From Maharajahs to Ha Long Bay

October - November 2022
La Grande Découverte pour Gaël, le retour aux sources pour ma part.
Deux photographes, deux âmes, deux coeurs unis, depuis les terres des Rois jusqu’au Pays du matin calme ! Diwali, Tataj, Chaï tea ready ! Que la fête commence !Tchou Tchou ! 🪔🎉🚂🎞️📸
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    « Apatride »

    November 15, 2022 in France ⋅ ☁️ 12 °C

    Trois semaines de voyage retour.

    Techniquement trente-huit heures entrecoupées de deux escales à Ho-Chi-Minh et Singapour.
    Un retour long, donc en douceur me serait-je imaginé. Mais non, il m’aura fallu trois semaines de plus pour digérer ce voyage. À l’heure ou j’écris ces lignes, en ce premier dimanche de décembre, froid et gris, je me dis que je ne m’en remettrais jamais totalement. Mais au moins maintenant, je me dis que ce n’est pas forcément un mal.

    Ce retour était en deux temps ; Lors de notre arrivée à Hanoï déjà, après notre premier Tchin-Tchin sur le rooftop de notre hôtel de dingue, un cover de « Can’t Help Falling in Love » de notre bon vieux Elvis avait entamé ma lente descente en nostalgie en faisant couler mes premiers sanglots.

    Ce retour est différent. Quatre fois en huit ans, les trois premiers voyages en quatre ans ; le temps s’espace entre chaque retour en Inde et à cet instant, sur cette banquette, face à Gaël et à l’écoute de cette musique, je me rend compte que je ne serais pas prêt d’y retourner ; là, les images commencent à défiler dans ma tête, toutes ces interactions, ces rires, ces situations cocasses et comiques, ces moments de stress et de frustration.

    Mes milliers de photos, autant d’histoires à raconter serons là pour me rappeler, et seulement me rappeler. Ces condensés de vie qui t’ennivrent en une journée plus qu’en trois ans dans ton bled. Tu fais du portrait de rue ? Soit patient à Nantes, pour trouver un sujet qui ne detournera pas la tête et ne prendra pas un air suspicieux; Va à Jodhpur, deux heures, observe les gens s’amuser de ton activité, accepter de se voire capturer pour toujours sur une pellicule ou un capteur photo-sensible. A toi de jouer alors pour en capturer l’huile, cette étincelle au coin de l’oeil rieur, ce sourcil levé et surpris de se voire au centre de l’attention d’un type qui passait par là avec ses trois kilos de matériel.
    Cette confiance innée entre toi et cette personne, ces milliers de personnes, que tu ne connais ni d’Eve ni d’Adam, mais qui pourtant se laissent photographier avec plaisir, comme autant de témoignages d’humeurs et de sens du partage. Deux heures, tu n’auras pas eu le temps de regarder ta montre que déjà le temps est écoulé. Que dire de vingt jours ? Que dire d’un mois ? Déjà en arrivant au Vietnam, le travail de digestion commençait dans l’amertume. Mais fort heureusement, le magnifique Vietnam aura su me consoler autrement qu’une Hong-Kong vide de toute interactions il y a 8 ans.

    Je me souviens il y a 8 ans avoir éprouvé une intense tristesse au retour. Et un dégoût, celui d’avoir quitté un monastère perdu dans l’himalaya et me retrouver dans le plus haut hôtel du monde, affreusement seul et noyé dans un luxe qui me faisait rêver avant mon départ. Je m’étais bourré la gueule avec du champagnes et des fraises ; Oui, quit a dégueuler de luxe, allons y quoi…et j’avais pleuré et pleuré. Une digestion. Où une maïeutique ? Réaliser ce que j’avais vécu en un mois, seul, et pétri de peurs. Ressasser tout ce que j’avais traversé et découvert : la richesse de la simplicité, la générosité de l’autre.

    Ce retour-ci est différent, plus proche d’un deuil à mon goût et beaucoup plus long à mijoter.
    Il y a 8 ans, je savais que je repartirais vite, à 23 piges on a que ca à planifier pour les dix années suivantes. 8 années plus tard, la preuve.

    Delhi, Agra Jaipur, Udaipur, Jodhpur, Jaisalmer, Amritsar, Varanasi, Darjeeling, Singalila, Kolkata, Varanasi, Khana, Satpura, Ahmedabad, Bhavnagar, Diu, Junagadh, Jainabad, Mumbai, Pune, Delhi, Jaisalmer, Jodhpur, Udaipur, Agra, Varanasi, Kolkata, Cochi, Alappuzha, Munnar, Delhi, Jaisalmer, Jodhpur, Pushkar, Agra, Varanasi, Kolkata.

    Je t’ai déjà dit lecteur que je n’avais jamais visité Quimper ? Voila voila.

    Suis-je en dépression ou seulement nostalgique ? Dépression ? À ce point ? Ca me paraît excessif, mais pourtant, cela fait trois semaines que je travaille avec un semblant de sourire en journée et que je voudrais pleurer le soir. Sans mélodrame aucun. Je suis aussi bougon, pour ne pas dire particulièrement imbuvable à l’heure des chandelles.

    Les projets avancent, la vie aussi, je sais qu’il faut faire des choix, le mien est de construire une vie à deux. Cela implique des moyens, qui ne pourront plus servir à retourner en Inde avant un bout de temps. Il y a tant d’autres voyages à vivre et pourtant il va faloir bosser, bosser pour l’avoir ce jardin un jour, et le cultiver. L’Inde est désormais un souvenir, une immense page, desormais tournée. Et l’Inde continuera d’avancer sans moi pendant de longues années et je ne sais quelle Inde je retrouverais alors, si je la retrouve.

