• Camille Creignou
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  • Camille Creignou

Vag'abond dans les Caraïbes

Le 16 mai, nous levons les voiles avec Malo pour un voyage de 1 an autour de la mer des Caraïbes au départ de la Guadeloupe. Nous allons vous partager notre voyage mais aussi l'aventure associative de Vag'abond expeditions ! ⛵️ Czytaj więcej
  • J17 - Bains chauds et cascade

    2 czerwca, Saint Lucia ⋅ ⛅ 29 °C

    Hier soir, nous avons levé l’ancre de notre petite baie privée pour rejoindre Soufrière. Nous avons navigué au coucher du soleil, au moteur, car le vent n’était pas avec nous 🌅

    Après un dimanche plutôt tranquille à profiter des derniers instants à Marigot, nous sommes tombés par hasard sur Delphine, une copine et aussi la maîtresse de la classe dans laquelle nous sommes intervenus en Guadeloupe. Nous avons fait une photo souvenir pour les élèves !

    Nous avons pris une bouée d’amarrage à la tombée de la nuit à Soufrière, Noam de nouveau au pied du piton ⛰️ Nous sommes réveillés par nos amis les marine rangers ! Malo émerge à peine, baragouine quelques mots d’anglais et paie les 54 EC pour la bouée.

    Aujourd’hui, c’est notre dernière journée à Sainte-Lucie. Nous sommes bien décidés à en profiter !
    Nous avions pensé louer une voiture pour faciliter nos déplacements à terre, mais finalement, nous nous y sommes pris un peu tard. Nous décidons donc d’emprunter les minibus utilisés par les locaux : de petites camionnettes qui sillonnent les villes, déposent et récupèrent les passagers.

    On part donc à terre avec deux bidons vides qu’on espère pouvoir remplir d’eau tout à l’heure.
    Direction notre petit café préféré rasta 🌿 Les serveurs commencent à nous reconnaître. On commande un café, et Malo l’accompagne d’un lait à la noisette (trouvaille découverte ici, il en raffole !).

    Les tables en bois devant la petite cabane donnent sur la rue et sur la station des fameux minibus. À côté de nous, un monsieur mange son petit-déjeuner. Il nous interpelle :
    "Are you going for a hike?"
    Avec nos bobs vissés sur la tête, nos baskets aux pieds et la crème à peine étalée sur la barbe de Malo, on repère facilement les touristes en vadrouille ! 😄

    On discute avec le monsieur qui se présente comme Captain Kent. Très gentil, il nous parle d’une cascade appelée "Ravine Clair", plutôt fréquentée par les locaux. On lui demande comment s’y rendre, et finalement, il nous propose de nous y amener. On accepte et on monte dans son petit 4x4, qu’on retrouve en nombre ici.

    Il nous raconte qu’il a navigué pendant des années sur un vieux bateau en bois de pirate, le Black Pearl. Une partie des scènes des films Pirates des Caraïbes a été tournée ici, et son bateau a été utilisé ! Mais, lassé du travail quotidien qu’exige un bateau, il l’a vendu pour s’installer en ville, où il tient son petit restaurant "Le Voilà". Une vie plus tranquille, dit-il.

    Il nous amène après une dizaine de minutes sur des routes sinueuses, jusqu’à l’entrée d’un sentier dans un petit hameau. Ça faisait longtemps qu’il n’était pas venu, alors il demande aux habitants, qui nous accueillent gentiment et nous montrent le chemin.

    Nous quittons Captain Kent en le remerciant chaleureusement et commençons à crapahuter. On a le plaisir de commencer la marche en croisant des petits cochons qui font la sieste 🐖 Après quelques minutes, on arrive à une première cascade. En remontant la rivière, on découvre des petits bassins et d'autres chutes d’eau.

    Nous sommes seuls au milieu d’une nature luxuriante : palmiers, hibiscus, citronniers, muscadiers, avocatiers... On retrouve beaucoup d’espèces vues en Guadeloupe, mais ici, la diversité semble encore plus grande. Malo découvre de belles crevettes bambous, utilisées en aquarium pour filtrer l’eau.

    Après un moment à patauger, nous reprenons la route vers le village.
    Nous rencontrons Marvin, un jeune prof de maths venu rendre visite à sa mère. Très sympa, il nous explique le processus de séchage de la muscade qu’on voit sur le seuil de sa maison, puis il finit par nous offrir des dizaines de noix, de la cannelle fraîchement récupérée et une belle papaye !

    Depuis notre arrivée à Sainte-Lucie, nous avons rencontré de très belles personnes. Nous repartons donc ravis, cabas bien rempli.

    Nous attendons le bus pour descendre jusqu’à Soufrière. Pour quelques EC, nous reprenons le transport et nous nous arrêtons à Jérusalem, un lieu conseillé par Captain Kent. Beaucoup de bains chauds soufrés existent dans la région (le volcan actif n’est pas loin). Celui-ci, nous dit-il, est plus tranquille.

    En effet, nous descendons un petit sentier dans la forêt, entourés de dizaines de cacaoyers 🌳 Malo vit sa vie rêvée de Mowgli, crapahutant dans les arbres, attrapant une petite mangue et une cabosse de cacao. Vivre de ce qu’on récolte nous convient bien !

    Après une dizaine de minutes de marche, nous arrivons en bord de rivière. Quelques marches en pierre bien entretenues nous mènent à une petite maison.
    "Hello ?"
    Nous sommes chaleureusement accueillis par le propriétaire. Après avoir payé 30 EC (contre 90 \$US ailleurs !), nous découvrons les bains : trois baignoires creusées dans la roche, alimentées en eau chaude par des bambous. Un moment de détente absolue... encore seuls au monde !

    La rivière coule en contrebas, parfaite pour se prélasser.

    Nous entamons ensuite notre retour à pied vers la ville. On en profite pour faire quelques courses et se restaurer. Delphine, rencontrée la veille, nous a parlé du sentier "Tet Paul", plus intéressant selon elle que l’ascension du gros Piton. On demande au serveur comment s’y rendre : il nous dit qu’on peut y aller en bus en demandant au chauffeur de nous déposer. Parfait !

    Mais d’abord, il faut gérer la clearance : on quitte le territoire demain. Malo s’occupe de l’immigration, pendant que je fais les pleins d’eau. Une équipe efficace 💪 !

    Nous déposons nos affaires au bateau et repartons pour notre folle journée.
    À 16h, on attrape rapidement un bus bondé de gens qui rentrent du travail. Beaucoup de femmes en tenue de bureau.

    Le chauffeur nous fait signe de descendre. Il nous reste 25 minutes de marche sur une route bien pentue avant le début du sentier. En chemin, toujours des arbres fruitiers 🌺 Près du départ du sentier, on croise les gardes qui ferment l’accès mais ne nous interdisent pas d’y entrer.

    Nous marchons 40 minutes sur un sentier magnifique, bien entretenu, avec de nombreux points de vue sur les Pitons. Le soleil se couche, c’est splendide, malgré une légère brume de sable à l’horizon.

    Sur le chemin du retour, on hèle un bus pour qu’il nous dépose au Rabot Chocolate Hotel. Un splendide resort basé sur le cacao : plantation, formation, restaurant, activités... Nous avons réservé pour y boire un verre 🍫

    Le cadre est magnifique. Toute la carte est inspirée du chocolat : on déguste un cocktail chocolaté et un ravioli infusé au cacao en amuse-bouche.
    Même si le reste du menu est alléchant, nous restons raisonnables : notre portefeuille nous rappelle à l’ordre 😅

    Il est plus difficile de trouver un bus pour rentrer, la nuit est tombée et les services s’arrêtent à 19h. Un des gardiens de l’hôtel vient discuter avec nous, fan de foot, il nous félicite pour la victoire du PSG la veille (nous n’en savions rien !). Il interpelle un taxi pour nous ramener à Soufrière.

    Après quelques négociations, nous arrivons à bon port.
    Nous refaisons quelques pleins d’eau (nous avions anticipé, pris des bidons dans l’annexe et repéré un robinet libre d’accès). On repart donc avec notre annexe bien chargée.

    Arrivés à bord, on mange un bout avant de s’écrouler. Demain, réveil aux aurores : cap au sud, direction Saint-Vincent!
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  • J15, Kayak à Roseau

    31 maja, Saint Lucia ⋅ 🌬 29 °C

    Un bras de rivière découle dans l’anse de Roseau. On se décide donc à gonfler notre kayak pour remonter la rivière ! 🚣‍♂️

    Juste avant de partir, Malo se rend compte qu’il ne trouve plus son tuba… la catastrophe ! Plus de snorkeling ! Mais il réfléchit : hier, il l’aurait lancé dans l’annexe… aurait-il loupé son lancer ?! On prend donc l’annexe et on refait le trajet, sans grande conviction. Au bout de quelques mètres, il sort la tête de l’eau : il est là ! 🥳 Il plonge et ressort vainqueur ! On a eu de la chance, le courant était avec nous cette fois-ci.

    On remonte donc à bord pour terminer de se préparer pour notre sortie en kayak.

    Hop, c’est parti ! On part directement depuis le bateau, quelques mètres nous séparent de la plage et du bras de rivière. On remonte la rivière pendant près de deux heures. Elle est très basse, ce qui nous oblige à sortir et marcher à côté du kayak à plusieurs reprises. Mais les abords sont très sympas : beaucoup de champs de bananes et d’ignames bordent les rives 🌿 On croise plusieurs hérons, grues blanches, poules d’eau… et même une vache qui prend un petit bain tout en ruminant quelques brins d’herbe !

    Sur le retour, on aperçoit quelques barges en bambou sur lesquelles les guides promènent les touristes. Un petit bar en bord de rivière attire notre regard, mais il est privatisé. On rentre donc tranquillement à bord de Noam. On est encore seuls au monde…

    On part pour une session de snorkeling au coucher du soleil. Malo prend son harpon, il veut attraper le dîner de ce soir. À peine immergés, on frissonne… on devient exigeants, on trouve l’eau fraîche ! 🥶

    Les récifs sont beaux et assez colorés. On tombe sur un poisson-lion, qui ne résiste pas longtemps face au harpon. Rapidement, on se rend compte qu’il y a une belle quantité de langoustes brésiliennes. Elles sont superbes, avec des couleurs orangées chatoyantes 🦞 Malo en attrape deux. Ça me fait toujours un petit pincement au cœur… mais on reste raisonnables sur les quantités et on vérifie la maille. On va se régaler ce soir !

    De retour à bord, on traite quelques photos sur nos ordis, on prend le temps… C’est agréable ce temps lent et suspendu. On est chanceux. On regarde les cartes marines et les vents prévus pour la semaine prochaine : cap sur Saint-Vincent, mardi prochain ⛵

    Malo prépare les langoustes : simplement du beurre et des herbes, sur le petit barbecue fixé à l’arrière de Noam. C’est royal !
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  • J14, Friday night

    29 maja, Saint Lucia ⋅ ☁️ 26 °C

    Après une nuit légèrement roulante au pied du piton, nous allons à terre sous une fine pluie 🌧️. Nous nous arrêtons dans le petit restaurant végétarien pour faire un point wifi. On prend le temps d'étudier de plus près nos prochains itinéraires : le coût des clearances, des mouillages, la réglementation liée à la plongée… Il y a beaucoup de paramètres à considérer pour chaque destination.

