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  • Day 48

    Volontariat à Pucon

    March 12, 2023 in Chile ⋅ ☁️ 16 °C

    Nous voilà partis pour 3 semaines de volontariat au parc naturel de Salto El Claro près de Pucon, on est perdus dans la montagne et au programme on devra accueillir les visiteurs, s'occuper des animaux et du potager, faire du jardinage et couper du bois à la hache, beaucoup de bois.
    Le travail manuel nous fait du bien et quel bonheur d'enfin se poser un peu, on est logé dans une cabane super confortable dans laquelle on a une cuisine ! On peut même se servir dans le potager pour cuisiner c'est royal. Tous les jours on emmène les chiens Lawen et Choco se bainger près de la cascade du parc, on se prend vite d'affection pour les deux labradors et les plus courageux iront piquer une tête avec eux à quelques reprises. On profite de nos jours de pauses pour aller se balader dans les environs, notamment dans le parc Huerquehue où on a fait une rando superbe. La dernière semaine on passe aussi une journée mémorable à faire du rafting sur la rivière avec des guides super marrants.
    On a trois hôtes : un jeune couple, Catha et Roberto et Marcella la mère de Catha. On s'entend super bien avec les deux premiers avec qui on partagera plusieurs repas et bons moments, en revanche on a plus de mal avec la mère qui est globalement très désagréable. Tant pis on se débrouille pour l'éviter autant que possible.
    Ces trois semaines ont vraiment été à part dans le voyage, on a profité d'une routine simple et proche de la nature et ça nous a fait le plus grand bien. Petit bonus pour la nourriture : on a passé le plus clair de notre temps libre à cuisiner et les repas font clairement partie de nos meilleurs souvenirs.
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  • Day 43

    Retrouvailles à San Carlos de Bariloche

    March 7, 2023 in Argentina ⋅ ☁️ 18 °C

    On est arrivé un jour avant Guillaume alors on trouve un chouette camping et on passe la première journée à se reposer après notre petit périple en stop. On en profite aussi pour faire des courses et se préparer un bon repas. Guillaume arrive le lendemain et quel plaisir d'enfin être tous les quatre réunis, l'aventure peut vraiment commencer ! Avec Anto et Édouard on accuse le coup du mois de trek que l'on vient de passer alors on décide de rester à Bariloche pendant encore deux jours histoire de vraiment se détendre et récupérer. On a tout de même fait plusieurs balades et une chouette rando en montagne pour ne pas perdre les bonnes habitudes. On a aussi visité le musée du chocolat et rencontré un couple argentin avec qui on a bien sympathisé. Enfin au camping, on a eu la surprise de tomber sur deux grenoblois avec lesquels on a beaucoup rigolé et passé une super soirée.
    Les temps de pause c'est bien mais il est déjà l'heure de reprendre la route direction Pucon pour notre premier volontariat et une fois n'est pas coutume on fait ça en stop !
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  • Day 41