    Vendredi j’ai pris ma première petite cuite. Oui lecteur tu constatera que l’ivresse me permet d’évacuer généralement ce que je ressasse un peu trop.
    J’aurais fais la fête, j’aurais dansé et fait le mec qui rigole et passe pour plus con qu’il ne l’est. Mais au moment d’enfourcher mon vélo (oui je sais c’est pas bien), mes écouteurs sur les oreilles (oui c’est pas bien non plus), une musique m’explose le cerveau, et là, c’est fini, Jayjay content se transforme en lavette. J’aurais chialé sur toute la route du retours. Chialé chialé. Avec ce tourbillons d’images dans mon crâne et un seul mot me venant : « apatride ».

    Il faut dire que trois semaines pour crever un pneu et le repayer, apprendre que ton embrayage est foutu ; foutre 100 balles d’essence en une semaine parceque t’as pas le courage de faire du vélo sous cette pluie froide ; velo que tu paye encore 200 balles par mois. Tu devais déjà te payer deux chicos pour 1500 balles, t’as pas encore acheté la bouffe que déjà tu pourrais être à découvert et surendetté.
    Car le loyer, l’elec, les assurances son passés. Et toi, naïvement tu te disais en rentrant il y a trois semaines : « ah, cette année, on rentre à la cool et enfin cette année on trouve les moyens de s’acheter un sapin de noël. »
    Dommage, le sapin va passer dans l’embrayage. Les dix sapins à venir aussi.
    Et puis le taf…Tu te tappes une semaine de formation pour dissequer et payer des factures d’ostéopathe, pendant qu’en appel on insulte ton humanité, on chiale avec une retraite à deux fois ton salaire et on te ressasse a longueur de journée comme tu es impuissant et bon à rien d’autre qu’à annoncer des délais de traitement et inviter à patienter. Et puis tu repense à ces 5 petites filles, jouant avec leur chameau en peluche, roulant dans la poussière mais s’ecclatant comme des folles à Bénarès.

    Et là sur ton vélo, légèrement peté tu laches tout, et tu te dis que « définitivement, il est loins le chaï, il est loin Al Paccino et son halaine fétide d’adorable dromadaire ; elle est loin la dune-discothèque à scarabées ; et cette Ganga Arti, ces flambeaux et ces bougies, ces pétards et ces chiens, ces gypsies vendeurs de bracelets et ces joueurs d’harmonium qui chantent « frère Jacques » .

    Mais au moins cette intense chute de tension aura permi d’évacuer totalement cette aigreur et cette tristesse.

    Je peux écrire et me tourner vers l’avenir en commencant par de nouveau penser au présent.
    Je suis loins de mon Inde, mais fort heureusement, aussi proche que possible de toi maman, et toi papa, de toi ma soeur, (bon frérot toi tu es loins de moi mais ça c’est ton choix 🤓) et de toi mon amie, de toi collègue qui me fait supporter des gens insupportables en me faisant rire. Je suis plus proche de toi ma Booboo, et je suis proche de toi mon Gaël, qui a vécu ce voyage a mes côtés et sait m’y replonger joyeusement. Cette satisfaction de se sentir compris, d’écouter ton plus proche équipier parler avec les mots que tu aurais employé, pour décrire cette fantastique traversée d’un bout du monde, au bout du monde.

    Pour moi le voyage c’est aussi la route, le chemin, les heures et les heures de train, de voiture, d’avion, des moments parfois si inconfortables, mais des heures à regarder a travers une vitre, un hublot, et où tu peux songer et divaguer à tout ce que tu vies au présent, une digestion et un festin.

    Putain que c’est bon. Et plus c’est bon, plus ça fait mal de se dire que c’est terminé. C’est finalement ce qu’il faut retenir.

    J’espère lecteur, avoir su te partager un bout de ce voyage en toute honnêteté et spontanéité. Pardonne mon écriture poussive. Mais l’important : t’ai-je donné envie d’aller en Inde ?
    Si oui fonce, tu ne seras pas déçu du voyage, prépare toi mentalement à ce que tu vas y découvrir, il n’y a que toi qui sera responsable de ton expérience. L’Inde est un miroir, une projection de toi. Soit frustré et elle saura t’apprendre la frustration, soit impatient et elle t’en donnera toutes les raisons, soit généreux bon sang ce qu’elle se fera belle pour toi, nappée de son splendide sari de bordel.

    Moteur. Action. Namaste.
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  • Day 34

    Bonus : Le froid de Berlin

    November 14, 2022 in Germany ⋅ ⛅ 5 °C

    On y est, 13 heures de vol. Un enfer.
    Mais j’ai enfin les deux pieds sur terre, le ptit pet de stress a bien répondu présent aussi.
    Le froid nous accueille. 30° a 90% d’humidité il y a 15 heures a Singapour, pour sortir fumer une cloppe dans un Berlin à 6° ; Ca pique 🥶
    La coupe Étoile - Mario Flight continue, continue, nous allons zoner dans l’aeroport jusqu’à 11h42 pour notre premier train ; Un sur trois, allez on est chaud 🥳

    Mise à jour : il est 18h36, nous sommes dans le TGV SNCF, le fameux troisième train que nous avons chopé il y a une demi heure en gare de Mannheim, en route pour Paris gare de l’Est. Nous trinquons à la même bière que dans notre TGV au départ de Nantes qui lançait notre grande aventure. Et voila, la boucle est bouclée, non sans émotion 🥺
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  • Day 33

    Bonus : Singapour

    November 13, 2022 in Singapore ⋅ 🌧 28 °C

    Nous arrivons sur le tarmac de Singapour à 12h15, le re décollage doit avoir lieu à 1h10 du matin demain. Autant dire que nous avons le temps de nous ballader un peu, le visa est donné à l’arrivée pour 3 mois, aucune démarche particulière à faire si ce n’est un enregistrement en ligne, et notre test antigénique….Et encore ; on ne m’a pas demandé mon test négatif sur au départ, et a l’immigration non plus. Comme quoi c’est vraiment du pif purement arbitraire.