    Nous prenons la décision de ne pas nous rendre à l’archipel de Los Roques. Cette magnifique réserve appartenant au Venezuela semble regorger de trésors sous-marins, mais les taxes de séjour et la clearance d’entrée (1 000 $USD) nous rebutent. On trouvera d’autres lieux magiques ! ✨

    On essaye de coordonner nos plannings avec nos familles, qui souhaitent nous rendre visite en Colombie. On devrait y être de début août jusqu’à début octobre.

    On en profite aussi pour faire un point sur l’asso : il y a quelques opportunités en Guadeloupe (actions pédagogiques dans d’autres écoles et événements nautiques). Il faut continuer à voir comment coordonner nos actions avec Élise et Léa.

    En repartant du bar, nous nous arrêtons à la SMMA (Soufrière Marine Management Area), le parc qui gère la réserve s’étendant de la Soufrière jusqu’au sud de Castries (la capitale). On souhaite savoir quelles actions ils réalisent au quotidien pour la protection des fonds marins. La dame de l’accueil ne semble pas très technique, mais elle nous donne les réseaux sociaux du parc et nous indique qu’ils mettent en place des récifs artificiels pour favoriser la biodiversité 🌿

    En effet, lors de notre plongée la veille, nous sommes tombées sur un de ces éco-récifs : dans un cadre métallique, de nombreux parpaings entassés permettent aux coquillages de trouver support et à la vie de se greffer autour 🐚

    De retour à bord, nous préparons le bateau pour changer de mouillage. Nous cherchons un mouillage gratuit, ce qui n’est pas une mince affaire à Sainte-Lucie où chaque activité semble payante. En consultant les livres et les applications dédiées, nous nous décidons pour le mouillage de Roseau, non loin de la marina de Marigot, réputée pour être un abri sûr pour les bateaux lors des cyclones.

    Nous naviguons pendant 2 heures, essentiellement au moteur, car nous sommes côté sous le vent et le vent ne souffle pas fort aujourd’hui. Le long de la côte est très beau : plages et reliefs magnifiques 😍

    À notre arrivée à Roseau, nous sommes seuls, le mouillage est superbe. Nous posons l’ancre non loin de la falaise. Une fois le moteur éteint, nous sautons dans l’annexe pour explorer un peu les abords. Malo conduit, j’enfile le masque et je mets la tête sous l’eau : je me fais balader, la tête dans l’aquarium ! 🐢 Une petite tortue et de nombreuses patates de corail nous laissent espérer de belles sessions de snorkeling !

    Nous arrivons dans une toute petite anse, avec une nouvelle cahute aux couleurs rouge-jaune-vert.

    Sur la route du retour, nous changeons de rôle : je pilote l’annexe et Malo met la tête dans l’eau. À bord, nous profitons d’un beau coucher de soleil 🌅 puis nous prenons la direction de Marigot (environ 10 minutes d’annexe). C’est une belle marina. Nous sommes attirés par un voilier à trois mâts qui semble coincé tout au fond de la baie. En nous approchant, un homme nous hèle. Nous discutons rapidement, il se présente : Elvis ("but not Presley", plaisante-t-il 😄).

    Il nous raconte que ce voilier a été abandonné puis donné au propriétaire du petit restaurant juste à côté. En pleine saison, il y propose des logements et des événements à bord. Elvis nous offre une visite : nous montons donc à bord de ce bateau un peu vétuste mais qui devait être un beau navire ! Il appartenait à une jeune femme suisse.

    Après la visite, Elvis poursuit la présentation des alentours. En fait, nous sommes dans le village de JJ. Cet homme, qu’il appelle « my brother » (nous ne savons pas s’il s’agit d’un lien de sang ou non), possède de nombreuses propriétés et bateaux pour les touristes. Il a construit ici « son village », comme il l’appelle. En effet, au fil de notre balade, nous découvrons une piscine, un restaurant, des hébergements, un centre de plongée, une boutique de souvenirs… Tout semble au ralenti, notamment à cause de la basse saison, nous explique Elvis.

    Il nous confie que JJ a longtemps été cuisinier sur des voiliers de course, et qu’il travaillait lui aussi avec lui. Il nous propose de le rencontrer : il parle bien français. Nous allons donc à la rencontre de JJ, dans sa maison qui semble très spacieuse (un peu kitsch à mon goût, ahah). Il est très sympa, nous dit qu’il a plus de 69 employés mais qu’il commence à être fatigué. Il a beaucoup traîné avec de célèbres skippers, c’est un chouette moment !

    On se dirige ensuite vers le bar, que l’on rejoint en empruntant un pont au-dessus de la mangrove, pour prendre un verre 🍹. On se balade un peu dans la marina où l’on voit de magnifiques resorts.

    Nous sommes vendredi, et Sainte-Lucie est réputée pour son « Friday Night ». Dans deux villes, les rues se remplissent de monde (et de rhum !) pour une soirée de fête 🎉 ! On envisage de s’y rendre, mais je suis prise d’un bon coup de fatigue (petite maladie), donc on reste tranquille au bateau.
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  • J13, 500$ ou la prison ?

    29 maja, Saint Lucia ⋅ 🌬 29 °C

    Après un dernier petit-déjeuner à bord, avec notre traditionnel café à l’italienne et les œufs brouillés, on regroupe les affaires. Elise, Malo et Aloux montent dans l’annexe, bien chargés avec la valise. Je reste à bord : l’annexe est trop petite pour nous quatre.
    On se serre fort dans les bras, avec Elise et Aloux. C’étaient deux belles semaines, on en gardera de très bons souvenirs 💛. Bon vent !

    Je m’active sur le bateau, je me lance dans la lessive à la main des draps ! Eh oui, retour aux anciennes méthodes de nettoyage. Dans un seau : de la lessive, de l’eau douce (en économisant au mieux) et de l’huile de coude !

    Malo revient à bord. Tout s’est bien passé, ils ont pu prendre un petit café dans une petite cahute qui semble très sympa. Il s’est renseigné pour la randonnée des pitons : 150 $ pour monter le petit piton. Ça nous refroidit pas mal… Tout service est payant ici. Le tourisme est lucratif.
    On se décide donc à passer notre tour pour le moment, mais on est bien décidés à découvrir un peu les terres 🌱

    On amarre notre annexe au ponton à Dinguy (= annexe), il est bien surveillé et juste en face du poste de police. C’est toujours rassurant.
    Le petit restaurant dont Malo me parlait n’est pas loin. C’est une petite cahute aux couleurs rouge, jaune, verte, qui cuisine vegan selon les principes de la religion rasta. On prend de quoi pique-niquer : des empanadas aux légumes, ça donne envie 😋 !

    On part donc, sac à dos sur le dos, direction le bush – c’est l’équivalent des « grands fonds » en Guadeloupe, la partie plus locale, plus éloignée de la mer.
    On consulte Maps.me, une application qui permet de consulter des cartes (du monde entier) hors connexion.
    On repère un petit chemin qui semble s’enfoncer dans la forêt.
    Au début du chemin, on voit un monsieur qui se repose près de sa débroussailleuse. On lui demande si on peut aller se balader ; il acquiesce, on débute donc notre vadrouille.

    C’est une exploitation agricole. C’est magnifique : une grande plantation en agroforesterie 🌿 On se balade entre les bananiers, les cacaotiers, les citronniers.
    On tombe même sur de la vanille et des noix de muscade. Il fait bien lourd, et le sentier monte : ça nous fait du bien !
    La végétation rappelle la Guadeloupe : de la verdure et de l’humidité. Nous avons les pitons en arrière-plan. La rivière longe l’exploitation, il y a des lieux de captation d’eau.
    Après une heure de balade, on trouve un petit bassin dans la rivière, dans lequel on se prélasse. Ça fait du bien !
    Un bon bain frais. On déguste notre petit repas. Le début de notre grande aventure à deux !

    Sur le retour, on se permet de prélever une petite noix de muscade et une calebasse.
    On retrouve le monsieur, qui nous explique qu’il travaille pour cette grande exploitation. Il livre le cacao à l’usine principale de chocolat ; le reste des produits est vendu sur le marché local.
    On a vu beaucoup de maladies sur les cabosses de cacao. Il nous explique que les rats viennent les grignoter quand elles ne sont pas récoltées assez tôt.
    On en a goûté une : en l’ouvrant, le mucilage blanc qui entoure les fèves de cacao est très bon, un doux goût sucré 😍

    Sur le retour, on passe faire quelques courses. On en profite avant de continuer notre route vers le sud, car les prix sont moins chers ici, tout comme le taux de change (1 € = 2,880 EC).

    Les bras chargés, on repart à bord. En arrivant, on s’attelle à la préparation de la calebasse. Malo ouvre la calebasse en deux grâce à la Dremel et sa petite scie circulaire. Puis on l’évide de sa pulpe (qui n’est pas comestible – on l’utilise même comme insectifuge).
    Enfin, on prend chacun une moitié et on grave, grâce aux petits embouts de la Dremel, des dessins : chacun son art 🎨
    Le soleil se couche, on hésite à aller plonger… et puis, on se motive ! Allez, notre première plongée depuis Noam.
    On prépare le matériel, on équipe nos blocs de plongée, on saute dans l’eau et on met nos blocs à l’eau. On s’immerge.

    Il y a déjà plus de 10 m sous le bateau, de nombreuses patates de corail, beaucoup de couleurs 🪸
    Mais rapidement, les bruits des moteurs qui passent au-dessus de nos têtes nous dérangent pas mal.
    Le mouillage est très fréquenté par des bateaux à moteur qui promènent les touristes des nombreux resorts qui bordent les côtes de Sainte-Lucie.
    Et on entend un bateau qui reste au-dessus de nous… en transparence dans l’eau, on distingue « Marine Rangers ».
    On se regarde, on se questionne : remonter ou pas ?
    Après 45 minutes de plongée, on remonte à bord. On est, en effet, attendus par les rangers… Oups !

    Ils nous disent : « Vous n’avez pas le droit de plonger sans guide ici. C’est une réserve. Vous risquez une amende de 5 000 $ ! » !!
    On se regarde, on fait nos têtes d’innocents : « We didn’t know… »
    Les rangers répliquent : « You are lucky guys! »
    Ils ne nous embêtent pas trop, on paie juste les 54 EC pour la nuit sur la bouée.
    Un des gardes nous demande si on veut faire une donation au parc. On ne sait pas trop où va cet argent, on préfère refuser. Pas de souci, ils repartent !

    On souffle… et on rigole de soulagement 😅 On a eu de la chance !
    À l’extérieur, tout est humide. Les nuages qui se détachent des pitons ont bien mouillé le bateau.
    On se fait une petite salade de tomates et on ne tarde pas trop à dormir.

    C’était une belle journée !
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  • J12, Sainte Lucie

    28 maja, Saint Lucia ⋅ 🌙 26 °C

    On met le cap ce matin vers Sainte-Lucie, levée de voile à 6h, tous à peine réveillés ! 🌅
    On navigue de nouveau avec un vent au près. L'équipage est bien amariné ! Malo sort son harmonica. La musique résonne à bord. La mélodie est encore à travailler, mais ça nous fait bien rire.

    On aperçoit enfin les deux fameux Pitons de Sainte-Lucie. Ces deux pics rocheux qui dominent l'île sont la fierté nationale. Et là, j’aperçois un aileron ! Je m’exclame au reste du groupe : des dauphins ! 🐬 Le bateau est entouré de centaines de dauphins qui nous émerveillent avec leurs sauts périlleux. Une belle arrivée !

    On arrive à Soufrière, c’est une réserve : nous ne pouvons donc pas jeter l’ancre, il faut s’amarrer à une bouée. Un jeune homme arrive pour nous aider à nous amarrer, en échange de quelques EC…

    Malo et Aloux préparent l’annexe et vont rapidement à terre afin de faire la clearance pour l’immigration, avant la fermeture des bureaux. Avec Élise, on s’active à bord pour le rangement et le nettoyage avant le départ de nos deux moussaillons.