    2400 km de stop, objectif Bariloche

    March 5, 2023 in Argentina ⋅ ☀️ 19 °C

    Ça y est, après un mois de trek en Patagonie on en a fini avec la rando pour quelques temps et notre nouvel objectif c'est d'aller retrouver Guillaume à San Carlos de Bariloche en Argentine. À l'heure qu'il est on est à Puerto Natales presque à la pointe sud du Chili alors Bariloche c'est pas la porte à côté : on en a pour plusieurs jours de route.
    Torres del Paine c'était génial mais aussi super éprouvant physiquement donc on est un peu sur les rotules, d'autant plus avec toute la fatigue accumulée pendant ce mois de folie. Du coup on décide de s'accorder une petite grasse matinée puis d'aller manger des hamburgers dans un petit restaurant de la ville : un vrai plaisir qui change de notre riz thon tomate traditionnel.
    En début d'après-midi, on marche jusqu'à la sortie de la ville pour faire du stop et commencer la longue route qui nous attend. Deux possibilités s'offrent à nous : prendre la ruta 40 qui est directe mais que beaucoup de gens nous ont déconseillée car elle est peu fréquentée. Ou bien faire un long détour pour rejoindre la côte Est où passe la majorité des gens et des camions. On est arrivés par la ruta 40 alors on décide de tenter par l'Est. Il commence à pleuvoir et le vent semble ne jamais se calmer dans cette partie du monde, heureusement, une voiture s'arrête rapidement et la conductrice, une jeune guide du parc de Torres Del Paine nous fait passer la frontière Argentine (30 km).
    On continue de tendre le pouce et un couple de Chiliens venus faire leurs courses en Argentine pour profiter des bas prix dans le pays nous emmènent jusqu'à la ville suivante : Veintiocho de Noviembre, oui oui c'est bien le nom d'une ville (20 km). Pour l'instant on avance plutôt bien et malgré le mauvais temps qui nous mine un peu le moral on reste focus sur notre objectif : rejoindre la côte Est. Pendant qu'on marche sur le bord de la route, une famille qui roule dans l'autre sens s'arrête et nous explique que la route vers laquelle on se dirige a beau être la route principale vers l'est, elle n'est presque pas fréquentée à cause de sa mauvaise qualité. Ils nous proposent de nous déposer à un endroit plus adapté pour faire du stop, on accepte volontiers bien qu'un peu déçus de devoir rallonger encore notre trajet.
    S'en est suivie l'heure et demie d'attente la plus compliquée depuis le début du voyage : une route quasiment déserte, un vent de chacal, pas plus de 3 degrés et bien sûr de la pluie, beaucoup trop de pluie. À ce moment là, trempés et grelottants, on a presque failli perdre espoir. C'est alors que Félix, un grand-père argentin nous a sauvé la mise et nous a emmené pour deux heures de route jusqu'à Esperanza (150km). C'était vraiment un chouette trajet, Félix était quelqu'un de touchant : il nous a parlé de la misère dans laquelle beaucoup d'argentins et argentines vivent aujourd'hui et du fait qu'ici l'exploitation des ressources de la terre ne profite presque jamais aux populations locales. Il nous a aussi offert du maté bien chaud et, transits de froid comme on l'était, on l'a dégusté avec presque une larme à l'oeil.
    Arrivés à Esperanza on a essayé de continuer notre route mais le soir tombant, on a rapidement laissé tomber et on s'est mis en quête d'un lieu où passer la nuit. Esperanza c'est pas vraiment la ville idéale pour passer ses vacances et globalement à part une station essence et du sable, on n'y trouve pas grand chose et certainement pas un camping. On avait vu que la gendarmerie possédait un jardin et acceptait que les voyageurs y plantent leur tente. Mais pas de chance, quelqu'un nous avait devancé. Juste à côté on repère une ambulance et on réalise que le bâtiment voisin est celui des secours. On tente notre chance et les ambulanciers adorables acceptent de nous laisser camper dans leur jardin à condition qu'on lève les voiles avant l'arrivée de leur chef le lendemain à 9h. Petit bonus et pas des moindres : l'homme de garde pour la nuit nous offre des raviolis que nous sommes ravis d'accepter. Cette journée a été quelque peu éprouvante et on est contents qu'elle se termine sur une note si positive. On se couche tôt, fatigués, rassasiés et enfin secs.
    Deuxième jour de stop, on se lève pleins d'énergie, motivés comme jamais et à 8h30 on commence à tendre le pouce. 4 heures. On a attendu 4 longues heures avant qu'une voiture ne s'arrête, certes il ne pleuvait pas mais nos nerfs ont été mis à rude épreuve. Notre conducteur nous dépose une heure plus tard à Rio Gallegos (100 km). Nous voilà enfin sur la côte Est !
    Cette fois on est sur un gros axe avec pas mal de passage, il fait froid et le vent souffle toujours fort mais au moins on est au sec et il y a même un petit abris de béton pour les autostoppeurs. On commençait à peine à faire chauffer de l'eau pour le riz quand un voiture s'arrête et sa conductrice nous propose de nous déposer à Fitz Roy (la ville et non la montagne) à plusieurs centaines de kilomètres au nord de là. On est trop heureux d'accepter et on passe donc 5 heures en compagnie de Laura, une gendarme d'une trentaine d'années. La route est belle et on croise beaucoup de guanacos. Depuis quelque temps on aime bien demander aux personnes avec qui on voyage si elles ont l'habitude de prendre des gens en stop, Laura nous répond que non et semble un peu mal à l'aise ce qui pique ma curiosité. Je lui demande alors ce qui l'a poussée à nous prendre, voici sa réponse : "Vous aviez l'air d'avoir froid et puis [coup d'œil gêné] avec tes cheveux longs je t'ai pris pour une fille et ça m'a décidé à m'arrêter." Ça nous a bien fait rire et par la même occasion j'ai eu la preuve que ne pas me couper les cheveux du voyage était une idée de génie. (600 km).
    Il n'est pas très tard quand elle nous dépose alors on espère pouvoir pousser encore une cinquantaine de kilomètres et passer la nuit à Commodo Rivadavia. Au bout d'une heure d'attente, quelque chose dont on rêvait depuis qu'on a commencé à voyager en stop se produit : un camion s'arrête à notre hauteur et nous propose de monter. C'est ainsi que nous avons fait la rencontre de Facundo qui faisait le chemin entre Ushuaia et Buenos-Aires et avec qui nous avons roulé toute la nuit en direction du Nord. Au total on a passé 18 heures avec lui et c'était une expérience inoubliable ! Voyager dans un camion c'est vraiment partager le quotidien de son conducteur, ça donne presque l'impression d'entrer chez lui. En plus Facundo était super sympa, il nous a raconté pleins d'anecdotes sur son métier et il connaissait la région par cœur. 13 heures de route, 5 heures de repos sur une aire d'autoroute, environ 15 litres de maté et surtout 850 km plus tard, nous voilà arrivés aux abords de Las Grutas. Facundo nous dépose un peu avant la ville au niveau d'une intersection avec une route qui mène directement à San Carlos de Bariloche. Il est alors 13h et après d'ultimes remerciements on se retrouve de nouveau tous les trois le pouce levé au bord du chemin. C'est fou ce que le climat peut changer entre le nord et le sud et la première chose qui nous frappe quand on descend du camion est la chaleur : il fait 30 dégrés et la zone est désertique sans le moindre coin d'ombre pour échapper au soleil, c'est pas franchement attrayant comme endroit pour faire du stop mais on n'a pas vraiment le choix et puis on touche presque au but ! Il y a peu de passage, la chaleur se fait de plus en plus écrasante au fur et à mesure que le temps passe et le niveau de nos gourdes diminue à vue d'oeil. Au bout de 2h30 nous vient une idée dont nous ne sommes pas peu fiers : agiter une gourde vide en même temps que nos pouces lorsqu'une voiture passe pour l'encourager à s'arrêter ne serait-ce que pour vérifier que nous ne sommes pas en train de mourir de soif. Une fois la voiture arrêtée il nous suffit d'user de notre charme naturel pour qu'elle accepte de nous emmener. Ça a marché du tonnerre : en une demie heure un couple qui allait dans l'autre sens nous a offert une bouteille de soda et peu de temps après une voiture s'arrête enfin à notre hauteur. Mieux encore, le conducteur va jusqu'à San Carlos de Bariloche, on a du mal à y croire mais on va réussir à atteindre notre destination ce soir ! C'est parti pour les dernières 6 heures de routes dans la campagne désertique, enfin il me semble que c'etait ça le paysage, je n'en suis pas sûr car j'ai dormi la très grande majorité du temps (650 km). On atteint Bariloche aux alentours de 23h, on se hâte de trouver un coin d'herbe pour poser la tente en bordure de la ville et on se couche ravis d'être arrivés et aussi complétement lessivés par ce petit périple. Au total on aura parcouru près de 2400 kilomètres en moins de 72 heures.
    Guillaume nous rejoint le surlendemain alors on profite de notre dernière journée à trois pour faire des courses, racheter des cartes SIM argentines, trouver un camping sympa et déguster une pizza de la victoire pour célébrer la belle page de ce voyage que nous sommes sur le point de tourner.
    Mardi 7 mars en fin d'après-midi, Guillaume arrive lui aussi à Bariloche et nous voilà enfin réunis tous les quatre, prêts pour de nouvelles aventures avec un équipage au complet.
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  • Day 36

    Torres Del Paine : les 4 saisons

    February 28, 2023 in Chile ⋅ 🌬 10 °C

    Salut tout le monde ! Il est 5h30 et c'est l'heure de se mettre au boulot !! On remballe la tente et hop direction le bus qui nous emmène jusqu'à l'entrée du parc national Torres del Paine. Plus de 2h de route, de quoi finir la nuit. On arrive, on sort du bus un peu paumés ne comprenant pas où il faut aller pour se faire scanner notre billet. Il pleut une pluie glacée, il vente, c'est un peu la pagaille avec tout ce monde qui ne sait pas où aller. En fait, on doit reprendre ce bus pour aller au ferry. Tout est un peu fait à l'arrache, c'est bizarre. C'est reparti pour rejoindre Pudeto, là où se trouve le départ du ferry ⛴️ à 10h30. On arrive tant bien que mal et on attend ce ferry dans un p'tit chalet au chaud, à l'abri du vent qui s'acharne, fait trembler dangereusement les fenêtres, et fait valser la surface du lac. Sans rire, l'écume de l'eau se fait projeter par ce vent tonitruant, le résultat est plutôt spectaculaire.

    C'est donc ce super ferry à 30€ les 20 minutes qui nous amène à notre premier camping et le début de notre aventure au Parc Torres del Paine.

    Après s'être enregistrés et avoir monté la tente ⛺, nous mangeons un morceau. Le camping est situé en aval d'une petite vallée dans laquelle s'engouffre le vent. Il y a des petits paravents pour chaque emplacement mais pas de quoi faire des miracles je pense.

    Vers 14h c'est le début du périple, en route pour le glacier Grey à 11km d'ici. On a pas les sacs donc ça devrait être assez sympa et pas tant fatiguant que ça.
    Après un bon début de rando pendant lequel nous débattons sur nos projets futurs, voici que le ciel se fait capricieux et que tombe la pluie. Voici aussi que se lève le vent et que s'accentue la tempête. On marche capuche sur le nez, tête baissée, mains dans les poches et on lutte contre les grosses bourrasques de vent qui nous déséquilibrent assez facilement. C'est un petit combat contre les forces de la nature. Au bout d'une heure on est complètement trempés mais le calme est de retour et la rando prend un profil un peu plus sympathique.

