres, à une vitesse moyenne de plus de 5 nœuds. À 6h30, il nous reste encore 48 milles à faire. Si tout se passe bien, nous arriverons dans l’après-midi, avant la tombée de la nuit !
On reste sur le pont, entre moments de repos et périodes de veille. On partage un bon petit déjeuner. Qui sera le premier à apercevoir la terre ? Plus on approche, plus les minutes paraissent longues !
Malgré une navigation tranquille, le roulis constant nous fatigue un peu. On commence à avoir hâte de fouler la terre ferme. Mais on savoure aussi ces dernières heures en mer.
Soudain, la canne à pêche se met à siffler ! Malo bondit. C’est un barracuda ! Même si le risque de ciguatera est plus faible dans cette zone, on préfère ne pas prendre de risque. On le relâche, pas de poisson pour aujourd’hui encore.
Un autre voilier navigue tout près de nous. Il semble suivre le même cap. Une petite régate improvisée démarre... Malo est à fond 😅
Et puis enfin… terre ! Nous apercevons Bonaire. Mais il faut plisser les yeux : l’île est très plate et difficile à distinguer depuis la mer. Bonaire fait partie d’un ancien plateau corallien surélevé, formé par l’activité géologique. Les terres émergent doucement, mais les fonds marins plongent rapidement. À seulement quelques dizaines de mètres du rivage, la profondeur peut atteindre plus de 100 mètres. Cela donne lieu à des eaux d’un bleu profond juste à côté d’un lagon turquoise 🥰
En approchant, on aperçoit de nombreuses ailes de kitesurf voler au-dessus des lagons. Ça semble être un spot de rêve pour les sports de glisse.
Nous contournons la pointe sud de l’île. Le vent s’intensifie ; on réduit la voilure. Le voilier que nous suivions est tout près… et nous franchissons la ligne d’arrivée presque en même temps. Bravo Noam !
Nous attrapons une bouée d’amarrage, ici, l’ancrage est interdit, pour préserver les fonds marins fragiles. Très vite, un employé de la marina vient à notre rencontre avec un grand sourire. Il nous informe que nous devons venir payer l’amarrage (35 $/nuit) et enregistrer le bateau dès demain. Il nous demande aussi si nous disposons de cuves à eaux noires, obligatoires sur l’île… Hum, pas vraiment. On évite de rentrer dans les détails. Un petit malaise nous traverse : on sait bien que ca permet de préserver l’environnement, mais notre petit voilier ne nous permet pas tout.
Avant de mettre pied à terre pour l’immigration, c’est l’heure du plouf ! Depuis le bateau, on enfile masques et tubas 😍 La visibilité est incroyable. L’eau est d’une clarté impressionnante, je n’ai jamais vu ça. On est excités à l’idée des plongées et photos à venir.
Nous faisons l’immigration, toujours bien accueillis. Les rues de Bonaire sont propres, colorées, pleines de charme. C’est une vraie cité balnéaire. Le contraste est fort avec nos dernières escapades : petits cafés, bars, boutiques bien rangées…
Noam est amarré juste en face de la rue commerçante. On s’installe pour boire un verre. On commence à planifier les prochains jours : beaucoup de plongée pour Malo et moi. Lucie, elle, va partir à la découverte de l’île. On a aussi hâte d’aller voir les flamants roses et les ânes sauvages du parc naturel au nord.もっと詳しく
J60, La route continue
7月16日, Mer des Caraïbes ⋅ 🌬 28 °C
Une nouvelle journée à bord. Ce matin, nous changeons le sens du génois : il sera à tribord. Nous restons au vent arrière, mais le vent a pris une orientation un peu plus nord ; la voile sera donc mieux réglée ainsi. Le tangon n’est pas facile à placer.
De retour dans le cockpit, nous consultons le livre des Glénans : en se mettant travers au vent, on parviendra plus facilement à le fixer. Il nous reste encore un tas de choses à apprendre !
Nous apercevons des terres : ce sont les îles du Venezuela, Los Aves et Los Roques. Ça nous donne presque envie de nous y arrêter… mais les frais d’immigration et les droits d’entrée sur Los Roques sont hors de prix malheureusement. Nous poursuivons notre route.