    De retour à bord, les belles lumières du soleil couchant subliment le Petit Piton. Le mouillage est juste à ses pieds.

    Un monsieur, aux fines dreadlocks, s’approche du bateau, sourire aux lèvres, en répétant : « Vagabond, vagabond, vagabond… ». On se demande un peu qui est cet homme. Finalement, il vient discuter avec nous et nous explique que « vagabond » signifie dans leur créole « bad boy », un filou qui ne suit pas les lois, sans pour autant être un criminel. Ça nous fait rire 😂

    S’ensuit presque une heure de discussion avec Body (j’ai oublié son prénom exact ! Il a changé son prénom de naissance pour un prénom rastafari). C’est en fait un grand voyageur : sa vie, c’est la mer et les voiliers. Il nous parle de ses voyages : il a mis le pied sur un bateau à 13 ans et depuis, il n’a pas arrêté — Thaïlande, Colombie, Panama… Il est passionnant et très bienveillant 🌍

    Sur son annexe, amarrée à Noam, il nous explique l’importance de la religion rasta, ses confrontations avec le capitalisme des pouvoirs locaux et la culture britannique. Sainte-Lucie, comme beaucoup d’îles des Caraïbes, est passée entre les mains des colonies françaises et anglaises.

    Il nous quitte au coucher du soleil pour faire sa prière, mais nous dit qu’il reviendra nous voir pour nous donner à manger. Des croisiéristes lui ont laissé des restes à la fin de leur voyage, mais étant seul, il ne mangera pas tout. Le cœur rempli, nous nous mettons en marche avec notre équipage pour aller à terre.

    On arrive dans un petit port : ça vit ! On est un peu alpagués par les passants : « Do you need some help? ». On ne sait jamais si un coup de main est donné gratuitement ou contre quelques pièces… On s’aventure dans une petite ruelle, pas des plus accueillantes de prime abord, mais au coin de la rue, on entend de la musique venant d’un bar. Deux hommes accoudés au comptoir nous hèlent : « Venez vous joindre à nous ! On vous paye la tournée ! » 🍻

    On est chanceux, on fait de belles rencontres ! On passe une belle soirée. Les gens défilent, on discute, on prend des photos … Et voilà que John, un habitant lui aussi au bar, est pompier : il nous propose de venir prendre des photos dans le camion de pompiers. Bien entendu, on fonce sur l’occasion !

    On se retrouve dans la caserne, à essayer les équipements et monter dans le véhicule 🚒 On s’en souviendra. De retour au bar, on mange un fish & chips bien copieux. On rentre au bateau, le cœur encore plus rempli — c’est notre dernière soirée à quatre. Demain, c’est le grand départ pour Élise et Aloux !
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  • J11, Saint Vincent

    27 maja, Saint Vincent i Grenadyny ⋅ ☁️ 26 °C

    À peine réveillés, nous interpellons le "water boat guy" 🚤 Sur le mouillage, deux bateaux sillonnent les alentours pour proposer leurs services afin de faire les pleins d’eau et d’essence aux plaisanciers.

    L’un des bateaux vient donc à notre rencontre ; il se met à couple de Noam. Une fois les amarres attachées de part et d’autre du bateau, nous débutons les pleins. Nous devons remplir 320 L d’eau répartis dans les trois cuves souples du bateau, et 50 L de diesel dans les bidons attachés sur le pont. Notre consommation pour 4 personnes pendant 10 jours — ça nous donne une bonne idée pour la suite du voyage.

    Ce service est génial : il nous évite un paquet d’allers-retours en annexe avec des bidons d’eau ! C’est de l’eau de pluie ; en plus de notre cuve filtrante, nous ajouterons des pastilles désinfectantes pour pouvoir boire l’eau des cuves. On essaie de limiter au maximum les déchets plastiques !

    Une fois les pleins faits, on descend à terre pour prendre un bon petit déjeuner avant de se préparer pour une nouvelle levée d’ancre.

    On met le cap vers Saint Vincent, la capitale de l’archipel. Au départ de Bequia, nous sommes escortés par plusieurs fous bruns, ces oiseaux marins qui pêchent et jouent avec le bateau. Ils sont très beaux à voir !

    On met toutes les voiles dehors, toujours une navigation au près avec un bateau qui gîte. Ce ne sont pas les navigations les plus confortables 😅 ! Mais l’ambiance reste très bonne entre nous.

    Sous le vent de Saint Vincent, nous mettons le moteur car nous sommes déventés. Avec Élise, on dort sur le pont en admirant les reliefs de Saint Vincent. Ça a l’air très beau. C’est vert ! Ça nous fait plaisir de voir toute cette végétation ; les îles du sud sont bien plus arides.

    Le vert tranche avec la roche noire volcanique de l’île : c’est magnifique.

    On tire un bord à la voile pour limiter le temps de moteur et réussir à rentrer dans la baie.

    Nous arrivons donc à Château Belair. On se croirait dans Jurassic Park ! 🌴

    Nous n’avons pas le temps d’ancrer que déjà des hommes en paddle ou en petit bateau à moteur viennent autour du bateau. Ils veulent nous aider à ancrer, nous vendre des légumes… On met l’ancre, on donne 10 EC à un jeune qui nous a "aidés". Ce n’est pas forcément très confortable comme situation ... Mais dans cette île qui connaît un fort taux de pauvreté, les plaisanciers représentent une opportunité de revenu pour les habitants.

    On range un peu le bateau et on se met à préparer le repas. Élise nous régale avec un bon houmous pour l’apéro. Je me lance dans la préparation de crêpes ! On se régale de crêpes au sarrasin et au froment, le goût de la maison 🥞 Tout ça en jouant à un jeu de société.

    On se penche sur le plan de navigation du lendemain. Initialement, on pensait se diriger vers Vieux Fort, la pointe sud de Sainte-Lucie, pour éviter à Malo et moi de devoir tout remonter. Mais finalement, les vents ne sont pas favorables. On va prendre un cap plus au nord, vers Soufrière Bay. On devrait pouvoir y faire la clearance, puis Élise et Aloux prendront un bus pour rejoindre Castries (la capitale) et repartir vers la Guadeloupe.

    10 h de navigation prévues demain — les réveils sonneront à 5 h ! ⏰
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  • J10, Cap vers Bequia

    26 maja, Saint Vincent i Grenadyny ⋅ 🌬 28 °C

    On entame notre remontée vers Sainte-Lucie afin de déposer nos deux équipiers pour qu'ils puissent rentrer en Guadeloupe.
    Notre première étape est Bequia. On privilégie cette destination car c'est plus facile pour faire les pleins d'eau et de gasoil. Après 10 jours de navigation, nous sommes presque à sec !
    On quitte donc le mouillage, c'est parti ! ⛵

    On navigue avec un vent au près (presque en face), Malo est à la barre. On met deux ris dans la grande voile, le génois est à moitié déroulé. Les voiles sont bien bordées, le bateau gîte fort à bâbord. Il y a 13 nœuds de vent établi, est/nord-est.

    La navigation se passe bien, on aperçoit les côtes de Bequia après six heures de route. Mais l'entrée dans l'anse prend pas mal de temps, car le vent n’est pas avec nous.
    On jette l’ancre après sept heures de navigation ! ⚓

    On arrive en fin de journée, les services d’eau et de gasoil sont fermés — on fera les pleins demain. On se prépare pour aller à terre. On charge nos poubelles pour les y déposer. C’est toujours une petite logistique de s’assurer qu’on pourra faire les pleins et vider les ordures, mais à force, on commence à avoir de bons réflexes !

    Malo et Aloux vont faire la clearance de sortie pour prévenir que nous allons quitter le territoire de Saint-Vincent-et-les-Grenadines pour partir à Sainte-Lucie.
    Avec Élise, on va faire quelques courses. Il y a un petit supermarché. Les prix sont globalement très chers dans les îles. L’insularité et l’ouragan n’aident pas !

    On prend des œufs, du pain (de mie — on ne va pas voir de belles mies croustillantes avant un moment !), un peu de fromage.
    Rejoints par les garçons, on s’arrête en chemin chez une marchande de fruits et légumes pour faire le plein de produits frais (on en mange beaucoup à bord !).

    On retrouve globalement les mêmes produits qu’en Guadeloupe : tomates, concombres, pastèques, bananes, fruits de la passion… La vendeuse nous dit que beaucoup de produits viennent de Saint-Vincent. Les vents et les climats assez arides des îles du Sud ne sont pas forcément cléments pour l’agriculture.
    Une fois les pleins faits, nous nous installons dans un restaurant avec du Wi-Fi. Nous retrouvons un peu de connexion après cinq jours. C’est génial de déconnecter, mais il y a quelques avantages à la connexion, je dois bien le reconnaître 😉

    Une fois un peu de réseau retrouvé, nous commandons notre dîner — on avait les crocs après cette navigation !
    Les plats proposés sont très américains/occidentaux : burgers, frites, tacos... On ressent l’influence touristique.
    Le ventre bien rempli, on rentre à bord !
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  • J9, chatam bay

    25 maja, Saint Vincent i Grenadyny ⋅ 🌬 28 °C

    On se réveille sous des grains et un vent assez costaud 🌧️ Chacun vaque à ses occupations : jeux de société, aquarelle, bracelets...

    Nous levons les voiles un peu avant 13h. Direction Chatham Bay, toujours sur l'île de Union. Malo veut tenter d’arriver à la voile, sans appui moteur. Mais le vent est au près serré à l’approche de la baie, et les rafales générées par le fond de vallée en face de nous nous contraignent à allumer le moteur.

    La baie est très belle, mais on voit de nombreux arbres couchés… Encore des séquelles de l’ouragan.

    Élise, Malo et Aloux attrapent palmes, masques et tubas, et partent à la découverte des fonds marins. Je reste un peu tranquille sur Noam, ça fait du bien aussi d’avoir un peu de temps seule. On est quand même nombreux sur notre petit bateau !

    J’en profite pour bricoler sur le support de la jardinière, qui montre quelques signes de faiblesse.

    Après 1h30 d’exploration sous-marine, le reste de l’équipage remonte à bord. Ils ont chassé des poissons-lions : ce sera pour le dîner ! 🍽️ Les règles de pêche sont assez strictes pour les étrangers ici, mais comme les poissons-lions sont des espèces invasives, nous nous sommes permis cette petite entorse.

    Les gars ont fait de belles apnées : plus de 20 mètres ! À mon tour d’enfiler le nécessaire pour faire un peu d’apnée. Sous le bateau, une raie léopard farfouille de sa grosse tête dans le sable pour trouver de quoi grignoter.

    Quand je remonte à bord, Malo m’aide à terminer le support de jardinière — les plantes seront mieux attachées désormais !

    On sort les jumelles pour observer la vie sur la plage. Aloux se souvenait d’un bon restaurant dans cette baie, mais le paysage semble avoir bien changé...

    On décide malgré tout de faire une escapade à terre. Sous des tentes, un petit restaurant s’est installé. En discutant avec les locaux, ils nous expliquent que c’était bien le restaurant dont Aloux parlait, mais que Beryl a tout emporté...

    Ils nous montrent des photos d’avant : terrasses en bois, petits murets de pierre — il n’en reste rien. Ils reconstruisent petit à petit.

    On profite des lieux pour boire un verre avant de rentrer à bord 🍹

    Le moteur de l’annexe nous lâche juste avant d’arriver sur Noam… On finit à la rame, Aloux et Malo font les zouaves, on manque de peu de louper le bateau !