    Après une bonne grimpette, on redescend le long de l'immense lagune sur laquelle se forme une ou deux icebergs. On continue le long d'un sentier qui longe cette lagune d'un côté et un torrent en contrebas de l'autre. Le torrent assez puissant à pour origine une grosse cascade que l'on aperçoit au loin sur une paroi rocheuse abrupte. D'un côté le calme de la lagune et de l'autre la violence du torrent. Tout cela au pied d'une imposante montagne dont les hauteurs se perdent dans les nuages.
    Je suis encore une fois surpris par le nombre d'arbres morts sur les côtés du chemin. Il y a autant de végétation morte que vivante voire plus, c'est assez perturbant.

    Après 11km de marche, on arrive enfin au glacier Grey. Ce p'tit bout de glace à l'air posé au bout de la lagune tranquillou. Il est un peu loin, il y a énormément de vent et il fait froid. On arrive dans une baie de la lagune qui contient de nombreux blocs de glaces. C'est plutôt improbable de réaliser qu'en fin d'été il y a encore autant d'icebergs sur l'eau. C'est là qu'on se rend compte qu'on touche quasi les extrémités du globe.

    C'est pas tout mais il faut rentrer maintenant. On ne va pas coucher ici (même s'il y a un superbe refuge chauffé avec un bar et un restaurant au rez de chaussée, dans lequel se prélassent de riches touristes) donc pour ne pas trop se refroidir on décide de repartir au camp de base.

    11 km retour plus tard ...

    On est fatigués ! Quel soulagement de voir la tente et le campement au loin. Ça signifie dîner et dodo !

    Attendez, mais il y a un truc qui cloche là. Je suis pas sûr mais notre tente qu'on aperçoit 50 mètres plus loin... elle est bizarre.
    Aaaaah bah oui, c'est parce que c'est plus une tente. C'est une tipi 😱.
    Avec le vent surpuissant ici, la tente n'a pas résisté et les arceaux se sont brisés. Dans leur cassure, ils se sont détendus et ont bien évidemment transpercés la tente de sorte à ce qu'on soit maintenant face à un tipi.
    Oh le coup de grâce ! De quoi gâcher la joie de finir une longue étape. Bref, reste à réparer tout ça ! Décidément en deux jours cette tente nous aura claqué entre les doigts deux fois, si elle tient jusqu'en août c'est un miracle. Après une brève réparation (on commence à collectionner les morceaux d'arceaux ébréchés) on mange un bon plat de pâte au thon et hop au lit.

    Jour 2, étape la plus difficile du trek : quasiment 40km de marche avec le sac sur le dos la majorité du temps. J'ai mal au ventre et mal dormi, cette journée sera longue mais on va le faire.

    On se leve avant le soleil et à 7h30 on attaque les 7.6 km qui nous séparent de notre premier objectif de la journée : le camping italiano. C'est une ballade pendant laquelle on se faufile parmi les lacs agités par le vent. S'il y a quelque chose que je retiendrai particulièrement de la Patagonie, ce sont les forêts d'arbres morts, sans écorce, aux couleurs blanche, grise et noire. C'est un cimetière d'arbres où des troncs squelettiques se dressent parmi les jeunes pousses. La forme de ces arbres est aussi changeante : on trouve aussi bien des troncs nus longilignes que des sortes d'amas de branches en forme de boule similaires à des anémones géantes... mais figées. Lors de la traversée de ces cimetières en régénérescense, l'ambiance change du tout au tout. On nous informe que cela est dû à de nombreux incendies, triste nouvelle.

    Arrivés au camping Italiano, on pose nos gros sacs à dos dans un coin et on se dépêche de partir en direction du point de vue Britannico, annoncé à 7.5 km d'ici mais avec presque 1000m de dénivelé. Ça commence à se corser ! La météo aussi d'ailleurs. Un peu de pluie, du froid, bref, ça reprend des allures de la rando d'hier. On entame un sentier de rando qui se faufile entre deux grosses montagnes et qui remonte la vallée, le long d'un torrent. Mais les conditions météo nous empêchent de voir la partie supérieure de toutes les montagnes qui nous entourent. C'est bien dommage. En contrebas de la plus grosse montagne, un superbe glacier est logé. Ça me fait toujours quelque chose de voir une montagne saupoudrée de neige avec en son coeur de gros blocs de glace formant un glacier.
    Plus on monte, plus il commence à neiger fort, si bien qu'on ne s'attarde pas en haut à cause du blizzard 🥶. C'est quand même chouette de poser le pied sur une couche de neige fraîche et de zigzaguer à travers des arbres habillés d'un manteau de neige.
    La descente s'avère un peu périlleuse et la plupart des groupes que l'on croise en train de monter rebroussent chemin à cause de la tempête. On a bien fait de partir tôt.

    On revient vers 13h30 de cette seconde partie de rando et on mange dehors en compagnie de la pluie du vent et du froid. On est d'attaque peu de temps après pour la dernière longue partie d'une quinzaine de kilomètres jusqu'au camping.

    On est repartis, carapace sur le dos, tout en se prenant des shots de lait concentré sucré. C'est notre petite drogue à nous en temps de trek.

    Bref on marche, on remonte des petits cours d'eau, on descend pour rejoindre le plus grand lac du site, on longe une superbe plage de galet, on avance, on se pose, en silence, en parlant, en se plaignant (c'est dur physiquement), en maudissant la météo, en rigolant, etc 🙄.

    A plusieurs reprises, de majestueux condors pointent le bout de leurs ailes élancées et volent à 70m au dessus de nos têtes. C'est agréable d'observer leurs déplacements. Ils battent deux, trois fois des ailes, calmement, avant de se laisser porter paisiblement au loin.

    Quand on aperçoit enfin le camping et la base Torres, il est 18h30. On est mouillés car la pluie ne s'est jamais vraiment arrêtée aujourd'hui. Il fait humide et le vent devient mordant dès que l'on fait une pause, c'est pas des sensations incroyables. Mais ça fait du bien d'enfin apercevoir notre point final, ici, du haut de cette petite colline. C'est aussi un peu traître parce que la base paraît si proche, alors qu'il reste un peu plus de 2km.
    C'est long deux kilomètres.
    J'ai les jambes qui hurlent d'épuisement. Mais bon, pas le choix, faut avancer, ce que je fais sans réfléchir. Les derniers 500m sont interminable !

    On l'a quand même fait ! Quasi un marathon de rando avec 10kg sur le dos, des conditions nulles et un bon p'tit dénivelé.
    C'est la fin du marathon 4 saisons. Cette fois on peut le dire, on a vraiment eu les 4 saisons en une seule et même journée, quoique c'est discutable pour l'été.
    Record personnel du quasi marathon : quasi 12 heures.

    Il est 19h et on peut enfin poser la tente. Heureusement que le camping était immense et qu'il leur restait de la place. On prend une super douche chaude qui fait beaucoup trop de bien et on s'attaque ensuite à la préparation du dîner : des pâtes pour changer. Je mange le 1er service de pâte et je m'endors. Voilà fini la journée pour moi ;) Je me réveille juste une ou deux heures plus tard,un peu paumé, pour aller aux toilettes en pensant que la 2e tournée de pâte et la soupe seraient prête mais en fait il fait nuit noire et tout le monde dort.. un peu décalé le gars.