On prend le temps de se préparer une belle salade pour le déjeuner. Petit équipage bien organisé : l’un fait la vaisselle, l’autre cuisine, et un reste en veille. Au grand désespoir de Malo, toujours rien au bout de la canne à pêche. Il tente un changement de leurre — il coiffe même son leurre un peu ébouriffé, dans un geste d’espoir 🎣
Il nous reste encore plus de 100 milles à parcourir (il est 17h), tout n’est pas perdu !
En fin de journée, nous nous installons tous les trois sur le pont pour admirer les lumières du coucher de soleil. Sans la brume de sable, les couleurs chatoyantes rayonnent, c’est magnifique.
Tandis que nous discutons sur le pont, la canne à pêche s’agite ! Malo bondit et tente de remonter la prise. Loupé ! Le poisson saute et parvient à se décrocher. Allez, il nous reste une dernière demi-journée de navigation demain… on aura peut-être plus de chance 🤞
Lucie propose une mission cuisine. On réfléchit ensemble à un plat simple, sans trop de cuisson. En effet, la houle est bien présente aujourd’hui, et la gîte rend tout mouvement délicat. Faire bouillir de l’eau sur un terrain aussi mouvant, ce n’est pas l’idéal. On opte pour quelque chose de simple : semoule au curry et oignons.
Mais au moment de verser la semoule… surprise ! Elle est pleine de mites, alors même que le paquet était neuf. Il va falloir traiter le bateau, on en a trop à bord. On essaie de faire attention, en stockant tout dans des bocaux ou des boîtes, mais ces petites bêtes sont coriaces !
On arrive malgré tout à manger un peu de cette "soupe de semoule", accompagnée d’un morceau de gâteau que j'avais réussi à faire cet après-midi.
Pour notre dernière nuit à bord, la danse des quarts reprend. Je commence, puis Malo et enfin Lucie. À 3h, c’est à son tour de veiller avec Malo. Nous dormons dans le carré intérieur du bateau quand, tout à coup, une énorme vague de travers nous réveille brutalement ! Ça décoiffe 😳 !
Alertés, nous sortons rapidement sur le pont rejoindre Lucie, elle-même bien surprise. La vague a fait décrocher le pilote automatique. Je prends la barre pendant que Malo bricole le support. En amont, on enroule un peu de génois. En début de soirée, nous avions d’ailleurs retiré le tangon en prévision d’un renforcement du vent. Bien vu.
Une fois la voile réglée et le cap repris, le calme revient. Lucie part se reposer, nous restons sur le pont. Nous passons les îles de Los Aves. Bonaire approche, de plus en plus. On espère voir sa terre au lever du soleil 🌄もっと詳しく
J59, la foudre nous tombe sur la tête ?
7月15日, Mer des Caraïbes ⋅ 🌬 27 °C
Nous continuons d’avancer sur les flots. Avec Malo, nous rangeons le régulateur d’allure qui ne nous sert pas. La nuit s’est bien passée. Avec uniquement le génois déroulé, nous avançons à plus de 5 nœuds. Nous devrions arriver un peu plus tôt que prévu 😊
Le ciel est bleu et aucun grain à l’horizon. Malo replonge la ligne de la canne à pêche dans l’eau, en la laissant traîner. On croise les doigts pour une belle prise 🐟
La journée s’écoule tranquillement : lecture, discussions, podcasts d’aventure… Nous observons quelques oiseaux qui passent au-dessus de nos têtes. À chacun d’eux, je ne peux m’empêcher de me demander vers où ils se dirigent. Si petits dans cet espace si grand… Malgré leurs petites ailes, certains semblent avancer avec détermination vers un point précis.
Les heures défilent, tout comme notre point GPS progresse sur la carte. Nous nous approchons de la moitié du parcours : déjà plus de 150 milles parcourus. Noam continue de bien avancer, et depuis le début du voyage, il nous a confirmé sa fiabilité. Mis à part une prise d’air au niveau du moteur que nous espérons régler en Colombie, les voiles et les gréements nous portent de bons vents ⛵️
La houle de vent nous pousse, venant parfois aussi latéralement secouer la coque. À l’intérieur, le bois des parois craque fort, quelques bouteilles tintent, des tasses roulent… Un peu sensible aux bruits, j’essaie de caler ce qui sonne trop.
Lucie s’intègre bien à notre petit quotidien. C’est plutôt doux jusqu’à présent. La nuit tombe, et le ciel se remplit d’étoiles ✨. Nous nous accordons tous les trois sur la chance que nous avons. Nous avons rarement vu un ciel aussi scintillant. Nous ouvrons le taud pour profiter d’une vue optimale.