    Nous sortons de l’immense aéroport dans l’objectif de rejoindre le Garden by the Bay, le jardin futuriste qui fait la renommée internationale de Singapour. En douze heures nous aurions largement le temps d’en faire le tour et même d’aller nous ballader à Chinatown ou Little India. Mais aujourd’hui encore, pas de chance. Nous sommes pratiquement sur l’équateur, donc climat équatorial, ce qui signifie pour ce dimanche : pluie, énorme cumulonimbus à l’horizon qui va nous peter au nez, 31° et 90% d’humidité. Une moiteur assez insoutenable qui nous fait regretter la clim du métro dès notre sortie. Lors de notre ballade sous la fameux arbres géants de Garden, la pluie se fait plus battente, nous nous rendons à la conclusion que l’un des meilleurs aéroports du monde saura probablement nous accueillir plus confortablement ; Nous en avons pour encore 32h de voyage.

    Je suis un peu navré d’écourter notre sortie Singapourienne, pas une photo (hors Iphone de capturée), mais quand on voit les prix, la météo et le temps qui défile ; il est clairement plus cohérent d’aller s’enfermer 7h dans le paradis de la consommation mais si il n’y a plus de thune, au moins ca fait rêver 🤓
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  • Day 32

    Bonus : Ho-Chi-Minh Ville

    November 12, 2022 in Vietnam ⋅ ☁️ 30 °C

    Ho-Chi-Minh Ville, Saigon fait beaucoup plus exotique. Me viennent à l’esprit des récits de voyages narrant les escapades dans les marchés flottant du delta du Mekong, des récits des fumeurs d’opium, allongés sur leurs coussins de soie, se laissant cueuillir en embrassant le dragon.

    Pas de chance, pour nous, c’est pluie.
    C’est pluie chaude, un bonheur, nous avons une après-midi devant nous et une nuit d’hôtel pour profiter d’Ho-Chi-Minh Ville avant de nous envoler pour Singapour demain.
    Par ce temps, que faire ? Où aller ?
    Le Mekong ? Trop loins, mes marchés ? La météo a fait recouvrir les étalages.
    Je propose à Gael de traverser l’ancien quartier de l’opium. De très jolies temples croisent notre chemin, mais définitivement, impossible de passer un moment agréable sous cette bruine a 30° et 75% d’humidités.
    Nous décidons d’aller nous ballader dans le centre d’affaires, ce genre de quartier qui a pour tête d’affiche Chopard, Rolex, Cartier, Hermes. Bon le building qui accueuille notre mall et va également nous servir d’abris une partie de l’après-midi est plus milieu de gamme, l’occasion pour nous de rêver un peu à de nouvelles basquette (ce n’est pas grossir le trait que de dire que Gael est DINGUE de Stan Smith, c’est simple, certains font tous les lidles qu’ils croisent en voyage, d’autre comme moi font toutes les boulangerie, Gael fait tous les Adidas-Store 🤓)
    Nous avons passé le temps quelque heures dans ces 6 étages et 250 boutiques.
    Un conseil lecteur, n’achète rien ici, c’est a peine moins cher que la France. Les vrais affaires sont en Inde (pour le moment)😜

    Nous décidons de ressortir pour trouver notre dernier gueuleton du voyage. Je sais que Gael m’avait dit vouloir absolument tester le barbecue Coreen, j’avais donc hier recherché sur internet le top de Ho-Chi-Minh et trouvé ce lieu « BROS BBQ », l’établissement fait convivial et bonne franquette, nous ne voulions pas de guindé pour la fin. Nous avons marché une petite heure pour le trouver. Et que dire….le restau était blin-dé, il fallait faire le piquet pendant 30mn devant la caisse pour espérer obtenir un table, ce que nous avons fait étant arrivés jusque là. Mais ca en vaut le coup. Amis Vegetarien ne lisez pas ce qui va suivre :
    Ça dégouline de viande, le principe est simple : pn choisit un type de buffet, et ils amènent toutes les viandes de la page du buffet que nous avons choisit, et la cuisson commence. Les photos parleront d’elle même. A rouler par terre (ce quI était presque mon cas sur la fin). Fort repus, nous pouvons prendre un taxi pour nous ramener â l’hôtel. Notre voyage au vietnam aura été une très très belle introduction à ce pays que nous espérons bien retraverser encore.

    Et alors Ho-Chi-Minh Ville ? Difficile de juger en si peu de temps, mais je pense garder clairement mon coup de coeur pour Hanoi, les rues pleines d’arbres, plus charmantes, le bazard. Même si je me doute que le temps pluvieux a fait remballer pas mal de monde. Mais je ne sais pas vraiment comment l’expliquer. Les petits drapeaux du Parti tous les 15 mètres à Hanoï manquent un peu au décors ici. C’est bien une capitale économique en tout cas, la skyline le montre très bien.
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  • Day 31

    Mario Flight - Coupe étoile.

    November 11, 2022 in Vietnam ⋅ ⛅ 30 °C

    Notre voyage retour va être notre odyssée retour, une épreuve pour ma part, détestant l’avion.
    Je souhaite nommer ce chapitre à dessein en reprenant le titre d’une célèbre coupe de Mario Kart.

    J’en veux pour preuve :

    Le Samedi 12 Novembre : Retourné à Hanoï, nous devons prendre un vol de deux heures et demi pour rejoindre Ho-Chi Minh Ville à 10h10 ce Samedi.
    Le temps d’une ballade et d’un dodo à Ho-Chi-Minh Ville.

    Le dimanche 13 Novembre à 9h30 : Vol de deux heures pour Singapour.