    Petite parenthèse sur un aspect de cette rando que j'ai assez mal vécu : il n'y avait aucune indication de kilométrage le long des sentiers ! C'est quand même une grosse épreuve que de parcourir autant de distance, physiquement c'est pas facile. Mentalement c'est encore plus difficile, surtout quand tes deux acolytes sont muets et ENCORE plus quand il n'y a pas d'indication de kilométrage sur la route. C'est vraiment pénible de marcher sans savoir quand c'est finit (je comprends pourquoi c'est l'une des épreuves de l'examen hunter).

    Jour 3, on se lève tranquillou après une sacrée nuit. L'aiguille à quasiment fait le tour du cadran avant qu'on reprenne du service. Bon la journée commence mal quand j'apprends que mes chers compères ont profité de ma super capacité à sombrer dans le sommeil en un temps record (à savoir entre le premier service et second service de pâtes) pour manger ma part. 😡 J'ai donc super faim et je dévore mon petit déjeuner 😁

    On part en rando voir les fameuses Torres vers 11h, sous un soleil carrément timide.
    Au programme, une quinzaine de kilomètres aller retour avec presque 1000 m de dénivelé.

    C'est le sentier phare du parc Torres del Paine donc la foule s'ammasse un peu, on est moins au calme qu'hier.
    Première étape : une bonne montée avec un peu de vent.
    Seconde étape : un sentier ascendant et descendant plutôt boueux où on ne pense qu'à ne pas glisser.
    Dernière étape : une montée de bourrin jusqu'aux Torres. C'est pas de tout repos, il y en a bien pour 40 minutes avant d'en voir le bout. Comme d'habitude, les deux mecs en profitent pour tout donner et courent devant tête baissée. Ils loupent bien évidemment ce condor au loin qui voltige le long de la paroi rocheuse enneigée.

    Une fois en haut, ce sont 3 gros rochers bien imposants qui nous font face. A leur pied une jolie lagune bleu turquoise, typique de la Patagonie.
    C'est l'occasion de prendre des p'tites photos 📸🤳mais faut pas trop trainer, le vent est d'humeur froide voir glaciale. Je reste une petite demi heure avec Matthieu puis on rejoint Édouard qui est rapidement descendu pour s'abriter du vent.

    La suite, c'est tout bêtement que de la marche. Un pied devant l'autre jusqu'au camping. On arrive vers 16h, on fait une grosse pause parce qu'on est tous les trois un peu à bout physiquement puis on repart pour 7km à pied avec le sac jusqu'au terminal de bus. On a la flemme mais bon pas le choix pour partir d'ici. Heureusement un couple de suédois nous prend en stop directement et nous amène au terminal.

    Bilan final de ce trek dans le fameux Torres del Paine : on est super contents de l'expérience qui a été un défi physique plus qu'une découverte de super paysages. Personnellement, je regrette le mauvais temps et les nuages qui ont emmitouflé les sommets et les vallées sans vraiment partager avec nous les paysages exceptionnels. L'humidité, le vent et le peu de confort se sont invités à la fête et ont un peu foutu le bordel. Mais bon la note positive pour la fin : les paysages qu'on a pu voir reste quand même magnifiques. Le mélange de lacs et de forêts au pied des montagnes enneigées, la multitude de torrents et de rivières qui viennent se jeter dans les lacs et qui ont pour origine des glaciers imposants, postichés au coeur des sommets, permettent de construire des images sensationnelles qui resteront gravées dans nos mémoires.

    Voilà c'est la fin de cette aventure, un trek de fou et des souvenirs plus fous encore. On est super contents et fiers de nous.
    C'était quand même un total de 77km étalés sur deux jours et demi avec au milieu un p'tit marathon. Faut l'avouer, ce trek W nous a bien mis en Y, qu'une envie, c'est de Zzzzz 😴.

    On arrive finalement à Puerto Natales vers 21h30 et on retourne au camping Josmar pour y passer une grosse nuit bien méritée.
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  • Day 33

    El Calafate et le Glacier Perito Moreno

    February 25, 2023 in Argentina ⋅ 🌬 10 °C

    Après avoir eu les deux types d'avis sur le stop depuis El Calafate jusqu'au Glacier Perito Moreno (soit que c'était vraiment pas facile soit que ça se faisait quand même), on décide de se lever tôt pour tenter le stop et faire les 80km qui nous sépare du glacier. On se rend à la sortie de la ville, les voitures qui vont dans la direction du GPM sont nombreuses, mais personne ne s'arrête. On exaspère, et après plus de 3 heures d'attente on décide d'aller prendre un bus, gros revers encore une fois. En marchant vers le terminal de bus, on croise Marius, le français qui faisait du stop juste avant nous à El Chalten, lui non plus n'a pas réussit avec le stop. On décide donc de prendre un taxi pour y aller ensemble, car le prix divisé par 4 est moins cher que le bus.

    Marius appelle et 10min plus tard un taxi arrive pour nous emmener au glacier, il nous attendra le temps de notre visite et nous ramènera à El Calafate après. On profite du trajet pour discuter avec Marius, il vient de finir ses études d'ingénieurs et profite d'une année de voyage avant de commencer à travailler. On discute de nos aventures respectives, des volontariats qu'il a effectué,... le trajet passe rapidement.

    Le glacier Perito Moreno est impressionnant, de face il ressemble à une énorme muraille de glace de 4km de long et de plus de 70m de haut, vu du dessus, à une immense tarte meringuée (oui j'ai faim, on n'a pas mangé depuis longtemps à l'heure où j'écris ces lignes). Les nuances de blancs et de bleues sont magnifiques. Clou du spectacle, le GPM est l'unique glacier au monde à encore avancer (merci le réchauffement climatique), et cela fait que toutes les quelques minutes un pan du glacier se fracture et tombe dans le lac en contrebas. Les craquements sont sourds et puissants, et d'après des calculs savants, les blocs se qui se décrochent pèsent parfois plusieurs centaines de tonnes.

    Après cette belle après-midi on rentre tranquillement en taxi, faisons quelques courses pour le trek à Torres del Paine (on profite d'être en Argentine où la vie est moins chère) et trouvons difficilement une laverie encore ouverte pour nettoyer quelques vêtements (il y en avait bien besoin).

    Le soir on est invités à un anniversaire. En effet, deux françaises qu'on avait croisées au camping d'El Chalten, dorment dans une auberge où le proprio fête son anniversaire et à invité toute l'auberge à un gros repas pour fêter ça. L'idée d'un bon repas bien cuisiné nous enchante et ni une ni deux on se retrouve mêlés à la fête. C'est la qu'on mangera les meilleures empanadas de notre voyage et comme on est en Argentine, le plat principal est bien sûr... un barbeucue dit asado, avec des quantités impressionnantes. Le repas se déroule dans la bonne humeur, on rencontre d'autres français, et on rigole bien. C'est cependant un peu dommage, car cela nous fait moins rencontrer les amis et la famille du propriétaire. Pour finir le repas on chantera tous ensemble joyeux anniversaire en espagnol et l'homme de la fête soufflera ces bougies sur un gâteau de crêpes au dulce de leche (un régal). À la fin du repas, un peu de musique et quelques pas de danse veront le jour.

    Une fois le repas fini, on rentre au camping et on fil au "lit", demain on va encore avoir une grosse journée de stop.

    Le lendemain on commence le stop vers midi à la sortie d'El Calafate. Relativement beaucoup de voitures passent alors on est sereins pour le stop... avant de voir que 3 groupes font déjà du stop! En suivant les règles tacites du stop, on se place en dernier. On attendra notre tour, qui ne viendra que très tard car personne ne s'arrête, vraiment l'Argentine n'arrive pas à la cheville du Chili en matière de stop. On arrivera enfin à quitter cet endroit de malheur à 16h, emmenés par un pêcheur de saumon habitué du stop.