    Bien arrivés à bord, on prépare les poissons au barbecue. Bon appétit !
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  • J8, Union

    24 maja, Saint Vincent i Grenadyny ⋅ 🌬 28 °C

    La houle et le vent réveillent l'équipage. On se met rapidement en place pour une belle session de snorkeling ! On va en profiter pour faire quelques vidéos et photos à transmettre à Laura pour la vidéo de Vag'abond.

    Une fois immergés, le courant est plus fort que la veille, mais les tortues sont toujours aussi nombreuses ! Malo les immortalise, je le suis pour le filmer en train de prendre les différents animaux en photo.

    On a la chance de voir de belles balises océaniques, de gros poissons à la nage si particulière, de grosses carangues et un tas de petits poissons se camouflant dans les récifs 🐠

    De retour au bateau, on prépare le repas et on commence à organiser le départ. Les rangers de la réserve viennent nous voir pour payer la taxe du parc : 120 EC pour nous quatre.

    Nous partons à la voile avec un vent de travers qui nous amène jusqu'à l'île de Union, la seconde plus grande île après Saint Vincent. Nous nous arrêtons à un premier mouillage, mais il ne nous inspire pas trop...

    On décide donc de poursuivre notre route vers un mouillage plus éloigné : Frigate Island.

    On découvre un mouillage sympa, nous sommes trois bateaux : deux autres catamarans. Noam est le plus petit des voiliers, comme presque à chaque fois ! Il y a bien plus de catamarans ici ⛵

    On met le moteur sur l'annexe et on se met en route. Le mouillage est loin de la ville, Ashtown. Sur notre petite annexe, c'est une vraie aventure !

    En s'approchant de la terre, on se rend compte que des pontons qui devaient servir à accueillir des bateaux et annexes ont été rasés par les vents de l’ouragan. On remarque des maisons détruites ou des chantiers sur les pentes des vallées environnantes.

    À première vue, ce n’est pas très hospitalier, et finalement, à peine avons-nous posé le pied à terre que nous sommes très bien accueillis. Les gens nous sourient, nous montrent où trouver des fruits et faire quelques courses.

    C’est la fin de journée, les habitants sont dans la rue, discutent et boivent une bière après le travail. On voit très peu de femmes, ce sont essentiellement les hommes qui traînent dehors. Des notes de reggae parcourent les rues. L’ambiance est bonne, chill vibes ! On discute bien avec les habitants.

    Fredy, un monsieur rencontré sur la route, nous raccompagne jusqu’à notre annexe pour s’assurer que nous rentrons bien.

    On repart dans notre petit canot sous un magnifique ciel étoilé ✨ Dans le sillage de la lumière de notre frontale qui nous sert de guide, on aperçoit une raie qu’on a dû effrayer avec notre annexe.

    À bord, on se fait plaisir : ce soir, c’est camembert rôti au four et petites pommes de terre rissolées ! Malo nous prépare en dessert des bananes flambées au chocolat 🍫🍌 !
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  • J7, Tobago cays

    23 maja, Saint Vincent i Grenadyny ⋅ 🌬 28 °C

    Avec Malo, on se réveille dans notre lit king size improvisé hier soir ! Les banquettes extérieures, consolidées par un gros seau en guise de support, ont parfaitement fait office de lit sous les étoiles 🌙

    Au réveil, c’est reparti pour explorer les fonds marins : raies pastenagues, raies léopard et même de jeunes poissons chirurgiens qui gravitent autour de l’hélice 🐠

    On quitte Saline Bay et met le cap sur les Tobago Cays. Aujourd’hui, on veut vraiment faire de la voile ! Mais le courant entre les îles est fort, alors on doit tirer des bords. On vise Palm Island, une île-hôtel privée, en longeant Union. Malheureusement, on a du mal à garder notre cap… et on revient presque à notre point de départ malgré nos efforts. On se résigne donc à mettre un coup de moteur pour soutenir les voiles et atteindre notre objectif. Les îles sont proches les unes des autres, ce qui crée des courants puissants à bien prendre en compte lors de la navigation ⚓️

    Nous voilà enfin aux Tobago Cays, une réserve naturelle aux fonds peu profonds. On slalome entre les récifs et les petits îlots. Il y a du vent, du courant, mais la vue est incroyable : eau turquoise, décors de rêve ! À peine l’ancre posée, des tortues viennent respirer tout autour du bateau 🐢

    Palmes et masques enfilés, on part à la découverte des fonds marins. C’est le paradis des tortues vertes et des raies : il y en a partout ! Le fond sableux, couvert d’herbiers, est un vrai buffet pour les tortues. Le courant reste fort, mais la visibilité est excellente, on en prend plein les yeux !

    De retour à bord, on prépare une petite glacière et on part profiter du coucher de soleil sur un îlot tout proche. Avec Élise, on se balade sur les hauteurs : des oiseaux nichent partout, ça piaille dans tous les sens ! On est clairement chez eux ici. La végétation est aride, parsemée de plantes grasses et de cactus.

    De retour au bateau, Malo nous montre quelques photos qu'il a pris en plongée en Guadeloupe, trop belles. On vous en partage bientôt 🥰 La table menace de s'effondrer, Malo et Aloux se mettent au bricolage : une nouvelle table ! on dîne et on joue aux dominos. Le bateau bouge beaucoup, Malo et Élise sont un peu brassés… On finit par aller se coucher, impatients de replonger demain matin !
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  • J6, Requin et épave

    22 maja, Saint Vincent i Grenadyny ⋅ 🌬 28 °C

    On profite de la belle plage de la baie pour aller faire du yoga avec Élise. Malo et Aloux prennent le paddle pour surfer de petites vagues de l'autre côté de l'anse 🏄‍♂️

    De retour au bateau, on mange une omelette. L'équipage commence à être bien rodé : cuisine, vaisselle, rangements quotidiens pour préparer les navigations !
    On prépare le bateau pour changer de mouillage : aujourd'hui, on veut aller explorer les fonds marins de Mayreau. On met les voiles avec un appui moteur, car la houle et le courant sont présents.

    Malo et Aloux se souviennent d'une épave : un bateau militaire au large de Mayreau, à une dizaine de mètres de fond. On passe à côté, Malo garde le bateau en stationnaire et Aloux copilote. Élise et moi enfilons nos palmes, masques et tubas et sautons de la jupe arrière du bateau. Il y a du courant, mais nous réussissons à atteindre l'épave. En quelques années, une belle diversité d'espèces s’y est installée, dont d’énormes langoustes !

    On remonte, on interpelle Malo qui rapproche le bateau en le mettant vent à nous pour le faire dériver vers notre position. On s'accroche à l'échelle et on remonte à bord. Les épaves regorgent toujours de biodiversité, la nature reprend vite ses droits.
    On continue notre route et on prend le cap de Windward Bay, située sur la côte au vent de Mayreau. On ancre dans des eaux cristallines. La houle de travers secoue le bateau. On y reste juste pour faire du snorkeling, puis on remontera l’ancre pour un mouillage plus calme ce soir 🌟

    On s’équipe et on monte dans l’annexe. On prend la tablette dans un sac étanche, elle nous indique la carte marine et la carte des récifs. On stationne l’annexe avec une petite ancre près d'une zone de récif. 1, 2, 3... on saute dans l'eau ! 🤿
    Le courant est fort, mais nous sommes bons nageurs et atteignons la zone souhaitée. Cela nous rappelle la réserve de Petite Terre, en Guadeloupe. Les récifs, malheureusement bien blanchis, laissent voir de nombreux squelettes calcaires à terre, mais de la vie persiste : des raies pastenagues, des poissons-perroquets aux couleurs arc-en-ciel...

    Tout à coup, Aloux lève la tête : « Un requin, un requin !! »
    Non loin de lui, je palme pour me rapprocher, et oui, j’aperçois un requin au profil distingué nager au loin : un requin-nourrice (ou dormeur) 🦈 Génial de l’avoir vu !
    On croise aussi d’énormes langoustes et un magnifique poulpe qui change de couleur pour mieux se fondre dans la roche. On revoit tous ensemble le requin, camouflé dans la houle des récifs.

    En rentrant au bateau, on tombe sur un tapis d'étoiles de mer 🪸 Peut-être en période de reproduction ? La visibilité est superbe sur un fond sableux : des centaines d’étoiles tapissent le sol.

    Une fois à bord, nous rangeons le matériel et remontons l’ancre pour aller dans un mouillage un peu plus abrité : Saline Bay, toujours sur l’île de Mayreau. On se met à l’arrière du mouillage, au pied d'une falaise aux roches rosées : c’est très beau !
    On retourne rapidement à l’eau pour observer les fonds à proximité. À peine Malo s’immerge-t-il qu’il s’exclame : « Deux grosses raies pastenagues et un banc de centaines de bécunes ! »
    Les bécunes tournent autour de nous quand on plonge, une vraie danse aquatique.

    Très heureux de notre journée, on la termine par un bon repas et un coucher de soleil aux belles couleurs orangées. On l’apprécie d’autant plus qu’on n’a pas eu beaucoup de couchers de soleil depuis le début du séjour à cause d’un temps mitigé ! 😅
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  • J5, Mayreau

    21 maja, Saint Vincent i Grenadyny ⋅ 🌬 28 °C

    À 7h, nous nous mettons tranquillement en marche pour préparer Noam à lever l’ancre.
    J’explique à Élise la prise de ris, on hisse la grande voile avec deux ris. Malo et Aloux lèvent l’ancre et ça y est, nous partons. On avance bien, le vent nous arrive grand largue. Le ciel est bleu ☀️ En quittant Bequia, on longe la côte et on observe d’autres zones que nous n’avions pas encore vues, très abruptes, avec des maisons « troglodytes » dans la falaise. C’est en fait une réserve privée qui loue ses maisons atypiques.

    La navigation se passe bien, on prend le cap de Carnash Bay à Mayreau.
    On arrive vers 13h, après cinq belles heures de navigation. C’est magnifique : on voit des îles tout autour de nous, les 31 îles de l’archipel de Saint-Vincent-et-les-Grenadines sont assez rapprochées. C’est vraiment un paradis pour les voiliers de plaisance, il y en a beaucoup sur les flots.

    On entre tranquillement dans la baie, une véritable carte postale des Caraïbes ! Du sable blanc, des cocotiers, des petites paillotes et des paréos étendus...
    Malo et Aloux connaissent la baie et remarquent que le nombre de cocotiers a fortement diminué. On observe une épave, des constructions détruites : l’ouragan Beryl a durement touché l’archipel, il y a presque un an maintenant.

    On prépare le repas, on mange tranquillement avant de rejoindre la terre ferme.
    Il n’y a pas de ponton : on beach sur la plage avec l’annexe. On emprunte la route qui monte au village, la végétation est assez rase et sèche. On bifurque sur un petit sentier au-dessus d’une falaise. Les points de vue sont superbes avant de redescendre sur une belle plage. Il y a beaucoup d’arbres morts, courbés par les vents.

    Pour traverser la plage, nous sommes contraints d’entrer dans un hôtel. Malo le reconnaît : l’année dernière, il était splendide, avec piscine à débordement et beaux escaliers. Aujourd’hui, il est en pleine reconstruction. Les ouvriers qui y travaillent sont adorables et nous font visiter les lieux. Malgré le chantier, c’est magnifique.
    On discute avec eux, puis on reprend notre route vers le village.