    Le lundi 14 Novembre à 00h10, décollage de Singapour pour rejoindre Berlin à 7h40….donc 7h40 de vol ? Que nenni, nous allons voler avec l’aube et remonter le temps pendant…treize heures ; avec la compagnie Scoot Airlines, petite soeur low cost de Singapore Airlines, donc treize heure sans bouffe, sans boisson, sans écran, on va déguster, heureusement que j’ai tous le trip à corriger 🤓

    Arrivés à Berlin, je vais pouvoir lâcher un petit pet de stress mais le voyage ne sera pas encore terminé juste l’étape la plus angoissante pour moi.
    Nous allons devoir prendre le train à Berlin jusqu’à Manheim, puis Manheim jusqu’à Paris, et enfin a Paris nous rentrerons en voiture depuis la gare de l’Est, merci papa-chauffeur 🤩🤩🤩
    Et voila, dans la nuit de lundi nous pourrons monter les marches du 19 rue Georges Clemenceau 44840 les Sorinières, lâcher nos sacs, embrasser notre chat d’amour et maman, se laisser tomber sur notre canapé, souffler, soupirer, et commencera alors le voyage spirituelle de retour, nous allons devoir réaliser tout ce que nous avons traversé pendant ces 40 jours.

    Lecteur rassure toi, nos escales vont tout de même durer à chaque fois une douzaine d’heures, aussi, je vais faire des mini-chapitres bonus pour Ho Chi Minh Ville et Singapour afin de partager les photos et les quelques indications concernant ces villes.
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  • Day 30

    Moc Chau - Toto le retour

    November 10, 2022 in Vietnam ⋅ 🌙 14 °C

    Nous sommes arrivés dans la nuit du 9 au 10 novembre. Notre bus faisant une pause dans une sorte de gare routière, Gael constate que nous sommes plus proche de notre guesthouse en taxis que depuis notre gare routière d’arrivée.

    En effet notre guesthouse ne se trouve pas à Moc Chau même, mais derrière une rangée de montagagne face à la ville : 9 kilomètres ; 45 minutes de taxis.
    Arrivés a bon port de nuit, j’oublie mon téléphone dans le taxi, m’en rend compte sur la terrasse de la guesthouse. Panique à bord, Iphone 14 Pro de 2 mois d’âge que je vais encore payer pendant un an, mais je te louais Lecteur l’honnêteté des Vietnamien ? Gael a harcelé mon téléphone d’appels facetime, 5 minutes plus tard, le chauffeur était de retour, agitant le bras et mon téléphone à la fenêtre. Ouf, j’ai eu une chance monstrueuse. La même chose en Inde et bye bye l’Iphone.
    Nous prenons possession d’une chambre temporaire, il n’y a personne pour nous accueuillir donc nous avions eu les instructions depuis Booking. Vient le moment de désinfecter nos plaies, retirer nos bandes et dormir. Un moment sympathique entre les couinements, les soupirs et les guirlandes de bande et flots d’antiseptiques. 2h00 du matin ; Nous méritons une bonne nuit de sommeil.

    8h30, le sommeil a été rude, mon cerveau ne veut plus dormir, je me lève donc discrètement, me faufilke hors de la chambre donnant sur la terrasse.
    Face à moi, les montagnes, notre guesthouse est au bord de la vallée de Moc Chau, je n’ai plus assez d’adjectifs pour qualifier ma vision sans me répéter depuis les chapitres précédents, je te laisse constater la vue dans les photos de ce chapitre.
    Hormis les montagnes, un petit toutou et un chat maigrichon m’accueuille, ainsi que Thuy, notre hôtesse qui se charge de me préparer un café dans le plus pur style vietnamien. (EXPLIQUER Café Vietnamien), le ptit dej est servi, du frais et fait maison, omelette des poules du jardin, bananes flambées du jardin, thé Oolong du jardin de 10 ans d’âge, tartines de pain grillé à l’ail et au sucre (et c’est plutôt bon !! Pas trop aïllé). Thuy ne parle pas français, ne parle pas anglais, ne parle que Vietnamien ; pourtant la communication au travers de nos traducteurs de téléphones respectifs se fait sans encombre. Cette jeune maman d’une vingtaine d’années adorable souhaite que je lui enseigne quelques règles de photographie en assistant au pré-traitement des clichés sur l’Ipad ; je m’emploie a expliquer la règle des tiers pour qu’elle sache cadrer facilement, lui met la grille sur l’application photo de son Iphone et go.
    10h30, Gael se lève à son tour, dans le brouillard, un bon café et voila le chef sur pieds ! Thuy nous informe un peu des promenades possibles aux alentours, le panorama est vraiment sympathique mais 360° plus tard, qu’avons nous à faire de plus ? Malheureusement rien n’est accessible à pied si ce n’est la route nationale, quelques collines de thé très jolies et les domaines agricoles sur des kilomètres avant le prochain village.
    Avec nos blessures, hors de question de faire de la moto ici, route de montagne, Gael et moi souhaitons retrouver nos proches la semaine prochaine donc ne partons pas en missions suicide.

    Nous déambulons donc tous l’après-midi le long de la nationale, cerné par les montagnes, en train de parcourir un chemin a 50 kilomètres à vol d’oiseau du Laos. Nous prenons conscience que nous sommes vraiment dans la pampa du beau milieu du monde. Les collines de thé sont en culture, les cueilleuses s’affairent. Nous passons par une école, pour notre plus grand plaisir, le temps d’échange avec les adorables gamins pour la majorité issue de la minorité ethnique du coin : Les Hmong.

    {Moment Culture}
    Les Hmong sont un peuple originaire des zones montagneuses du sud de la Chine, du Nord Vietnam et du Nord Laos. Le nombre estimé de personnes de cette ethnie dans le monde est d’environ 5 millions. Beaucoup de leurs membres vivent aux Etats-Unis ou au Canada, ayant dû fuir leurs régions d’origine à la fin de la guerre contre les américains. Les Hmong restés sur le territoire vietnamien vivent en altitude, dans les Provinces de Lao Cai, de Ha Giang, de Cao Bang, de Lang Son ou encore de Lai Chau.