    Une couchsurfeuse bavarde, un homme avec un œil de verre, un pharmacien peu causant et une mamie française en van aménagé nous feront arriver de manière inespérée à notre destination finale :Puerto Natales à 22h. Vu l'heure, on se dit que passer la nuit dans un camping serait un peu dommage, alors on cherche un coin d'herbe pour poser la tente. On en trouve un mais problème : on est en Patagonie qui plus est au sud de la Patagonie et cerise sur le gâteau: sur la côte. Une équation qui donne un vent à faire trembler le mistral et la tramontane réunis.

    Pas le meilleur endroit pour planter une tente, on le réalisera entièrement quand une bourrasque pliera la tente en deux. Résultat : un arceau en y (c'est à dire tout cassé dans le langage des djeuns) et un gros coup de panique pour nous. Tout se termine plutôt bien après qu'on ait demandé à un camping-car qui se trouvait non loin si il pouvait se déplacer pour nous protéger du vent. La technique du camping-car se trouva être très efficace et par chance l'un de ses occupants était expert en tente et nous aidé à réparer l'arceau.

    La nuit fût longue, car à chaque bourrasque on avait peur pour la tente. On s'est réveillés plusieurs fois, quand le vent changeait légèrement de direction.
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  • Day 30

    El Chalten, capitale du trek !

    February 22, 2023 in Argentina ⋅ ⛅ 11 °C

    On a plus l'habitude de se coucher tard et le trek que l'on a prévu de faire à El Chalten est plus tranquille que les précédents. Alors aujourd'hui on s'octroie une petite grasse matinée et on passe l'entrée du parc national Los Glaciares aux alentours de 11h. On nous avait prévenus qu'il y aurait du monde, aussi on est pas surpris de croiser quantité de personnes sur le sentier dont pas mal de français, ça fait un peu bizarre de croiser autant de compatriotes. On atteint rapidement notre camp pour la nuit : le camping poincenot, situé en pleine forêt avec de nombreux arbres nous qui nous offrent une super protection contre le vent. Mais l'objectif de la journée est la laguna de los Tres et sa vue sur le Fitz Roy, alors on monte la tente, on pose les gros sacs et on repart de plus belle sur le chemin. On atteint le point culminant sous un ciel bien couvert qui nous dissimule une bonne partie de la vue. C'est beau mais on a un peu le seum, dans la mesure où il est possible d'avoir le seum en pleine nature face à un lac bleu clair encadré de pics rocheux bien évidemment. Pendant la descente, le vent et la pluie s'invitent à la fête donc on trace jusqu'à la tente et on s'y enferme pour la soirée. Et quelle soirée. C'est la première fois depuis longtemps que notre programme est bouclé si tôt dans la journée, on prend plaisir à manger tranquillement et à se reposer en se racontant des blagues. On a pas quitté la tente de la soirée, c'était comme une petite bulle hors du temps et un chouette moment de camaraderie tous les trois. À minuit c'est l'anniversaire d'Édouard alors on sort le rafraîchissement prévu pour l'occasion et on l'accompagne d'une petite crêpe au miel cuisinée la veille en guise de gâteau. C'est pas glorieux, j'avoue, mais on a bien kiffé et je trouve que cette parodie de fête d'anniversaire nous ressemble bien : conviviale, à l'arrache et avec des rires à la pelle. On se couche tout contents en se racontant des histoires qui ne se racontent qu'à la lumière d'une frontale, dans une tente battue par les vents.
    Le deuxième jour est encore plus chill que le premier avec seulement 14 kilomètres à parcourir et presque pas de dénivelé positif : une vraie promenade de santé. Nette amélioration par rapport à hier, ce matin il fait grand beau ! Sur le chemin on voit enfin le Fitz Roy dans son intégralité et c'est un spectacle magnifique qui dissipe les quelques regrets de la veille. On apprendra plus tard que c'est cette chaîne de montagne qui a inspiré le logo de la marque Patagonia, je vous laisse vous faire votre propre avis avec les photos. Personnellement je ne trouve pas la ressemblance flagrante mais les montagnes n'en sont pas moins superbes et impressionnantes avec leurs pics acérés.
    On arrive super tôt au camping Agostini et comme le programme de la veille nous a bien plu, on décide de remettre ça et de passer la plus grande partie de l'après-midi sous la tente. On regarde une petite série téléchargée en amont parce qu'on est super organisés et on se repose, longtemps, très longtemps. De toute façon la pluie et le vent sont de retour alors on se sent parfaitement légitimes à prendre une aprèm off : quel plaisir.
    Pour le troisième et dernier jour, on se lève tôt pour aller voir la laguna Torre, située non loin du campement. On est malmenés par un vent de fou furieux mais encore une fois, le paysage en haut est une vraie merveille avec de petits icebergs flottant à la surface du lac. On redescend ravis et assez rapidement pour échapper à la pluie et attaquer le stop en direction de El Calafate le plus tôt possible. De retour à El Chalten, on repasse par le camping où on avait passé la nuit à notre arrivée au village et on récupère les affaires que les propriétaires nous avaient gentiment autorisés à laisser chez eux pour alléger nos sacs à dos le temps du trek.
    Ce petit crochet fait, on se hâte jusqu'à la route de sortie et on commence à tendre le pouce, une fois encore. Notre séjour à El Chalten aurait été trop beau sans une petite galère et pour la première fois depuis le début du trip, le stop ne fonctionne pas. On se sent trahis et après trois bonnes heures d'attente on se résoud à utiliser le joker bus. C'est pas grave et ça devait bien arriver à un moment, mais ça nous a quand même fait un petit pincement au cœur. Cela dit, un trajet en bus c'est quand même super confortable et reposant et deux heures et demies plus tard nous voilà arrivés à El Calafate. Il est tard et on est fatigués mais on a besoin d'internet pour organiser nos prochains jours alors on trouve un camping et on part se coucher après avoir englouti notre désormais traditionnel repas du soir : vermicelles nimbés de sauce tomate, accompagnés de thon et saupoudrés de merken
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  • Day 29

    Ruta 40

    February 21, 2023 in Argentina ⋅ 🌬 20 °C

    Hello tout le monde, c'est Antonio à la plume ! Tenez vous bien c'est épique aujourd'hui ...

    Encore une nuit pleine sans réveil, que demander de mieux. On se réveille, buvons notre petit thé, allons payer notre super hôte Raul qui nous a offert de trop bonnes poires 🍐 la veille. Bon le payement a pris du temps parce que Raul est très bavard mais alors très très très très très bavard et ne s'arrête jamais. Il nous parle très rapidement avec un accent peu compréhensible sans s'arrêter une seule seconde, on est donc obligés de rester plantés devant lui à attendre une occasion de partir. Je crois qu'après avoir entendu "Poutine", " Lula", "Macron" et compris des mots comme "retour de la dictature militaire en France", "bombe", "il y a beaucoup d'argent dans le sol en Turquie" , "ici la vie est très chère ", "4000 pesos pour une ampoule " (au moins 10 fois), "3000 pesos pour un pauvre bout de viande " et "il n'y a pas beaucoup de filles françaises ici" , on prend notre courage a deux mains et décidons de forcer notre départ.