On lance un podcast sur les enceintes : il raconte l’expédition de Under The Pole en plongée sous la glace. C’est parfait : une séance de cinéma avec le ciel comme écran .
Comme la veille, nous commençons nos quarts pour cette seconde nuit en mer. Malo commence, puis je le relaye. Vers 1h30, j’observe des éclairs au loin. L’orage que nous avions vu dans les prévisions n’est pas loin. Il me semble passer derrière nous, mais par prudence, je réveille Malo pour un second avis : la fréquence des éclairs semble augmenter.
Malo n’aime pas les orages, comme beaucoup de marins. Dans le doute, il préfère modifier notre cap : nous mettons le moteur à 1 900 tours et nous nous décalons vers le sud, au vent de travers, pour éviter les éclairs. On a du mal à comprendre sa trajectoire.
Je sors le livre des Glénans : les orages ne suivent pas forcément la direction du vent, mais plutôt celle des vents d’altitude. Le cumulonimbus noir que l’on aperçoit monte effectivement haut dans le ciel. Lucie se réveille aussi. Tous sur le pont, nous nous consultons. Est-ce la bonne décision ? Après à peine dix minutes vers le sud, l’orage semble s’être calmé derrière nous.
Nous reprenons notre cap. Une fois nos arrières assurés, nous déroulons de nouveau le génois, que nous tangonons. Par précaution, nous avions enroulé de la voile. Finalement, nous parvenons même à échapper aux grains. Pour le moment, pas une goutte de pluie — on croise les doigts 🤞
La nuit se termine entre siestes et veille sur le pont. À 6h, le soleil se lève sur un ciel toujours bleu, paré de quelques nuages blancs peu menaçants.もっと詳しく
J58, Cap vers Bonaire
7月14日, Mer des Caraïbes ⋅ ☀️ 28 °C
Il est 6h, le réveil sonne. C'est le grand départ ! Nous préparons les derniers éléments avant de lever l’ancre : rangement des dernières affaires, pliage de l’annexe, fermeture des vannes... À 7h, on voit l’annexe de Nico arriver avec Lucie. Ça y est, une nouvelle équipière monte à bord !
On prend un petit café et nous partons en direction du ponton de la marina pour faire les pleins d’eau. On profite de ces derniers instants à terre pour accueillir Lucie.
On fait un dernier point météo avec Malo : un vent arrière / grand largue est prévu tout du long, autour de 15 à 20 nœuds. Pas de grains à l’horizon, mais un épisode orageux pourrait arriver à partir de mardi soir ⛈️. On en profite pour faire quelques captures vidéo des prévisions météo.
On attend les employés de l’immigration, qui mettent un peu de temps à arriver… Malo court à gauche et à droite pour avoir les papiers mais ça y est, tout est prêt : équipiers et bateau ! À 9h30, on largue les amarres. On déroule le génois tranquillement sous un beau ciel bleu. Nous attendons de dépasser la pointe de la Grenade avant de hisser la grand-voile. Une fois franchie, nous la mettons en place avec une retenue de bôme, et nous tangonons le génois pour éviter qu’il ne faseye trop – ce qui arrive souvent par vent arrière.
Nous sommes super contents de quitter les Petites Antilles. C’est notre premier grand saut ! 🎉 Cap vers de nouveaux territoires, de nouvelles eaux, et de nouvelles aventures !
Nous mettons le cap sur Bonaire : 400 milles nautiques (+/- 740km) nous attendent jusqu’à cette île néerlandaise, posée au large du Venezuela. Connue pour ses eaux cristallines et ses récifs coralliens protégés. On a hâte de pouvoir y plonger 🥰 Bonaire fait partie des anciennes Antilles néerlandaises.
Nous essayons d’utiliser le régulateur d’allure : cette grande pale fixée sur la jupe arrière permet de diriger le bateau en fonction du vent, comme un pilote automatique… mais sans électricité. Malheureusement, le vent est un peu trop faible et le régulateur peine à entraîner le safran indépendant sous le bateau, surtout avec un vent arrière. Le pilote automatique montre aussi quelques signes de fatigue, mais pour le moment il tient bon (ouf !).