    À peine partis, nous sommes rejoints par Tyreese, un ouvrier du chantier. Il nous propose de nous montrer le bar d’un ami à lui, Bob. En chemin, on discute bien. Il nous raconte Beryl : la violence, la peur. Il nous montre d’énormes cuves à eau et nous explique qu’il les a vues voler dans les airs. En 15 minutes, ils ont tout perdu.
    Il y a de l’aide de l’étranger, mais peu du gouvernement. En effet, en s’approchant du village, on voit beaucoup de scènes de chantier, de reconstruction, mais aussi beaucoup d’entraide. Tyreese nous le souligne : "Here, it's a place of peace and solidarity. A big family."
    En se baladant, on ne peut que le constater : il y a une très bonne énergie qui émane des gens et des lieux. Malgré la violence des derniers événements, malgré les inégalités, les habitants de l’île font preuve d’une résilience exemplaire.

    On arrive au Rasta Bar, où l’on fait la connaissance de Bob. Chaleureusement accueillis, on entre dans ce bar aux couleurs rouge, jaune et verte, fait de bois, qui ressemble à un labyrinthe. Il a été reconstruit après l’ouragan ; Bob a été aidé par des volontaires étrangers.
    On monte à l’étage : la vue est magnifique sur la mer, avec les couleurs de la fin de journée 🌅 Le village est en activité en contrebas : c’est férié aujourd’hui, c’est le "Gospel Day". Les enfants jouent au ballon, les adultes discutent autour des chantiers, boivent des bières et dansent sur la musique qui sort des enceintes.

    On partage un verre avec Bob et Tyreese. Ils vont nous chercher des prunes locales, de petits fruits rouges, qu’on dévore en une bouchée ! Puis l’harmonica arrive sur la table, suivi des percussions.
    On finit la soirée en jouant de la musique. Bob chante, Tyreese fait des percussions, et nous ajoutons notre petite touche à la hauteur de nos compétences musicales, ahah ! Un super moment !
    On redescend ensuite à la baie, où l’on profite encore un peu de la plage avant de rentrer à bord.

    Demain, nous irons de l’autre côté de l’île pour découvrir les fonds marins.
    On continue d’explorer ! 🌊
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  • J4, Bequia sous l’eau

    20 maja, Saint Vincent i Grenadyny ⋅ 🌬 28 °C

    Ce matin, l’équipage prépare le petit-déjeuner à bord. Une fois nos cafés avalés, Malo allume le compresseur afin de gonfler nos blocs de plongée en prévision de futures explorations sous-marines.

    On a attendu 10h30 pour ne pas trop embêter nos voisins de mouillage avec le bruit du moteur 🤫 ! Une fois les 200 bars atteints, on range le compresseur. On sort nos affaires de snorkeling : palmes, masques et tubas, on est prêts. Je prépare aussi mon Nikonos, le fameux appareil photo argentique du capitaine Cousteau. Je charge la pellicule, vérifie les joints d’étanchéité, et c’est parti !

    Nous montons tous les quatre dans notre petite annexe bien chargée. Cap vers l’ouest de l’île. On observe une petite épave hors de l’eau (peut-être un reste du Beryl ?). On ancre l’annexe à côté. Un à un, on se met à l’eau : place à la découverte ! 🐠

    Il y a beaucoup de vie, des poissons en pagaille. Les récifs restent malgré tout endommagés : on voit beaucoup de coraux morts et blanchis… Il y a le squelette calcaire d’un magnifique corail corne d’élan, déserté par ses zooxanthelles. Mais la vie résiste : poissons-coffres, bourses, poissons-trompettes, serpentines, murènes, poissons-perroquets… ✨
    Globalement, on constate que les poissons sont plus gros qu’en Guadeloupe. La pêche est interdite ici pour les étrangers, et réglementée pour les locaux, avec de nombreuses réserves : ça se remarque.
    Les cliquetis des poissons sont nombreux. On palme pendant une bonne heure le long d’une falaise.

    Malo nous interpelle : il voit au fond de l’eau une énorme carapace de tortue verte vide 🐢 C’est magnifique et impressionnant… On imagine que c’est la triste œuvre d’un braconnage, car la coupure est nette. On l’observe un moment : les dessins qui parcourent sa carapace sont très graphiques et raffinés.

    On remonte à l’annexe. De retour au bateau, on se prépare une bonne salade pour rassasier les troupes 🥗 Les fruits et légumes mûrissent (voire pourrissent !) vite à bord ! Chacun vaque à ses occupations. Avec Élise, on prend le temps de faire quelques vidéos et photos de moi pendant que je développe des clichés à bord 📸 Ces rushs seront nécessaires pour terminer la vidéo de présentation de l’association, commencée par Laura.
    On a vu la première version : c’est déjà top ! On a hâte de découvrir la version finale.

    J’écris un mail à destination des maîtresses et des élèves qui suivent les écoles vag’abondes. On leur donne des nouvelles de notre expédition et on leur propose un appel prochainement pour échanger et répondre à leurs questions, s’ils en ont.

    On part à terre, direction le centre-ville en empruntant un sentier côtier. On vide nos poubelles. Il y a, malgré tout, un peu de tri sélectif sur l’île, mais cela n’empêche pas de voir beaucoup de déchets à terre …
    On s’arrête en fin de journée pour boire un verre en terrasse, en espérant profiter des lumières du coucher de soleil… mais celles-ci restent cachées dans les nuages.

    De retour au bateau, un bon plat de pâtes nous rassasie avant de rejoindre nos couchettes respectives.
    Demain, on reprend la mer, cap sur Mayreau : on s’enfonce plus loin dans les Grenadines ! ⛵ Malo et Aloux connaissent déjà et nous ont bien vendu cette petite île, qui semble avoir des fonds marins magnifiques 🐠
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  • J3, Bequia

    19 maja, Saint Vincent i Grenadyny ⋅ ☁️ 27 °C

    Un peu reposés après une sieste post-navigation, nous nous mettons en route pour rejoindre la terre ferme. Nous nous amarrons à un des petits pontons à annexes qui longent la côte. Un sentier borde la mer et mène jusqu'au centre-ville. À première vue, on aperçoit de belles maisons colorées : on se croirait presque à Disneyland ! ✨ Il y a beaucoup de touristes américains, comme en témoignent les pavillons des nombreux bateaux au mouillage.

    Nous allons faire le change de monnaie. Ça y est, les euros, c’est fini : ici, c’est le dollar des Caraïbes orientales, le EC. Le taux de change est de 2,5, assez faible, mais la banque étant fermée, nous n'avons pas beaucoup de choix parmi les bureaux de change. Ça fait partie du voyage !

    On se dirige ensuite vers le custom office pour effectuer la clearance. Nous déclarons notre équipage, le bateau, le port de départ, le port d'arrivée. Nous en avons pour 140 EC à quatre, cela reste raisonnable.

    Une fois l’immigration faite, nous décidons d'aller nous promener pour ressentir un peu l'énergie de l'île. Le centre-ville est assez petit ; de nombreuses échoppes aux couleurs vives structurent les rues. Les gens saluent timidement. Il y a de l'activité : des étals débordants de fruits exotiques, de nombreux petits 4x4, des gens qui montent dans des minibus — les taxis collectifs.

    L’île est très vallonnée. Nous grimpons une côte qui nous amène à un joli point de vue ⛰️ En redescendant, nous faisons quelques courses. On sent bien que c’est beaucoup grâce au tourisme et aux bateaux de plaisance que l'île vit. Cela crée un certain décalage entre les habitants et nous. On remarque un contraste frappant entre les grandes villas d’étrangers sur les pentes vertes de l’île et les habitants qui semblent avoir un niveau de vie bien plus modeste…

    On va boire un verre dans un des nombreux bars du bord de mer. Les tabourets sont faits en vertèbres de baleine, et le bar lui-même est construit avec une mâchoire du majestueux cétacé 🐋 Une rencontre locale nous apprend que les habitants ont le droit de pêcher trois baleines par an (pour toute l'île). Il nous montre un petit voilier : c’est à bord de cette embarcation que la chasse se fait. Très dangereux, nous dit-il… et on ne peut que le constater quand on compare la taille du bateau à celle d'une baleine !

    De retour au bateau, on se concocte un mojito avec la menthe fraîche de la jardinière 🌿 Les plantes tiennent bon malgré la navigation, même si elles commencent à montrer quelques signes de fatigue !

    On termine notre repas par de délicieuses bananes plantains flambées et chocolatées… un régal !

    À demain !
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  • J2, cap vers Bequia

    18 maja, Saint Vincent i Grenadyny ⋅ 🌬 27 °C

    On se réveille tranquillement à bord. Le mouillage était calme, pas de remous pendant la nuit. On profite d'une baignade, accompagnés de quelques tortues venant respirer à la surface, aux abords du bateau.

    Après un petit-déjeuner, la traditionnelle routine de pré-départ se met en place : on sécurise le moteur de l'annexe à bord, on la monte et on la dégonfle, puis on la fixe sur le compresseur. On ferme les vannes, on vérifie que rien ne traîne, un coup d’œil à la météo, et c’est parti !
    Cap vers Bequia, l’île au sud de Saint-Vincent, dans l’archipel des Grenadines. On repart pour une vingtaine d’heures de navigation.

    À peine avons-nous quitté les Anses d’Arlet que l’on observe une chasse d’oiseaux et de poissons au loin. Aloux et Malo s’excitent : « C’est le moment, on sort la canne !! »
    La canne à pêche, installée à poste à l’arrière, est prête à attraper le poisson. Mais malheureusement, rien ne mord. Ce sera pour une prochaine fois !

    Je tire la barre à bâbord et nous prenons le cap 180°. Nous avons un vent de travers bâbord, on avance bien, on fait une pointe à 8,1 nœuds ! On rigole, à ce rythme, on va atteindre les Grenadines en 10h.

    Après 3h30 de navigation, à l’approche de Sainte-Lucie, le ciel est noir. On anticipe : trois ris dans la grande voile, on enroule le génois, Malo enlève le pilote auto et prend la barre, on enfile nos K-Ways. Et ça ne manque pas ! Le vent monte, des rafales à 25/30 nœuds, une houle de travers, le bateau se couche. On a bien fait d’anticiper.
    Tout à coup, une vague nous atteint de plein fouet : elle déferle dans le bateau ! Nous sommes trempés de la tête aux pieds, le bateau se remplit d’eau. Les vide-vite font leur travail et le cockpit se vide. On rigole, on est rincés !

    On aperçoit à présent les pitons rocheux caractéristiques de Sainte-Lucie. Le vent se calme, malgré un temps toujours couvert. On avance bien moins vite, mais c’est plus agréable : on prend le temps de faire de l’aquarelle et de se poser sur le pont.

    Aloux s’exclame : « Oh ! Regardez là-bas : un souffle !! »
    On se regroupe, aux aguets, pour apercevoir tout mouvement sur l’eau et là… deux souffles ! Le premier semble plus petit, une bosse sort, puis une queue. Baleine ? Cachalot ? Elles sondent et remontent après une quinzaine de minutes. Cela ressemble plus à des baleines à bosse. On est trop heureux ! Quelle chance !

    On en profite pour ouvrir un paquet de cacahuètes, en regardant, malgré les nuages, un coucher de soleil plus joli que celui de la veille.
    Aloux (notre sentinelle du jour !) aperçoit soudain « un gros poisson » au loin, il se précipite pour aller pêcher. Mais cinq minutes plus tard, surprise : Élise distingue trois dauphins aux becs blancs. Ils viennent nous rendre visite sous le bateau ! 🐬

    Par contre, on avance peu, malgré un vent apparent. On dirait qu’un fort courant de surface, couplé à un vent au près serré, contraint beaucoup Noam à avancer. Eh oui, on pensait arriver vite, mais la mer nous rappelle que c’est elle la maîtresse !
    Après plusieurs heures à longer les côtes de Sainte-Lucie, on se décide à mettre le moteur pour maintenir une vitesse minimale de 3 nœuds. La nuit tombe, et pour ne pas se faire surprendre, on met deux ris dans la grande voile.