    Les Hmong pratiquent l’agriculture itinérante sur brûlis et la riziculture sur des terres en terrasses qui demande une maitrise particulière de l’irrigation. C’est ainsi dans bien des cas leur travail qui apporte aux paysages du Nord-Ouest du Vietnam sa beauté architecturale ! Ils cultivent également des arbres fruitiers et sont connus pour la culture du pavot produisant l’opium. La consommation d’opium est une activité ancestrale qui est devenue dans le passé récent source de richesse pour les puissances conquérantes que sont la Chine et la France. Aujourd’hui ils ont ajouté l’artisanat à leurs activités, notamment à destination des touristes qui se rendent dans le Nord Vietnam.

    Les Hmong sont animistes, ils croient aux génies et aux esprits. Les Hmong pensent qu’ils sont pourvus de douze âmes à la naissance dont les trois les plus importantes apparaissent lors du décès : l’une garderait le tombeau, la deuxième partirait rejoindre les ancêtres et la dernière se réincarnerait. Le chaman a donc une place importante dans la société Hmong, c’est celui qui a la faculté d’entrer en contact avec les esprits. Il est souvent consulté pour les rites funéraires et agraires.

    {fin du moment culture}

    Après deux heures de marches, il est temps pour nous de faire demi tour, souhaitant capturer des clichés des collines de thé lors de l’heure dorée au soleil couchant. Nous retournons à la guesthouse, pour ma part ma blessure me brûle, je n’ai pas le courage de ressortir et laisse à Gael ce beau moment.

    Notre dernière soirée dans notre dernière vraie étape de voyage est plutôt aigre-douce. Quelle aventure depuis un mois, et demain nous devons déjà rejoindre Hanoï. Nous enchainons quelques bières, puis prenons notre ticket pour Morphée-land.

    Vendredi 11 Novembre :

    Petite anecdote pour papa :

    Ca y est, je sais conduire une moto avec vitesses manuelles. J’aurais eu la chance de découvrir ce plaisir car devant impérativement me rendre au premier village depuis notre guesthouse pour retirer de quoi payer l’hotel, heh oui, ils ne prennent pas la carte, et l’ATM est a perpet ! Joie joie joie.
    Pas question d’emmener Gael avec moi, ma pauvre moitié a deja bien souffert a Ninh Bonh, je ne veux prendre aucun risque pour lui.

    Le distributeur est donc à environs 35mn en moto de là, 45mn pour moi qui expérimente à 45km heure . Les roues sinueuses, boueuses, où défilent voitures, camions et boeufs me font redoubler de vigilance, pas question de regarder le paysage, j’ai deja du mal a retrograder, me vla bloqué en 5eme à 45km, probable sous régime, mais je m’en fou, je préfère retrouver mon Gael vivant.
    Mais j’aurais survécu avec mon petit casque hello Kitty.

    Il est temps de plier bagages, notre taxi est arrivé pour rejoindre Hanoï.
    Cette étape qui aurait mérité au moins 5 ou 6 jours (minimum) , une voiture, ou a defaut un bras et une jambe parfaitement valide, pour en decouvrir toutes les merveilles, nous ne sommes ni déçus, ni frustrés, c’est inutile d’un part et d’autre part nous auront pris cette étape comme étape se rétablissement, l’occasion de lever le pied une petite journée avant de commencer le grand-prix pour retourner à la maison.
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  • Day 29

    Ninh Binh. Et paf Toto.

    November 9, 2022 in Vietnam ⋅ 🌙 26 °C

    Réveil à 7h00, nous devions nous lever à 6, mais le corps a dit non, nous commençons à cumuler quelques milliers de km et la fatigue est là.
    Nous nous rendons en moto jusqu’au deuxième lieu de ballade en barque. Sur le chemin, nous observons une rivière totalement saturée de touristes, des dizaines de barques et de gilets de sauvetage orange. Nous décidons de ne pas nous mêler à ca, cette ballade n’avait rien d’authentique à première vue, c’était disneyland.
    Ce n’est pas grave, nous décidons de nous rendre dans un parc naturel a 25km de là, un petit peu de route mais ca va le faire.

    Je nous insère sur la nationale, un 4x4 derrière moi, je me rabat sur la droite de la chaussée, cette partie de la chaussée était tapissée de boue, la moto aime moyen l’idée, une fois le 4x4 passé, je cherche a me rabattre sur la moitié sèche de la chaussee. Vous le voyez venir ? La roue avant fait un 90 degrés, le flanc droit de la moto fait un bisous a la route, et paf le guadin. A peine le temps d’un « wow merde » que je suis par terre.
    Je me relève sonné, premier reflex : Gael. Est ce que tout va bien ? Il se relève, ouf, son tatouage tout frais ? Ouf c’est le coude qui a mangé. Je ne roulais pas à si vive allure mais je constate que je n’ai plus de peau sur un bout de l’avant bras, le genou en sang, le chino est foutu. Nous sommes a 15mn de notre resort, je croise les doigts pour que la moto redémarre, elle semble aller. En selle, il faut se bouger pour nettoyer nos plaies et désinfecter tout ca. Les 50 premiers metres sont une torture, le vent cisaille mon bras, il me brule, je serre la mâchoire à me casser les dents impossible de rentrer comme cela avec le bras qui pisse le sang et une telle douleur. Je m’arrête sur le bas côté, je dechire mon t-shirt pour m’en nouer un lambeau autour de l’avant -bras pour faire pression. Ca va mieux, ca pique, ca brule, mais c’est plus supportable. Nous arrivons à l’hotel. Nous fonçons à la chambre pour rincer nos bras et genous nappés de sang et de boue, l’eau froide nous brûle, Gael et moi en suffoquons, ca déchire bordel ! Mais pas le choix, de la boue est passé sous ma peau, je dois nettoyer tout ca a maximum, on y va, on rince, on tappote à la compresse stérile et on recommence. Heureusement cette trousse de secours attendait patiemment son heure depuis un mois mais là elle va servir. Puis vient le delicieux moment du désinfectant ; le pschit qui ne pique pas; puis la bouteille hardcore. Un bandage de fortune, quelques cris et nous revoila sur pied. Remis de nos émotions, nous décidons de prendre une heure pour boire un café, tampis pour le parc, nous reviendrons un jour et ne le louperons pas. Nous décidons d’aller ce midi et cet aprem visiter l’ancienne capitale.