Nous naviguons toute la journée sous un ciel bleu, avec un vent constant. La nuit tombe doucement, et nous organisons nos quarts : deux heures chacun. Si l’un de nous est trop fatigué, on privilégie celui ou celle qui est le plus alerte. Malo commence de 22h à minuit, je prends le relais, et Lucie veillera à partir de 2h.
Lorsque la nuit tombe, des milliers de planctons illuminent le sillage du bateau de leur lumière bioluminescente 🌟 C’est magique. Le ciel étoilé nous émerveille. Seuls au milieu de l’immensité, bercés par le roulis et le bruit des vagues… un moment hors du temps !もっと詳しく
J57, Préparatifs à Pickly bay
7月10日〜13日, グレナダ ⋅ 🌬 28 °C
Ces derniers jours se sont déroulés tranquillement entre Pickly Bay et Clarke’s Court Bay. Après notre séjour à terre et en raison d’une météo plutôt grise, nous sommes restés dans les parages. Un peu de photo à bord, quelques balades le long de la côte, et de jolies rencontres.
Jeudi, nous avons retrouvé des connaissances de Guadeloupe, notamment Lucie, une bateau-stoppeuse. Nous avons passé une chouette soirée à Court Bay, dans un petit bar qui proposait une jam session (musique ouverte à tous). De plus ou moins bons musiciens se sont succédé animant la soirée.
Lucie voyage en bateau-stop depuis cinq mois. Partie de métropole, elle a pour objectif de rejoindre la Colombie. Ces derniers jours, elle a embarqué sur le bateau de Nico, qui vient tout juste d’acquérir son voilier. On passe un bon moment ensemble, et ils dorment à bord.
Le lendemain, journée tranquille avec Malo : on récupère de notre soirée ! Cela faisait longtemps qu’on n’avait pas autant fêté 😅
La veille, nous avions déplacé le bateau pour découvrir cette autre baie au sud de la Grenade. À notre arrivée, encore énormément de bateaux : difficile de trouver une place. Nous pensions avoir trouvé un trou… Nous posons l’ancre, quand au loin une barge transportant un camion d’essence se met à klaxonner sur l’eau. Malo me lance un regard interrogatif : « Tu penses que c’est pour nous ? » — « Non, quand même pas ! On ne dérange pas tant que ça, si ? » Mais si, c’était bien pour nous ! 😄 Heureusement, pas de remontrance : après avoir remonté l’ancre, nous trouvons une nouvelle petite place. On a vraiment le chic pour se faire remarquer !
La baie offre une vue sur Calvigny Island, la fameuse île de luxe. On y aperçoit en effet de fabuleuses demeures nichées dans une végétation dense.
Après deux nuits passées là, nous levons de nouveau l’ancre. Le vent est arrière, c’est agréable : le génois se déroule, et Noam file tranquillement vers Prickly Bay. En route, nous écoutons un épisode du podcast Les Baladeurs, des récits d’aventure en pleine nature. Aujourd’hui, une expédition en Amazonie — un avant-goût de la Colombie !
De retour à Prickly Bay, nous discutons avec notre voisin, qui a déjà effectué le trajet que nous allons faire : Bonaire - Curaçao - Colombie. Il est plongeur et nous donne quelques astuces, aussi bien pour la plongée que pour la navigation. L’arrivée en Colombie n’est pas des plus simples, avec de forts effets de venturi, notamment au Cabo de la Vela (le « Cap Horn » des Antilles !). Nous glanons un maximum d’infos : le grand départ approche !
Dans le même temps, Lucie nous a demandé si elle pouvait embarquer avec nous pour se rendre en Colombie. Nous prenons le temps d’en discuter avec Malo. Au départ, nous ne souhaitions embarquer que des amis proches. Noam est un petit bateau, et c’est notre aventure à deux. Mais après réflexion, nous lui proposons de monter à bord. Elle nous accompagnera dans un premier temps jusqu’à Bonaire, et on verra pour la suite une fois sur place. L’équipage s’agrandit donc ! 👋
Aujourd’hui, c’est dimanche. Nous partons demain, lundi 14. Cap à l’est : Bonaire ! Nous avons environ quatre jours (maximum) de navigation, avec des vents établis autour de 20 nœuds, au grand largue. La traversée fait près de 400 milles nautiques, soit environ 740 kilomètres. Nous sommes très excités par cette première grande navigation ⚓
Avec Malo, nous profitons d’un breakfast dans la brasserie artisanale. Un vrai English breakfast : bacon, œufs, beans… nous sommes repus. On profite du Wi-Fi pour faire quelques envois de photos et travailler un peu sur Vag’abond Expéditions.