    La nuit est là. Le bateau avance avec les voiles et l’appui du moteur. Une traînée de plancton phosphorescent suit le sillage du bateau ! ✨ La nuit est agitée, on croise un autre voilier qui nous suit depuis près, pas évident de se repérer dans la nuit. On les éclaire au phare pour s'assurer qu'ils nous voient bien, on récupère notre cap et continuons la route.

    Tonerre de Brest ! Les éclairs sont au rendez-vous. Nous reprenons de la vitesse, environ 4 noeuds. Les quarts s’enchaînent.

    À 6h du matin c'est le déluge ! À 7h30 nous appercevons Bequia après avoir passé Saint Vincent ! De beaux oiseaux chassent les poissons volants autour du bateau. C’est un beau spectacle jusqu’à ce qu'un oiseau se soulage sur Aloux 😅

    A 8h20, on arrive sous le déluge à Bequia. Après presque 24h de navigation, l’encre est mouillée, comme tout le monde à bord ! On file se reposer avant de partir a terre 💪
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  • J1, Grande Anse d'Arlet Martinique

    17 maja, Martynika ⋅ 🌬 29 °C

    La nuit s'est bien passée un peu agitée. L'effet venturi assez fort faisait bien giter le bateau ⛵️
    En début de nuit, Malo a fait le nécessaire en pied de mats pour prendre le 3eme ris. On vous rassure : il avait bien enfilé son gilet de sauvetage 😉

    Un ris permet de réduire la grande voile pour que la bateau soit moins ardent face aux vents.
    Il y a 3 niveaux de ris. Nous en avions 2. Nous avons pris le 3ème et enroulé du génois (la voile d'avant) afin d'être préventif face a la force du vent.

    On se relai entre les quarts dans le cockipt et les siestes dans les lits a l'intérieur.
    Dans la pointe avant du bateau, quand je m'endors je sens la coque du bateau se déformer sous l'impact des vagues. C'est toujours un peu impressionnant. A force, on commence a connaître le bateau et je suis rassurée quant à sa capacité à encaisser les coups et les rafales 💪
    Comme nous dise les vieux marins que nous croisons sur les pontons "un Dufour 31, c'est un bon petit bateau ça!".

    Aloux et Malo sont sur le pont pour le levé du soleil. Il est bien caché par ce temps toujours grisonnant. En navigation Malo fait le plein de carburant du moteur. On est contents car nous n'avons pas eu besoin d'utiliser beaucoup le moteur pour le moment. Notre décision de passer côte sous le vent était vraiment la bonne 😊

    On approche des côtes de la Martinique. Pour gagner du temps sur la navigation à venir nous décidons de mouiller au sud de la Martinique, à Grande Anse d'Arlet. Nous arrivons vers 11h après 25h30 de navigation !

    On arrive sous le soleil, la Martinique est très belle. La montagne pelée nous a montré ses beaux reliefs sous les nuages en arrivant au nord. Au sud les Anses d'Arlet sont magnifiques. Les pentes verdoyantes sont vêtues de maisons aux toits en tôles rouges.

    Il y a de très beaux bateaux dans le mouillage, nous sommes un des plus petits bateaux. On remarque beaucoup de bateaux étrangers grâce aux pavillons qui flottent sur les mats : suisse, américain, belge ...

    Une fois l'ancre posée, nous n'attendons pas longtemps avant de sauter dans l'eau ! Un bonheur simple et pleinement savouré. La navigation nous a bien fatigué et ouvert l'appétit. Place à la cuisine ! On se prépare un bon brunch 😋 Après le repas, la vaisselle est faite sur la jupe arrière du bateau en partie a l'eau de mer pour économiser l'eau douce. Petit a petit les uns et les autres ont s'éteint et le temps s'arrête le temps d'une sieste. Le repos des guerriers.

    A nos réveils, on se prépare pour aller a terre. Avant de partir Malo répare le support du pilote automatique qui a pris un coup pendant la dernière partie de la navigation. Nous avons une petite douchette solaire que nous attachons en hauteur mais la la houle et le vent ont eu raison de ses lanières. Elles se sont sectionnées et la douchette est tombée sur le pilote auto (heureusement pas sur nos têtes !!). Les visses du support du pilote ont donc été coupés, Malo répare le support. Ça y est tout fonctionne, il est de nouveau opérationnel 💪On est contents. Le pilote automatique directement fixé au safran nous soulage beaucoup pendant les navigations. Ça nous évite de tenir la barre a bout de bras.

    Après 5 minutes d'annexe on foule le sable de Martinique. C'est mignon, des petits restaurants et centres de plongée bordent la mer. Après avoir trouvé des tongs pour remplacer nos tongs perdus en mer nous nous arrêtons dans un petit bar pour boire un verre et jouer a des jeux de cartes. On en profite pour réfléchir a notre itinéraire dans les Grenadines. La première étape sera l'île de Bequay au nord de Saint Vincent. Les fonds marins et les paysages ont l'air magnifiques. On a hâte de découvrir et de photographier 🥰 On espère aussi pouvoir y faire une intervention dans une école.

    On rejoins Axelle, une bonne copine de Guadeloupe qui a déménagé en Martinique il y a quelques mois. On profite d'un bon repas à l'escale un petit restaurant aux Anses d'Arlet. De retour au bateau, on s'endort comme des pieres malgré le son de la soirée techno qui se déroule sur la plage juste devant Noam. A demain !
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  • Le grand depart !

    16 maja, Francja ⋅ ⛅ 28 °C

    Ça y est, le grand jour est arrivé ! On lève les voiles aujourd’hui… On ne réalise pas encore. Il nous reste quelques bricoles à faire avant 8h.

    Je passe mon examen en ligne afin de valider ma formation photo : c’est fait et validé ! À fond jusqu’au bout 😅

    On finit deux-trois rangements sur le bateau : on ferme les vannes à eau, on cale bien tous les éléments de Noam pour éviter que tout se casse la figure en navigation. À 8h, on va rendre le badge à la marina. Malo a fait la clearance hier, démarche obligatoire pour signaler que l’on quitte le port et indiquer notre destination (Saint-Vincent-les-Grenadines).

    Aloux et Élise arrivent, on prend le temps de partager un petit-déjeuner à bord avant le départ. On est trop contents de partir ! Laura, qui nous suit depuis quelques semaines pour faire des vidéos et photos afin de monter une vidéo pour présenter l’association, arrive aussi.

    Ok, on est prêts ! Malo descend au niveau du moteur, allume le bouton de démarrage, fait fonctionner le préchauffage… et au moment de lancer le moteur, il ne démarre pas. Nos regards se croisent... Bon, on ne va pas partir aujourd’hui ? Si proche du but et déjà un problème moteur ? Ce serait trop dommage !

    Nos batteries commencent à faiblir un peu, on pense à ça au début. Mais il y a quand même un bruit de démarrage, ce serait étrange. Malo réamorce la poire à gasoil et là… ça redémarre !! Une vague de soulagement nous traverse ! Toujours des aventures, un bateau 🫣

    Ça y est, on est prêts. Les dernières photos et vidéos sont prises entre les grains de pluie, et on largue les amarres ! Ça y est, ça y est : un vent de liberté nous saisit. C’est le début de notre grande aventure.

    Une fois la marina dépassée, on se met face au vent. Avec Aloux, on hisse la grand-voile, puis on déroule le génois. 1, 2, 3… on coupe le moteur et Noam file sur l’eau. Malgré son poids, on sent que le carénage a été fait : il glisse bien !

    Au loin, on aperçoit un bateau de plongeurs : c’est Manu, qui amène Malo plonger sur la pépinière de corail. On lui fait de grands signes de la main. Il s’approche, il est avec Malou, une copine. Ils nous souhaitent bon vent et bon voyage ! 🥰

    On part avec comme objectif de passer au vent de la Dominique. On doit frôler les côtes de Marie-Galante pour cela. Mais le cap n’est pas si évident à garder.

    Après 5h de navigation, on décide donc de changer d’itinéraire et de passer au vent. Le vent est mieux orienté et nous pousse mieux. On va plus vite ! Aloux nous fait les stats : 4,7 nœuds de moyenne !

    Après 8h de navigation, on aperçoit les côtes de la Dominique. Je crois apercevoir un aileron… Oui ! Voilà un dauphin qui nous fait une brève apparition 🐬

    Juste avant la tombée de la nuit, on remarque que le sait attaché sur la jupe arrière traine derriere le bateau.... Toutes nos tongs etaient dedans, oups !! Objectif en Martinique : trouver de nouvelles chaussures 😅 On organise les quarts de nuit : Malo et Aloux prennent la première partie (21h–1h), puis Élise et moi reprenons le relais jusqu’à 5h. Au lever du jour, on atteindra normalement la Martinique. On se fait un petit plateau repas et on essaie d’aller dormir avec Élise pour être à peu près en forme pour notre quart.

    On est déjà bien fatigués et trempés, la pluie est une invitée régulière depuis notre départ, et la mer un peu formée nous gicle au visage. Mais on est contents, et le bateau avance bien !

    On s’installe dans les lits. On sent le bateau frapper les flots, le vent souffler. Il y a des effets venturi bien présents sur la Dominique : l’air chaud qui descend du relief de l’île prend de la vitesse et arrive sur l’eau. On avance bien pour le moment !
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  • J-0.5 : Le depart approche !

    15 maja, Gwadelupa ⋅ 🌬 28 °C

    6h, le réveil sonne ! C’est la dernière grande journée de préparation. On part demain matin de bonne heure depuis la marina ⛵️

    Je fais ma dernière session de formation photo. Puis c’est parti, on entame le plan d’actions ! On emprunte l’aspirateur de l’ancienne entreprise de Malo. J’aspire tout le bateau : les petits recoins et le fond de cale. Il fait chaud, je suis en nage, l’espace est petit à l’intérieur !

    Malo va sur la zone technique de la marina. Il recharge la perceuse, voit le mécano pour le filtre à gasoil et récupère la capote qui nous abrite des embruns. Elle était en réparation chez Marc, le voilier qui a cousu le génois de Noam.

    Michel arrive au bateau pour nous déposer l’échelle qu’il nous a soudée, ainsi que deux équerres pour consolider le guindeau installé dans la baille de mouillage. On le remercie chaleureusement, il nous souhaite bon vent ! Merci Michel ! 🤍

    Direction la coloc de Labrousse pour vider les dernières affaires. On fait deux valises que l’on laissera dans le garage de Léa, mon ancienne collègue à Petit-Bourg. Pas facile de faire du tri. On vend deux-trois bricoles de dernière minute et on laisse les dernières affaires toujours utiles près des poubelles de la marina pour que les gens puissent se servir. C’est assez commun ici. En moins d’une heure, presque tout a disparu ! Les gens nous remercient pour une bobine de fil de pêche récupérée, une paire de chaussures…

    On passe chez Élise récupérer les sacs de courses pour les amener au bateau. Élise nous retrouve d’ailleurs sur le quai avec les fruits et légumes frais. Les prévisions sont chargées, ça sent de plus en plus le départ !