    On prend donc la route avec le jeune couple végan argentin trentenaire, très gentils. C'est parti pour 7h de route ou plutôt 7h de ruta 40.

    La ruta 40 est une route un peu mythique en Argentine, un peu comme la route 66 au USA. Longue de plus de 3500 km, elle permet d'aller au bout du bout du pays. C'est une route empruntée par les motards, les vans, etc et chaque panneau ou chaque borne de station essence croule sous les autocollants "ruta 40".

    C'est globalement une grande ligne droite au milieu de RIEN. Juste la pampa argentine. Avec pas grand chose sinon des steppes d'une terre un peu sablonneuse, caillouteuse où des touffes d'herbes jaunes et grises poussent par milliers.
    Si, de temps en temps, il ya des moutons, des chevaux et souvent on aperçoit les guanacos qui gambadent.
    La voiture est parfois obligée de ralentir pour laisser traverser une vache pas trop pressée, un troupeau de ganacos (peut être en grève) ou une espèce d'autruche venue picorer sur le bord de route.

    C'est plus que désertique 🏜️, c'est assez impressionnant. Les nuages ont les contours lisses, comme si le ciel devant nous avait été dessiné, ça aussi ça étonne.

    Sinon notre couple d'Argentins, qui tiennent une commerce de fromage végan à Buenos Aires (à base de lait de noix de cajou et de kéfir je crois) nous en disent plus sur deux ou trois coutume du pays et nous font même goûter le maté 🧉, boisson ultra typique du pays.

    On passe donc 5/6h dans leur voiture, c'est un agréable voyage au coeur du désert argentin. La route est pas toujours bonne mais on a l'habitude.

    On passe le temps en écrivant, en dormant, en parlant. On se fait même un petit récap de nos deux dernières semaines ensemble, c'est grave cool.

    Notre ride avec les vegans argentins se termine vers 17h lorsque la route pour El Chalten se différencie de celle pour aller à El Calafate. On est donc posés au milieu du désert, au bord d'une route. Une petite cabane neuve est plantée là, sûrement pour tous les gens qui font comme nous. On peut voir les voitures arriver de très loin et donc se reposer confortablement au chaud quand il n'y a personne.
    C'est du stop de qualité qu'on va pouvoir faire. Bon il y a quand même pas mal de voiture qui se dirigent vers El Chalten, pas étonnant vu la renommé de la ville. Ainsi, après deux tentatives qui ont échoué, une voiture argentine, style berline pour changer des 4x4, s'arrête et nous nous entassons à l'arrière. Nous sommes serrés et nos trois sacs prennent pas mal de place. C'est un peu moins simple pour communiquer avec nos taxi drivers. C'est moi l'intermédiaire cette fois-ci. Je galère un peu mais c'est pas si mal, je papote avec notre couple ingénieur argentin tout en observant à la fenêtre le mont Fitz Roy s'approcher et s'agrandir rapidement.

    On arrive tranquillement à El Chalten.
    On se pose, faisons quelques courses, et regardons où dormir. On finit à la Casa Bicycletas, une maison avec un mini jardin 🏡 qui fait aussi camping et auberge. L'endroit est plutôt cool, la cuisine est remplie de dessins, de mots de tout ceux qui sont déjà passés cette dernière décennie. Le couple hôte vit limite avec ceux qui passent la nuit ici.
    On rencontre aussi deux jeunes françaises qui dorment dans la chambre. On échange sur nos voyages respectifs, c'est cool, peut être qu'on va les recroiser à Buenos Aires où elles font leur échange universitaire.

    Mais bon, pas le time de s'attarder, avec Matthieu on a décidé d'inviter Édouard au resto pour son anniv (c'est dans deux jours mais on sera en plein trek). Ce soir c'est pizzaaaaa🍕 au Patagonicus.
    C'est la régalaaade. On prend trois grosses pizzas qu'on partage, trois pintes et on savoure ... 🥰 Ça fait du bien au moral de très bien manger. En plus on assiste à une petite démo de la musique typique argentine dans un resto vu sur l'enchaînement de montagne 🗻 englobant le Fitz Roy.

    La soirée n'est pas finie, on s'achète une petite bouteille et on remonte à la Casa pour continuer notre petite soirée. On profite de la cuisine pour refaire des crêpes et finir la semoule fine. On se prépare aussi une méga salade 🥗 de riz 🍚 pour le lendemain.
    On a la chance d'apercevoir le plat du couple hôte argentin : un morceau de viande de mouton énooorme cuit au four. L'homme, petit au teint hâlé, est coiffé d'une queue de cheval. Ses cheveux poivre sel sur son visage usé par le soleil et le vent me font penser à l'archétype de l'homme argentin. En tout cas, ils sont très cool et acceptent de garder nos affaires qui nous seront pas nécessaires pour le trek des jours suivant. Ça nous fera des sacs bien moins lourds.

    Bon on cuisine bien, on joue bien aux cartes et on est bien vite fatigués donc on se dirige dans la tente ⛺ pour une bonne nuit tranquillou bercés par les bourrasques de vent qui se font de plus en plus violentes. Heureusement que les sardines sont bien enfoncées. El Chalten, capitale du vent ouais, pas du trek.

    Bon allez a+ pour d'autres aventures en direct (euh avec un léger décalage ... ça passe mal ici 🙄) de la Patagonie !
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  • Day 28

    Miskine en Argentine

    February 20, 2023 in Argentina

    On avait pas mis le réveil trop tôt pour pouvoir bien récupérer du trek. Aujourd'hui on compte passer la frontière argentine, entre Chile Chico et Los Antigos. En effet, pour descendre plus bas en Patagonie c'est beaucoup plus facile de passer par l'Argentine, le côté chilien étant bloqué par les montagnes et l'océan.

    Avant de passer la frontière, on se fait des virements sur Western Union. En Argentine il y a un particularité sur les taux de changes : le taux officiel est de 1euro pour environ 200 ARS (pesos argentins) et le taux bleu est de 1euro pour environ 400 ARS! Ce taux bleu n'est pas le taux officiel, mais on en bénéficie grâce à Western Union, une entreprise qui permet d'envoyer de l'argent à une personne dans un autre pays. En gros si on a bien compris, le taux officiel à été volontairement baissé par le gouvernement argentin après que le pays ait subit une forte inflation, afin que l'argent reste dans le pays et que les argentins ne placent par leur argent dans d'autres monnaies. On se fait donc un virement Western Union à nous même puis on part faire du stop.

    En à peine 5 minutes une petite voiture s'arrête avec à son bord Paola, une très gentille argentine qui compte ouvrir une auberge pour les muchilleros (backpackers) et nous propose du café (avec autant de sucre que de café) et des petits gâteaux. Elle nous aidera aussi gentiment à passer la frontière, et nous déposera juste devant le Western Union.

    Nos poches pleines de billets argentins, on fuse faire 2/3 courses et on a le plaisir de constater que la vie est moins chère qu'au Chili! On passe aussi acheter des cartes sims et ce qui aurait pu prendre 5 minutes nous en a pris 2 heures. Il ne suffisait pas uniquement de mettre les cartes sims dans nos téléphones, mais de faire mille manipulations (qui bien sûr marchaient qu'une fois sur deux). Tout cela pour constater à la fin que le réseau Movistar (un des 2 plus gros opérateurs téléphoniques en Argentine) est nul et ne capte jamais...