Mercredi, nous avons eu une réunion avec Élise et Léa. Nous devons déposer un dossier pédagogique auprès du rectorat de Guadeloupe, afin de poursuivre nos actions et de structurer davantage notre volet administratif : finances, assemblée générale… Ce n’est pas toujours évident de s’y retrouver, mais on avance, petit à petit.
Nous continuons la journée avec une mission “courses et cuisine” ! En effet, cuisiner en navigation n’est pas toujours simple, entre la houle et le vent. Nous anticipons : quelques plats préparés à l’avance nous soulageront durant ces quatre jours ✨️もっと詳しく
J53, tea time !
7月9日, グレナダ ⋅ ☀️ 28 °C
Nous profitons calmement de nos derniers instants dans cette maison, toujours sous un ciel gris. On remercie notre hôte et rendons les clés. Direction Tower Estate, qu’on nous a recommandé pour son « blue tea » et ses jardins 🌺 Avant nous profitons de la route pour nous arrêter pour se balader sur la côte Atlantique.
À proximité de Saint George’s, on arrive dans une belle demeure de style colonial. L’ambiance est feutrée, très “British” — musique douce, vaisselle fine. On opte pour la formule “thé + visite du jardin”.
On découvre l’histoire insolite de la maison : tout commence par une histoire… d’infidélité ! En 1913, un homme riche, surpris par sa femme en pleine trahison, lui demande ce qu’il peut faire pour se faire pardonner. Elle lui répond : « Construis-moi un château ! »
Il s’exécute. Trois ans plus tard, en 1916, la bâtisse est achevée avec 99 fenêtres — car à l’époque, seules les résidences royales pouvaient en avoir 100 ! Malheureusement pour lui, sa femme ne lui a jamais pardonné… et n’a jamais dormi dans la maison. Il la revend alors à un Anglais. C’est encore sa descendance qui y vit aujourd’hui.
Nous dégustons notre « cup of blue tea », servi dans une délicate porcelaine. Ce thé est en fait une infusion de fleurs séchées de clitoria, mélangée à de la citronnelle 🌸
On se prend un instant pour de nobles britanniques.
La visite du jardin commence ensuite avec un jeune employé passionné. Il connaît très bien les plantes et le lieu. Il nous explique qu’ils possèdent la plus grande collection locale d’heliconia (oiseaux du paradis) et de crotons.
On passe une bonne heure à sillonner les allées, à goûter quelques fleurs comestibles, et à admirer toutes ces plantes exotiques. Il nous raconte qu’à l’époque, chaque famille qui souhaitait vendre ses plantes devait obligatoirement cultiver de la cannelle, du poivre noir, de la muscade et des feuilles de laurier pour pouvoir participer à l’économie d’exportation.
On quitte ce beau lieu pour faire quelques courses "in town" en profitant encore un peu de la voiture. On essaie de s’arrêter à Saint George’s, mais la circulation et le manque de stationnement nous obligent à poursuivre.
On s’arrête finalement dans un grand supermarché pour faire le plein en prévision des prochains jours de navigation.
Retour à Prickly Bay, où l’on décharge et retrouve notre cher Noam. Tout va bien, l’annexe et le bateau sont toujours là, à flot. Il y a toujours un petit stress à l’idée de laisser le bateau quelques jours, alors on est soulagés. Malo reste à bord pour ranger les courses pendant que je vais rendre la voiture.
Et c’est reparti… retour sur les flots ! ⛵もっと詳しく
J52, Joyeux anniversaire !
7月8日, グレナダ ⋅ 🌬 28 °C
C’est le grand jour ! Joyeux anniversaire Malo !!
On a dormi d’une traite dans notre grand lit. La nuit a été assez ventée, mais nous n’avons pas gîté ! Malo découvre avec un peu d’émotion sa vidéo d’anniversaire... ça lui fait chaud au cœur ❤️
On se met en action pour profiter de cette belle journée. La météo reste maussade — pluie et ciel gris — mais ça ne nous refroidit pas pour autant, bien décidés à découvrir l’île ! On prend la route en direction de la réserve de Grand Étang. C’est Malo qui pilote. Il faut s’habituer à la conduite à gauche, aux routes qui serpentent, et à quelques habitudes de conduite locales… ahah 😅
En chemin, la pluie tombe. On passe devant un musée de la noix de muscade, emblème national : parfait, on s’y arrête. Récemment créé, un planteur nous y explique tout le processus de culture, de transformation et de valorisation de cette épice.