    On file ensuite au Mojo, c’était un peu notre cantine ces derniers temps, un bar à salades à la marina. En mode chantier, on n’avait pas toujours l’énergie de cuisiner. Après notre dernière salade avalée, on continue la journée. Malo part au bateau, en arrivant il voit Noam complètement de travers par rapport au quai ! Notre amarre avant a été sectionnée ! 🫣 Il saute à l’eau dans la marina pour essayer tant bien que mal de rattacher le bateau à la bouée. Aidé par une annexe qui l’a vu de loin, il parvient à amarrer Noam. Ouf, plus de peur que de mal ! C’est sûrement le ragage du bout sur l’anse de la bouée qui l’a sectionné.

    Pendant ce temps, je pars déposer nos valises chez Léa, puis j’enchaîne avec un gros nettoyage de voiture. Je la vends ce soir à un copain. On se déleste de tout notre matériel. Tout se concentre sur Noam à présent !

    De retour au bateau, Malo termine la peinture sur le coffre qu’il a fabriqué pour protéger le compresseur de plongée. À 17h, les premiers copains arrivent sur le quai pour nous dire au revoir. Jusqu’à 22h, les amis montent à bord petit à petit pour les derniers aurevoirs. On est bien nombreux sur Noam. C’est émouvant et rempli de joie. On est super contents de les voir une dernière fois avant de lever les voiles ! 🥰

    Quand ils partent, on continue jusqu’à minuit à frotter le bateau, à fixer un panneau solaire souple au cas où notre panneau solaire principal viendrait à lâcher. On terminera les finitions demain !
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  • J-1 : Ça déménage !

    15 maja, Gwadelupa ⋅ ☁️ 25 °C

    Le ciel grisonnant nous attend au réveil, il y a presque des airs de Bretagne aux Antilles ! On a consulté la météo pour les prévisions de notre navigation.

    Le plan de navigation ? Un départ vendredi 16 mai dès l’aube. À bord, nous serons quatre pendant 15 jours : Élise, Aloux, Malo et moi. Nous mettrons le cap sur la Martinique. Environ 24 heures de navigation nous attendent.

    Après une nuit de repos, nous reprendrons la mer en direction du sud, vers Saint-Vincent-et-les-Grenadines. Une nouvelle journée de navigation en perspective. Nous envisageons d’y passer une dizaine de jours avant de revenir à Sainte-Lucie pour déposer Aloux et Élise, afin qu’ils puissent rentrer en Guadeloupe. Les trajets entre les îles du sud de l’arc antillais et ceux du nord ne sont pas très développés.

    Les alizés, ce vent d’est venant d’Europe, sont constants et établis à une quinzaine de nœuds. C’est bien adapté pour notre trajet. Par contre, les nombreux grains qui arrosent l’archipel depuis plusieurs semaines vont aussi nous accompagner ! On va sortir les k-way ! 🌧️

    En descendant vers la Martinique, nous avons deux options : passer au vent de la Dominique ou sous le vent (côte abritée des alizés). D’habitude, nous passons plutôt sous le vent pour être plus tranquilles, mais au vu des conditions annoncées, peut-être que nous passerons au vent pour avancer un peu mieux. De toute façon, nous établirons le plan de navigation vraiment en fonction des conditions relevées le jour J !

    Ce matin, nous reprenons le chemin de Labrousse pour faire un dernier tri. Nous partons pour la déchetterie avant de faire 2 ou 3 courses. Un sandwich rapidement avalé, nous voilà de retour à bord. Le ponton ressemble vraiment à un dépôt-vente, ahah. Encore pas mal de bazar à ranger.

    La pluie ne s’arrête pas, ce qui embête Malo qui doit gonfler son bloc de plongée pour une dernière plongée avec Frédéric. Il abrite donc le compresseur sous un taut et gonfle sa bouteille. En 30 minutes, les 200 bars sont atteints.

    Frédéric est arrivé, ils partent donc pour Bouillante afin de faire une plongée nocturne pour photographier les fonds.

    De mon côté, je fais 2 ou 3 bricoles au bateau en attendant mes anciens collègues qui viennent boire un verre à bord avant notre départ. Manu, Léa, Roselyne et leurs compagnons arrivent donc. Je suis très contente de pouvoir leur montrer un peu plus de notre projet. Je suis un peu émue en leur disant au revoir, j’ai aimé travailler à leurs côtés. On se retrouve dans un an !

    Roselyne m’offre un dégoupilleur pour nous porter chance en mer.🍀

    À minuit, Malo revient avec Frédéric. Ils ont passé 2 heures sous l’eau et ont photographié un tas de jolies créatures marines. Ils sont ravis !

    En se couchant, on essaie de faire le point sur les dernières choses à faire demain avant le départ. Malo s’endort en écrivant, vivement le lever de voile pour redescendre un peu en vitesse !⛵
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  • J-2 : Réunion des vag'abonds !

    13 maja, Gwadelupa ⋅ ☁️ 28 °C

    De bonne heure, on s’est rendus tous les deux au laboratoire médical pour faire les analyses prescrites par la médecin. Un petit check-up complet avant de lever les voiles 🩺. Une fois la piqûre faite, on part retrouver Noam pour continuer les préparatifs… mais la pluie continue de nous embêter pas mal.

    On décide alors de faire les dernières courses : on se renseigne sur les téléphones et les forfaits permettant d’accéder au réseau dans l’ensemble de la Caraïbe. Initialement, je n’étais pas vraiment partante : l’idée d’être complètement déconnectée pendant cette aventure me plaisait bien. Mais il en va aussi de la sécurité. Avoir un accès rapide à Internet à bord peut être précieux.

    On a envisagé la solution Starlink, cette antenne connectée aux satellites de monsieur Musk, qui permet d’avoir de la 5G au milieu du désert ou de l’océan. De plus en plus de bateaux l’utilisent. Mais, par principe, on a décidé de ne pas céder (du moins pour le moment). On opte donc pour un réseau caribéen classique.

    On sillonne les magasins de Jarry et de Destreland à la recherche des dernières bricoles nécessaires : vis, écrous, colle multi-usage, mastic…

    De retour au bateau, Malo trie les placards de bricolage. Éléments essentiels sur un voilier habitable, les outils et accessoires prennent presque la moitié des rangements ! On essaie donc d’être les plus organisés possible. La vie à bord nous pousse à être minutieux et à anticiper chaque action. Des habitudes qui se développent avec le temps.

    Michel vient nous rendre visite. C’est un ami de Malo, rencontré à l’époque où il travaillait encore dans l’entretien d’aquariums. Il a souvent prêté main-forte à Malo depuis qu’il a le bateau. Il est soudeur et aime le travail bien fait : ils étaient faits pour s’entendre ! Toujours très occupé, Michel n’a pas hésité une seconde à venir quand il a compris qu’on partait bientôt. En arrivant, il plaisante sur notre projet un peu fou : « De toute façon, s’il y a un souci, j’arrive en hélico ! ».

    Il tient à Malo, le félicite pour tout ce qu’il a fait sur le bateau, (du bon boulot!). Il prend l’échelle (qui nous permet de remonter de l’eau) pour la ressouder correctement. Il prévoit aussi de souder deux petites équerres pour renforcer le guindeau. On passe un bon moment ensemble. Il reviendra nous apporter ce qu’il aura préparé.

    Je dois ensuite travailler sur un rendu pour ma formation, ce qui m’occupe jusqu’au début de soirée. La pluie est battante, on s’enferme à l’intérieur — pas très plaisant. Depuis trois semaines, la météo est vraiment inhabituelle : des pluies continues, régulières, pas idéales pour préparer un départ …

    Faute de pouvoir accueillir nos deux autres Vag’abondes à bord dans un bateau sec, on retrouve Élise et Léa dans un bar pour une réunion de l’asso. À l’ordre du jour : bilan des actions, points sur les projets à venir, engagements de chacun...

    Dans l’après-midi, la marina nous a contactés à propos de son salon nautique annuel. Cette année, elle souhaite organiser des ateliers de sensibilisation, et a beaucoup aimé notre idée de coloriage sur voile. Ils nous demandent donc si nous pouvons y participer. Malo et moi serons déjà partis, et Léa sera en vacances au Canada. Élise est partante pour essayer de contribuer.

    Depuis le début, l’asso repose sur un fragile équilibre entre vie perso, implication bénévole et activités pro. Avec Léa, on a répondu à un appel à projet pour lancer les Écoles Vagabondes à Marie-Galante. On aura la réponse en juillet. D’ici là, on continuera à donner des nouvelles du projet aux enfants déjà sensibilisés. Les idées ne manquent pas pour développer l’association ! On tâtonne encore un peu côté administratif, mais en quelques mois, on est déjà fiers de tout ce qu’on a accompli 💪

    On espère pouvoir organiser des Journées de la mer à Marie-Galante, une expo photo à notre retour, et continuer à échanger autour de la mer et de l’environnement. À nous quatre, on avance bien. Mais avec notre départ qui approche, l’idée serait de réussir à impliquer d’autres bénévoles pour soulager Élise et Léa, au moins sur la partie opérationnelle.

    J’ai hâte de voir comment tout ça va évoluer 🌊 Elise me ramène aussi un colis que mes parents ont livré chez elle, j’ouvre avec bonheur. Pleins de pellicules photos, une liseuse, une jolie carte (qui me touche toujours beaucoup) et … 2 tablettes de chocolat grain de sail (ça fait toujours du bien un petit air de la maison).
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  • J-3 : bricolage et aurevoirs

    12 maja, Gwadelupa ⋅ 🌬 29 °C

    Le réveil sonne aux aurores, nous entamons la dernière semaine de préparation du bateau. J’ai du mal à le réaliser ! On peine un peu à émerger, le week-end bien chargé nous reste encore dans les pattes.

    Je me connecte rapidement à ma visio pour suivre mon dernier cours sur le traitement photographique 📷 Ce n’est pas évident de tout mener de front, mais Malo et moi faisons de notre mieux pour penser à tout afin de partir dans les meilleures conditions possibles.

    Malo bricole les supports en bois sur les chandeliers du bateau, qui porteront les bidons d’eau et d’essence. Ensuite, direction notre ancienne coloc à Labrousse, au Gosier. On y a encore pas mal de choses entreposées. Objectif : réussir à tout vider d’ici notre départ ! On charge ma voiture, cette pauvre 207… Elle en aura vu de toutes les couleurs entre les blocs de plongée, le bricolage et les déménagements. Je suis toujours surprise de voir tout ce qu’on peut y faire rentrer 😅

    Sur la route du retour, on réfléchit à tout ce qu’il nous reste à faire. La liste est encore longue, mais on reste confiants quant au départ. En arrivant à la marina, mon téléphone sonne : c’est Élise qui nous a vus passer. Elle nous propose de nous amener à manger. Franchement, si elle n’était pas venue partager ce repas avec nous, il y a de fortes chances qu’on l’aurait tout simplement sauté. Pris dans nos tâches, on oublie vite l’heure. On partage donc une petite salade en discutant de nos week-ends et des plongées.

    Élise viendra avec nous pendant les 15 premiers jours du voyage, jusqu’aux Grenadines. Elle se charge des courses, ce qui nous soulage beaucoup. On a hâte !

    Je dois ensuite quitter le bateau rapidement : j’ai rendez-vous chez le garagiste pour l’installation d’une radio dans ma voiture, en vue de sa vente. Je la vends à un copain, et je suis soulagée d’avoir trouvé preneur. La préparation du voyage et de ce projet, c’est beaucoup de joie, d’énergie, de temps… mais aussi d’argent 💸. Le bateau est sans doute l’investissement le moins rentable que je connaisse, ahah. Mais la liberté a un prix, non ?