    Pas très en avance sur le programme, on commence le stop pour rejoindre notre prochaine destination : El Chalten! ... Et bah, elle nous attendra un peu, parce que personne ne nous prend à Los Antigos. A deux doigts de désespérer on s'en va changer de coin, quand à ce moment Guillermo, directeur d'une agence de voyage s'arrête pour nous emmener! Il parle français, et nous conseille plein de lieux à visiter. Il nous déposera au croisement avec la famosa ruta 40, qui descend jusqu'au fin fond de la Patagonie argentine. À nous El Chalten... sauf qu'elle nous attendra encore un peu, parce que personne ne nous prend.

    Déçus et fatigués par cette journée un peu frustrante, on se traîne jusqu'au camping du sacré Raul. Ce dernier nous accueille dans son jardin où on plante la tente. Il a augmenté les prix dernièrement, décidément rien ne va aujourd'hui. On décide quand même de demander à un couple qui dort aussi au camping et qui possèdent un pick-up leur destination du lendemain : El Calafate! Une ville encore plus au sud qu'El Chaiten. Et ils veulent bien nous emmener demain, youpi!! El Chaiten on arrive vraiment au final.

    Cette nouvelle sublime notre soirée ! Ça nous rend trop heureux alors on se cuisine un petit festin, on boit du thé chaud et on joue aux cartes en boulotant des marbrés. Tout est bien qui finit bien.
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  • Day 27

    Parc Patagonia

    February 19, 2023 in Chile

    Ce matin la vue sur le parc Patagonia et ses alentours est incroyable. Nos yeux s'ouvrent sur une confluence bleue azur entourée de montagnes recouvertent d'arbustes et d'herbes jaunies par le soleil. Sympa le réveil. Sans trop tergiverser on s'installe le long de la route qui entre dans le parc Patagonia pour faire du stop, en effet il y a 6km jusqu'à l'entrée du parc puis 15km avant le début du trek.

    Les voitures sont rares, il est tôt (8h30). Un camion s'arrêtera pour nous y emmener, notre premier stop camion, ça fait longtemps qu'on attendait ça ! Bon, il n'y a que 2 places, alors on jete les sacs dans la benne et on se serre à l'avant. La route traverse de longues plaines où des dizaines de guanacos broutent ou gambadent tranquillement. Les guanacos, sont des animaux typiques de la Patagonie. Ils ressemblent un peu à des lamas mais en moins poilus, un peu plus élancés à la manière d'une antilope.

    L'entrée du parc ressemble à un domaine d'une riche famille, plusieurs grandes et belles bâtisses servent d'entrée, de centre d'information, de restaurant. On se dirige vers le centre des visiteurs, là on reçoit des informations et conseils sur le trek qu'on va réaliser. Peu de gens font ce trek, et l'agent du parc est très enthousiaste quand il entend notre projet. On ira ensuite voir le musée, se trouvant dans la salle voisine. Il retrace les impacts de l'homme sur la planète, explique comment ce parc à vu le jour, la faune et la flore qu'on peut y croiser, etc. C'est très intéressant. C'est ici qu'on apprend que le parc à été crée par un couple de businessmen pour préserver ces espaces puis cédé au Chili en 2017.

    Le trek parcours 48km dans ce parc. Il permet de rejoindre une route qui arrive par la suite Chile Chico, ville frontalière avec l'Argentine et lieu où l'on passera la frontière dans 2 jours. Le départ du trek est encore à 30min de voiture de l'entrée alors à 10h30 on commence le stop. Les voitures sont encore plus rares qu'à l'entrée, on devra forcer pour qu'un couple suisse nous prennent... seulement 2h plus tard! On y croyait plus.

    On commence donc notre randonnée à 13h sous un soleil de choc, et pour pouvoir espérer se faire prendre en stop le lendemain on aimerait arriver demain vers la même heure. 48km en 24h tout ça avec 15kg sur le dos, ça s'annonce ne pas être une balade de santé. Alors on s'y met sans attendre. Pendant une grande partie du chemin on marchera au fond d'une vallée. Les paysages sont magnifiques avec la rivière au milieu et les montagnes des deux côtés. Ils changent sans cesse, si bien qu'au cours de ce trek on aura l'impression d'avoir traversé une dizaine de régions différentes.

    Après la pause de midi à 15h, Antonin commence à avoir vraiment mal au genoux. L'inquiétude monte, on est au milieu de nul part et même pour rentrer au départ il faudrait marcher une dizaine de kilomètres. Mais Antonin pense pouvoir quand même le faire. Alors on décharge un peu son sac et on ralentit le rythme, l'important est d'arriver sans se blesser. Les montés et descentes dans des cailloux instables n'aident en rien et mettent son genoux à rude épreuve.

    Au kilometre 17, vient notre première traversée de rivière. On ne le sait pas encore, mais ça sera la première d'une longue série. L'eau est haute et aucune pierre ne dépasse, alors on enlève nos chaussures et on commence la traversée, l'eau nous monte jusqu'au genoux, mais le soleil est encore là pour nous réchauffer et nous sécher, luxe que l'on n'aura pas pour les prochaines traversées de la journée.

    On finira la journée de marche vers 21h, à la tombée de la nuit, au kilomètre 25. On trouvera dans un sous bois un endroit approximativement plat pour poser la tente. Au menu du soir, une belle plâtrée de pâtes au thon et des tartines au dulce de leche (notre péché mignon du moment) qu'on mangera bien au chaud dans la tente. C'est fatigués par la journée qu'on s'endormira.

    Le réveil à 7h pique un peu, aujourd'hui il nous reste encore un bon bout de chemin. On s'enfile une énorme pâte de fruit et on part. On a à peine marché quelques minutes qu'on doit déjà traverser la première rivière du jour. L'eau est glacée, on a l'impression de se faire planter des aiguilles dans les pieds. On suit les rares cairns qui nous indiquent approximativement le chemin, les traversées de rivières s'enchaînent, alors on ne prend plus la peine de mettre nos chaussures et on parcourt les prochains kilomètres en tongues, on ne pensait jamais dire ça, mais on regrette les crocs.

    On arrive dans un camping vers 10h, alors on en profite pour prendre un vrai petit-dej à base du traditionnel muesli-eau-miel. On discute avec un groupe d'espagnols qui font un trek dans le coin, et sont étonnés de nous voir arriver à 10h à ce camping qui est oin de tout.

    On passe à côté d'un lac d'un bleu encore plus irréel que ceux qu'on avait déjà vu (et bonjour comment les autres l'étaient déjà). On avance à un bon rythme, mais chaque traversée de rivière, le fait de devoir mettre et enlever nos chaussures sans cesse, nous ralentit beaucoup.

    On rencontre finalement un couple de français, avec qui on discute sur les deniers kilomètres du trek. Quand on arrive enfin au camping marquant la fin du périple, on est épuisés. On se traîne jusqu'au parking pour faire du stop. Il y a une heure de route pour arriver à Chile Chico, et les voitures sur le parking ne sont pas nombreuses. On donnera tout.

    Une navette est aussi là et nous propose de nous y emmener. On réfléchit un peu, puis on se décide de faire confiance au stop, jusqu'ici ça nous a toujours réussit. Après deux refus, on aborde un groupe de 3 jeunes en 4×4, ils acceptent de nous déposer à Chile Chico. On aura une fois encore 2 places pour 3, on commence à être habitués maintenant. La voiture démarrera les vitres ouvertes et la musique à fond, c'est très bonne ambiance.

