Pierre-Lucas DUPONT

Par PL.

Après une bonne nuit à la belle étoile, durant laquelle on a eu le droit à des ronflements stéréo venant des tentes alentours. On se réveille de bonne heure, pour être à l’ouverture de la frontière à 8h. Évidemment on ne quittera le camping qu’à 8h… oupsi.

Arrivée à la frontière pour 8h30 après 10km sur du beau pavimiento, ça fait bien plaisir pour nos petits corps meurtris. Passage des deux frontières sans soucis avec des gens de la migration très sympas. On est donc en argentine, 4eme pays du voyage, seulement pour 3 jours, mais quand même. Puis on est reparti… pour 40km de « ripio », cette fois certainement les derniers car après ajd on va prendre des bus par manque de temps. On alternera entre passage pas trop degueu et passage où on s’enlise, en passant par de la tôle ondulée. En quelques sortes un florilège de tout ce qu’on a pu trouver durant notre voyage 🤗. Le point assez terrible est que tout est sec donc la route en terre est en fait une autoroute à poussière. Outre le fait que j’ai une couche de poussière sur tout le corps, j’ai également 3kg dans chaque poumon… puis, juste avant de retrouver le goudron pour 31km, nous nous arrêterons devant des gens qui jouent au polo. Oui le hockey sur gazon sur des chevaux. Impressionnant, c’est la première fois de ma vie que j’en vois !

Sur le goudron alban appuiera plus fort sur les pédales que moi. Je le laisse partir devant, le rattrape dans une montée puis le laisse repartir jusqu’à l’entrée d’esquel. Autour quelques reliefs sympa mais beaucoup plus « pampa » c’est à dire sans rien : pas d’arbres, pas d’eau et juste du « vert » Ça change de la Patagonie Chilienne. C’est une route nationale avec pas mal de voitures, ça change aussi de la Patagonie chilienne ahah.

On arrive enfin à Esquel, petite ville. On fonce au terminal de bus pour se renseigner sur les bus du jour en direction de Bariloche. Il en reste 3 en fin d’après midi avec deux compagnies différentes ! Mais il est 13h passé et les guichets ferment pour rouvrir à 14h30. Parfait, on va aller casser la croute. Première partie, 2 empanadas chacun, elles sont délicieuses, une entrée réussie. Puis on cherche un restaurant avec des choses bien grasses à manger mais tout est fermé. Même les restaurants pas bien gras ahah. Bon bah direction le supermarché, on y achètera bières, cacahuètes, de quoi faire des sandwichs et des gâteaux, pour quasiment rien. Ça a l’air sympa l’Argentine niveau argent!
On grignotera tout ça sous un arbre avant de se rediriger vers le terminal.

Le premier bus est complet. Les deux autres ont de la place mais après un appel au chauffeur, peut être pas de place en soute pour les vélos. Le vendeur nous conseille donc de ne pas acheter les billets avant l’arrivée du bus car si on ne monte pas il ne pourra pas nous les rembourser… on l’écoute et on prendra notre mal en patience… il est 15h et l’arrivée des deux bus est prévue pour 18h.
On se repose dehors sous un arbre. Alban écrira des findpenguins et mettra des annonces en ligne pour son vélo. Pour ma part je tenterai d’acheter une carte SIM. Ça me sera également utile après le départ d’Alban quand je filerai sur Buenos Aires ou BA, apparement on peut le raccourcir comme ça, rejoindre mes amies Flavie et Nina ! Acheter la SIM se passera bien, l’activer sera plus dure. En effet, il faut un document argentin, sauf que je n’ai que mon passeport français. Deux jeunes filles essayeront de m’aider et utiliseront au final une de leurs cartes d’identité. Merci bcp à elles.

18h, le bus arrive, la soute est pleine à craquer. On reste positif et on s’est qu’il est tjrs possible de trouver de la place. C’est ce qu’arriveront à faire les chauffeurs. Eux aussi très sympa. J’adore les gens de ce pays jusqu’à présent. Nous voilà parti pour bariloche, on devrait y arriver tard. On espère trouver un camping ouvert, on croise les doigts 🤞🏼.

J’écris ses lignes 2-3 jours après. On est arrivé vers 23h30 sur Bariloche. Il y a 7km de vélo jusqu’au camping le plus proche et le plus réputé depuis le terminal de bus. On fonce, on traverse la partie basse de la ville, qui longe le lac, ça a l’air très mignon même si on ne voit pas grand chose dans la nuit. On arrive en bas du camping, enfin il reste 250m à faire sur un chemin très très raide. On les fera en poussant nos bicyclettes. On arrive en haut, à l’entrée du camping, à 00h. Le gardien nous dit : « Lleno », en d’autres termes : « plein ».
On lui dit qu’il nous suffit d’un petit coin d’herbe et qu’on peut même dormir à la belle étoile.
Il mettra du temps à craquer mais finira par avoir pitié de nous. On dormira donc sur le parking 🅿️ pour cette nuit avant de bouger demain quand la place va se libérer.!
Suivra ne bonne douche pour évacuer la crasse accumulée sur le vélo ce matin et une bonne nuit de sommeil sur ce fameux parking.Read more