    Après 2 h 30 d’attente chez le garagiste, la voiture n’est toujours pas équipée d’une radio. Ce n’est pas aussi simple que prévu, à ce que je comprends. Je prends mon mal en patience : la vie guadeloupéenne n’est pas faite pour les gens pressés. Pani problem !

    Je retourne au bateau où Malo, de son côté, n’a pas chômé. Les bidons sont fixés, les affaires triées : ce qu’on doit vendre, ce qui entre dans le bateau, ce qui part à la poubelle… Le bateau pèse lourd. Malo a aussi ajouté une chaîne et une ancre supplémentaires, au cas où nous perdrions notre mouillage, ainsi que des bouts et divers éléments de rechange. On n’est jamais trop prudents.

    Le soir, chacun de notre côté, nous avons rendez-vous au restaurant : Malo avec son équipe de plongeurs, avec qui il entretient la pépinière de corail, et moi avec une copine que je n’ai pas vue depuis longtemps. Les jours sont comptés, alors on essaie de revoir les proches avant le départ.

    On passe tous les deux une belle soirée. On se retrouve ensuite à bord et on s’échange nos petits cadeaux respectifs. Laeticia, une collègue plongeuse de Malo, lui a offert un joli petit poisson suspendu, fait en calebasse. On l’a baptisé Cassiopé, comme cette belle méduse de mangrove. Coline, de son côté, m’a offert une petite suspension faite à la main, représentant un ormeau du sud de la France. On est touchés par ces attentions, simples mais précieuses, surtout quand elles sont faites avec le cœur 💛
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  • J-4 : des bulles, encore des bulles

    11 maja, Gwadelupa ⋅ ☁️ 26 °C

    Les têtes un peu fatiguées, le campement se réveille. Une petite baignade pour se rafraîchir les idées, puis on range les affaires. On profite encore un peu de cette jolie plage avant de lever le camp, direction le bourg de Deshaies 🌴

    Léa, Mathieu, Constance, Yann, Malo et moi avons pris notre matériel de plongée pour profiter d'une sortie depuis le bourg de Deshaies. C’est sympa d’être tous autonomes avec notre équipement. On enfile nos combinaisons et nos gilets, puis nous partons vers la mer. On palme en surface pendant une centaine de mètres avant de s’immerger.

    Le spot est chouette : on voit un poulpe 🐙, des éponges, des coraux, et toutes sortes de petits poissons. Il y a beaucoup de couleurs.

    Après plus de 100 minutes de plongée, on sort de l’eau, contents d’avoir pu profiter de ce moment.

    Avec Malo, on ne tarde pas trop. Il faut qu’on rentre au Gosier pour aller gonfler les blocs à bord du bateau. Malo a proposé à Frédéric une plongée de nuit, pour continuer à profiter de sa présence et pratiquer la photo.

    Après une heure de route, on décharge les blocs de plongée à quai. Malo enlève la boîte de protection du compresseur, placé au pied du mât du bateau, et allume la machine. La lyre de gonflage arrive jusqu’aux blocs arrimés à l’arrière du bateau.

    Pendant ce temps, je dois travailler un peu. Je ne suis pas certaine de les suivre pour la plongée de nuit, car je sens que la fatigue est bien présente

    Frédéric arrive au bateau. On discute un peu, Malo et lui partagent leurs dernières photos : ils commentent les textures, la lumière, les espèces... Bien sûr, les entendre me redonne de l’énergie, et finalement je décide de les accompagner.

    À 19 h passées, on quitte donc la marina du Gosier, direction Bouillante. Nous arrivons vers 20 h sur le spot de la Caille. Dans la pénombre, on équipe nos blocs, les appareils photo et les lampes. Ni une, ni deux, nous voilà sous l’eau.

    Plonger de nuit, c’est toujours un moment suspendu. La lune est pleine ce soir, il y a donc un peu de lumière qui pénètre l’eau. Mais c’est grâce à nos lampes qu’on parvient à se repérer et à observer la vie marine nocturne. C’est toujours plus paisible : certains poissons dorment et sont donc plus passifs face à nous. Un poisson-trompette vient même s’approcher à 5 cm de mes yeux, sans aucune crainte.

    Les poissons-perroquets s’entourent d’une bulle protectrice et se couchent à l’abri dans les récifs. La plongée est superbe. Malo immortalise un magnifique calamar qui danse devant son objectif. On trouve des nudibranches (limaces de mer aux formes et couleurs incroyables), de gros crabes, des anémones de toutes sortes...

    Je sors quelques minutes avant les gars. Malgré les deux combinaisons enfilées l’une sur l’autre, j’ai un peu froid. On sort de l’eau, on rince le matériel et on repart pour le Gosier.

    On se dit au revoir avec Frédéric. Il nous remercie pour ces moments partagés et nous dit à bientôt. Il nous invite, à notre retour en métropole, à venir plonger chez lui, dans le bassin d’Arcachon. C’est noté ! C’est toujours un drôle de moment, les au revoir...
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  • J-5 : Iguane au barbecue !

    10 maja, Gwadelupa ⋅ ☀️ 28 °C

    Ce matin, Malo part pour Port-Louis. C’est le dernier jour de la formation photo 📸
    De mon côté, je termine aussi ma formation photo sur le bateau. Ensuite, je prépare les affaires pour ce soir. Pour fêter notre départ, on organise un bivouac à la plage de Grande Anse, à Deshaies 🏝️

    Je prépare une salade avec les herbes fraîchement coupées de la jardinière (très satisfaisant, je ne vous le cache pas 😌). Les hamacs et les lampes sont déjà dans les sacs, prêts pour le campement.
    La météo reste encore très capricieuse : le soleil n’est jamais bien loin, mais les averses sont régulières. Malgré tout, on maintient le bivouac — on a bien envie de profiter des plages avant notre départ.

    Malo arrive en début d’après-midi, c’est sport ! On prend nos sacs, et nous voilà en route pour Deshaies. On arrive sous un beau soleil qui sublime le sable légèrement rosé de la grande plage 🌞

    On est une petite quinzaine, ça fait plaisir de voir tout le monde. Volley, apéro et baignade au programme ! Le soir, sous les carbets, on allume le feu pour le barbecue.
    Thibault nous fait la surprise de sortir de sa glacière un… iguane ! Il l’a chassé au harpon devant chez lui. Iguane vert, espèce invasive — mais ça nous fait quand même un drôle d’effet de le voir rôtir sur les braises.

    Les plus curieux le goûtent. Je ne goûte pas, mais les goûteurs lui trouvent tous un goût de poulet, un peu plus sec et « végétal ».

    On rigole bien, et on finit tous par aller dormir dans nos hamacs ✨
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  • J-6 : Des bulles et des cocotiers

    9 maja, Gwadelupa ⋅ ☁️ 27 °C

    C'est le jour de la dernière plongée pro de Malo pour l'entretien de la pépinière de corail. Pour l'occasion, il devait faire des crêpes, mais il a complètement oublié. Il s'est donc lancé, hier à minuit, dans la confection d’un gâteau à la banane plantain avec le peu d’ingrédients que nous avions sur le bateau 😅 Et malgré tout, ça semble plutôt réussi !

    Je le dépose donc à la plage de Bas-du-Fort, au Gosier, où il retrouve l'équipe de plongeurs pour partir sur l’entretien de la pépinière. Je retourne travailler sur le bateau avant de partir pour le bureau, où je suis attendue pour faire la passation avec ma remplaçante. Aujourd’hui, c’est donc le jour de nos lâchés de fonctions respectifs, le lever de voile approche...

    À midi, je retrouve Léa et Malo pour partager une salade à la marina. Malo nous quitte ensuite, direction Port-Louis pour la formation plongée.

    Avec Léa, on part vers la plage de Petit-Havre. On profite du soleil, on gonfle un paddle pour aller se balader sur l’eau. Ça fait du bien ! On papote, on bronze, on bouquine… Ça nous rappelle pourquoi on aime autant la Guadeloupe ☀️ Bien sûr, on discute toujours un peu de l’asso. Léa est vraiment motivée, c’est génial de travailler sur un projet commun qui nous tient à cœur. Difficile encore de savoir comment va évoluer le projet, mais on est motivées !

    On se dirige ensuite vers sa coloc pour cuisiner pour le bivouac de demain. On discute un peu trop, on manque de faire brûler notre tarte, et nos samoussas sont un peu… conceptuels 😅

    Au retour de Port-Louis, Malo passe me prendre. Il a fait une plongée de nuit et partagé un repas avec les photographes. Il est content de pouvoir suivre la formation, même s’il a eu du mal à trouver un bon ancrage pour photographier son sujet sur cette photo. Mais c’est le jeu ! Pas facile de sortir des clichés incroyables à chaque fois, bercé par les roulis des vagues.
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  • J-7 : Plongée à Port Louis

    8 maja, Gwadelupa ⋅ ⛅ 29 °C

    Réveillés au ponton 5 de la marina, notre quartier de résidence jusqu’au grand départ.
    Nous avons demandé une réduction à la marina grâce à notre activité associative, et bonne nouvelle : une remise de 50 % nous a été accordée. Ça nous permet de préparer le bateau plus sereinement que si nous étions au mouillage ⛵

    Aujourd’hui c'est le début du stage de photo sous-marine avec Frédéric, au club de plongée de Port-Louis. Malo part tôt pour suivre la partie théorique de la formation.

    De mon côté, je reste à bord pour avancer sur mes photos.
    On est voisins de ponton avec Yaman, le bateau d’Arnaud, un copain. On déjeune donc ensemble à midi.

    Dans l’après-midi, je retrouve Aloux et Constance : direction Port-Louis.
    On arrive à Seacret Dive, où on retrouve Sophie et Renaud, les deux gérants du centre de plongée. Ils nous accueillent chaleureusement.
    Malo est déjà sur place avec les autres plongeurs photographes : après une matinée de théorie, place à la pratique ! C’est l’heure de se mettre à l’eau.

    Avec Constance et Aloux, on forme une palanquée autonome, pendant que les autres restent ensemble pour les exercices de photo.
    Après un briefing détaillé sur le spot de plongée, on charge les blocs et le matériel dans le zodiaque.
    10 minutes de navigation et nous voilà prêts à plonger. Détendeur en bouche, on bascule dans l’eau.
    Les premiers mètres sont bien verts à cause des pluies récentes, la visibilité est moyenne… mais finalement, ça s’éclaircit un peu.
    Petite plongée, mais super ambiance : plusieurs raies pastenagues, un gros barracuda, des petits poissons juvéniles, les yeux d’un lambis...
    Et au loin j’entends les chants des baleines ! C’est la fin de la saison, mais il en reste encore quelques-unes.
    Je ferme les yeux sous l’eau, je me concentre... C’est magique ! ✨

    Après 60 minutes de plongée, on refait surface. On partage nos observations : malgré mes signes sous l’eau, Constance et Aloux n’ont pas entendu les chants.
    Mais Renaud me confirme que lui aussi les a entendus : une baleine et son baleineau ont été aperçus ce matin, tout près ! 🐋

    De retour au centre, on rince notre matériel et on partage un verre en profitant des dernières lueurs du soleil.
    On part ensuite dîner chez Tof, une table d’hôtes incontournable de Port-Louis.
    Tof gère la cuisine, service, et même le karaoké après le repas.
    On est rejoints par des copains pour le dîner : daurade fraîche et petits légumes ou poulet fermier au menu.
    On termine la soirée en chantant karaoké, vidéo à l'appui ! ✨️
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