    Alors l’ancienne capitale, je n’y vais pas par quatre chemins :
    C’était nul, le spot trop grand, pas le temps de vraiment le visiter, nos blessures ne nous motivent pas, nos bras et genoux nous brulent, nous ne lésinons pas sur les effort pour monter les 200 marches qui mènent a un petit temple au milieu d’une montagne, la haut, fierté sur nous, mais déception, la vue n’est pas incroyable, les arbres bloquent la vue.

    En moto, nous nous rendons a Ninh Binh city; le temps de rechercher un magasin qui vendrait des Jeans, Gael a flingué son Levis neuf acheté en Inde. Moment shopping en sommes, car définitivement aujourd’hui : nous n’irons pas plus loins. Et c’est pas mal, c’est l’unique jour où nous nous sommes permis cela.

    Le trajet du retour nous fait emprunter la même route que ce matin avec la boue. Mais cette fois, sur le bas côté, un casque au sol, et une voiture de police. Je pense que cette route a fait une nouvelle victime, un nouveau gadin, ou pire…Nous avons de la chance, sur la route nationale, je n’ose imaginer le resultat si un camion nous avait emboîté le pas.
    Mais cette fois on ne m’y reprendra pas deux fois : je reste a gauche, et peu importe qui attendrait derrière, je roule tout doux. Il reste quatre jours de voyage, je compte bien rentrer vivant et surtout ramener mon Gael en un seul morceau. Il ne se plaint pas le garçon, il a un bien du courage car ses plaies sont très moches aussi, je m’en veux de ne pas avoir assez anticipé ce résultat.

    Morale de l’histoire : la moto au Vietnam, c’est génial. N’hésite pas Lecteur. Mais dans un premier temps, regarde si le compteur de vitesse fonctionne (ce n’était pas notre cas, nous ne savions du coup jamais à quelle allure nous roulions). Et surtout, ne prendre aucun risque, obstacle sur la route ? Alors il faut ralentire suffisamment pour finir à pieds s’il faut.

    Vient le moment des au-revour avec l’équipe de Lamia. Cette petite famille adorable et si aidante va nous manquer tant il nous auront facilité l’expérience. Qu’allons trouver ensuite ?

    Nous devons nous rendre à notre dernière vraie étape de voyage Moc-Chau a 4h de bus de là. Nous prenons la direction de l’ouest à bord d’un bus couchette, surprise du jour, nous sommes parti a 17h00 et ne nous attendions absolument pas a atterir dans un bus couchette aux néons disco et la musique bien vietnamo-niaise. J’anticipe deja une route bien drôle. 3…2..1….c’eeeeest paaartiii….ah non,
    1…2…3….. non toujours pas, en fait nous devons faire le plein du bus dans Ninh Binh et le bus met 1h a en sortir. Vraiment pas triste (encore une fois) ce voyage.
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  • Day 28

    Ninh Binh. Au saint des saints.

    November 8, 2022 in Vietnam ⋅ ⛅ 26 °C

    Ce deuxième réveil depuis Ninh Binh se fait aux aurores, 6h00 du matin, le moment pour nous de nous décrasser les yeux avec un bon café puis d’enfourcher Toto pour aller rejoindre le village et faire une petite ballade en barque de 2h00.

    Nous arrivons malheureusement trop tôt, à 6h45 sur place, le comptoir de l’embarcadère à barques n’ouvre qu’à 7h30.
    Qu’à cela ne tienne, nous nous enquerons d’un nouveau café non loins de là.

    Nous embarquons à Tam Coc enfin et c’est parti pour une traversée fluviale au milieu des vallées. Notre rameur rame avec ses pieds, littéralement, fort sympathique en passant.
    Nous longeons les champs, les cimetières, les lotus s’observent par miliers autour de nous, franchissons des montagnes dont leur base ont été creusées par les flots, des petites grottes aux stalactites plongeant sur nous.

    Un moment hors du temps.

    Je ne vais pas écrire une tartine, c’est une ballade en barque, pas trop touristique d’ailleurs comme a celle de Trang An, non loins de là.
    Les photos parleront d’elles mêmes. Mais Lecteur, si tu as la chance de pouvoir te ballader dans cette région, cette ballade est a ne manquer sous aucun pretexte. Une petite communion avec la nature ne fait jamais de mal, et pour cela, ici, c’est le paradis !

    Nous retournons à l’hotel afin de décharger nos appareils photos. Nous avons mitraillé ce matin. La place vient a manquer. Puis nous voila repartis, cette fois ci pour le complexe bouddhique de Bái Đính et la plus haute pagode d’asie du Sud-Est.
    Sur la route après environ vingt minutes nous observons la pagode à l’horizon en ombre chinoise. La vue sur ce bâtiment sacré est stupéfiante, semblant flotter dans le ciel, proprement onirique.. Pour les connaisseurs, nous avons face à nous, cette pagode, semblable trait pour trait à la cendrée d’un célèbre jeu vidéo.

    Nous arrivons et devons garer Toto pour entrer dans le complexe religieux, en voiturette electrique. Le complexe est récent, construit entre 2003 et 2010. Le temple historique se trouve sur la montagne qui Nous surplombe. Les autorités ont fait appel à de la main d’oeuvre et des matières premières entièrement issues de la région, faisant ainsi rayonner leur artisanat, nous le constatons, des très très (très) haute volée.
    Quel lieu magnifique, déambuler dans ces longs couloirs richement sertit de milliers de petits bouddhas, les dentelures de bois dorés comme autant de portiques à traverser pour atteindre chaque point d’attraction : la tour du clocher, la pagode Kuan Yon, la pagode Quán Thế Âm et enfin la grande pagode de Diem Than The (la pagode des trois temps).