On poursuit notre escapade et arrivons au cœur de l’île. La réserve forestière s’organise autour du Grand Étang, un ancien cratère volcanique qui aurait participé à la formation de la Grenade. La végétation est tropicale, luxuriante… et très humide aujourd’hui Le Grand Étang est aussi une des principales sources d’approvisionnement en eau potable du sud de l’île. D’ailleurs, ici, on peut boire l’eau du robinet sans problème — un vrai luxe !
Plusieurs randonnées partent du parc. Vu la météo, on opte pour le tour du lac, moins exigeant que les sommets. Et effectivement… c’est bien humide ! Les pieds dans la boue, nous sommes les seuls sur le sentier. Après une bonne heure de marche, nous atteignons enfin le point de vue sur l’étang. C’était boueux, mais beau !
On revient ensuite vers une partie plus accessible du lac : on nous a dit qu’on pouvait y voir des singes !
Ces singes Mona ont été introduits depuis l’Afrique de l’Ouest à l’époque esclavagiste, via les bateaux négriers. Ils se sont installés dans la région montagneuse centrale. Grenade est d’ailleurs la seule île des Grandes Antilles où l’on peut encore voir des singes en liberté 🐒
On croise les doigts. Un guide agite une banane en poussant des cris pour les attirer… sans succès. Malo s’essaye lui aussi au « cri du singe » ! Rien dans les arbres. Déçus, on commence à regagner la voiture, mais un agent de sécurité nous informe qu’il y en a souvent près du parking. Et bingo : on tombe nez à nez avec une ribambelle de singes !
Un guide donne un bout de banane à Malo pour qu’il en tende à l’un d’eux… À peine tendue, qu’un petit singe lui saute dessus : un vrai pirate ! 🐵 Un très chouette moment avant de reprendre la route.
On continue vers le nord de l’île, avec une pause déjeuner près d’une petite cascade assez touristique. Puis direction une distillerie traditionnelle : River Antoine.
On est accueillis par un super guide, qui nous explique tout le processus de fabrication. Ici, tout est encore fait comme à l’époque : l’eau de la rivière fait tourner la roue du moulin, qui écrase la canne pour en extraire le jus. Tout est manuel, sans aucune mécanisation. Impressionnant, mais très simple à comprendre !
La production est locale uniquement : ils ne font que du rhum blanc, car le rhum vieux n’est pas demandé ici. Deux versions seulement : 65° et 75° ! Tellement fort qu’on ne peut même pas le transporter en avion…
Comme le dit notre guide : « More strong is the rum, better is it ! » !
La dégustation se fait au shot ! Un shot, un verre d’eau ! Malo est bien servi pour son anniversaire. Pour ma part, ça me brûle la gorge un bon moment, mais malgré la puissance de l’alcool, on devine plein d’arômes !
Sur le retour, on longe la côte est, côté Atlantique. On traverse des petits villages de pêcheurs très animés.
De retour à notre logement, on étend une des dernières lessives — on a bien profité des commodités de la maison ahah. On savoure un petit apéro dans la piscine : on est vraiment chanceux ✨
Le soir, c’est dîner d’anniversaire ! Nous avons réservé dans un restaurant indien, un vrai régal. Juste à côté, on avait repéré une brasserie artisanale de bière et de cidre. On y passe après le dîner… mais nos ventres sont trop pleins pour boire quoi que ce soit ! On profite tout de même de l’endroit pour une petite partie de billard d’anniversaire 🎱もっと詳しく
J51, Diving day
7月7日, グレナダ ⋅ 🌬 28 °C
Pour l’anniversaire de Malo, je lui ai offert une plongée sur le Bianca V, une épave surnommée le « Titanic des Caraïbes » en raison de sa taille. Elle repose à 50 mètres de profondeur. C’est une plongée assez technique, donc nous passons par un centre de plongée pour l’effectuer.
Nous avons trouvé un club directement dans la baie, accessible en annexe depuis notre bateau, le luxe ! 😍 Nous sommes chaleureusement accueillis. Julie et sa compagne ont racheté ce centre il y a deux ans. L’équipe est super sympa, et nous sommes seuls à plonger avec Malo. Quatre instructeurs rien que pour nous : royal !