    À Chile Chico, on trouve un beau camping où on plantera la tente pour la nuit. Avec les supers achats d'Anto et Matthieu, on décide de faire des "pancakes" au réchaud, le tout accompagné de coca et de bière pour récupérer de ces deux jours intenses.
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  • Day 22

    Cerro Castillo à jamais dans nos coeurs

    February 14, 2023 in Chile ⋅ ☁️ 6 °C

    À la base, le trek que l'on avait prévu de faire dans le parc national Cerro Castillo devait durer quatre jours, débuter à Las Hortequas et se terminer au village de Cerro Castillo. Avec la fermeture du parc le jour de notre arrivée, nous avons revu nos plans. Au final, nous sommes partis du village et avons fait une longue boucle sur 3 jours avant d'y retourner. Voilà pour le point rando, on va maintenant pouvoir entrer dans le vif du sujet.

    Réveil tôt le mardi matin avec l'espoir que le parc sera ouvert. On discute un peu avec Samuel et sa famille, ceux-ci sont plutôt optimistes quant à l'ouverture et Samuel nous emmènent en 4x4 jusqu'à l'entrée du parc. Décidément on a bien fait de tomber sur lui hier. Commence alors l'attente car si c'est une équipe locale qui gère le parc, c'est la Conaf, une organisation nationale qui décide ou non de son ouverture. Et aujourd'hui évidemment, c'est silence radio du côté de la Conaf alors malgré un soleil radieux, on attend. C'est frustrant parce qu'au-delà de midi il n'est plus possible de démarrer la randonnée que l'on souhaite faire pour des raisons de sécurité. On regarde l'heure tourner. Cette attente nous aura quand même permis de rencontrer les collègues de Samuel et notamment deux Chiliennes parlant français avec qui on s'est super bien entendus et qui nous ont donné pleins de conseils pour nos futurs treks.
    11h45, toujours rien et même si on sait que c'est la loi de la montagne, on a bien le seum. Samuel, toujours là pour nous remonter le moral nous propose de retourner chez lui et d'aller faire une rando de 4 heures qui démarre dans son jardin. C'est adorable alors on essaie de ne pas trop serrer les dents en acceptant ce lot de consolation. Ça y est il est midi, on remonte dans la voiture et là miracle : coup de fil de la Conaf, le parc peut ouvrir.
    Si on avait pas été avec Samuel, on serait partis défaits, 20 minutes plus tôt avec presque tous les autres randonneurs. On a du mal à y croire mais on a le feu vert pour y aller alors on remercie tout le monde, on paie l'entrée et nous voilà enfin sur le chemin. À ce moment on était tellement gonflés à bloc qu'on a enchaîné les 5 premiers kilomètres et leurs 1000 mètres de dénivelé sans s'arrêter. Arrivés au premier point de vue, on prend une petite pause repas puis on attaque la deuxième montée. La pente est raide, les rafales de vent nous malmènent mais on avance le sourire aux lèvres jusqu'à la lagune Cerro Castillo. Ce lac est une vraie merveille, il est d'un bleu turquoise presque irréel et il se niche au pied de la montagne du même nom, couverte de neige ce jour-là. Bref on est restés scotchés devant ce spectacle et le moment avait d'autant plus de saveur après l'effort et le fait que l'on soit passés si près de ne jamais pouvoir le vivre.
    Le vent et le froid nous forcent à entamer la redescente afin de rejoindre notre camping pour la nuit. Le sentier est super escarpé et jonché de pierres tranchantes, on avance prudemment jusqu'à atteindre la forêt bordant le lac. Deux heures et quelques détours plus tard, on atteint le camp : un espace dégagé en pleine forêt. Ici on sera à l'abri du vent et, petit luxe supplémentaire, ce soir on sera les seuls à dormir là. À peine arrivés, on monte la tente, on pose les sacs et on repart marcher une demie heure pour aller voir la seconde lagune de la journée, plus petite mais tout aussi belle et elle aussi d'un bleu éclatant. Cette fois, pas de vent donc on a pu rester plus longtemps admirer le paysage. Et puis ce sentier étant plus reculé, il est beaucoup moins emprunté et par conséquent bien plus sauvage, on a adoré. Le soir on dévore plus qu'on ne mange notre repas et on se couche tôt pour être en forme le lendemain. Pour une fois on était contents d'être un peu à l'étroit dans la tente car la température ne dépassait pas les quelques degrés.

    Deuxième jour de trek, aujourd'hui c'est une grosse journée de marche qui nous attend. Le premier objectif est de retourner à la laguna Cerro Castillo d'où part un sentier direction le Morro Negro : point culminant de la rando et que l'on nous a fortement conseillé de passer avant midi pour éviter les rafales de vent de l'après-midi. On attaque la montée, d'habitude ce n'est pas très agréable de faire un chemin en sens inverse mais celui-là est tellement beau qu'on lui pardonne sans trop discuter. Il fait encore plus beau que la veille et en plus il n'y presque pas de vent, on a un karma de fou furieux. On admire de nouveau le panorama et on mitraille de photos.
    Le moment de gravir le Morro Negro est arrivé, tout se déroule à merveille et la vue en haut est un nouveau régal pour les yeux. Le vent rend la descente un peu plus délicate mais on arrive au second camping sans égratignures en début d'après-midi. Aujourd'hui encore, on a prévu une rando en deux parties, après le repas on se décharge de nos affaires et on repart légers comme des plumes en direction du lac Duff. Marcher sans sac nous donne des ailes et on dévore les kilomètres jusqu'au lac où l'on profite d'un nouveau point de vue magnifique et même d'une petite sieste au soleil. Pendant la marche de retour au camp on a tous les trois un méga coup de barre qui nous prend un peu par surprise. Le soir venu, on est dans nos sacs de couchage dès 20h et on s'endort comme des marmottes.

    Malgré une nuit quelque peu fraîche, on se lève en forme pour ce troisième et dernier jour de trek. Aujourd'hui l'objectif est de retourner au village de Cerro Castillo et la route qu'il nous reste à parcourir n'est pas bien longue en comparaison de celles des jours précédents. En plus ce n'est presque que de la descente alors on va pouvoir prendre notre temps et profiter d'arriver tôt pour reprendre notre route vers le Sud direction Rio Tranquilo. La marche jusqu'à la sortie du parc, à une petite erreur de route près, se déroule sans accroc et nous parvenons même à rallier le village de Cerro Castillo en stop. Y a-t-il plus agréable que de se prélasser au soleil après une longue randonnée ? Sans doute pas et c'est heureux et fatigués comme on l'aime que l'on fait bronzette en savourant de copieux completos et en donnant des nouvelles à nos proches. Puisque notre bonne étoile semble toujours être dans les parages, on croise Samuel qui s'arrête discuter un moment, puis sa femme qui nous salue depuis sa voiture. Mais on a toujours un timing serré alors après cette petite pause on se dirige vers une station service, notre lieu de stop favori.
    On fini par être pris par une famille et c'est serrés à l'arrière d'un 4x4 en compagnie d'un jeune fan de Pokémon que l'on roule pendant 3 heures jusqu'à Rio Tranquilo. Arrivés sur place, on réserve le kayak pour le lendemain, on pose la tente dans un camping et s'est avec plaisir que l'on se glisse dans nos sacs de couchage.
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