    La première pagode est dédiée au Bouddha originel Siddharata Gautama, la statue dorée à la feuille d’or en son sein est extraordinaire, la grandeur de l’idole à l’allure si majestueuse et delicate n’est absolument pas représentative en photo tant elle est immense en vrai.

    Nous sommmes allés de surprises en surprise, la première statue d’or semblait immense les suivantes l’étaient encoren plus. Le point final étant les trois colossaux Bouddhas représentant le passé, le présent et l’avenir dans la dernière majestueuse pagode surplombant les autres.

    Nous avons déambulé pret de trois heures dans ce complexe religieux, une ballade qui nous en a mis plein les yeux. Je recommande le détour. Un point a souligner d’ailleurs ; généralement les touristes ne restent pas assez longtemps pour aller jusqu’ici, donc la zone était pratiquement vide de peuple, un bonheur de calme et de sérénité.

    Nous rentrons la tête pleine de nouvelles incriyables images.
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  • Day 27

    Ninh Binh - Hạ Long terrestre

    November 7, 2022 in Vietnam ⋅ ⛅ 28 °C

    (Récit non finalisé - mais le gros est fait, je dois juste aiguiser la plume)

    Notre route vers Ninh-Binh nous aura pris 4h30 mais nous finissons par arriver de nuit. Un taxi nous dépose à Trang An Lamia (sorte de petit regroupement de bungalows). L’accueuil est charmant. Nous déposons nos affaires et allons nous coucher car un grosse journée nous attend demain. Notre hôte nous expliquera tout sur les alentours demain matin au Petit dej.

    -Moment Dodo-

    Réveil 8h30, le soleil est debout depuis 2 heures mais ce n’est pas bien grave, nous ne savons pas encore ce qui nous attend ici. Cela dit la vue depuis notre hotel est extraordinaire. Nous sommes pris en étau entre les montagnes karstiques si typiques d’ici, les mêmes montagnes que l’on peut retrouver à Ha Long en mer. C’est fascinant à regarder. Ces montagne donnent l’impression qu’un dragon a cisaillé la terre ici en serpentant.

    Notre hôte nous donne une information qui a son importance : pour se déplacer ici, il faut louer une moto. Le détail rassurant est que je n’ai jamais conduit de moto de ma vie, et conduire ici, avec Gael a l’arrière me fait demander deux autres cafés instantanément. Puisqu’il le faut…
    Nous prenons possession de notre bolide que j’ai baptisé Toto et c’est parti, nous nous rendons vers la Pagode de jade (la pagode de Bich Dong).

    Nous arrivons après une petite vingtaine de minutes de route dans ce paysage fascinant. Les rizières à perte de vue, les arbres fruitiers et ces magnifiques petites montagnes nous entourent. Ce sentiment de liberté en moto, d’abord effrayant se tranforme en véritable bonheur.

    Pour nous rendre au temple, il nous fait emprunter un petit pont, mais avant cela déposer notre deux-roue au parking, tenue par une petite vieille, les dame-pipi-parking sont partout au Vietnam, même au milieu de la pampa. Nous payons la dîme et pouvons commencer à déambuler.

    La pagode de Jade se compose de trois édifices qui, chacun se dressant à un niveau de montagne, sont respectivement nommés Ha, Trung et Thuong ou pagode du Bas, du Milieu et du Haut. Dédié à Bouddha, à la déesse Kwan Yin, aux génies de la terre et de la montagne, cet ensemble se distingue par une grande sérénité ainsi qu’une belle harmonie entre montagne, pagode et cavernes.

    Dois-je faire une description plus détaillée de ce lieu que l’on trouve aisément sur wikipedia ?
    Le lieu est jolie, l’athmosphère est douce, le petit temple troglodyte auquel nous pouvons accéder après quelques dizaines de hautes marches de pierre est si apaisant, avec des bâtonnets d’encens en combustion, les volutes de fumée dansent dans le silence.

    Nous faisons le tour de cet ensemble de petits temples puis reprenons notre route pour le gros morceau de visite de Ninh Binh, un lieu dont nous conaissons l’existence depuis avant même notre départ : Le site de Hang Mua.

    Nous nous souvi deons longtemps de notre arrivée sur le site. Nous devons traverser un autre resort, la traversée est pleine de spots instagram., des champignons géants, des cerfs en plastique disposés devant ces panoramas extraordinaires. Tout ce carton pâtes au pied de cette haute montagne karstique avec une belle pagode et un dragon sculpté a son sommet. Nous allons devoir emprunter ces quelques 500 marches.

    Gael répère aussitôt l’ascension entamée deux jeunes filles habillées de rouge, deux modèles photo suivient de leurs photographes. L’occasion rêvée pour Gael de s’essayer au portrait, dans un espace pareil, une chance inespérée.

    Notre ascension cependant nous met face à un croisement au 2/3 du chemin, l’escalier se divise en deux, à droit l’escalier monte à la pagode, à gauche c’est au dragon que le chemin nous mène.

    Le lieu le plus haut et le plus recherché par les visiteurs est le dragon, dont la vue depuis son piedestal offre un panorama a 360° sur les vallées et ces sublimes paysages. Je propose à Gael de prendre la voie de gauche, les nenettes derrière nous l’emprunterons probablement aussi. C’est qu’elles marchent dou-ce-ment, et je n’ai personnellement pas envie d’attendre 45 minutes qu’elles grimpent 30 marches.

    La chaleur est accablante, nous suons à grosse goutte dans cette fournaise moite à 70% d’humidités. L’ascension reste très facile, surtout comparée au Canigou que nous avons gravit il y a deux ans.