Une fois notre matériel prêt, on embarque et c’est parti pour le briefing. Malo plonge en Nitrox, un mélange plus riche en oxygène qui permet de saturer moins vite en azote, souvent utilisé pour les plongées profondes ou sur épave.
N’ayant pas ma certification Nitrox, je ne plonge pas avec Malo sur le Bianca. Je fais une autre plongée sur un récif voisin.
J’écoute néanmoins attentivement le briefing de Malo, pendant lequel Julie raconte l’histoire du Bianca V. Ce bateau, construit avant-guerre en France, a coulé deux fois ! La première fois, peu après sa construction, il a sombré à Marseille — c’était alors un navire de guerre. Il a ensuite été renfloué et transformé en paquebot de luxe par une entreprise italienne. Mais lors d’une croisière à Grenade, une explosion a eu lieu dans la salle des machines, forçant l’équipage à le faire couler au large de Saint George’s.
Après 20 minutes de navigation, nous arrivons sur site. On nous largue : Malo d’un côté, moi de l’autre. C’est parti pour 50 minutes de plongée ! Je découvre un joli récif et j’ai la chance d’y croiser un gros requin nourrice accompagné de deux rémoras.
On se retrouve à la surface. Malo me raconte sa plongée : ils sont restés une quinzaine de minutes sur l’épave. Elle est immense — 163 mètres de long — donc difficile d’en faire le tour ou d’avoir une vraie perspective. Mais la vie a bien repris ses droits : il a vu une belle murène verte, des gorgognes, et plein de poissons colorés 🐟
On passe notre intervalle de surface à bord du bateau, en grignotant des oranges et en buvant de l’eau mise à disposition par le centre. Après une heure de pause, c’est reparti pour une deuxième plongée — cette fois tous ensemble. Le site s’appelle "Purple Rain", en référence aux nombreux bancs de poissons maniocs et labres créoles aux couleurs violettes. Parfois, ils descendent soudainement des hauteurs, créant une sorte de pluie violette autour des plongeurs. C’est très beau ✨
Ravis de nos deux plongées, nous remercions l’équipe et repartons à bord de Noam pour préparer nos affaires. On reste deux jours à terre dans un petit Airbnb réservé pour l’occasion. Il y a une machine à laver, alors on ramène tout ce qu’on peut... ahah, on est bien chargés !
Avant de rejoindre notre logement, on profite de la voiture pour explorer un peu l’île cet après-midi. On avait repéré un petit jardin aux épices qui propose des visites, mais en arrivant, il tombe des cordes. Depuis ce matin, les averses sont fréquentes malgré un vent quasi nul. En plus, on est un peu en retard : les tours sont déjà finis. On peut tout de même acheter quelques épices : surtout de la muscade, de la cannelle et du paprika.
Vu la météo, on rejoint rapidement notre logement. Nous sommes très bien accueillis. C’est chez une dame originaire de Grenade, qui a vécu longtemps en Angleterre avant de revenir avec son mari pour y passer sa retraite. La maison offre une superbe vue sur une baie du sud, avec une piscine à débordement 🏝️
Notre chambre est équipée d’un lit queen size et d’une douche italienne avec eau chaude : un vrai bonheur ! 😌
Le soir, on reste tranquilles au logement. On profite d’un coucher de soleil timide, mais d’une très belle vue sur la mer.もっと詳しく























































































































































































































































































































