    Au sommet, c’est la déception. Alors pas sur le paysage, entendons nous bien, mais sur la saturation de cet espace exigue ou des dizaines et dizaines de personnes attendent à la queue leu-leu leur 5mn pour faire leurs trois photos instagram. Cette saturation de peuple me fait vite perdre toute patience et toute envie de composer de belle photo : par detestation de la pression que 15 personnes a mon arrière m’imposeraient, mais aussi par impatiencec je ne veux pas attendre 30mn sur ces 15m2 pour les prendres ces photos.
    Je redescend un peu et profite du panorama. Le dernier film King Kong a été tourné dans la vallée à mes pied, au centre de la vallée coule la rivière empruntée quotidiennement par les visiteurs lors de charmantes ballades en barque. (C’est notre programme de demain).

    Nous arrivons à la toute fin de la saison du riz, les rizières ne sont pas gadoue, mais ne sont pas dorées non plus, le riz venant d’être récolté, probablement il y a 3 semaines ou un mois. Que cette vue doit être belle en septembre, mais le risque est d’observer cela sous la pluie battante de la mousson.

    Gael est dépité, les deux jeunes filles ont pris le chemin de droite vers la pagode ; en même temps logique finalement quand je vois le cirque ici. La pagode est presque désertée de l’autre côté.
    Nous voila a descendre en vitesse pour remonter avant que nos cibles ne mettent les voiles. Quelques grosses gouttes de sueur plus tard, nous arrivons à leur hauteur, Gael peut enfin capturer quelques clichés. Mais les modèles ne sont pas extraordinaire, l’une d’elle a les chicos en piano par exemple. Et elle sourit de son plus grand sourire. J’aurais bien rigolé a attendre Gael soupirer « mais tu peux pas lui faire fermer sa gueule » en pensant au photographe officiel.

    Entre temps la foule nous a suivit, nous prenons quelques clichés et une sympathique vidéo du panorama au pied de la pagode, et nous décampons avec grand plaisir.

    Quel lieu merveilleux, mais quel enfer touristique. C’est compréhensible cela dit, comment ne pas passer par là quand on vient au Vietnam ?
    Nous ne regrettons cette visite sportive pas le moins du monde. Nous nous posons au café au pied de la montagne, puis repartons pour enfourcher la moto.

    Sueur froid au moment d’acheter un paquet de clope a 1,18€ en chemin : ma saccoche (mon passeport, ma CB, mes millions de dongs en billets) ?! Je l’ai oublié au café! Machine arrière toute, et je me mue en Usain Bolt. Ce coup de pression des enfer. Mais ouf, la saccoche m’attendait patiemment. J’ai eu de la chance, avec tant de passage, il s’en aurait fallu de peu, heureusement que la population vietnamienne est foncièrement honnête.

    Retour au parking, nous enfourchons notre moto et retour a Tran An Lamia la route est toujours aussi belle au soleil couchant, nous traversons des villages, des champs, les agriculteurs s’affairent a trancher à la serpe les derniers brins de riz. La vision est somptueuse, Gael et moi ne restreignons pas nos « Whoaaaa » à chaque virage entre ces montagne. Ninh-Binh est probablement l’un des plus somptueux paysages que j’ai pu voire depuis des années, peut-être depuis l’Himalaya il y a 8 ans.

    Notre retour de nuit reste mémorable, comment retrouver notre bungalow sur ces routes de campagne non éclairées ? Cela nous voudra quelques tours et détours, mais finalement merci le gps.

    A notre arrivée, le petit caniche (qui s’appelle Boo, ca ne s’invente pas 🤓) nous mène à la terrasse sous bonne escorte.

    Dodo tôt ce soir, ballade en barque au lever du soleil demain. Donc mission : réveil à 5h45 🥳
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  • Day 26

    Hạ Long - Cat Ba bicyclette 🎶🎵

    November 6, 2022 in Vietnam ⋅ 🌙 20 °C

    Réveil matin 6h45, jme réveille comme une fleurs, Gael dans lmacadam a besoin d’un doliprane….
    Eh merde…j’ai loupé le levé du soleil à 6h10….
    Bon tampis. Je me lève et monte sur le pont, de belles photos sont tout de même à immortaliser.

    Le programme en cette matinée de croisière : café, fruits, tartines.
    On accoste sur un coin de l’Ile de Cat ba ou une ballade en velo nous attend.
    Une ballade ? Une course, de deux fois 20 mn dans des paysages somptueux. Entre les vallées et les pains de sucres, au travers d’un charmant petit village de pêcheurs. Quelle frustration de ne pas pouvoir m’arrêter : Le guide donne la cadence, un seul arrêt photo et les voila à 200metres…bon allez Dark-jayjay…finalement je décide de m’arrêter en chemin une dizaines de fois, qu’ils m’attendent je m’en fou, je suis pas en colos. Et pour quelle finalité ? Sur le chemin du retour, notre guide kous arrête dans un café dont un bassin charmant se trouve sur la cours, l’objectif ? Des poissons peuvent vous grignoter les orteils. Expérience fascinante pour le groupe, moi je vais me ballade avec Gael. Non pas que me faire bouffer les doigts de pied ne me fasse pas envie…en fait si, pas envie. C’est donc ca la ballade en velo ? Deux fois 20 mn et 45mn a se faire tripoter les doigts de pied par des poissons ? Quel perte de temps…

    On remballe tout ca, retour au navire…le père et sa fille s’arrêtent sur le chemin, pause photo obligatoire, tout un etang plein de lotus et une photos cachée extraordinaire.

    Allez en selle ! Gael déraille, je fais mon mecano, c’est un echec, une voiturette doit me pecher en chemin.

    Retours a bord, sacs à préparer, check-out et let’s go. On débarque à 12h pétante.

    Croisière ympatoche,…on va l’employer comme cela. Mais ces paysages, mon dieu ces paysages. Cette baie mythique mérite sa renommée !

    Mission bus pour notre prochaine destination : Ninh Binh.
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